27 Oct Seuls ceux qui pensent en français utilisent ces 8 phrases
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Transcription de la vidéo :
Salut ! Si tu traduis encore dans ta tête quand tu parles en français, tu connais forcément cette frustration. Les mots sont là, dans ton esprit, mais tu parles trop lentement et tu finis par bloquer et perdre confiance en toi. La raison, c’est souvent que tu n’utilises pas certaines phrases toutes simples que les natifs utilisent sans même y penser. Aujourd’hui, je vais t’en présenter huit, et si tu arrives à en utiliser au moins six naturellement, c’est que tu commences vraiment à penser directement en français. La plupart des apprenants ne les connaissent même pas, mais elles révèlent immédiatement si quelqu’un maîtrise vraiment la langue. Voyons combien tu en connais.
Première phrase : ça me dit quelque chose.
C’est une façon naturelle d’exprimer l’intuition en français. Ça veut dire, j’ai l’impression de connaître ça, je l’ai déjà entendu quelque part ou je l’ai déjà vu. Un débutant dirait, « je m’en souviens un peu », et ça c’est une traduction maladroite.
Par exemple, tu peux entendre : « Ton visage me dit quelque chose ». La personne qui dit ça t’indique : « J’ai l’intuition qu’on s’est déjà vus quelque part. Je ne sais plus exactement où et quand, mais en tout cas, quand je te vois, ça me dit quelque chose. J’ai l’impression, j’ai le souvenir qu’on s’est déjà vus quelque part ».
Ou encore : « Cette histoire me dit quelque chose. J’ai dû l’entendre quelque part ». Donc, là encore, quelqu’un te raconte une histoire, et toi, en entendant cette histoire, tu te dis : « Je l’ai déjà entendue ». Tu as l’intuition, le sentiment, c’est intérieur, tu as le sentiment de l’avoir déjà entendu, mais tu n’es plus tout à fait sûr quand et tu ne te souviens plus du contexte. Eh bien, tu dis : « Ça me dit quelque chose » ou « cette histoire me dit quelque chose ».
Deuxième phrase : j’ai beau essayer.
Aucun manuel ne t’apprend cette formule. C’est pourtant du Français Authentique. Cette locution exprime l’impuissance malgré des efforts répétés. « J’ai beau essayer. » ça veut dire : « Peu importe mes efforts. Même si j’essaie d’une manière tout à fait intense, les résultats ne sont pas là. Je n’y arrive pas ». Un débutant dirait : « Même si j’essaie beaucoup », qui est une traduction et qui n’est pas du tout authentique ou fluide.
J’ai beau réviser, j’oublie toujours ce mot. Donc, ici, encore, « j’ai beau réviser », ça montre que je fais plein d’efforts, je fais vraiment de mon mieux, j’essaie, je révise, mais malgré ça, eh bien le résultat n’est pas là. J’ai beau réviser, j’oublie toujours ce mot, ça veut dire que même si je passe beaucoup de temps à essayer de le retenir, eh bien je l’oublie, je n’arrive pas à l’ancrer dans ma mémoire.
J’ai beau lui expliquer, il ne comprend pas. Encore une fois, j’explique, je fais des efforts, mais malgré ces efforts, le résultat ne change pas. Cette personne ne comprend pas ce que je lui explique.
Troisième phrase : autant te dire que.
C’est une expression qui sert à renforcer une affirmation ou à préparer notre interlocuteur à une conséquence qui est évidente. On pourrait la traduire par « tu imagines bien que ».
Par exemple : Il a raté son examen. Autant te dire qu’il est de mauvaise humeur.
Donc, tu vois, ici, cette personne, elle a raté son examen, et forcément, on peut bien imaginer, c’est relativement évident comme conséquence, cette personne est déçue, elle est de mauvaise humeur. Pourquoi ? Parce qu’elle a raté son examen. Donc, ici, « autant te dire que » prépare notre interlocuteur à une conséquence qui est évidente.
Un autre exemple : Il fait 40 degrés dehors. Autant te dire qu’on va rester à l’intérieur.
Encore une fois, ici, la conséquence est évidente. Il fait très très chaud, c’est irrespirable dehors, on va rester à l’intérieur.
Quatrièmement : tu parles.
