Passer du coq à l’âne

Dans l’épisode d’aujourd’hui, je t’explique le sens de l’expression “Passer du coq à l’âne

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Transcription de l’épisode :

Salut à tous ! J’espère que vous allez bien. Je suis super contente de vous retrouver pour un nouvel épisode de podcast de Français Authentique. Et comme chaque semaine, comme à chaque podcast, eh bien je vais tenter de t’expliquer le sens d’une expression idiomatique française que l’on utilise, nous, les Français et qui te sera très utile à comprendre pour la suite de ton apprentissage de notre jolie langue. La semaine dernière, on a parlé de l’expression « ça me fait une belle jambe ». Alors, n’hésite pas à aller l’écouter si l’expression t’intrigue. Aujourd’hui, on va voir le sens de l’expression « passer du coq à l’âne ».

Avant de me lancer dans mes explications, je voulais te parler de l’Académie Français Authentique. C’est une plateforme complète sur laquelle tu auras accès à différents contenus comme des modules, des réunions Zoom avec les tuteurs de l’académie, des dictées, des réunions avec Johan. Tu retrouveras également des fiches SOS de grammaire, de la conjugaison, de la prononciation et encore beaucoup de choses qui te seront d’une grande utilité pour ton apprentissage du français. Donc, si tu veux plus d’informations sur l’académie, clique sur le premier lien dans la description.

Sache que l’académie est fermée 90 % de l’année. Donc, la prochaine ouverture, il ne faut pas la louper, c’est prévu le 3 juillet. Tu peux, dès maintenant, t’inscrire sur liste d’attente pour être informé dès que les portes seront ouvertes. Le lien est dans la description.

C’est reparti avec l’explication de notre expression du jour, « passer du coq à l’âne ». Commençons par l’explication des mots.

Le premier mot, c’est le verbe « passer », qui signifie se déplacer d’un endroit à l’autre, changer d’état, changer de position.

Le deuxième mot, c’est le mot « coq ». Un coq, c’est un oiseau de bassecour. C’est le mâle de la poule.

Et enfin, l’âne, eh bien c’est également un animal, c’est un mammifère de couleur grise, généralement. C’est le cousin du cheval avec de longues oreilles.

Concernant le sens de l’expression. Alors, à l’origine, on trouve l’expression au XIVe siècle sous la forme saillir du coq à l’âne. En ancien français, le mot « asne », que l’on écrivait a-s-n-e, désignait la cane, la femelle du canard. Et le mot « saillir », le verbe « saillir », signifie s’accoupler. Or, on dit que le coq tente parfois de s’accoupler avec ses cousines, les canes. Avec le temps, le mot « asne » a disparu, mais l’expression est restée. L’asne est devenue l’âne, l’équidé, et le verbe « saillir » se serait vulgarisé en sauter, puis passer. Ici, eh bien ça veut dire passer brusquement d’un sujet à l’autre sans transition, sans lien logique.

Je te donne tout de suite trois exemples, trois contextes différents pour que tu puisses comprendre le sens de cette expression.

Premier exemple : « Je lui racontais mon voyage au Mexique lorsqu’il est passé du coq à l’âne et m’a demandé si j’aimais les chevaux ». Donc, on voit ici une personne qui raconte son voyage au Mexique et l’autre qui enchaîne et qui lui répond avec un tout autre sujet. Donc, là, on dit que la personne passe du coq à l’âne, elle passe brusquement d’un sujet à un autre sans transition, sans lien logique entre les deux discussions.

Deuxième exemple : « Quand je discute avec mon père, je peine à suivre le fil de ses pensées car il a tendance à passer du coq à l’âne ». Donc, là, la personne parle de son père qui a tendance à passer d’un sujet à l’autre sans vraiment qu’il y ait de logique entre ses discussions.

Et troisième exemple : « Pendant la conférence, l’invité a paniqué et, à cause du stress, est passé du coq à l’âne sans jamais développer ses idées ». Donc, là, on comprend que c’est une personne stressée, qui n’arrive pas à terminer ses discussions, ses idées, et qui, du coup, passe d’un sujet à un autre sans transition, sans lien logique entre ses paroles.

Voilà pour les trois exemples. Je pense que du coup maintenant tu as pu contextualiser, replacer le contexte de cette expression afin de mieux la comprendre.

Passons au petit exercice que l’on fait à chaque fois, un petit exercice de prononciation. Voyons le mot « passer », le verbe formé avec l’auxiliaire « être ». Je vais conjuguer aux trois premières personnes du singulier et je vais te laisser répéter après moi.

Je suis passé

Tu es passé

Il est passé

Deuxièmement, « coq à l’âne » se prononce « coq_à l’âne ». On relie la dernière consonne « q » avec la voyelle « à » pour former la syllabe « qà ». Il n’y a pas de pause entre les mots. Répète après moi.

Coq_à l’âne

Et voilà, j’en ai fini avec mon expression pour aujourd’hui. J’espère que ça t’a plu, que tu as bien compris le sens de cette expression.

N’oublie pas d’aller rejoindre la liste d’attente de l’académie. La prochaine ouverture se fera le 3 juillet. Donc, c’est vraiment à ne pas louper. En attendant, je te souhaite bon courage dans ton apprentissage du français et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de podcast. Salut !

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