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Rien n’est passif

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

 

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Transcription de l’épisode :

Salut, cher ami ! Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de « Marchez avec Johan ». Je suis très content que tu m’accompagnes pour cette petite marche, pour cette petite balade. On va parler développement personnel. Ça va être un sujet un peu général mais plutôt concret, en fait, qu’on va aborder aujourd’hui. Le titre, c’est « rien n’est passif ». Tu vas comprendre dans un instant de quoi il s’agit.

Mais avant ça, je te rappelle que tu peux profiter, bénéficier de la lettre d’information gratuite de Français Authentique. Tu as un lien dans la description de cet épisode et il te suffit, tout simplement, d’indiquer ton adresse mail afin de pouvoir profiter de contenus exclusifs que je ne partage nulle part ailleurs, donc tu peux le faire dès maintenant. Passons maintenant au contenu, rien n’est passif.

En fait, quand je dis ça, c’est un rappel pour moi-même en fait, un rappel pour moi-même parce que je tombe, parfois, dans le piège de sous-estimer les choses, de me dire : « Ah bah je vais faire ça, c’est facile, c’est passif, ça va se faire tout seul ou presque tout seul ». Et en fait, dans la vie, rien, absolument rien n’est passif, rien ne se fait tout seul, même presque, rien n’est automatique, rien ne se fait de façon passive sans que nous ayons à produire le moindre effort.

Même si beaucoup de gens essaient de nous vendre cette idée, elle est fausse en fait. Tout nécessite du travail, tout nécessite de la maintenance. Et c’est vrai pour ce qui est des objets et c’est vrai aussi pour ce qui est de nos rapports humains, de nos projets, de nos relations. Dans tous les cas, à partir du moment où tu as un nouvel objet, une nouvelle relation, un nouveau projet, eh bien ça va te demander du travail, ça va tr demander de la maintenance, ça va te demander de l’attention et rien ne peut être passif.

Si tu achètes quelque chose, ça va te demander du temps, déjà de rechercher, de l’acheter, ensuite de l’entretenir, cette chose peut tomber en panne. Et souvent, on s’arrête à la phase de recherche. Moi, le premier. Je me dis : « J’ai un problème, j’ai besoin de cet objet pour résoudre le problème, je fais mes recherches, j’achète l’objet, j’installe l’objet, je pense que c’est fini ». Et non, c’est pas fini, parce que l’objet il va falloir le mettre, le maintenir, soit le nettoyer, si c’est technique, le mettre à jour, il va tomber en panne, il faudra résoudre ces problèmes etc. en fait. Donc dès que tu achètes quelque chose ou dès qu’une nouvelle relation entre dans ta vie, ça apporte de la complexité. Rien n’est passif.

Bien sûr que c’est OK, mais il faut en être conscient et ne pas se dire : « Bon ben c’est pas grave. J’ai cinq nouvelles relations, cinq nouveaux objets, trois nouveaux projets, mais c’est passif, ça va pas me prendre de temps ». Et tout prend beaucoup plus de temps qu’on ne l’imagine. Rien ne peut être acquis sans effort, aucune compétence.

J’ai vu pendant un moment, c’était surtout vrai au début de Français Authentique, quand je faisais un peu de recherches, je voyais des gens qui disaient « on peut apprendre une langue en dormant », donc tu écoutes du français pendant que tu dors et tu apprends le français. Mais non, on peut pas apprendre sans effort, on peut pas apprendre sans un minimum de travail. Ça veut pas dire ça doit être ennuyeux et difficile. On peut très bien apprendre en prenant du plaisir. Mais le plaisir, ici, dans ce cas, c’est quand même du travail. Il y a une grande grande nuance en fait.

Donc on ne peut pas acquérir une nouvelle compétence sans effort, c’est impossible. On ne peut pas créer une entreprise sans effort. Dès fois, on te dit « oui… » sur les pubs sur les réseaux sociaux, « je vais te montrer comment tu vas pouvoir créer ton entreprise sans capital, sans y passer des heures, blablabli blablabla ». Impossible, on ne peut rien créer, encore moins une entreprise, c’est quelque chose d’énorme à tous les niveaux, des choses qu’on ne voit pas.

Toi, il y a énormément de choses que tu peux voir dans le cadre de Français Authentique, mais c’est qu’une toute petite partie. Il y a toutes les parties juridiques, toutes les parties comptabilités etc. qui sont très complexes. Donc non, c’est jamais facile et passif.

On parle aussi beaucoup de revenu passif au niveau des investissements. On te dit : « Bah tiens, tu vas pouvoir investir une fois et avoir des revenus passifs pour toute ta vie », mais c’est jamais complètement passif, parce qu’il faut les choisir les investissements. Parfois il va y avoir des problèmes, donc il va falloir intervenir, il va falloir aller vérifier, il va falloir y penser, ça va te prendre de la liberté d’esprit. Donc même ça en fait, ce qui semble être passif n’est jamais passif.

Le seul moment en fait où quelque chose peut être vraiment passif, c’est un coup de chance, c’est vraiment t’as de la chance et ça ne dure pas, c’est-à-dire ça va être ponctuel. Tu vas avoir de la chance pendant un moment, et au bout d’un moment, ce ne sera plus passif. Donc autant se dire que rien n’est passif.

Je vais te donner un petit exemple tiré de mon expérience personnelle dans le cadre de Français Authentique. J’ai écrit… Donc c’était fin 2020… J’ai écrit un livre qui s’appelle 301 expressions pour parler comme les Français et j’ai été contacté par un éditeur. Et en fait, cet éditeur, quand il m’a contacté, il m’a dit : « Bon ben ça va être facile, ce sera pas beaucoup de travail », parce qu’effectivement l’éditeur avait raison et je pense que c’était pas de la mauvaise foi de sa part.

L’idée, c’était d’expliquer plein d’expressions avec ma manière d’expliquer. J’avais déjà plus de 500 ou 600 expressions expliquées dans mon podcast, donc c’est-à-dire que le matériel de base, il était là en fait. Donc pour l’éditeur, c’est assez facile. Il suffisait de prendre des choses qui existaient sous forme de podcast et d’en faire un livre. Mais moi, je savais que ce serait pas facile, je le savais. Je savais que ce serait beaucoup plus compliqué et que ça me prendrait beaucoup plus de temps.

C’est pour ça que j’ai accepté en connaissance de cause et j’ai prévu beaucoup de temps pour travailler là-dessus, parce que je savais que rien n’est facile, rien n’est passif et on ne peut pas se dire : « Ah bah oui, j’ai déjà le matériel. Il suffit de le compiler pour en faire un livre ». Non, jamais, rien n’est passif.

Quand tu délègues un travail, même… imaginons un chantier dans une maison. J’avais employé des artisans à l’époque pour refaire la salle de bain de ma maison. On pense que c’est passif et bien sûr que c’est pas toi qui vas le faire, mais c’est pas passif parce qu’il faut organiser le projet, il faut suivre le projet. Quand eux ils viennent, il faut que tu sois là, que tu regardes. Il y a des problèmes, il faut que tu réagisses, que tu le rappelles. Donc c’est jamais jamais jamais 100 % passif. T’as toujours de la coordination, de la vérification, des interruptions parce qu’on va t’appeler pour ça.

Donc tout ça, c’est OK en soi, mais ça nécessite déjà d’être conscient que ça existe, et pour moi, ça apporte un certain nombre de précautions à prendre. Et on va conclure là-dessus, sur les précautions à prendre, parce que maintenant qu’on a compris que rien n’était passif, ben c’est important de savoir « OK, comment on utilise cette information ? » On n’est pas là pour accumuler du savoir, on est là pour appliquer ce savoir dans nos vies.

Donc déjà, la première chose à faire, à mon avis, c’est de dire non souvent, parce que rien n’est passif. Après avoir écrit mon premier livre, qui m’a pris beaucoup de temps et j’avais un certain nombre d’objectifs pour ce livre, je voulais déjà rentrer dans le monde de l’édition, voir comment ça marchait, qu’est-ce que c’est que d’écrire un livre, comment on travaille avec l’éditeur, donc ça je voulais vraiment le voir et puis établir un partenariat avec cet éditeur tout en ayant un livre physique disponible dans toutes les librairies en fait. C’était mes objectifs. Donc, j’ai dit oui.

Mais on m’a proposé un deuxième livre directement après le premier et on a utilisé des arguments, encore une fois, ce n’était pas de la mauvaise foi, mais l’éditeur m’a dit : « Bon ce sera pas beaucoup de travail, ce sera passif pour vous parce que vous avez déjà le matériel, et en plus, on va vous mettre quelqu’un avec vous si vous le souhaitez », parce que j’avais dit non une première fois, et on m’a dit : « On peut vous mettre quelqu’un avec vous pour qu’il fasse la majorité du travail », en gros que moi j’apporte mon nom et mon matériel. Et j’ai dit non, parce que la seule clé finalement, la seule parade à ça, au fait qu’on vit dans un monde dans lequel rien n’est facile, rien n’est passif, c’est de dire non souvent, donc dis non souvent.

Deuxièmement, simplifie le plus possible, essaie d’éliminer un maximum de choses. Je suis en train d’éliminer un gros projet en ce moment de Français Authentique, j’aurai l’occasion d’en parler. Je le fais pas de gaieté de cœur, vraiment ça me rend triste de mettre fin à ce projet, mais rien n’est passif, donc il faut éliminer et simplifier.

Essaie de planifier plus de temps que nécessaire pour les projets, c’est-à-dire si tu penses qu’un projet va te prendre deux semaines, planifie un mois, vraiment, parce que c’est toujours comme ça, ça prend toujours plus de temps. On va te dire parfois « oui, la loi de Parkinson dit qu’une tâche prend le temps que tu lui attribues », c’est-à-dire si tu dis « je dois rédiger ce rapport en une semaine », tu mettras pile une semaine, si tu dis « je dois rédiger ce rapport en trois jours », tu le rédigeras en trois jours.

Et donc, beaucoup utilisent cette loi de Parkinson pour mettre à exécution des projets très très vite dans le sens où tu sais que ça va te prendre une semaine, bah planifie trois jours, tu vas finir. Et tu vas finir, effectivement, tu risques de finir, sauf que t’auras travaillé comme un fou et que ton travail sera peut-être pas de bonne qualité. Donc planifie plus de temps que nécessaire. Il vaut mieux faire moins de projets et mieux, prendre plus de temps, que de faire plein de petits projets un peu moins bons.

Et moi, pendant longtemps, je dois avouer que j’ai fait plein de projets sans forcément chercher à les rendre le mieux possible. J’ai toujours cherché, évidemment, à aider mon audience et à faire le produit de la plus grande qualité possible, mais parfois j’aurais dû dire je fais un projet ou deux projets de moins et j’y attribue plus de temps et de ressources.

Donc voilà, tu vois, il faut jamais tomber dans le piège de croire que quelque chose sera passif, sinon dis-toi que ça repose sur la chance et moi je n’aime pas trop jouer avec la chance et le hasard.

Donc voilà pour aujourd’hui. J’espère que ça t’a plu, que tu as apprécié cette marche avec moi. Je te remercie de m’avoir suivi. N’oublie pas d’aller jeter un œil à la lettre d’information de Français Authentique, tu as un lien dans la description.

Et je te dis à très très bientôt pour un nouvel épisode de « Marchez avec Johan ». À bientôt ! Salut !