Il s’agit d’une locution ironique qu’on utilise pour marquer le doute et pour montrer qu’on ne croit pas à quelque chose.
Par exemple : Il a dit qu’il viendrait ce soir. Tu parles, il dit ça à chaque fois, mais il ne vient jamais.
Donc, ici, le « tu parles » montre « je ne le crois pas », « je doute », parce qu’il a dit qu’il viendrait, OK, mais il le dit toujours et il ne vient jamais. Donc, j’utilise ici « tu parles » pour montrer que je ne le crois pas.
Ou encore, il dit qu’il va arrêter de fumer. Tu parles, il dit ça depuis 10 ans. C’est la même chose ici. Le « tu parles » montre « je ne le crois pas », parce que ça fait 10 ans qu’il me promet qu’il arrêtera de fumer et qu’il ne le fait pas. Je ne le crois pas. J’utilise « tu parles ».
Alors, on est à la moitié de cette vidéo. Prends ton temps pour bien assimiler l’essentiel du contenu. Et tu peux d’ores et déjà cliquer sur le premier lien dans la description et entrer ton adresse mail pour recevoir la fiche PDF gratuite qui accompagne cette vidéo. Elle reprend tous les exemples, toutes les définitions des choses que je t’enseigne aujourd’hui, et c’est vraiment indispensable que tu lises cette fiche plusieurs fois. Tu peux l’imprimer ou la lire directement sur un appareil mobile, mais l’idée, c’est que tu la revois plusieurs fois afin d’être sûr d’arrêter de tout le temps traduire dans ta langue maternelle et de parler français avec fluidité, sans traduire, sans penser. Les mots, les phrases, les locutions sortent automatiquement. Télécharge la fiche PDF tout de suite pour réussir à atteindre ce résultat.
Cinquième phrase : ça ne mange pas de pain.
Et on dit plutôt à l’oral, « ça n’mange pas d’pain ». Ça veut dire ça ne coûte rien, ça demande peu d’efforts. On peut, donc, le faire sans risque. C’est une expression idiomatique que seuls les natifs sont capables d’utiliser ou alors ceux qui parlent français sans traduire depuis leur langue maternelle.
Par exemple, quelqu’un peut dire : « On peut essayer de négocier le prix de cette maison. Ça ne mange pas de pain ».
Ici, ça montre, OK, ça coûte rien. On veut acheter cette maison. Les vendeurs nous ont donné un prix. On peut très bien essayer de négocier, proposer un prix inférieur. Ça coûte rien. Il n’y a aucun risque à le faire. Ça ne mange pas de pain. Ça n’mange pas d’pain.
Ou encore, au travail : « Propose ton idée au chef. Ça ne mange pas de pain ». Encore une fois, ici, une personne hésite, et son collègue ou son ami l’encourage en disant ça ne coûte rien, ça demande peu d’efforts de proposer ton idée, donc, tu peux le faire sans risque. Ça ne mange pas de pain. On peut aussi imaginer ici l’image : on a du pain à disposition, et le fait de dire ça ne mange pas de pain, ça veut dire ça ne nous coûte rien dans notre pain. Ça ne coûte rien. Ce n’est pas risqué.
Sixième phrase : il n’y a pas photo.
Et c’est pareil, à l’oral on va dire « il n’y a pas photo », voire « y a pas photo ». Parfois les natifs disent « y a pas photo » pour dire « il n’y a pas photo ». Et cette expression, elle signifie que la différence entre deux choses est tellement flagrante, elle est tellement visible qu’il n’y a même pas besoin de discuter. La comparaison est vite faite, on voit très bien qu’il y a une des deux choses qu’on compare qui est bien meilleure à l’autre. Y a pas photo, y a pas de comparaison possible.
Par exemple : « Pour ce match, y a pas photo, l’équipe de France est bien plus forte ».
Donc, ici, on te dit qu’il n’y a pas de comparaison. Il y a deux équipes, l’une des deux est bien plus forte que l’autre, il n’y a même pas de discussion, même pas de comparaison possible, y a pas photo.
