ℹ️ Black Friday : -50% sur mes deux cours majeurs jusqu'au 1er décembre
Découvrir l’offre

Pourquoi les Français se plaignent tout le temps ? (Café Avec Johan 12)

Abonne-toi à la chaîne YouTube pour ne manquer aucune vidéo : clique ici.

Télécharge le fichier MP3 ici.

Transcription de la vidéo :

Salut ! J’ai oublié mon café. C’est bon, on peut y aller maintenant.

Salut, chers amis ! Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de Café Avec Johan. C’est toujours un plaisir de passer ces moments avec toi. Et aujourd’hui, on va parler de culture française ou en tout cas de la vie quotidienne en France.

Tu peux d’ores et déjà imaginer, tu es à Paris et tu rentres dans une boulangerie. Et dans cette boulangerie, tu entends quelqu’un devant toi qui soupire parce qu’il est pas content, parce qu’il y a plus de croissant. Il dit, « mais je comprends pas, il y a plus de croissant, je suis pas content ». Il se plaint, il râle. Ensuite, tu vas à la poste, et devant toi, il y a une dame qui se plaint parce qu’il y a trop de monde à la poste et que c’est ennuyeux d’attendre. Après, tu vas prendre un petit café et tu entends à la table d’à côté des gens qui se plaignent du sélectionneur de l’équipe de France de foot, parce qu’il fait n’importe quoi, il n’aurait pas dû prendre ce joueur-là, il aurait dû prendre un autre joueur. Et ces gens se plaignent.

Et les Français sont réputés pour ça. Les Français sont réputés pour se plaindre tout le temps. On est vu comme étant un peuple de râleur. Râler veut dire se plaindre, c’est un moyen familier de dire se plaindre. Et on est vu comme ça, nous les Français.

Donc, ça va être le sujet d’aujourd’hui. Est-ce que les Français sont vraiment râleurs ? Est-ce que c’est vraiment une faiblesse d’être râleur ? Ou est-ce que c’est une sorte de lucidité qu’on a pour essayer d’améliorer les choses ?

Donc, dans un premier temps, on va voir d’où vient cette réputation pour nous les Français. Pourquoi les étrangers, les non-Français, le remarquent tant ? Et surtout, on va voir si cette mentalité n’a pas quelque part sauvé la France. Ça te va comme programme ? Donc, on peut y aller.

J’adore le café.

Personnellement, j’ai beaucoup voyagé. Et pour être tout à fait transparent, j’ai pas l’impression que les Français se plaignent beaucoup plus que les autres. Je suis allé en Autriche, je suis allé en Allemagne, je suis allé au Maroc, je suis allé aux États-Unis, je suis allé au Brésil, j’ai vu partout des gens qui se plaignent. Donc, je me demande parfois si c’est vrai que les Français se plaignent plus que les autres ou si c’est pas plutôt quelque chose d’universel, quelque chose qui touche tout le monde. Mais je pense aussi que tous les clichés ont une part de vérité. Il y a toujours une raison. Et on va essayer de voir pourquoi les Français sont vus comme étant râleurs. Et les raisons sont avant tout historiques.

Et ça démarre avec les premiers grands râleurs qu’ont connus nos terres, il s’agit des Gaulois. Les Romains décrivaient déjà les Gaulois comme étant rebelles, c’est-à-dire ils voulaient aller contre, ils voulaient faire comme ils voulaient, ils ne voulaient pas être dominés par d’autres. Ils étaient fiers, ils avaient tendance à ne pas se laisser faire. Dans La Guerre des Gaules, le célèbre livre de César, il parle d’un peuple indiscipliné, donc, qui n’a pas de vraie discipline, et attaché à son indépendance. Et le meilleur moyen de voir ça, c’est de regarder les caricatures affectueuses bien sûr d’Astérix. Tu sais, quand on voit qu’il y a un petit village qui résiste toujours et encore à l’envahisseur, en un sens, on peut se dire que râler chez Astérix et Obélix, c’est refuser la domination.

