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Sur l’eau (Guy de Maupassant)

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Transcription de la vidéo :

Salut, merci de me rejoindre pour cette nouvelle vidéo. J’ai fait un petit sondage rapide au sein de l’académie Français Authentique pour demander un petit peu quels étaient les types de vidéos que vous aimiez et quelque chose qui est ressortie, c’est que vous aimez les vidéos de culture française, la France, etc. et je me suis aperçu aussi que ça faisait un petit moment que je n’en avais pas faite, donc, c’est ce qu’on va faire dans la vidéo d’aujourd’hui. Et j’ai choisi de vous parler de Guy de Maupassant et en particulier d’une de ses nouvelles ; j’ai ressorti un vieux livre, un livre que quand j’ai ouvert, j’ai vu que j’ai écrit 4ème B – je ne sais pas si vous allez le voir à l’écran. Donc, j’étais en 4ème, j’avais 12 ou 13 ans, ça fait donc plus de 20 ans. Ça ne rajeunit pas, c’est à l’époque où ma mère m’a acheté ce livre (et mon père) et où j’ai commencé à l’étudier, à le lire à l’école. Ça fait un petit moment ; à l’époque, je crois que j’avais beaucoup moins de cheveux blancs qu’aujourd’hui.

Il s’agit du livre Le Horla et autres contes fantastiques de Guy de Maupassant. Je vais vous parler brièvement de Guy de Maupassant, brièvement du recueil de nouvelles et ensuite, je vous lirai même un petit extrait d’une de ses œuvres ou d’une des histoires de ce livre qui m’a beaucoup plu. Guy de Maupassant, c’est un écrivain français très célèbre qui est né en 1850 et qui est mort en 1893. Il a littéralement marqué la littérature française grâce à ses romans. Les plus célèbres, ce sont : Une vie et Bel ami et surtout… En fait, ce qui l’a rendu encore plus célèbre, ce sont ce qu’on appelle ses nouvelles. Ça, par exemple, c’est un ensemble de nouvelles et une nouvelle, c’est une petite histoire ; c’est assimilable à un conte, un récit ; c’est une personne qui raconte une histoire en quelques pages. Là, par exemple, la nouvelle dont on va parler qui est issue de ce livre, elle a dix pages, dix petites pages comme celle-là, donc, ce sont des histoires courtes.

Il avait un style pessimiste ; ses histoires étaient souvent relativement pessimistes, un peu sombres et fantastiques – d’ailleurs, ça apparaît ici où on parle de contes fantastiques. Le fantastique, c’est ce qui est lié au surnaturel, à ce qui n’existe pas ou ce qu’on ne peut pas voir ; on ne sait pas vraiment si ça existe. Ça, c’est le fantastique et il l’utilisait beaucoup dans ses nouvelles, dans ses contes. Il a eu une carrière très courte de l’ordre de dix ans seulement et il est mort jeune à 43 ans, mais en si peu de temps, il a quand même réussi à marquer la littérature française et à s’imposer parmi les tout meilleurs écrivains français qui ont existé.

Quand j’étais jeune on nous a fait lire Le Horla et autres contes fantastiques. Je ne sais pas combien il y a d’histoires, je crois qu’il y a une dizaine d’histoires à peu près qui sont relativement courtes – j’en ai choisi une qui fait une dizaine de pages. Vous pouvez essayer ; l’avantage, c’est que les histoires sont courtes, il y a toujours du suspense, donc, elles sont intéressantes, on a envie de savoir la suite. Vous pouvez essayer de lire ces nouvelles, par contre, je vous mets en garde : le français employé est relativement soutenu, donc, il risque d’y avoir pas mal de mots que vous ne comprenez pas. Mais si vous faites partie des gens qui ont un niveau vraiment avancé, vous pouvez essayer de lire une de ces nouvelles, de Guy de Maupassant.

Moi, ce que j’aime beaucoup, c’est un petit peu le suspense qu’il met ; il avait aussi une façon de décrire les événements qu’il y avait autour qui est très puissante et franchement, quand on lit et qu’on se plonge dans le livre, on a souvent l’impression d’être à la place de la personne qui raconte l’événement, la place de la personne qui mène le récit. C’est assez prenant comme type de lecture. Et une nouvelle de cet ouvrage qui m’a particulièrement plu et dont je vais vous lire un tout petit extrait après, c’est Sur l’eau ; c’est une nouvelle qui s’appelle Sur l’eau. Cette histoire, elle est racontée par un canotier de la Seine – canotier, c’était quelqu’un qui était sur un canoë (un petit bateau) et qui naviguait sur la Seine – et il raconte qu’il était un moment sur son bateau et il a senti quelque chose bouger en-dessous, donc, il a commencé à avoir peur et il a voulu partir, mais il ne pouvait pas partir. Son bateau était bloqué, il était au niveau de l’eau et il n’arrivait pas à partir. Donc, il a pris peur, il a senti le bateau bouger de nouveau en-dessous, il a pris encore plus peur, il était terrorisé et il nous raconte le brouillard qu’il y a au-dessus de la Seine, au-dessus de l’eau, etc. Il y a une partie que je vais vous lire qui est assez bien décrite, je trouve, et donc il boit, il s’endort sur le bateau ; quand il se réveille, il n’y a plus de brouillard et deux pêcheurs vont l’aider à dégager le bateau et à partir, mais, en fait, en dégageant le bateau, ils s’aperçoivent qu’il y avait le cadavre d’une femme avec une pierre autour du coup qui était coincé en-dessous du bateau et c’est ça qui le bloquait.

