29 Déc Pourquoi 9 apprenants sur 10 échouent en français ?

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Transcription de la vidéo :

Salut ! Si tu te sens bloqué, frustré, et que tu as parfois envie d’abandonner, tu n’es pas seul. La grande majorité de ceux qui apprennent une langue étrangère abandonnent avant d’atteindre une vraie maîtrise.

Par exemple, sur des applications d’apprentissage des langues, comme Duolingo par exemple, pour ne citer que la plus populaire, on estime que moins de 1 % des apprenants terminent un cours complet. Et ça ne se limite pas aux applications. D’après plusieurs études universitaires, on estime qu’entre 70 et 90 % des gens abandonnent quand ils prennent un cours de langue en ligne. Alors oui, de l’ordre de 9 apprenants sur 10 abandonnent.

Mais la vraie question, c’est pourquoi ? Ce n’est pas une question de talent, ce n’est pas une question d’âge, ce n’est même pas une question d’emploi du temps.

Dans cette vidéo, je vais te présenter les cinq raisons qui sont à mon sens celles qui poussent les gens à abandonner. Et surtout, je vais partager avec toi un certain nombre d’astuces pour que tu fasses partie des 10 % qui réussissent. Allons-y avec les cinq vraies causes de l’abandon.

Et la première cause, c’est que ceux qui abandonnent oublient leur pourquoi. Sans raison profonde, la motivation s’éteint. Au début, la motivation, elle vient souvent de l’extérieur. Parce qu’on a prévu un voyage en France, parce qu’on a un examen, ou tout simplement parce qu’on veut apprendre le français pour faire chic. Mais avec le temps, ces raisons extérieures, elles s’évanouissent, elles s’évaporent. Et il ne te reste plus que le sens intérieur.

Donc, ton pourquoi, il doit être personnel, il doit être fort, et il doit vraiment te motiver. Par exemple, ça peut être apprendre le français pour parler avec ses amis, avec sa famille, pour éventuellement travailler en France un jour. Mais ce pourquoi, il doit être personnel et très fort. Parce que sans ce pourquoi intérieur, chaque difficulté devient une bonne raison pour abandonner. Au premier plateau ou au premier échec, si on n’a pas de pourquoi, on se dit, « à quoi bon continuer ? »

Les 10 % qui réussissent ont un pourquoi clair. Ils l’ont écrit quelque part. Ça peut être sur un téléphone, ça peut être sur un morceau de papier, peu importe. L’idée, c’est d’écrire quelque part son pourquoi. Ça peut être simple, il faut juste que ça te motive. Si c’est uniquement « j’ai la passion du français et je souhaite maîtriser la langue française », si c’est ça ton pourquoi, si c’est ça qui t’anime, eh bien, tu le notes sur papier ou sur téléphone. C’est exactement ce que font les 10 % qui n’abandonnent pas, et ce sera une clé pour ta réussite.

Deuxième raison de l’échec : ceux qui échouent, ceux qui abandonnent apprennent sans plaisir.

Sans émotion, la mémoire n’imprime rien. Beaucoup apprennent par contrainte, en se forçant. Ils vont apprendre des listes de vocabulaire, des règles de grammaire, ils vont faire de la répétition forcée. Et cette habitude, elle vient tout simplement de l’école. C’est comme ça qu’on nous a appris à apprendre. Et en faisant ça, l’apprentissage devient une corvée.

Pourtant, le cerveau, il enregistre beaucoup mieux quand il y a une émotion. De préférence, une émotion positive. C’est pour ça que quand on lit un livre qui nous intéresse, quand on entend une chanson qui nous passionne, eh bien, on retiendra beaucoup mieux son contenu.

Moi, j’ai énormément utilisé la musique pour apprendre l’anglais, par exemple. J’adorais, quand j’étais jeune, écouter Oasis, les Beatles, Blur, tous ces groupes. Et je lisais les paroles, j’essayais de comprendre les paroles, j’écoutais encore et encore de la musique. Ça me donnait des émotions positives et ça m’aidait à apprendre.

Tu vois dans cet exemple que le plaisir, il crée l’habitude, il crée la répétition, parce qu’intuitivement, s’il y a une chose qu’on apprécie, qu’on aime, qui nous procure des émotions positives, on va y retourner. Donc, on va avoir envie de retourner vers son apprentissage. Évidemment, on n’abandonnera pas. Et contrairement à ce que certains disent ou pensent, le plaisir, ce n’est pas du tout le contraire de la discipline, c’est plutôt son moteur. C’est le plaisir qui donne un moteur, qui donne l’énergie pour avoir de la discipline et de la motivation.