Ou encore, « y a pas photo, ta solution est bien meilleure que la mienne ». Ça veut dire je reconnais que ce que tu proposes est mieux que ce que moi je propose et on n’a pas besoin d’en parler. Ta proposition, ta solution, elle est meilleure que la mienne, y a pas photo, y a pas de comparaison, on n’en parle même pas, on discute même pas, on suit ce que tu as dit.
Septièmement : ça se tient.
Ça veut dire c’est logique, c’est cohérent, ça a du sens.
Par exemple : « OK, ça se tient, j’accepte ta proposition ».
On peut dire ça si la personne qui est en face de nous nous a proposé quelque chose qui semble logique, cohérent. On est convaincu en fait, et on dit « ça se tient, donc, j’accepte ».
Ou encore, « ce que tu dis, ça se tient, mais je ne suis pas tout à fait d’accord ». Donc, ici, on explique à la personne avec qui on parle qu’on n’est finalement pas d’accord avec elle, même si ses arguments, tout ce qu’elle nous a dit, ça semble cohérent, ça semble logique, ça a un sens. Donc, on n’est pas complètement en désaccord, on trouve que l’argumentaire de l’autre personne est cohérent, mais malgré tout, on n’est pas d’accord. Mais pour montrer que les arguments font sens, on dit « ça se tient ».
Et enfin : tu m’étonnes.
Ici, il y a un petit piège. Et ceux qui traduisent dans leur langue maternelle vont tomber dans ce piège. Parce que cette expression, « tu m’étonnes », elle n’a rien à voir avec le verbe « étonner », ou en tout cas, ça ne veut pas dire que tu es étonné. « Tu m’étonnes » ne veut pas dire que tu es étonné, ou en tout cas, pas dans le sens de cette locution. Au contraire, c’est un moyen un peu ironique de dire « ben oui, c’est évident ». On peut même le traduire par « bien sûr ». Et tu vois, c’est un petit peu plus « compli », c’est un petit peu plus ironique que juste dire « évidemment ». Si tu dis « tu m’étonnes », ça veut dire c’est évident, mais il y a une petite ironie.
Par exemple : « Il a encore oublié ses clés. Tu m’étonnes ».
En disant ça, ça veut dire « mais je ne suis pas du tout étonné qu’il ait oublié ses clés ». C’est évident, parce qu’il oublie toujours ses affaires, en fait. Donc, si tu m’étonnes, bon ben oui, c’est évident.
« Il est fatigué cette semaine. Tu m’étonnes, il a travaillé 12 heures par jour ».
Encore une fois, ici, le « tu m’étonnes » montre que tu n’es pas du tout étonné. Tu trouves que c’est tout à fait évident, logique, c’est clair, c’est sûr qu’il soit fatigué parce qu’il a travaillé 12 heures par jour. Tu m’étonnes.
Et voilà, tu connais maintenant huit phrases que seuls ceux qui pensent directement en français sont capables d’utiliser. Si tu commences à les utiliser petit à petit, une fois une expression ici, une fois une autre locution dans une autre conversation, eh bien tu vas parler d’une manière naturelle, authentique et fluide. Mais bien sûr, pour réussir à faire ça, tu dois les revoir, les pratiquer, et c’est pour ça que je mets à ta disposition, c’est le premier lien dans la description, une fiche PDF gratuite que tu peux télécharger dès maintenant. Tu peux le faire tout de suite, pas besoin d’attendre, vas-y.
Et maintenant que tu as téléchargé cette fiche PDF, tu peux me dire en commentaire l’expression qui t’interpelle le plus, celle peut-être qui t’a un peu surpris. Est-ce que c’est « tu m’étonnes » ? Est-ce que c’est une autre expression ? J’aimerais bien savoir vraiment l’expression qui te surprend le plus parmi ces huit. Prends vraiment le temps de le faire, parce qu’on adore lire vos commentaires, on lit tous vos témoignages, et moi, ça me permet, quand je prépare les scripts de vidéos, de coller exactement à ton besoin.
Et peut-être que tu te poses la question depuis tout à l’heure, parce que c’est un nouveau t-shirt que j’ai, mais oui, c’est bien un t-shirt des Jeux Olympiques, de l’équipe de France des Jeux Olympiques, que j’ai acheté pour enregistrer un certain nombre de vidéos.
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Merci d’avoir été avec moi aujourd’hui, et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !