Un piège du développement personnel

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

 

(Fais un clic droit sur ce lien pour enregistrer le fichier MP3)
(Fais un clic droit sur ce lien pour enregistrer le fichier PDF)

Transcription de l’épisode :

Salut, chers amis ! Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de « Marchez avec Johan ». Aujourd’hui, nous allons parler ensemble d’un des grands pièges du développement personnel.

Avant ça, un petit rappel pour tous ceux qui ont envie de contribuer un petit peu au travail de Français Authentique. Vous pouvez prendre 30 secondes pour laisser un avis, une note, de préférence une belle note, 5 étoiles, au podcast de Français Authentique, ça m’aiderait beaucoup. Je vous en remercie. Vous pouvez le faire sur n’importe quelle application de podcast.

Alors aujourd’hui, le sujet dont on va parler, c’est un sujet-clé, vraiment, puisqu’il s’agit d’un piège. Un piège, c’est quelque chose qui peut conduire à de la négativité. Quand on tombe dans un piège, au sens figuré, eh bien c’est qu’on fait quelque chose en pensant que cette chose est bien, mais finalement il s’avère que cette chose est mauvaise.

Et dans le développement personnel, il y a un piège immense, vraiment immense. Je suis bien sûr tombé dedans par le passé puisque je suis tombé dans à peu près tous les pièges, je pense, qui concernent le développement personnel et il m’arrive encore de tomber dedans aujourd’hui. Je suis vraiment sûr que si tu t’intéresses au développement personnel, si tu as déjà investi du temps pour appliquer des choses spécifiques dans ta vie, tu es déjà tombé dans ce piège. J’en suis presque convaincu.

Qu’est-ce que c’est que ce piège ? Le piège, c’est d’essayer d’ajouter des activités positives, des petites activités positives, tout le temps au lieu de résoudre des problèmes majeurs. Je répète et je vais te donner des exemples juste après. Le piège, c’est d’essayer d’ajouter des petites activités positives tout le temps, donc ajouter plein d’activités dans notre vie, au lieu de résoudre des problèmes majeurs qui existent. Je vais te donner deux-trois exemples.

Premier exemple, ce serait de dire : « Je vais ajouter 5 minutes de méditation par jour, mais en parallèle, je passe des heures à consulter les nouvelles en direct ». Donc on a un événement négatif majeur, passer des heures à consulter des nouvelles en direct, ça amène plein de négativités, et plutôt que de résoudre ce gros problème négatif ou cette… on va plutôt dire cette grande activité négative, on ajoute une toute petite activité positive, 5 minutes de méditation.

Un autre exemple, ce serait de stopper la caféine avant midi pour mieux dormir, mais se coucher à minuit au lieu de 22 heures, comme prévu, parce qu’on passe du temps sur Netflix par exemple et on se dit : « Allez, encore une dernière série, encore une dernière, encore une dernière ».

Un autre exemple, ce serait de faire une heure de sport par jour mais avoir un régime alimentaire déplorable. Déplorable, ça veut dire très très mauvais.

Dernier exemple : Prendre une douche froide tous les matins, mais procrastiner des heures au travail.

Donc évidemment, ces activités sont positives : ajouter 5 minutes de méditation, faire une heure de sport par jour, prendre une douche froide tous les matins, stopper la caféine avant midi. Tout ça, c’est positif, ce sont des bonnes idées en soi. C’est juste qu’elles n’auront aucun impact ou peu d’impacts si tu ne supprimes pas les freins majeurs de ta vie. Et ici, les freins majeurs c’est comme on a dit, consulter les nouvelles en direct pendant des heures, c’est avoir un régime alimentaire déplorable, c’est se coucher trop tard parce qu’on passe des heures et des heures à regarder des séries sur Netflix, c’est procrastiner des heures au travail. Procrastiner, ça veut dire remettre à plus tard.

Donc tu vois, ces choses-là ont un impact énorme en fait, ce sont des freins majeurs. Et ajouter des toutes petites choses positives sans supprimer les freins majeurs, ça ne fonctionne pas. Pire encore, ça je l’ai expérimenté moi-même, le fait de se focaliser sur ces mini-actions positives, ça peut même empirer les problèmes majeurs.

Par exemple, moi-même je disais : « Il faut absolument que je médite et que je fasse du sport tous les jours ». Et pour faire ça, comme je n’avais pas le temps, eh bien je sacrifiais des heures de sommeil. Donc finalement, pour faire des petites choses positives, j’apportais un frein énorme, parce que le manque de sommeil c’est clairement un problème énorme. Donc tu vois un peu l’idée ou le piège. Le piège, c’est d’ajouter plein de petites choses positives et d’ignorer des grands freins qu’il y a dans notre vie.

Il y a une très belle image que j’ai entendue dans un podcast. Je pense déjà avoir parlé de cette personne. Il s’agit de Craig Ballantyne. C’est un Canadien qui est très impliqué dans le développement personnel. Il a écrit différents livres qui n’ont pas été traduits en français notamment The Perfect Day Formula, The Perfect Week Formula, et il a un podcast qui s’appelle Early to Rise Radio. Il est très extrême en ce qui concerne la discipline, mais j’aime beaucoup ses contenus.

