5 erreurs à éviter pour améliorer son français

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Transcription de la vidéo :

Salut chers amis, merci beaucoup de me rejoindre pour cette nouvelle vidéo de Français Authentique et aujourd’hui, on va faire suite à ma vidéo de septembre 2019 dans laquelle je t’avais présenté cinq erreurs que commettent beaucoup de francophones et de non-francophones et que je te recommandais d’éviter. Cette vidéo a rencontré un grand succès et dans les commentaires (que nous lisons toujours), nous avons vu beaucoup de personnes qui nous demandaient un volume 2. Eh bien, le voici. C’est pour aujourd’hui, volume 2 de cette vidéo où on va voir cinq nouvelles erreurs à ne pas commettre en français.

Un tout petit avertissement avant de démarrer. Pas de stress ! Français Authentique est une méthode basée sur la confiance, le plaisir, donc, ne te focalise pas sur les erreurs. N’aie pas peur de faire des erreurs. C’est normal de faire des erreurs quand on est non natifs. Et malgré tout, comme on a un esprit kaizen, qu’on a envie de s’améliorer un tout petit peu au quotidien, eh bien essaye de t’améliorer en continu ; essaye justement par des toutes petites améliorations, en évitant de faire des erreurs courantes, par exemple, eh bien de devenir bien meilleur en français que tu ne l’es aujourd’hui.

Donc, on va voir à 5 erreurs que même les francophones font parfois. C’est parti !

1. Dire “plus bien”, “plus mieux” ou “plus pire”

La première erreur que j’entends de temps en temps, c’est d’utiliser plus ou moins avec des mots comme pire, meilleur ou mieux. Donc ça c’est faux. C’est faux de dire plus pire ou moins pire, ou plus meilleur ou moins mieux. Tout ça, ça ne marche pas et la raison, elle est très simple. Tu sais certainement que mieux, ça veut dire “plus bien”. “Plus bien”, on ne peut pas le dire dans la langue française, donc, on a remplacé “plus bien” par “mieux”. On a remplacé “plus bon” par “meilleur” et on a remplacé “moins bien” par “pire” ou “plus mauvais”. “Plus mauvais” ou “moins bien”, ça veut dire “pire”.

Donc, tu vois bien les mots “plus” et “moins”, ce sont ce qu’on appelle des comparatifs. Ça nous indique qu’il y a plus de quelque chose ou moins de quelque chose.

Si tu mets “plus” ou “moins” avant des mots comme “meilleur”, “mieux” ou “pire”, eh bien tu as un double comparatif puisqu’on a dit que “mieux”, ça voulait dire “plus bien”, que “meilleurs”, ça voulait dire “plus bon” et que “pire”, ça voulait dire “moins bien”. Donc, si dis “plus mieux”, ça veut dire “plus plus bien”. Donc, tu as deux fois “plus”, tu as un double comparatif, c’est une erreur.

Donc, si par exemple, tu entends : “Il fait froid.” et que quelqu’un répond : “Ce serait plus pire qu’il pleuve”, c’est faux.

Il faut dire : “Il fait froid, ce serait pire qu’il pleuve”.

On ne dit pas : “Cette vidéo est plus mieux que la première”.

On dit : “Cette vidéo est mieux que la première”.

On ne dit pas : “Ce joueur est plus meilleur que les autres”.

On dit : “Ce joueur est meilleur que les autres”.

2. Mettre le conditionnel après le “si”

Deuxième erreur que je vois souvent, c’est qu’on n’utilise pas le conditionnel juste après “si”. Tu sais, s’il y a une condition, si “quelque chose, alors autre chose”, eh bien, on n’utilise pas le conditionnel. Tu connais peut-être, si tu t’intéresses à la culture française, le film La guerre des boutons où il y a une réplique très célèbre du Petit Gibus qui dit : “Si j’aurais su, j’aurais pas venu” et le “si j’aurais su” ici, il est faux. Il est faux parce qu’après “si” on peut avoir soit le présent, soit l’imparfait, soit le plus-que-parfait. Tu dis par exemple : “Si j’ai des livres, alors je passe du temps à lire”. “Si j’avais des livres”. Ou : “Si j’avais eu des livres”. D’accord ? Donc, tu peux avoir “si j’ai”, “si j’avais”, “si j’avais eu”.

