08 Sep Passé composé ou imparfait ? Astuce infaillible
Abonne-toi à la chaîne YouTube pour ne manquer aucune vidéo : clique ici.
Télécharge le fichier MP3 ici.
Transcription de la vidéo :
Salut ! Je sais pourquoi tu as cliqué sur cette vidéo. Tu te dis, est-ce que je dois dire « je mange » (* je mangeais) ou « j’ai mangé » ? Tu hésites à chaque fois que tu dois choisir entre le passé composé et l’imparfait, et tu finis par choisir un peu au hasard, comme si tu faisais un pile ou face. OK, imparfait, « je mangeais ». Tu doutes et ça te frustre parce que même après des années d’apprentissage, tu ne sais toujours pas lequel choisir avec certitude.
J’ai enseigné le français à des milliers de personnes en ligne depuis 2011, et je vois exactement où ça coince. Je sais quel est le problème. Le souci, c’est qu’on t’a très probablement donné une explication qui est trop vague, trop théorique, et tu ne peux pas l’appliquer dans la vie courante. Dans les cinq prochaines minutes, je vais te donner une astuce infaillible pour ne plus jamais te tromper. Et à la fin de cette vidéo, je vais même te tester pour te prouver que tu as compris. Tu ne douteras plus jamais grâce à deux paires de lunettes. On aura la paire de lunettes 1 et 2. Tu vas comprendre ça dans un instant.
Mais d’abord, voyons pourquoi il est si compliqué de choisir entre le passé composé et l’imparfait. Eh bien, comme je te le disais, c’est parce que l’explication qu’on t’a donnée en cours, elle ne fonctionne pas. On t’a probablement dit, « tu utilises le passé composé quand l’action est en cours et tu utilises l’imparfait quand l’action est terminée ». Mais c’est beaucoup trop vague et théorique.
Dans la vie, tu entends, « hier, je mangeais quand tu as appelé ». Mais les deux actions, elles sont terminées. Et pourtant, tu vas conjuguer le premier verbe à l’imparfait, « je mangeais », et le deuxième verbe au passé composé, « quand tu as appelé ». Le résultat de cette explication trop vague, c’est que tu confonds, tu doutes et tu bloques à l’oral.
Alors, quelle est cette astuce que je voulais partager avec toi ? Tu vas voir, c’est très simple. Il faut que tu retiennes qu’avec le passé composé, tu racontes des événements, des choses qui se passent, des actions, alors qu’avec l’imparfait, tu vas plutôt parler du décor, tout ce qui entoure les événements.
Imagine, c’est ce que je te disais tout à l’heure, que tu as deux paires de lunettes. La première paire de lunettes, c’est la paire de lunettes événements. Et tu vas utiliser cette paire de lunettes quand tu parles d’événements, quand tu racontes des actions, des choses qui se passent. Et cette paire de lunettes événements, c’est la paire de lunettes du passé composé. Avec elle, tu regardes les actions importantes, les événements importants de ton histoire. Avec elle, tu te poses la question, « qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Passé composé. Ce sont les lunettes qui regardent quelle était l’action.
Par exemple, « je suis allé au cinéma ». C’est une action, un événement. « J’ai rencontré Marie ». Pareil, c’est un événement. « Il a plu ». C’est un événement. Et on utilise les lunettes de l’événement pour ça. Ce sont les lunettes du passé composé.
La deuxième paire de lunettes, c’est la paire de lunettes du décor. Et on utilise ces lunettes du décor avec l’imparfait. Ce sont les lunettes de l’imparfait. Bon, OK, ça fait très bizarre d’avoir une vidéo YouTube dans laquelle j’ai des lunettes de soleil, mais c’est vraiment pour t’expliquer le point et pour que tu retiennes. Donc, restons concentrés. Ces lunettes du décor, elles décrivent les circonstances, l’ambiance, le contexte, tout ce qu’il y a autour de cette action. Celles-là t’ont présenté l’action ; celles-là te présentent l’environnement, le décor, le contexte. Tu ne parles plus avec ces lunettes de ce qu’il s’est passé, tu parles de comment c’était. Imparfait.
Par exemple, « il faisait beau, il y avait du soleil, j’étais fatigué, les gens parlaient fort ». Tu vois que toutes ces choses sont des éléments du décor et tu utilises pour ça tes lunettes du décor, c’est-à-dire les lunettes de l’imparfait.
Alors, reprenons l’exemple que nous avons vu tout à l’heure.
Hier, je mangeais quand tu as appelé.