Et depuis toujours en France, râler, se plaindre, c’est une manière de dire non à ce qu’on trouve injuste. Et tu vois que ça remonte aux Gaulois, mais c’est aussi un héritage révolutionnaire et intellectuel. La Révolution française, qui a démarré on va dire en 1789, elle a institutionnalisé le droit de se plaindre. On a eu, à cette époque, un peu avant, ce qu’on appelait « les cahiers de doléances ». C’était des listes en fait rédigées par le peuple pour dire ce qui n’allait pas. Donc, des listes pour se plaindre. Et d’ailleurs, le mot « doléance », ça vient de « se plaindre ». Donc, tu vois, au sein même de la Révolution et de la naissance républicaine, on a cette idée de se plaindre, râler ou au moins dire ce qui ne va pas.

Et le résultat, en termes politiques, il a été bon, puisque les privilèges ont été abolis après que les gens se soient plaints lors de la Révolution. Il y a eu la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, donc, ça a été en fait une grande période d’avancée. Et la France, telle qu’elle existe aujourd’hui, eh bien, elle s’est fondée sur la plainte. Mais c’était évidemment une plainte constructive, c’est pas juste se dire « j’aime pas », c’est-à-dire j’ai cette chose injuste devant moi, et je me plains contre elle.

Et ça a duré tout au long de l’histoire française. J’ai noté plein d’événements historiques, et à chaque fois, on retrouve cette idée de c’est injuste, et il faut le dire. En 1898, Émile Zola a publié J’accuse, tu sais, en première page du journal L’Aurore. C’était une lettre ouverte au président de la République dans laquelle il dénonçait l’injustice faite au capitaine Dreyfus.

Entre parenthèses, on a fait une vidéo sur le sujet, sur l’affaire Dreyfus. Et si tu t’intéresses à ces sujets historiques liés à la France, je t’invite vraiment à la regarder. C’est un extrait d’un des modules de l’Académie Français Authentique que je mets à disposition gratuitement. Donc, va jeter un œil.

Mais ce texte de Dreyfus, J’accuse, il est d’une puissance incroyable, en fait. Ça commence par une plainte morale, et ça devient un cri pour la vérité. Zola, ici… Alors Zola, c’était quelqu’un d’extrêmement talentueux, évidemment. On n’est pas tous comme lui, malheureusement, mais il symbolise vraiment ce que les Français savent faire, transformer la colère en courage. Et il incarne la plainte éclairée qui pousse à la justice. Ici, râler, finalement, c’est une sorte d’acte de conscience nationale.

Et, tu vois, on a déjà parlé des Gaulois, on a parlé de Zola, on a parlé de la Révolution française, mais il y a eu plein d’autres événements comme ceux-là, que ce soit dans les rues, dans les cafés, ou même dans les livres. Les livres dans lesquels on se plaint, où on critique quelque chose, ça s’appelle des « pamphlets ». Et beaucoup d’intellectuels ont utilisé ces pamphlets pour critiquer des choses, pour se plaindre d’un certain nombre de choses, notamment Voltaire, en 1763, dans Traité sur la tolérance, dans lequel il raconte l’histoire de Jean Calas, qui était un protestant toulousain qu’on avait accusé d’avoir tué son fils, qui s’était converti au catholicisme. Et c’était pas vrai, en fait. Et donc, ici, Voltaire a rédigé vraiment un super livre pour se plaindre contre l’injustice, pour râler contre l’injustice. Et il a fait clairement de la plainte un outil pour un combat vers la tolérance.

En 1852, Victor Hugo a rédigé Napoléon le Petit. Suite au coup d’État de Napoléon III, Victor Hugo a quitté la France, il s’est réfugié sur l’île de Jersey, et il a continué de se plaindre. Il a transformé ici l’indignation en poésie et il a durement critiqué l’empereur dans un livre, dans un pamphlet.

Au XIXe siècle, en France, les cafés, c’était des endroits dans lesquels on se rassemblait, on discutait, on lisait les journaux, on s’indignait ensemble, on débattait et on se plaignait à voix haute. D’ailleurs, le mot « débat », un débat c’est quand deux personnes qui ont des avis opposés discutent, eh bien, ça vient du vieux français « se battre ». Donc, c’est littéralement on se bat, mais pas physiquement, on se bat avec des mots. Donc, c’est presque, en France, discuter, c’est presque combattre avec les idées.