Et en fait, il prend une image, il dit : « Imagine, trois personnes vont courir. Tu as une personne qui va acheter des baskets très légères et performantes pour la course, tu as une personne qui va porter un sac à dos avec 5 kilos dedans et une troisième qui ne fait rien de spécial ». Donc trois personnes vont courir : la première, elle s’achète des baskets légères et performantes ; la deuxième, elle porte un sac à dos avec 5 kilos dedans, et la troisième, elle ne fait rien.

Si tu étudies un peu ces trois personnes, tu te dis que celle avec le sac à dos, elle sera très pénalisée par rapport à celle qui ne fait rien, parce que celle qui ne fait rien, elle a zéro kilo sur le dos, mais celle qui a le sac avec 5 kilos, elle va être très très pénalisée. En contrepartie, celle qui a les baskets performantes et légères, elle sera un peu avantagée par rapport à celui qui n’a rien fait, mais pas beaucoup. Donc cette image, elle montre que le sac à dos lourd il freine plus que les baskets n’accélèrent.

Et c’est la même chose, c’est juste une image, c’est une façon de le dire différemment, mais les problèmes majeurs, ils pénalisent plus que les mini-activités positives ne permettent d’accélérer.

Donc l’idée, c’est vraiment ce que je te suggère de faire, c’est de d’abord enlever les freins majeurs, d’abord chercher quels sont les freins majeurs dans nos vies, assurer les basics, et quand ça c’est fait, mais pas avant, on peut ajouter des petites actions positives. Donc les questions à se poser, c’est : Quels sont les basics ? Où on doit enlever les freins ?

Et à mon avis, il y a rien de… comment dire, de secret, on le retrouve vraiment partout, les grands basics, c’est le sommeil, donc vraiment faire en sorte d’avoir un sommeil qui est suffisant, la nutrition, faire attention à ce qu’on mange. Forcément, en tant qu’être humain, tout ce qui rentre dans notre corps a un impact, donc faire très très attention à la nutrition. Le fait de bouger, c’est un basic. Je pense que rester assis ou allongé pendant des heures et des heures, c’est mortel, tout simplement, donc il faut bouger le plus possible dans la mesure de ses possibilités évidemment.

Le fait de lire, pour moi ça fait partie des basics parce que ça entraîne le cerveau et ça permet de rester en bonne santé mentale. Le fait de prendre un peu le temps de réfléchir à sa vision et d’agir en conséquence. Donc là, on est plus dans la partie spiritualité au sens très large du terme, mais quel est mon rôle ici ? Qu’est-ce que je veux ? Quelle est ma vision ? Et du coup, faire en sorte d’agir conformément à cette vision. Et bien sûr, accorder des moments de qualité à ses proches, parce que nous sommes des animaux sociaux et nous avons besoin de contacts sociaux.

Et tu retrouves ici, malgré tout, et je pense que ça boucle la boucle comme on dit en français, dans ces basics, tu retrouves tout ce dont je parle dans mon livre 4 pilules pour une vie riche et sans stressLes 4 pilules, c’est quoi ? C’est la dimension physique, donc là on parlait sommeil, nutrition, bouger ; la dimension mentale, le fait de lire par exemple ; la dimension émotionnelle. Donc le social ici, ça peut en faire partie hein. Passer des moments de qualité avec ses proches, c’est super bon pour les émotions. Et la dernière pilule, c’est l’aspect spirituel. Et je pense vraiment que réfléchir à sa vision et agir tous les jours en fonction de sa vision, ça permet de remplir cette pilule ou de prendre cette pilule spirituelle.

Donc pour moi, et encore une fois, je ne juge personne parce que j’ai toujours été là à me dire : « Bon, il y a les 4 pilules. Qu’est-ce que je peux faire pour chacune d’entre elles ? OK, pour l’émotionnel, la méditation, ça m’aiderait, je vais méditer. Qu’est-ce qui m’aiderait ? Apprendre une langue. Oui, ça c’est super bon pour le mental, donc je vais apprendre l’italien tous les jours ». Et donc j’ajoutais plein de petits trucs au lieu d’enlever les plus gros freins et donc je négligeais un peu mon sommeil etc. Je ne vais pas te refaire l’histoire.

Mais dans tous les cas, c’est ce que je voulais te dire aujourd’hui, donc je t’invite vraiment à revoir quels sont les basics et quels sont les freins que tu devrais enlever dans ta vie. C’est un process qui doit être fait régulièrement. On a beau le savoir, on a beau connaître tout ça. Malheureusement, avec le temps, la nature a horreur du vide, eh bien on va avoir tendance à rajouter des choses et à ne pas respecter les fondamentaux et les basics. Donc c’est une activité qu’il faut faire régulièrement. J’essaie, personnellement, pendant mes retraites annuelles, de penser et réfléchir à mon quotidien, à mon environnement, pour faire en sorte de respecter les basics.

Merci d’avoir suivi cet épisode et merci de prendre quelques instants pour noter le podcast de Français Authentique, de laisser 5 étoiles à notre podcast, ça nous aide beaucoup.

Merci, les amis. À très bientôt pour un nouvel épisode de « Marchez avec Johan ». Salut !