Vous voyez, une histoire relativement noire, bien racontée, bien décrite, relativement simple, mais qui a une fin ouverte parce que quand on finit l’histoire, on se dit : « Quoi ? C’est tout ? Mais qu’est-ce qui est arrivé à cette femme ? Pourquoi elle a une pierre autour du cou ? Etc. » Donc, ça nous pousse aussi à nous poser des questions. Je recommande d’essayer de lire peut-être des nouvelles de Guy de Maupassant. L’avantage des nouvelles, c’est que c’est plus facile à comprendre et à suivre qu’un roman qui ferait 200 ou 300 pages, donc, vous pouvez peut-être essayer. Et avant de vous lire un petit extrait, je voudrais remercier encore une fois les donateurs Patreon de Français Authentique qui soutiennent le projet, qui m’aide à me développer dans le monde entier. Si vous voulez nous rejoindre ou en savoir plus sur ce projet, il suffit de jeter un petit coup d’œil dans le lien en-dessous ou dans le « i » comme info si vous êtes sur YouTube ou visitez www.francaisauthentique.com/patreon. Merci les amis.

On va lire un petit extrait de la nouvelle Sur l’eau tirée du livre de Guy de Maupassant Le Horla. Donc, je vais lire ; j’essayerai d’afficher aussi à l’écran le texte pour que vous ayez une idée un petit peu de ce qui vous attend.

« Cependant, la rivière s’était peu à peu couverte d’un brouillard blanc très épais qui rampait sur l’eau fort bas, de sorte que, en me dressant debout, je ne voyais plus le fleuve, ni mes pieds, ni mon bateau, mais j’apercevais seulement les pointes des roseaux, puis, plus loin, la plaine toute pâle de la lumière de la lune, avec de grandes taches noires qui montaient dans le ciel, formées par des groupes de peupliers d’Italie. »

Vous voyez, une phrase très longue, donc, il faut vraiment toujours bien prendre le temps lorsque vous lisez, pour bien tout comprendre. Eh bien, dans cette longue phrase, il nous dit qu’il y a plein plein de brouillard autour de la rivière – c’est une sorte de fumée – qu’il se met debout et qu’il ne voit plus ses pieds, qu’il ne voit plus le bateau, qu’il ne voit que ce qu’il y a autour de lui.

« J’étais comme enseveli jusqu’à la ceinture dans une nappe de coton d’une blancheur singulière, et il me venait des imaginations fantastiques. Je me figurai qu’on essayait de monter dans ma barque que je ne pouvais plus distinguer, et que la rivière, cachée par ce brouillard opaque, devait être pleine d’êtres étranges qui nageaient autour de moi. »

Vous voyez, ici, il y a encore une fois toujours le côté fantastique et imaginaire. Il imagine comme il y a du brouillard, il ne voit rien, il imagine que c’est un champ de coton et il imagine plein de choses également au niveau de la rivière. Comme il y a du brouillard, il ne voit pas la rivière et il imagine qu’il y a des êtres étranges et surnaturels à l’intérieur.

« J’éprouvais un malaise horrible, j’avais les tempes serrées, mon cœur battait à m’étouffer ; et, perdant la tête, je pensais à me sauver à la nage ; puis aussitôt cette idée me fit frissonner d’épouvante. »

Encore une fois, il me fait peur et il dit… Il imagine qu’il saute dans l’eau et qu’il nage pour quitter le bateau, mais tout de suite ça lui fait peur et il a des frissons.

 « Je me vis, perdu, allant à l’aventure dans cette brume épaisse, me débattant au milieu des herbes et des roseaux que je ne pourrais éviter, râlant de peur, ne voyant pas la berge, ne retrouvant plus mon bateau, et il me semblait que je me sentirais tiré par les pieds tout au fond de cette eau noire. »

Il s’imagine qu’il est en train de nager, mais qu’il est perdu, qu’il y a les herbes – les roseaux sont les grandes tiges qu’il y a au bord de l’eau ; donc, il est perdu dans l’eau et soudain, il sent que quelqu’un l’attrape par les pieds pour le couler. Prenez peut-être le temps de réécouter cet extrait ou de le relire – je pense que vous le trouverez sur Internet – ou procurez-vous peut-être ce recueil ; comme vous le voyez, très bien écrit, ça vaut le coup.

Merci d’avoir écouté cette vidéo, j’espère qu’elle vous a plu. Si c’est le cas, vous pouvez toujours mettre un petit pouce en l’air parce que ça fait toujours plaisir. J’avoue que je jette toujours un petit coup d’œil à ça. Merci d’être abonné à ma chaîne et à vendredi pour une prochaine vidéo. Salut !