Donc, déjà, on va se demander quel était l’événement, quelle était l’action. Et pour ça, on prend nos lunettes de l’action. L’action, c’était tout simplement que tu as appelé. Donc, on utilise ici le passé composé. Et ensuite, on va se demander quel était le décor. Qu’est-ce qu’il y avait autour de cette action ? L’action, c’est tu as appelé. Mais qu’est-ce qu’il y avait autour ? Quel était l’environnement quand tu as appelé ? Eh bien, quand tu as appelé, le décor, c’est que moi, j’étais en train de manger. Donc, je mangeais quand tu as appelé. On utilise ici, « je mangeais ». On utilise l’imparfait parce que ce n’est clairement pas l’action principale. On est d’accord ? Le fait que je mangeais à ce moment-là, c’est un événement ou un élément du décor. L’action en elle-même dans cette phrase, c’est que tu as appelé. Si on imagine cette histoire, on voit bien que le téléphone sonne, que moi je prends le téléphone, qu’on discute. Et donc, on voit bien que l’action, l’événement, c’est que tu m’as appelé. Et on m’imagine, au moment où le téléphone sonne et au moment où tu m’as appelé, que j’étais en train de manger. C’est vraiment l’élément du décor.
Donc, essaie vraiment de pratiquer cet exercice avec deux paires de lunettes. Bien sûr, c’est une métaphore. Les lunettes de l’événement, de l’action et les lunettes du décor, ça va te demander un peu d’entraînement. Mais une fois que tu maîtriseras bien ça, ça sera automatique et facile.
En plus de cette astuce qui est majeure, retiens vraiment bien cette astuce, il y a des petits indices qui peuvent t’aider à choisir entre l’imparfait et le passé composé. Parce qu’il existe des mots qui sont alliés aux événements et, donc, au passé composé. Si tu vois ces mots dans une phrase, il y a de grandes chances pour que tu doives conjuguer au passé composé.
Par exemple, si tu as un temps précis, si dans la phrase, tu as « hier », « à 20h », « ce matin », « lundi dernier », « en 2020 », si tu as quelque chose de précis, c’est forcément qu’on parle d’un événement et qu’on va conjuguer au passé composé. Si tu vois des mots qui montrent une action soudaine, comme « soudain », « soudainement », « tout à coup », « d’un coup », si tu vois ces mots, il y a de grandes chances pour que tu conjugues au passé composé, puisque on voit bien qu’on a affaire à un événement. Si tu vois des mots liés à une séquence, « d’abord », « ensuite », « enfin », eh bien tu sauras ici qu’on parle d’un événement, d’une action, et qu’on aura probablement le passé composé comme temps.
On peut voir quelques exemples :
Hier, j’ai pris le train.
Tout à coup, il a plu.
D’abord, ça m’a ennuyé. Ensuite, j’ai souri.
De la même façon, il y a des mots qui sont alliés au décor, qui sont alliés à l’imparfait. Déjà, tu as tous les mots liés aux habitudes : souvent, d’habitude, toujours, chaque jour, etc. Tu as aussi tous les mots qui montrent une durée de temps floue. Si c’est une durée floue, ça ne peut pas être un événement précis. C’est forcément le décor. Donc, si tu as des mots comme « pendant que », « tandis que », « en même temps », etc., tu conjugueras très probablement à l’imparfait parce qu’on parlera d’un décor.
Par exemple, « chaque matin, je prenais le train ». Ou encore, « il m’a appelé pendant que je travaillais ».
Voyons si tu as compris avec un petit test de trois phrases dans lesquelles tu vas devoir choisir le temps. Donc, je vais te lire la phrase en te donnant les verbes à l’infinitif. Et toi, n’oublie surtout pas de choisir tes lunettes. Est-ce que ce sont les lunettes des événements, de l’action, ou les lunettes du décor que tu dois utiliser ?
Hier, j’… le verbe « acheter » du pain pendant qu’il… le verbe « neiger ».
Hier, j’… verbe « acheter » du pain pendant qu’il… le verbe « neiger ».
Je te laisse quelques secondes pour réfléchir. Allez, cinq secondes.
Dans cette phrase, on peut déjà se demander quel est l’événement, quelle est l’action. Eh bien, l’action, c’est forcément que j’ai acheté. Donc, le premier verbe, c’est le verbe d’action, d’événement, on va le conjuguer au passé composé. « Hier, j’ai acheté ». D’ailleurs, tu as un indice, tu as « hier ». Ici, hier montre que c’est vraiment un événement à un moment donné. Donc, « hier, j’ai acheté du pain pendant qu’il pleuvait ». Eh oui, le fait qu’il pleuvait, c’était le décor. J’étais en train d’acheter du pain, j’ai acheté du pain. Et le décor, ce qu’il y a autour, le fait qu’il neigeait, c’est un décor, et on utilise l’imparfait. « Il neigeait ». Et tu as d’ailleurs l’indice « pendant que », qui montre une durée floue. Donc, si tu as « pendant que », tu conjugues à l’imparfait.