Ceux qui réussissent, ceux qui n’abandonnent pas, relient leur hobby, les choses qu’ils aiment, à l’apprentissage du français. Donc, pose-toi la question, qu’est-ce que tu aimes le plus ? Ça peut être la lecture, ça peut être, je sais pas, le football ou n’importe quel autre sport, ça peut être regarder des films, des séries, ça peut être écouter de la musique, peu importe. Cherche quelque chose qui t’anime et relie-le à ton apprentissage du français. En tout cas, ceux qui réussissent, c’est exactement comme ça qu’ils font.

Il y a une petite mouche.

Quand l’apprentissage est une source de joie, la régularité se fait sans aucun effort, et c’est un très bon lien avec la prochaine erreur.

Ceux qui abandonnent manquent de constance.

15 minutes par jour valent mieux que 2 heures tous les dimanches. Tu le sais, dans l’apprentissage des langues, la régularité est une clé. Beaucoup s’imposent de longues séances. Ils font par exemple 3 heures d’études le samedi et ils ne font plus rien le reste de la semaine. Résultat, le cerveau oublie tout entre les sessions parce qu’on a besoin de répétition. Retiens ça. Si tu n’es pas exposé au français tous les jours, la mémorisation, le fait de se souvenir de ce que tu apprends, sera trois fois moins efficace.

La clé, c’est tout simplement d’avoir une routine qui est légère, mais régulière. Ça peut être, par exemple, écouter un podcast tous les jours en français ou lire un article de blog, ou quelque chose qui t’intéresse tous les jours, ou encore écrire ou enregistrer un message WhatsApp ou autre en français tous les jours, ou commenter un post ou plusieurs posts sur les réseaux sociaux tous les jours. L’idée, c’est de se fixer au minimum une activité au quotidien.

Les 10 % qui réussissent ne sont pas forcément les plus talentueux, mais ce sont quasiment tout le temps les plus stables. Tous les jours, ils sont constants, et la constance leur donne de la confiance. Donc, fais-le pour toi. Mets en place des habitudes non négociables. Tu fais toujours la même activité, toujours à la même heure, après le même déclencheur, donc après une activité qui est déjà dans ta routine.

Ça peut être, je sais pas, le petit déjeuner. Je prends mon petit déjeuner, ça déclenche la lecture d’un article de blog. Je monte dans la voiture ou dans le bus, ça déclenche l’écoute d’un podcast. Donc, fais tout ça. Mets-toi en place une petite routine ou des routines. Et n’oublie pas, ce qu’on a vu dans la partie précédente, de lier tout ce que tu fais à tes hobbies et à ce qui te fait plaisir.

Je vais l’avoir, cette mouche.

Petite parenthèse avant de passer aux deux autres erreurs. Tu peux te tester… tu peux tester ton niveau de français en suivant un de nos quiz. Donc, le premier lien que tu trouves dans la description t’emmène vers la page des quiz de Français Authentique. Et tu peux, en prenant du plaisir évidemment, te tester. Tu peux le faire une fois, deux fois, dix fois, tant que tu veux. Les questions sont affichées d’une manière aléatoire. Donc, tu peux travailler ton français, t’amuser à te tester en suivant nos quiz. Ça peut être quelque chose… si tu aimes le faire, si tu prends du plaisir en le faisant, ça peut être quelque chose qui devient une habitude pour toi. C’est juste une recommandation. Le lien se trouve dans la description.

Quatrième raison de l’échec : ceux qui abandonnent veulent souvent aller trop vite.

Le cerveau a besoin de répétition et de lenteur. L’obsession des résultats immédiats détruit la progression durable. C’est un peu une des grandes causes, un des maux des réseaux sociaux, on veut tout, tout de suite. On perd la patience, on veut voir des résultats immédiats, on veut progresser en français en quelques semaines, et on veut parler couramment en 3 mois. Mais ça, c’est pas réaliste. Ceux qui échouent accumulent sans consolider. Ils vont essayer d’apprendre 50 mots en quelques jours, mais ne vont en retenir que deux ou trois. Et oui, si tu veux vraiment progresser, il faut revoir ce que tu apprends. Donc, si tu apprends plein de mots sans jamais les revoir, tu ne les consolideras pas.

Ceux qui échouent passent d’une méthode à une autre, d’une application à une autre, d’un créateur à un autre. Ils ont aucune stabilité, ils ont aucune stratégie. Ils cherchent souvent à tout comprendre, tout de suite, d’une manière parfaite. Ils ont peur de faire des erreurs. Et ce perfectionnisme, cette volonté d’être parfait tout de suite, ça les pousse à abandonner.