Présent, imparfait, plus-que-parfait, mais jamais le conditionnel directement après le “si”. Donc, on ne dit pas : “Si j’aurais su”, mais “Si j’avais su”. Le conditionnel, il arrive dans la deuxième partie de cette grande phrase. Dans notre exemple, on dit : “Si j’avais su”, on est bien à l’imparfait, “je ne serais pas venu”. Dans la première partie tu as ici présent, imparfait, ou plus-que-parfait. Et dans la deuxième partie ; “Si j’avais su”, dans la deuxième partie ; je ne serais pas venu, tu as le conditionnel. C’est à cet endroit-là qu’il faut le mettre.

Un moyen mnémotechnique qu’utilisent pas mal de profs de français, c’est de dire la phrase “Les SI n’aiment pas les RE”. SI, c’est une note de musique; RE, c’est une note de musique. Si tu dis les “SI n’aiment pas les RE”, ça veut dire que juste après “si” on ne met pas “rais” ou “rait”. Petit moyen de te souvenir de ce fait et un moyen de ne plus faire cette erreur.

3. Confondre “quel que” avec “quelque” : une faute de français courante chez les natifs

Troisième erreur que je rencontre très souvent, que je vois même beaucoup chez les francophones, c’est de confondre “quelque” en un mot avec “quel que” en deux mots. Ça, c’est quelque chose que tu ne vas remarquer qu’à l’écrit ; c’est une faute d’orthographe, ce n’est pas une faute à l’oral. “Quelque” et “quel que”, ça sonne pareil. Que veut dire “quelque” ?

“Quelque”, tu le retrouves avant un nom, parfois un adjectif ou un adverbe, et ça veut dire une petite quantité. Quelque c’est une petite quantité, un certain nombre. Si tu dis : ” J’ai quelques idées.”, ça veut dire : “J’ai une petite quantité d’idées”. Donc, “quelque”, tu le retrouves avant un nom et parfois avant un adjectif ou un adverbe et ça veut dire une petite quantité de quelque chose.

“Quel que” (en deux mots cette fois), c’est une locution qui est suivie d’un verbe. Par exemple, si tu lis : “Quelle que soit ta préférence…”, tu as “quelle que” – c’est la locution – et “soit”, c’est un verbe, le verbe “être” en l’occurrence. Quelle que soit sa préférence. Tu peux parfois, juste avant le verbe, avoir “en” ou avoir “il” ou “elle”. Par exemple, “quel qu’en soit le prix”. “Je viendrai te voir, quel qu’en soit le prix”. Ou alors : “Quel qu’il soit”, “Quel qu’il soit”, mais tu vois bien ici qu’on a affaire à la locution “quel que”. Soit on a un verbe directement après, soit on a “en” ou “il” ou “elle” qui s’intercalent avant le verbe.

Petite note : quand tu as “quel que” (la locution), il faut accorder le “quel”. Si tu dis : “Quel qu’en soit le prix”, eh bien “quel” est masculin parce que “prix” est masculin. Par contre, si tu dis “quelle que soit ta préférence”, eh bien “quelle” ici est féminin (tu mets e-l-l-e) parce que “préférence” est un mot féminin.

Mais tu vois, c’est assez simple de faire la différence entre “quelque” suivi d’un nom, d’un adjectif ou d’un adverbe et la locution “quel que” suivie d’un verbe avec parfois “en”, “il” ou “elle” interposé.

4. Utiliser des pléonasmes

Quatrième erreur. Il nous en reste deux et on va prendre moins de temps pour ces deux-là. La quatrième erreur, c’est d’utiliser des pléonasmes. J’ai fait une vidéo en avril 2018 dans laquelle j’explique ce qu’est un pléonasme, mais c’est en fait l’ajout de mots qui ne sont pas nécessaires, qui sont, on dit, redondants, qui ne donnent pas d’idées supplémentaires, mais qui renforcent une idée déjà donnée avant.

Par exemple, on ne dit pas :”Je descends en bas”. On ne dit pas : “Je monte en haut” parce que si tu dis, “je descends”, c’est clair que tu vas vers le bas puisque on ne peut pas descendre ailleurs qu’en bas. Pareil pour “monter”. On ne peut monter qu’en haut. Donc, si tu dis : “Je monte en haut” ou : “Je descends en bas”, eh bien c’est une erreur. Donc, ne fais pas ces erreurs. N’utilise pas des pléonasmes à outrance parce que ce n’est pas très beau, ce n’est pas très élégant dans la langue française.

5. Employer l’indicatif au lieu du subjonctif

Et enfin, j’ai gardé le meilleur pour la fin. Une erreur très, très, très courante qu’on rencontre énormément, pas seulement chez les non natifs. On peut la rencontrer chez les natifs, notamment les enfants. C’est une mauvaise utilisation du subjonctif. On utilise l’infinitif ou l’indicatif à la place du subjonctif. Donc, par exemple, tu peux entendre “Bien que je suis fatigué”, “Bien que je suis fatigué” au lieu de “Bien que je sois fatigué”. Ça, c’est une erreur. Après “bien que” on utilise le subjonctif. Donc “bien que je sois fatigué” et pas “bien que je suis fatigué”.

Ou, tu peux entendre, et ça c’est une spécialité actuellement de mon fils Tom qui dit : “Il faut que j’avoir plus de jouets”. Au lieu de dire : “Il faut que j’aie plus de jouets”. Donc, “il faut que”, c’est suivi du subjonctif. Ce n’est pas suivi de l’indicatif, ce n’est pas suivi de l’infinitif, comme le fait Tom, c’est suivi du subjonctif. Donc, faites attention à ça parce que ça alourdit le discours et c’est vraiment des erreurs qu’on entend très vite en tant que natif.

J’ai fait une vidéo pour simplifier à outrance le subjonctif en mars 2017. Donc, tu peux la retrouver sur notre chaîne. On va même te mettre un petit lien en haut, mais en gros, le subjonctif, tu l’utilises après “que”. Là, je simplifie à outrance. Y a plein d’explications plus poussées, mais tu peux déjà, en première idée, te dire : “Après ‘que’ on met le subjonctif”. Il y a plein de locutions toutes faites après lesquelles on met le subjonctif. Par exemple. “ll faut que”, “bien que”, “afin que”, jusqu’à ce que”. Après tout ça, tu utilises le subjonctif. Donc, fais très attention de ne pas utiliser l’infinitif ou l’indicatif après ces prépositions.

Lire aussi : Le subjonctif en français

Ne pas avoir peur de faire des erreurs en français

Donc voilà, j’espère vraiment que ces 5 petites astuces t’aideront à ne plus faire des erreurs en français. Encore une fois, il ne faut pas avoir peur de faire des erreurs, mais il faut chercher à s’améliorer en permanence.

J’espère que tu as aimé cette vidéo, qu’elle t’aidera, qu’elle t’évitera des erreurs. Si c’est le cas, n’oublie pas de mettre un petit j’aime à cette vidéo. Ça fait toujours plaisir. Si tu veux un volume 3 – ça, c’est le petit challenge du jour – si tu veux un volume 3, demande-le en commentaire. J’ai vu 5 erreurs dans ma première vidéo, 5 erreurs aujourd’hui. Il y en a des dizaines et des dizaines d’autres. Donc, si tu veux un volume 3, laisse un petit commentaire et n’oublie pas, pour voir cette vidéo, parce qu’elle arrivera, j’en suis sûr, de t’abonner à la chaîne et d’activer les notifications. C’est important pour être informé des nouvelles vidéos de Français Authentique.

Merci beaucoup, à très bientôt pour une nouvelle vidéo. Salut !