On a vu aussi que les Français se plaignaient dans les rues. C’est un autre espace d’expression, le fait de manifester, de faire grève, de prolonger ce qui a été dit dans les cafés, mais le mettre dans la rue et dans la réalité, tout ça, ça fait partie de l’histoire de France.

Si tu veux aller plus loin sur le sujet, j’en ai parlé dans le Café Avec Johan 9, « pourquoi les Français font presque toujours grève ? » On a repris un peu tout ça, et on s’est vraiment ici focalisé sur les aspects liés aux grèves, liés aux révoltes, etc.

Parmi elles, bien sûr, et parmi tous ces exemples dans lesquels les Français se sont plaints, il y a mai 68, avec les grèves massives, que ce soit ouvrières et étudiantes, le slogan « il est interdit d’interdire ». Là aussi, il y a eu des effets sur la société et sur… des effets concrets énormes en fait, avec les accords de Grenelle qui ont augmenté le salaire minimum de 35 %, qui ont augmenté tous les autres salaires de 10 %, et qui ont apporté une autre liberté culturelle. Donc, ici, la plainte, le fait de râler, ça a été un moteur d’émancipation. Bien sûr, les débats sur les effets de mai 68 continuent encore aujourd’hui, parce qu’il y a pas eu que des bonnes choses évidemment, mais si on se focalise seulement sur l’aspect plainte, on voit que ça a transformé la société.

Donc, se plaindre, malgré tout, tu vois, je veux pas contredire ce que j’ai dit avant, parce que je disais, « j’ai pas l’impression que les Français se plaignent plus que les autres ». Mais si on regarde notre histoire, la plainte semble quand même faire partie de l’histoire et même de l’ADN des Français. C’est ce qu’on peut, en tout cas, conclure quand on étudie une partie de notre histoire.

Et ça, c’est perçu de différentes manières chez les étrangers, chez les gens qui ne sont pas français. Moi, je sais que mes amis allemands admiraient une partie des Français pour ça. Ils disaient, « vous, les Français, au moins, vous savez dire quand vous êtes pas d’accord ». Donc, on a déjà cette image que j’ai vraiment bien sentie chez mes amis allemands. En Autriche, c’est une chose qu’ils admiraient, en ce qui concerne la Révolution, parce que mes amis autrichiens, c’est aussi un peuple qui n’a pas envie de se laisser faire et qui a envie de dire ce qu’il pense. Et s’il pense que c’est pas bien, eh bien, il va le dire. Donc, c’est un côté qui nous rapprochait aussi, les Autrichiens et les Français.

Mais dans l’idée commune, dans ce qui est des clichés, on a tendance à voir les Japonais, par exemple, ou certains pays asiatiques, comme des gens qui cherchent l’harmonie, qui respectent l’autorité. On va voir les Américains comme étant plutôt des gens enthousiastes, orientés vers la réussite, les Allemands plutôt vers la discipline. Mais eux, les Français, on va dire, c’est plutôt la critique, la rébellion. Et on montre qu’on peut, malgré tout, faire passer ses idées en le disant. Mais encore une fois, il y a toujours cette chose très importante qui est que ce soit fait d’une manière constructive. Il faut pas que ce soit fait avec violence. Il faut pouvoir dire les choses.

J’ai toujours eu cette philosophie également dans mon travail. Quand je n’étais pas d’accord avec mon chef, je lui ai toujours dit. Et ça, c’est une chose que j’avais tendance à être le seul à faire. Beaucoup de mes collègues, soit autrichiens, soit des gens qui venaient des pays de l’Est, Hongrie, Pologne, Slovaquie, République tchèque, ils avaient plus tendance à exécuter ce que le chef avait décidé sans discuter.