La lenteur n’est pas une faiblesse. Au contraire, c’est une force, c’est un moteur. Il faut accepter qu’il y a un rythme naturel dans l’apprentissage et que pour parler une langue vraiment d’une façon fluide et courante, il faut en général 2-3 ans minimum avant d’avoir commencé, à partir du moment où on débute. Ça va dépendre de plein de critères, de ta langue de base. Si ta langue est très éloignée du français, tu auras besoin d’un peu plus de temps. Ça va dépendre peut-être de tes capacités à apprendre une langue. Mais en moins de 2-3 ans, c’est difficile de parler une langue vraiment couramment. Ceux qui n’abandonnent pas, ceux qui réussissent, acceptent la lenteur. Ils ont compris qu’il fallait se laisser le temps pour progresser tranquillement, sans stress.

Cinquième erreur : ceux qui finissent par abandonner ont peur du plateau de stagnation.

C’est ce moment pendant lequel tu progresses encore, mais tu ne t’en aperçois pas. Dans tout apprentissage, il y a des phases. On va par moments progresser très très vite, et au bout d’un moment, on va avoir l’impression de stagner, de ne pas progresser pendant quelques semaines ou quelques mois. C’est ce qu’on appelle « le plateau de stagnation ». Beaucoup pensent qu’ils régressent, perdent confiance, et c’est exactement à ce moment-là qu’ils abandonnent.

Mais ce plateau, ce n’est pas un mur, c’est une étape du chemin. Et bien souvent, une fois qu’on est sur ce plateau de stagnation, on est en fait en train de consolider. Et au bout d’un moment, ça peut être quelques semaines, ou parfois ça prend un peu plus de temps, eh bien, on va progresser de nouveau. On a juste consolidé notre apprentissage et nos connaissances sur ce plateau, et on est prêt à passer à la prochaine phase dans laquelle on va s’améliorer avant d’atteindre un autre plateau. C’est toujours comme ça. Un apprentissage n’est pas linéaire, tout droit. Il y a des hauts, des petites stagnations, ça monte, et il faut le savoir et le reconnaître.

C’est ce que font les 10 % qui n’abandonnent pas. Ils comprennent ce plateau, ils l’acceptent, et ils sont patients. Quand ils atteignent ce plateau, ils n’abandonnent surtout pas. Ils continuent, ils cherchent à continuer à prendre du plaisir, ils vont essayer peut-être de varier les activités, en se disant « bon, c’est peut-être le moment pour moi de faire des activités un peu différentes », et ils vont s’appuyer sur la communauté à laquelle ils appartiennent pour se motiver et ne pas perdre le fil.

Tu vois qu’il est tout à fait possible pour toi de faire partie des 10 % qui n’abandonnent pas. Ils n’ont pas plus de talent que toi. Ils ont juste compris comment fonctionne l’apprentissage des langues et comment utiliser une méthode d’apprentissage naturelle. Ils se souviennent de leur pourquoi. Ils prennent du plaisir. Ils sont réguliers dans leur apprentissage grâce à une routine stable. Ils prennent leur temps. Et ils ne sont pas effrayés quand ils ont l’impression de stagner. Apprendre le français, ce n’est pas un sprint, c’est une longue marche, une longue randonnée. Et chaque pas compte. Tu peux, et je t’invite vraiment à profiter du paysage pendant ce beau voyage.

Alors, est-ce que toi tu fais une de ces cinq erreurs ou plusieurs de ces erreurs ? Dis-moi en commentaire. On lit chacun de vos commentaires avec attention. Donc, j’aimerais savoir laquelle de ces erreurs tu fais et comment tu vas faire pour ne plus la commettre.

N’oublie pas de te tester avec un de nos quiz. Tu suis le premier lien dans la description et tu te testes. En quelques minutes, tu auras une idée de ton niveau. Tu auras une note sur 10 par rapport à un certain nombre de questions riches et variées. Donc, suis le premier lien pour faire ce quiz en prenant du plaisir.

Et comme d’habitude, ça m’aiderait beaucoup que tu laisses un petit pouce bleu, un petit « j’aime » à cette vidéo, que tu la partages avec tes amis qui apprennent le français et que tu t’abonnes à la chaîne YouTube de Français Authentique en activant les notifications.

Merci d’avoir passé ce moment avec moi aujourd’hui, et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !