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Nourris ton esprit comme ton corps

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut, très chers amis ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Et aujourd’hui, on va parler nourriture, alimentation. Mais attention, il ne s’agit pas de la nourriture, forcément, à laquelle tu penses. On parle souvent de l’alimentation pour la santé, l’alimentation, pour le coup, liée à ce qu’on mange, à ce qu’on met dans notre bouche. C’est d’ailleurs une des trois grandes bases de la santé pour être en bonne santé. Parfois, les gens ont tendance à compliquer les choses, à rendre les choses plus complexes qu’elles ne sont. Mais il faut bien manger, il faut bouger, il faut bien dormir. En général, quand on fait ça, on met déjà toutes les chances de notre côté pour être en meilleure santé. Donc, ça, c’est la nourriture qu’on mange, qu’on met dans notre bouche.

Mais il y a un autre type de nourriture qui est primordial, c’est celui dont on va parler aujourd’hui, et on en parle beaucoup, beaucoup moins de ce type de nourriture. À ton avis, qu’est-ce que ça peut être ? Bon, si tu as vu le titre de cet épisode, tu sais que je parle de l’esprit, c’est ce qu’on donne à notre esprit pour qu’il se nourrisse.

Pour la nourriture qu’on mange, on a la chance d’avoir des emballages. Sur chaque produit que tu achètes et que tu vas manger, tu as un emballage avec la composition, quels sont les macronutriments qu’il y a dans ce produit, quelles sont les protéines, les graisses, les glucides, etc. Donc, toutes ces choses-là, c’est indiqué sur l’emballage. Tu as la composition exacte de ce que tu vas manger. Donc, tu sais exactement ce qui va rentrer dans ton corps pour la nourriture que tu manges. Il y a des avertissements sur l’emballage. Il y a même, en Europe, je sais que ça existe, je sais pas si ça existe partout, mais des sortes de notations, A, B, C, D, E. A étant un aliment qui est bon pour ta santé ou en tout cas qui ne cause pas de problème, et C, D, E, eh bien ça devient problématique.

Et tout ça, c’est venu avec le temps, puisque les scientifiques ont alerté les politiques en leur disant : « Attention, il y a des choses qui sont, par exemple, très sucrées ou très salées ou trop grasses, qui ont des mauvaises graisses, qui causent des morts, donc, il faut mettre en place des actions ». Et les politiques ont forcé les producteurs de nourriture à nous informer quand certains produits, tout simplement, causaient des maladies. Donc, ils ont l’obligation de l’afficher. Ça, c’est pour la nourriture que tu manges.

Mais malheureusement, pour la nourriture mentale, ce qu’on consomme pour nourrir notre esprit, eh bien, il y a pas d’étiquette, il y a pas d’avertissement, et pourtant, vraiment les ravages qui sont liés à une mauvaise nourriture mentale, eh bien, ils sont terribles. C’est un sujet de santé publique. Je pense que ça le deviendra dans quelques années. J’imagine qu’on va nous prévenir avant certains… par exemple, certaines pratiques sur les réseaux sociaux, etc. On sera obligé de nous prévenir parce qu’on s’aperçoit que c’est ravageur et c’est très, très, très mauvais pour notre santé.

Donc, nous, on va prendre de l’avance. On va pas attendre que les politiques mettent en place des lois. On va réfléchir à cette nourriture mentale et on va voir comment essayer de faire du mieux possible pour nous.

Donc, déjà, il faut garder à l’esprit que… tu vois, on dit souvent… il y a un vieux proverbe qui dit « tu es ce que tu manges ». Et dans un sens, il y a de la vérité là-dedans, puisque nos cellules se renouvellent, nos cellules changent, et elles utilisent ce qu’on mange pour nous reformer. Bien sûr, je résume, je caricature, c’est un peu plus compliqué que ça, mais en tout cas, il y a de la vérité là-dedans, c’est que nos nouvelles cellules vont être impactées par ce qu’on a mangé, ce qu’on mange. Donc, la nourriture qu’on mange, eh bien, ça nous transforme.

Eh bien, c’est la même chose en fait pour notre esprit, qui va, lui, se transformer, qui va devenir ce qu’on lui donne à manger. Notre esprit a besoin de nourriture saine pour bien fonctionner. Alors, c’est pas de la nourriture, évidemment. Là, c’est une image. Mais notre esprit, pour bien fonctionner, pour que nous soyons capables de bien réfléchir, pour que nous soyons capables de prendre de bonnes décisions, de bien nous concentrer, de bien communiquer, si on veut pouvoir faire toutes ces choses, il faut évidemment donner à notre esprit de la bonne nourriture.

Et chaque information qu’on consomme, eh bien, ça va influencer notre humeur, ça va influencer nos pensées, ça va influencer notre façon de réfléchir, notre prise de décision, etc. Et en fait, ici, la première chose à bien garder en tête, c’est que tout compte, c’est-à-dire les films que tu regardes, les podcasts que tu écoutes, les discussions que tu as, les réseaux sociaux, chaque chose a un impact. Chaque chose que tu vas consommer, chaque chose qui va rentrer en toi, on appelle ça en anglais « l’input », tout ce qui va rentrer va avoir un impact, de la même manière que chaque chose que tu mets dans ta bouche va avoir un impact, va avoir des conséquences sur ta santé physique. Ben là, c’est pareil en fait. Et comme tu l’as compris, tout ça ne se fait pas sans danger.

Par exemple, on a tous eu cette expérience à un moment, je pense, d’une consommation excessive de réseaux sociaux qui va nous donner peut-être de l’anxiété, si vraiment, notamment les contenus courts, on y reviendra après, mais c’est à mon sens ce qu’il y a de plus dangereux, ces petites vidéos d’une minute qui parlent d’un sujet, qui vont avoir tendance à chercher à capter ton attention, et pour capter ton attention, bien souvent, les gens vont essayer de te faire peur, eh bien, ça peut créer de l’anxiété, voire de la colère parfois, si on n’est absolument pas d’accord avec cette personne ou un petit peu de jalousie parce qu’on va se comparer aux autres. Donc, tout un tas de sentiments tout à fait négatifs qui peuvent avoir un impact néfaste s’ils sont répétés.

Les informations en boucle, c’est pareil, c’est un stress chronique. Tu vois, tu perds du recul si tu es en permanence connecté aux informations, alors qu’on n’a pas besoin de suivre tout le processus.

Par exemple, si une célébrité décède, c’est intéressant de le savoir, c’est intéressant de savoir, OK, telle célébrité, telle personne est décédée, elle va être remplacée, etc. Mais c’est pas intéressant de savoir trois mois avant qu’elle est allée à l’hôpital, qu’elle est sortie de l’hôpital, qu’elle allait mieux, mais que maintenant elle va moins bien, mais qu’elle va de nouveau mieux, qu’elle va rentrer chez elle dans deux semaines, qu’elle a eu ce traitement médical. On n’a pas besoin de tous ces détails et de cette information en continu en fait. C’est pour moi source de stress. Bien sûr, là, j’ai pris un exemple, mais si tu multiplies ça sur tout, on n’a pas besoin de ça. On n’a pas besoin de parler des élections présidentielles six mois avant, nous donner tous les détails, et ce candidat-ci, et ce candidat-là. Et ensuite, pendant les élections, il y a plein de projections. Et ensuite, après les élections, mais qu’est-ce qu’il va faire ? Donc, cette information en boucle, elle est néfaste.

Sur les réseaux, et même dans la vie de tous les jours, il y a aussi des conversations qui peuvent être négatives ou stériles et qui créent une fatigue mentale. Un autre gros gros problème pour notre esprit, c’est l’addiction à la dopamine. La dopamine, c’est ce que notre corps sécrète pour… C’est pas mal utilisé pour lui, par le corps, pour la motivation. C’est lui qui va nous libérer donc cette substance, la dopamine, qui est une substance du plaisir. Donc, nous, on va vouloir cette substance, et notre corps en libère pour nous pousser à chercher quelque chose. Tu vois, il va nous pousser à chercher, et quand on va trouver quelque chose, il va nous libérer de la dopamine, et ça va nous faire plaisir. On va être heureux, tout simplement. Mais cette dopamine va partir, et on va, nous, vouloir en avoir plus. Et on va chercher en permanence à en avoir plus.

Et les réseaux sociaux… en fait, ceux qui ont créé les réseaux sociaux et la façon dont ils évoluent, ce sont les plus brillants scientifiques, en général. Donc, eux, ils savent comment ça fonctionne, ils connaissent ces cycles de dopamine, et eux, ils ont voulu utiliser cette faiblesse que l’on a en tant qu’être humain pour nous manipuler ou faire qu’on utilise plus leur service. Et autant il était sain qu’on ait cette dopamine qui nous… cette recherche de dopamine qui nous pousse à chercher à manger, quand on devait se nourrir, par exemple, et chercher des fruits dans la nature. Dès qu’on trouvait des fruits, on avait cette poussée de dopamine, cette récompense, et on était en permanence poussé à chercher des choses. Aujourd’hui, on va chercher des récompenses en se disant « je vais scroller sur Facebook ou je vais regarder plein de vidéos courtes sur Instagram ou sur TikTok ou autre » et pour une recherche de plaisir, une recherche de dopamine, un petit clic, un e-mail que j’ai pu recevoir, etc. Et donc, on passe tout notre temps à chercher pour avoir de la dopamine, et on devient complètement accro à cette dopamine.

Et le fait d’être tout le temps comme ça avec des cycles je veux de la dopamine, j’en ai, j’en ai plus, j’en reveux, eh bien ça nous empêche de nous concentrer, ça nous pousse à faire des choses qu’on ne veut pas également. Donc, le premier gros risque, c’est qu’on n’arrive plus à se concentrer, et je vois des gens, ils sont incapables de s’asseoir pendant une demi-heure et lire, parce qu’il faut qu’ils aient le téléphone, il faut qu’ils regardent s’ils ont pas des messages, il faut qu’ils s’interrompent parce qu’il y a une notification, etc. Donc ça, ça devient compliqué parce que si on ne peut pas se concentrer, on ne peut rien faire de vraiment, je dirais, vraiment utile, de vraiment qualitatif. On a besoin de cette capacité de concentration.

Et le fait de nous pousser à faire des choses qu’on ne veut pas, eh bien je prends un exemple personnel. À une époque, j’aimais m’intéresser à tout ce qui est économie, investissement, etc. Et le fait de consommer des contenus sur les réseaux, eh bien ça me poussait à vouloir agir alors que pour l’investissement tel que moi je l’imagine, parce que c’est pas mon métier, moi, je cherche juste à avoir une certaine liberté financière et accompagner ma famille. Le mieux, c’est de ne rien faire, c’est de placer un peu d’argent et de ne rien faire. En regardant sur les réseaux, on va nous pousser, il faut faire ça et il y a cette opportunité-là. Donc, on va être sans arrêt en train de vouloir faire des choses nouvelles.

Donc, plutôt que de consommer toutes ces choses qui sont pas bonnes pour ton esprit, toute cette nourriture, cette alimentation toxique pour ton mental, eh bien, je t’invite à choisir des aliments mentaux de qualité, à savoir les livres. Il faut privilégier les livres parce que, eux, ils élèvent, ils vont être là pour te faire aller en profondeur dans un sujet.

Tu peux privilégier les discussions profondes avec tes amis. Et plutôt que de savoir, par exemple, je sais pas, qui a raison d’un point de vue politique sur la réforme des retraites actuellement, tu peux échanger avec eux, parce que souvent c’est… J’ai pris cet exemple parce que souvent c’est un sujet partisan, c’est-à-dire qu’il y a ceux qui veulent le contrat aille plus longtemps, celles qui veulent pas, et chacun campe sur sa position, et chacun va donner des arguments pour faire avancer ce qu’il pense. Donc, je pense qu’on peut essayer d’avoir des discussions plus profondes sur, je sais pas, des sujets historiques, philosophiques, etc., qui alimentent notre cerveau, de bonnes choses, de bons nutriments.

Tu peux chercher évidemment aussi des contenus qui te rapprochent plus de tes valeurs, que celles-ci soient spirituelles, mentales, professionnelles, pour ton développement personnel, peu importe. Mais l’idée, c’est ça, c’est vraiment de présélectionner tes contenus, de pas laisser le choix à un algorithme qui va t’envoyer plein de contenus, qui vont activer ta sensibilité et puis qui vont donner des pics de dopamine. L’idée c’est vraiment d’écouter des choses enrichissantes, lire des auteurs inspirants et de privilégier la qualité à la quantité.

Alors, bien sûr, il y a pas de mal à regarder un peu les réseaux, il y a pas de mal à regarder une série intéressante pour se détendre, mais juste il faut garder le contrôle et ne pas en abuser, parce que tout est addictif.

À une époque, bon, il y a déjà très longtemps, il y a de nombreuses années, je regardais quelques séries avec Céline sur Netflix, c’était vraiment les tout débuts de Netflix. Et en fait, on n’avait même pas le temps de finir l’épisode quand on nous suggérait un autre épisode juste derrière. Donc, forcément, on avait envie de connaître la suite, parce qu’évidemment ils avaient pensé la fin de l’épisode pour nous donner trop envie de savoir ce qui allait se passer, mais ça c’est de l’addiction en fait, c’est comme une drogue.

Et j’essaie… alors aujourd’hui, je suis pas exposé aux séries, je ne regarde pas de séries, mais j’essaie vraiment, j’ai d’autres vices comme tout le monde, de voir… quand j’ai vraiment envie de regarder quelque chose, une vidéo YouTube par exemple ou un autre contenu, j’essaie de voir ma résistance à la tentation comme étant une pratique de maîtrise de moi, parce que je sais que les dangers sont énormes.

Donc, tu peux très bien te créer un peu ton régime mental. Certains ont un régime alimentaire dans ce qu’ils mangent ; toi, tu peux créer ton régime pour ton alimentation mentale. Donc, tu définis ce que tu veux ressentir chaque jour.

Si, par exemple, tu essaies de prioriser la paix d’esprit, la sérénité, eh bien, tu vas te focaliser sur un certain nombre de contenus. Peut-être que tu veux plus te focaliser sur la clarté, la stratégie, eh bien là, tu choisiras d’autres contenus. Ou la motivation, tu chercheras aussi d’autres contenus. Tu coupes les ressources qui t’éloignent de ces objectifs-là et tu les remplaces progressivement. Par exemple, le matin, tu fais 15 minutes de lecture au lieu de regarder Instagram. Le soir, au lieu de regarder les informations, tu écoutes un podcast sur un sujet qui t’intéresse.

Moi, j’ai… Bon, j’ai beaucoup parlé de ce sujet, donc, je ne vais pas revenir en détail, mais j’utilise ma routine matinale pour ça. Le matin, je démarre ma journée avec quelques pages de la Bible, un livre qui m’élève, qui m’inspire. En ce moment, c’est Les Pensées de Pascal. C’est un ouvrage assez dense. Donc, je le lis depuis un moment. Je lis aussi les notes de fin de page. ‘Fin, j’essaie de l’étudier en fait. Le soir, c’est plutôt roman ou biographie ou livres historique. Là, je viens de terminer La Princesse de Clèves. Et la journée, plutôt développement personnel, mais de moins en moins. Je lis de moins en moins de développement personnel. Avant, c’était 80 % de mes lectures ; maintenant c’est… ou 90 même. Maintenant, c’est un peu moins.

Mais tu vois, chacun peut comme ça faire son petit régime mental afin de vivre sainement, pas seulement au niveau de la santé physique, mais aussi de la santé mentale et de ce qu’on ressent. Et petit à petit, en faisant ça, ton esprit va s’élever, va devenir plus pur. Et comme pour le corps, les effets, tu les ressentiras dans la durée. C’est pas parce que tu arrêtes les réseaux sociaux pendant une semaine…

Alors, attends, il y a quelqu’un qui arrive et qui fait du bruit. Je suis dans le couloir d’une petite résidence là pour essayer d’être au calme. Donc, je vais m’éloigner de lui.

Mais l’idée, c’est ça, c’est, tu vois, de te laisser le temps. Parce que comme d’habitude, si tu changes ton alimentation physique, tu vas pas te sentir super bien au bout de quelques jours. Ben c’est pareil ici, si tu changes tes habitudes, ça prendra du temps. Mais au fur et à mesure, tu verras que tu vas devenir plus calme, plus lucide, plus centré. Et tu pourras même inspirer les autres, probablement. Et ils feront peut-être la même chose que toi. Et je pense que ça c’est aussi, le fait de pouvoir impacter ceux qui sont autour de nous, un très très beau… un très bel objectif, tout simplement.

Donc, voilà ce que je voulais te dire aujourd’hui. Si tu veux aller plus loin dans ton apprentissage du français, je t’invite vraiment à suivre notre cours gratuit, « 7 règles pour parler français sans bloquer ». On te met un petit lien dans la description. C’est vraiment… J’invite en fait toujours ceux qui suivent Français Authentique pour la première fois à suivre ce cours parce qu’il décrit avec précision la méthode d’apprentissage naturelle qu’on te préconise, qu’on t’invite à suivre pour apprendre le français. Et même si tu as déjà écouté ce cours, je t’invite à le faire une autre fois parce que tu verras que la répétition, c’est super important.

Merci de m’avoir suivi aujourd’hui, et je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Salut !