Moi, j’avais tendance à le faire, j’accepte la hiérarchie, et à la fin, c’est le chef qui décide. Mais je jugeais que c’était de mon devoir de lui donner mon opinion du terrain. Donc, je lui disais, « voilà ce que moi je vois, voilà quelles sont nos options, voici l’avantage… les avantages et les inconvénients de chaque option, voici ce que je préconise ». Et si à la fin, le chef me disait, « on fait ça » et que j’étais pas d’accord, je le faisais quand même parce que c’est lui le chef. Donc, on peut très bien dire ce qu’on pense, chercher à être constructif, sans pour autant être rebelle. Et ça, c’est quelque chose qui est, je pense, très français.

Il y a un ami roumain qui me disait un jour, « chez nous, on évite plutôt les discussions politiques parce qu’on se fâche, on évite de parler politique entre amis, alors qu’en France vous avez toujours besoin d’en parler ». Et j’ai réalisé qu’il avait raison en fait. Nous, on aime débattre, on aime essayer de se convaincre, on parle en français de « refaire le monde ». Donc, on va passer des heures et des heures à débattre, à discuter. Et c’est presque un acte d’affection en fait. Parce qu’on argumente, on discute, on débat avec ceux qu’on respecte.

Et même les débats les plus intenses, moi je les ai eus avec des personnes qui sont très proches de moi. Je débattais très souvent avec mon père parce qu’il avait des idées qui étaient très très loin d’être mes idées. Un de mes meilleurs amis, Judicaël, que je salue, même s’il ne regarde probablement pas cette vidéo, toujours est-il que j’ai les meilleurs débats avec lui. Pourtant on a des idées opposées, mais on se respecte et on échange, on discute.

Pour beaucoup d’étrangers, ce qui est difficile à comprendre, c’est les manifestations. Parce que pour eux, manifester dans la rue, se plaindre dans la rue, c’est synonyme de chaos. Je suis assez d’accord avec ça, personnellement. Mais pour certains Français, c’est un acte civique, en fait. Pour eux, ils disent, « voilà, nous, on proteste, on est là et on le montre dans la rue ». Donc, là, on n’est pas dans le cliché, parce qu’il y a très souvent des manifestations en France, et c’est une manifestation de la fameuse plainte à la française.

Alors, on peut se demander, on peut se poser la question, est-ce que cette mentalité de se plaindre, de dire ce qu’on pense, n’aurait pas sauvé la France, par hasard ? Et si on étudie un peu l’histoire, notamment l’histoire contemporaine des deux grandes guerres, on peut vraiment se poser la question, parce que pendant la guerre 14-18, au front, les soldats, qu’on appelait les « poilus », ils écrivent des lettres. C’est très très célèbre dans l’histoire de France. Ils écrivaient des lettres à leur famille, où ils exprimaient leur colère et leur incompréhension. Colère face à certaines décisions des officiers, qui disaient, c’est tout, on envoie des hommes, ils vont tous mourir, mais c’est pas grave, on va gagner trois mètres sur le front. Donc, ça, c’est clairement des choses que les soldats critiquaient.

Et ces plaintes des soldats, qui étaient envoyées par courrier à leur famille, vont être relayées par la presse et vont faire évoluer les conditions de vie dans les tranchées, donc, avec une meilleure logistique, avec des systèmes de permission, où ils pouvaient quitter le front pour aller voir leur famille. Et donc, ça a potentiellement aidé l’armée française à être plus efficace, avec des soldats qui ont été vaillants de bout en bout. Donc, c’est peut-être ça qui a permis à la France, entre autres, un élément dont on ne parle jamais, mais qui aurait aidé la France à être plus efficace.

En 40-45, la plainte, c’était plus une plainte où on va dans la rue, une plainte où on dit vraiment ce qu’on pense. C’était une plainte clandestine. Quelque chose de clandestin, c’est quelque chose qu’on fait cacher. Et bien sûr, pendant l’occupation allemande, les écrivains, les journalistes, les intellectuels, ils pouvaient pas se plaindre ouvertement, sinon ils allaient être arrêtés par les Allemands ou par le régime de Vichy. Donc, ces plaintes étaient transformées en actes de résistance. C’était de dire non à l’occupation, et c’était la plus noble des protestations. Tout ça, ça a perduré.

Donc, la Résistance française a aidé les Alliés à vaincre les Allemands, les nazis, en 1945. Mais même après, les Français, dans la France en ruine qu’il fallait reconstruire, ils vont protester contre les inégalités, contre la faim, contre les logements insalubres. Et ces mouvements vont mener aux grandes réformes sociales. La sécurité sociale, l’apparition des retraites, l’éducation publique, tout ça, ça a été renforcé après la Deuxième Guerre mondiale, quand les Français se sont plaints, finalement, ont râlé.

Je lis, j’en ai parlé récemment, il y a même eu le Marchez Avec Johan 11 qui parlait de lui, je m’intéresse beaucoup à ce qu’a fait le général de Gaulle dans l’histoire de France. Et en le lisant, on voit qu’il a râlé contre les Américains, qu’il accusait de vouloir dominer l’Europe. J’en parle un petit peu dans le Café Avec Johan 11, si ça t’intéresse. Mais lui, il avait la vision que les Américains avaient sauvé l’Europe pour la dominer, en fait. Et il explique dans ses Mémoires de guerre, entre autres, mais dans plein d’autres ouvrages, que les États-Unis avaient l’intention de diriger la France. Et lui, il s’est battu contre ça, il s’est plaint contre ça. La Cinquième République, qui est née en 1958, elle est aussi apparue dans une période de mécontentement et de crise politique. Donc, encore une fois, les plaintes débouchent sur un nouvel équilibre.

Et c’est la seule chose, en fait, aujourd’hui, qui me donne espoir quand je regarde la politique française. Quand je vois tout ce qui se passe au niveau de la politique en France, la seule chose que j’espère, c’est qu’on va se plaindre. On va, comme on dit en français, mettre un coup de pied dans la fourmilière, c’est-à-dire on va faire tomber le système actuel pour mettre en place quelque chose de plus stable et de plus logique et cohérent, parce que ça ne peut pas continuer comme ça. Et seule la plainte débouchera sur un nouvel équilibre.

Donc, voilà, cet épisode a été un moyen un petit peu amusant d’étudier si vraiment les Français se plaignaient beaucoup. J’ai l’impression, encore une fois, que chaque pays a cette… c’est plus lié à l’espèce humaine de se plaindre et de ne pas vouloir être dominé, mais les Français, ils ont une certaine exigence morale. Ils râlent parce qu’ils veulent que les choses s’améliorent. Ils ne supportent pas l’absurde, ils ne supportent pas l’injustice, le manque d’efficacité. Et finalement, c’est pas être pessimiste, c’est juste être lucide et rigoureux. Celui qui voit un tableau de travers, il va venir pour le redresser. Et c’est un petit peu cet esprit de dire, « allez, on agit, on va pas être là à ne rien dire et à voir les choses mal évoluer. On va bouger et on va essayer de redresser le tableau et de rendre les choses un peu plus stables et un peu plus cohérentes et meilleures pour le peuple ».

Donc, tu vois, les Gaulois râlaient contre Rome, les révolutionnaires râlaient contre la monarchie et la bourgeoisie, Zola râlait contre l’injustice, les ouvriers de 36, eh bien, ils râlaient pour la dignité, les étudiants de 68, ils râlaient pour la liberté, De Gaulle râlait pour l’indépendance de la France, et nous râlons encore pour que la France reste vivante.

Donc, voilà pour aujourd’hui. J’espère que ça t’a plu. Et je voudrais t’appeler à participer… C’est toujours intéressant pour moi de lire tous les commentaires sous les épisodes de Café Avec Johan et autres, tous les épisodes de Français Authentique. Donc, dis-moi, dans ton pays, comment est-ce qu’on exprime le désaccord ? Comment le désaccord est-il exprimé ? Est-ce mal vu de se plaindre ? Est-ce normal ? Donc, dis-moi en commentaire. Et si cette réflexion t’a plu, n’hésite pas à suivre les autres vidéos de Café Avec Johan, de laisser un « j’aime », de partager avec tes amis, parce que ça m’aide beaucoup, et bien sûr de t’abonner à la chaîne YouTube de Français Authentique en activant les notifications.

Merci d’avoir été avec moi aujourd’hui, et je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Café Avec Johan. Salut !