Deuxième phrase : Elle « porter », donc, le verbe « porter », une robe rouge quand je l’… « voir ».
Elle… le verbe « porter » une robe rouge quand je l’… « voir ».
Donc, ici encore, on va réfléchir. Quelle est vraiment l’action de cette phrase ? Quel est l’événement ? Et on prend nos lunettes événement. Eh bien l’événement, l’action, c’est que je l’ai vue. Donc, le deuxième verbe sera conjugué au passé composé. « Quand je l’ai vue ». Et ensuite, on va mettre… allez, je vais les mettre quand même mes lunettes du décor, on se demande l’autre verbe, le verbe « porter », est-ce que c’était du décor ? Eh bien, oui. Elle portait une robe rouge. C’est un élément du décor. Ce n’est pas l’action. L’action, c’est que je l’ai vue → passé composé, et le décor, c’est qu’elle portait une robe rouge. Lunettes du décor.
Troisième et dernière phrase : Quand j’… « être » petit, je… verbe « jouer » souvent dehors.
Quand j’… « être » petit, je… verbe « jouer » souvent dehors.
On te laisse un petit instant pour réfléchir.
OK, OK. Donc, ici, il y a peut-être un piège. On va voir. Je vais mettre mes lunettes du décor. Je pense que le premier, c’est relativement simple. « Quand j’étais petit », ici, on voit bien que c’était le décor. On plante un décor. C’est pas une action ou un événement figé dans le temps. C’est vraiment on est dans le décor. « Quand j’étais petit ». Et le « quand » montre qu’il y a une durée, une notion de temps qui n’est pas définie. « Je jouais souvent dehors ». Alors, ici, il y a un petit piège, parce qu’on pourrait se dire que c’est l’événement. On pourrait se dire, « je jouais dehors », c’est l’événement. Mais non, « je jouais souvent dehors », ça semble être l’événement, mais en fait on peint l’ambiance de cette époque avec le mot « souvent ». Le mot « souvent » montre que c’est un contexte habituel de la vie d’enfant. Et on l’a vu tout à l’heure, quand il y a quelque chose, un mot qui nous fait penser à l’habitude, comme « souvent », on emploie l’imparfait. Donc, ici, c’est le décor. Un événement, ça aurait été « j’ai joué dehors hier ». Mais là, c’est « je jouais souvent dehors ». Donc, on a deux verbes à l’imparfait. « Quand j’étais petit, je jouais souvent dehors ».
Donc, tu vois, parfois il y a des petits pièges, mais il faut bien se concentrer pour utiliser les bonnes lunettes, celles du décor ou celles de l’événement. Et je suis sûr qu’avec le temps, tu trouveras ça logique.
Donc, tu peux être fier de toi parce que tu es en train d’appliquer une astuce que la majorité des apprenants ne connaissent pas, mais qui fonctionne presque toujours. Bien sûr, c’est du français, donc, il y a parfois quelques exceptions, mais si tu utilises cette technique, tu auras bon 90 % du temps. Alors, entraîne-toi, pratique et surtout pas de stress.
Ce type d’astuce, cette clarté sur des choses qui te posent problème depuis longtemps, c’est ce que j’essaie de mettre en place dans mon nouveau cours, mon nouveau programme « 15 clés pour débloquer ton français ». Le cours vient juste de sortir, il est sorti aujourd’hui, et il est à prix cassé jusque dimanche. Donc, suis le premier lien dans la description pour en savoir plus.
Ce cours a pour ambition de mettre à ta disposition les 20 % de la théorie de la langue française que tu utiliseras 80 % du temps. Donc, c’est vraiment un tremplin pour toi, afin que tu aies toutes les bases théoriques pour parler avec confiance et pour te sentir enfin prêt à pratiquer à l’oral. Donc, aujourd’hui, ce qu’on a vu, c’était vraiment l’astuce liée à l’imparfait, au passé composé, mais dans ce cours, tu as plein d’autres astuces de ce type.
Donc, voilà, teste l’astuce, vraiment l’astuce qu’on a vue ensemble aujourd’hui, teste-la et dis-moi en commentaire si elle t’a aidé, si tu la trouves pertinente et si tu as l’intention de vraiment la mettre en pratique dans ta vie.
Si cette explication t’a aidé, laisse un petit « j’aime » et partage cette vidéo avec tes amis qui apprennent le français. N’oublie pas de suivre le premier lien dans la description pour en savoir plus sur « 15 clés pour débloquer ton français ». Et bien sûr, abonne-toi à la chaîne YouTube de Français Authentique en activant les notifications.
Merci d’avoir passé ce moment avec moi aujourd’hui et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !