Difficultés de prononciation pour les anglophones

7 difficultés de prononciation pour les anglophones

La prononciation française est parfois une vraie galère pour les apprenants. D’ailleurs, si ta langue maternelle est l’anglais, tu as peut-être du mal à prononcer des mots comme « écureuil » ou « chirurgien ». Première difficulté ? J’ai nommé la prononciation du « r ». Deuxième obstacle : les voyelles nasales impossibles à différencier. Et puis, n’en parlons même pas de la voyelle « u » ! Alors, pour t’aider à éviter les pièges du français, j’ai relevé 7 difficultés de prononciation pour les anglophones.

1. La consonne r

Le « r » est une des consonnes les plus répandues en français. C’est aussi un des sons les plus difficiles à prononcer pour les anglophones.

Le r français est beaucoup plus exagéré que celui en anglais. Il est aussi plus long.

En anglais, pour prononcer le son « r », on colle la langue contre le palais. En français, il faut la laisser à plat dans la bouche pour faire passer l’air. Tu es aussi censé ressentir une vibration dans ta gorge. Pour vérifier si c’est le cas, tu peux poser tes doigts dessus.

Mon astuce pour t’entraîner à prononcer la consonne « r » ? Après t’être brossé les dents, amuse-toi à garder l’eau dans ta bouche et à faire « gleeeee ». C’est la même sensation que quand tu prononces le r français !

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2. Les voyelles nasales

Quand les voyelles a, e, i, o, et u sont suivies par un n ou un m, leur prononciation change et devient nasale. Qu’est-ce que ça signifie ? Eh bien, l’air passe par la bouche et le nez.

Astuce : il faut prononcer les voyelles comme si tu étais enrhumé ou comme si tu pinçais ton nez. Tu dois ressentir une sensation dans le nez.

En français, il existe 3 voyelles nasales :

  • « on » comme dans « garçon »
  • « an » comme dans « enfant »
  • « in » comme dans « demain »

Pour produire la voyelle « on », ta bouche est presque fermée, les lèvres forment un « o » et la langue se trouve en arrière. Pour le son « an », c’est la même chose, sauf que la bouche est ouverte. Enfin, pour dire « in », la bouche est grande ouverte et la langue se place en avant.

Si tu es anglophone, fais attention à ne pas prononcer le n ou m des voyelles nasales. Par exemple, dans « liaison », le « n » ne se prononce pas.

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3. La voyelle u

Certains sons français n’existent pas en anglais. C’est le cas de la voyelle « u ».

Cette voyelle est donc difficile à prononcer, mais en plus, il se confond avec le son « ou ». Les anglophones ont tendance à prononcer le « u » comme un « oo ». Par exemple, « j’ai bu » devient « j’ai booo », comme dans le mot « boue ».

Pour produire ces voyelles, la bouche est peu ouverte et les lèvres bien arrondies. Le son est net et court.

Comment distinguer les voyelles « u » et « ou » ? La différence se situe au niveau de la position de la langue :

  • Pour le u, la langue touche les dents du bas.
  • Pour le ou, la langue est au milieu et ne touche pas les dents.

4. La confusion des voyelles proches

Tu l’auras compris, ce sont surtout les voyelles françaises qui posent problème aux anglophones. Ils ont d’ailleurs des difficultés à distinguer les voyelles proches. On l’a déjà vu avec les sons « u » et « ou ». C’est aussi le cas des voyelles « é » et « è » ou encore de « eu » et « oe ».

5. Les lettres muettes

Mots difficiles à prononcer

Il existe un tas de lettres muettes en français. Ce sont des lettres qui s’écrivent, mais ne se prononcent pas. C’est donc une difficulté supplémentaire pour les apprenants de la langue.

Les lettres muettes se situent le plus souvent en fin de mot. Ce sont souvent des marqueurs grammaticaux comme :

  • le s du pluriel (ex. : les filles, cartons, chaussures)
  • le e du féminin (ex. : jolie, bleue, partie)
  • les terminaisons verbales : (ex. : ils écrivent, tu parles, nous vivons)

Ce sont parfois des traces des racines latines :

  • mot vient de motus
  • accent vient de accentus
  • cas vient de casus

Parmi les lettres muettes, nous avons :

  • la voyelle e
  • les consonnes b, c, d, g, h, l, p, s, t, x

Contrairement à l’anglais, le « h » français est silencieux. On ne doit pas le prononcer.

6. La liaison

En français, on relie beaucoup les mots entre eux. Cela pose un problème de compréhension et de prononciation pour les apprenants anglophones.

La liaison consiste à lier la dernière consonne d’un mot avec la voyelle ou le h muet du mot suivant.

Par exemple, dans « des arbres », il faut lier le « s » de « des » avec le « a » de arbres. On prononce alors l’expression « dezarbres ».

Mais attention, il y a des règles à respecter. La liaison est parfois facultative, obligatoire ou interdite. Pour en savoir plus, je t’invite à lire mon article Quand faire la liaison en français ?.

Rassure-toi, si tu ne fais pas la liaison, ce n’est pas très grave. Les Français vont quand même te comprendre.

7. Le rythme

Le rythme de la langue française est très différent de celui de l’anglais. Chaque syllabe est prononcée avec la même durée. Il n’y en a pas un plus court ou plus long que l’autre, contrairement aux syllabes des mots anglaise.

Donc, quand tu parles en français, veille à prononcer chaque syllabe à un rythme égal.

Par exemple, le mot « animal » est composé de 3 syllabes : a – ni – mal. Il faut prononcer chaque syllabe avec la même durée.

Conseils pour t’entraîner à prononcer des mots difficiles en français

sons difficiles à prononcer en français

#1 Écouter et répéter

Je pense que je ne le répéterai jamais assez : l’écoute est la clé de la réussite de ton apprentissage. Plus tu écoutes, et plus tu sauras comment les mots se prononcent dans la vie de tous les jours.

Autre point important : la pratique. Et oui, pour améliorer sa prononciation, il faut faire travailler les muscles de sa bouche et les habituer à produire certains sons. Je t’encourage à répéter des mots difficiles chez toi et à bien les articuler.

#2 S’enregistrer

Il y a parfois une grande différence entre ce qu’on croit dire et ce qu’on dit réellement en français. Pour vérifier ta prononciation, il n’y a rien de plus efficace que de s’enregistrer et de s’écouter. Ça te permettra d’identifier tes fautes de prononciation.

#3 Faire des exercices

C’est en forgeant qu’on devient forgeron. C’est en s’entraînant qu’on progresse. Si tu ressens le besoin, n’hésite pas à faire des exercices de compréhension ou des exercices de diction comme les virelangues ou les jeux de discrimation de sons.

Tu as du mal à prononcer certains sons français comme le « r » ou le « ille » ? Je te recommande le pack « Prononciation Authentique ». Johan t’aidera à résoudre tes difficultés de prononciation grâce à des astuces et des explications simples et efficaces. Mais il n’y a pas que la théorie qui compte ! Tu pourras mettre en pratique tes connaissances au travers d’exercices amusants.