22 Oct Mon journal comme miroir

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Transcription de l’épisode :

Salut, salut, très chers amis, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. C’est un grand plaisir de te retrouver aujourd’hui pour un épisode de développement personnel, et on marche ensemble. On marche, parce que dans Marchez Avec Johan, on marche. Donc, on fait comme si tu étais à côté de moi et que tu profitais de cette petite promenade pour pratiquer ton français, pour discuter, pour échanger et pour essayer d’apprendre des choses.

Et aujourd’hui, je voudrais te parler un petit peu d’un élément que j’ai changé dans ma routine matinale et qui est, je trouve, super, super puissant, super intéressant, vraiment une chose que j’ai pu expérimenter depuis un certain temps et qui a une vraie valeur ajoutée. En fait, tu sais que j’essaie toujours de tester des choses pour améliorer ma vie, et j’en profite pour partager avec toi ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins bien, ce que j’apprends, et ce que je teste et abandonne, parce que ça arrive parfois de vouloir faire des choses bien, mais que ces choses bien ne nous apportent pas exactement ce qu’on souhaitait.

Donc, ce dont je vais te parler aujourd’hui, c’est mon journal, mais tu vas voir, c’est quelque chose d’assez particulier dans le journal. C’est pas uniquement le fait d’écrire dans le journal. Ça entre dans le contexte de ma routine matinale. Donc, j’en ai parlé plusieurs fois et je te fais une petite mise à jour parce que quand je rencontre des gens qui sont intéressés par le podcast Marchez Avec Johan, bien souvent, ils me disent, « alors, à quoi ressemble ta routine matinale en ce moment ? » Bon, avant, j’avais tendance à souvent en parler, mais là, aujourd’hui, je ne te donne pas toutes les mises à jour. Toujours est-il que j’ai une routine matinale depuis des années, depuis je dirais 14… au moins 14-15 ans, 14 ans. Et c’est une des choses, en termes de développement personnel, qui m’a le plus apporté, qui m’apporte le plus. Et je sens qu’une journée sans routine, c’est très difficile pour moi, c’est une journée qui est moins belle.

Et en gros, je me lève, je me fais couler un café, je lis un chapitre de la Bible, je prends le temps de respirer, de prier, j’écris dans mon journal, alors des choses qui sont vraiment variées. Ça peut être des choses liées à ma famille, des choses liées à mon développement personnel, des choses liées à Français Authentique, vraiment des choses importantes pour moi. Et je le fais sans avoir de règles précises. J’écris ce que j’ai envie d’écrire. Ensuite, je lis un livre que j’étudie. Donc, Les pensées de Pascal m’occupent depuis un petit moment, mais j’ai presque terminé. Et je fais en sorte en fait d’étudier ce livre, pas seulement le lire. C’est vraiment un livre d’études que j’essaie d’appliquer et/ou j’essaie d’extraire un maximum de choses. Donc, voilà en gros ma routine. Elle commence entre 5h et 5h30. Ça dépend un peu de mon heure de coucher, mais entre 5h et 5h30. Et elle se termine toujours à 6h30 puisque je vais réveiller les enfants à cette heure-là.

Et il y a une chose que j’ai mise en place il y a quelques mois maintenant et qui fonctionne vraiment bien, c’est, lorsque j’écris dans mon journal, de relire l’entrée que j’ai écrite il y a un an. En fait, je tiens un journal depuis… ça doit faire 7 ans, je crois, 7 ans, voire peut-être 7-8 ans que je tiens un journal dans lequel j’écris tous les jours. Et donc, forcément, j’ai accumulé plein de choses. Et tous les ans, je revois, je relis mes journaux. J’essaie de tous les relire tous les ans, mais ça commence, avec l’accumulation, à devenir compliqué, mais je relis au moins les trois dernières éditions. Et ce que je fais maintenant le matin, c’est que je relis l’entrée écrite un an auparavant. Donc, le 22 septembre 2025, j’ai relu mon entrée du 22 septembre 2024. Sans correction, sans jugement, sans stress, juste pour information.

Et en fait, c’est archi-puissant comme exercice parce que c’est un outil génial pour voir les progrès que j’ai faits. Je vois mes progrès professionnels, comment Français Authentique a évolué, s’est consolidé, s’est renforcé. Je vois mes améliorations, mes progrès personnels, mes progrès familiaux, mes progrès spirituels. Et donc, ça me permet vraiment de voir que j’avance en fait, de m’assurer que j’avance et que je vais dans le bon sens. Donc, ça c’est le premier point.

Ça me permet aussi de relativiser un certain nombre de problèmes que je rencontre aujourd’hui, parce qu’on a tendance, quand on a des soucis, à les voir comme étant éternels, et je m’aperçois que des choses qui me rendaient un peu anxieux il y a un an sont complètement insignifiantes aujourd’hui. Donc, ça me permet de relativiser certains de mes problèmes actuels. Tu sais, c’est ce fameux adage, il me semble que… Alors, je sais plus qui l’a… Je crois que c’est Benjamin Franklin ou c’est en tout cas un ancien Président américain qui a popularisé cette petite phrase : « Ça aussi, ça va passer. This too shall pass ». Et en fait, quelles que soient les choses qui nous arrivent, elles ne nous touchent pas indéfiniment. Voilà ce que ça veut dire. Et le fait de relire ces précédentes entrées de journal, eh bien, ça permet de s’en assurer, en fait.

Ça permet aussi de voir que parfois on se fait du souci pour rien. Il y a aussi cette fameuse citation de Mark Twain ou reprise par Mark Twain, qui est en fait, « je suis un vieil homme et j’ai connu beaucoup de problèmes, mais la plupart ne me sont jamais arrivés ». Un moyen très intelligent et subtil de montrer qu’on se fait souvent du souci pour des choses qui, finalement, n’arrivent pas. Et le fait de relire son journal et de voir, « OK, il y a un an, je me faisais du souci à cause de ce point-là, et en fait, ce point-là n’est jamais arrivé », eh bien, ça aide à relativiser à ce qu’on ressent aujourd’hui.

Ça nous rappelle certaines joies oubliées. Quand j’ai lu mon entrée du 18 septembre 2024, ça m’a rappelé comment j’avais fêté l’anniversaire de ma fille Emma l’année dernière. Donc, ça ravive en fait, ça remet au goût du jour un certain nombre de joies qui sont pas forcément 100 % oubliées, mais en tout cas qui sont plus actives et plus forcément très fraîches dans notre esprit. Et ça permet de nous montrer aussi que le temps passe vite, qu’il est nécessaire de lâcher prise et de profiter aussi de l’instant présent. Donc, là, on n’est plus du côté romain et latin Carpe Diem ou Memento Mori. Souviens-toi que tu es mortel et que le temps passe vite.

Donc, tu vois, tout ça, en quelques minutes par jour finalement, c’est top. Je trouve que le fait de faire ça, ça me donne un outil d’apprentissage, un outil de progrès, de sérénité et de rappel des grands principes de vie en fait. Donc, si tu veux faire quelque chose comme ça, je te donne deux-trois petites astuces.

La première, c’est… En fait, si tu veux tenir un journal, prends un simple cahier. Mon conseil, c’est de prendre un cahier dans lequel tu aimes bien écrire. Moi, j’ai les mêmes cahiers, la même marque, que j’achète d’année en année, qui sont identiques. Donc, je crois que j’en suis au volume 6, tu vois, donc, j’écris… ça me prend un peu moins d’un an par cahier. Mais en tout cas, l’idée, c’est d’avoir un cahier qui te plaît, un stylo qui te plaît, pour que tu prennes plaisir à écrire un tout petit peu chaque jour, mais que tu le fasses sans trop de règles.

Au début, j’ai essayé de faire des classements, à dire, « allez, je vais écrire… je vais me faire une sorte de système de référence pour retrouver les entrées qui sont liées à la foi, les entrées qui sont liées à l’entreprise, les entrées qui sont liées à la famille, etc. » Et en fait, je m’aperçois que j’écris tout à la suite, je trace un trait, je marque la date et le lieu, parce que j’aime bien me souvenir où j’étais à cette date-là, et basta, ça suffit. Ça me permet de capturer d’une manière simple.

Ensuite, ce que je fais dans l’ancien journal qui contient les entrées de l’année dernière, je mets tout simplement un marque-page, comme ça tous les jours, tous les matins, je peux voir, OK, l’entrée d’il y a un an. Donc, je suis ce marque-page. S’il y a rien ce jour-là, si je n’ai pas écrit le 22 septembre 2024, je regarde l’entrée d’avant ou l’entrée d’après, c’est pas très important.

Et en fait, l’idée, c’est de pas chercher à analyser, à corriger. L’idée, c’est vraiment de faire une revue rapide, de voir un petit peu, d’essayer de se souvenir. OK, dans quel état d’esprit j’étais quand j’ai écrit ça. Donc, l’astuce, c’est au lieu de chercher à juger ou adapter l’entrée d’il y a un an avec mes connaissances et ma vision d’aujourd’hui, de plutôt essayer de me replacer dans l’état d’esprit dans lequel j’étais il y a un an. Et donc, la clé, c’est, en plus de tout ça, de rechercher une certaine récurrence.

Moi, je me suis aperçu, en fait, au fil des années, en relisant mes journaux, qu’il y avait des grands thèmes qui revenaient. Mon combat contre l’anxiété, je le mène depuis plus de 10 ans, et ça se voit dans mes journaux. Donc, le fait de retrouver comme ça des choses récurrentes, des choses qui reviennent régulièrement, eh bien, ça nous permet d’en faire une priorité.

Je te parlais de l’anxiété. L’anxiété, c’est devenu un grand combat actif ces dernières années. Et la raison pour laquelle je me sens absolument serein aujourd’hui comparé à il y a quelques années, c’est parce que j’ai beaucoup travaillé dessus. Et j’ai beaucoup travaillé dessus parce que j’ai vu dans mon journal qu’il y avait une récurrence au niveau de ce problème. Il en va de même pour… j’ai longtemps souffert de procrastination l’après-midi. J’ai une bonne énergie le matin, j’arrive à bien travailler le matin, mais en général, en début d’après-midi, c’est plus compliqué pour moi, et j’ai tendance à faire des choses un peu moins haut de gamme. J’en ai parlé récemment. C’est aussi pour ça que j’ai enlevé Instagram de mon téléphone. Enfin, j’ai parlé de tout ça dans des épisodes récents.

Mais le fait de relire, « tiens, il y a un an j’avais exactement le même problème », eh bien ça me pousse à dire, « OK, maintenant, ça suffit, ça fait un an que ça dure, il faut justement faire ce qu’il faut ». Et peut-être que le fait d’avoir supprimé Instagram de mon téléphone, qui est quand même une mesure assez forte, eh bien, peut-être que ça a été poussé par le fait que je vois depuis longtemps, en lisant et relisant mes anciens journaux, que c’est un vrai problème en fait.

Donc, tu vois, ton journal, finalement, en faisant ça, ça devient un ami, un professeur, vraiment un outil qui te permet de devenir meilleur et d’avoir des boucles d’apprentissage en fait. Ça te donne de la perspective sur ton passé, ton présent, ton futur, ça t’aide à raviver ta mémoire.

Et ici, je t’invite vraiment à te poser la question, en fait, pourquoi est-ce que tu ne le fais pas ? Parce que… si tu ne le fais pas d’ailleurs… mais en fait, c’est facile à faire. Écrire un tout petit peu chaque jour, c’est facile à faire. Comme disait Jim Rohn, « souvent les choses qui sont faciles à faire et bonnes et qu’on ne fait pas, c’est parce qu’elles sont encore plus faciles à ne pas faire ». Mais je t’invite vraiment à essayer cet exercice de journal, parce que le meilleur moment pour commencer, c’est maintenant. Et si tu commences maintenant, eh bien dans un an, tu auras déjà des entrées que tu pourras relire. Donc, c’est vraiment, à mon sens, un super outil, une super activité, et ça vaut le coup.

Et en fait, moi, ça me prend que quelques minutes par jour. Alors, parfois, j’utilise mon journal d’une manière un peu plus poussée. Si j’ai un vrai problème, un vrai… tu vois, quelque chose vraiment à régler, je peux très bien passer 30-40 minutes à écrire, à réfléchir, à penser sur papier, comme disait Jim Rohn justement. Mais au-delà de ça, en moyenne, ça me prend vraiment que quelques minutes par jour. Et c’est, à mon sens, un super outil.

Alors, je me suis noté deux citations que je voulais partager avec toi sur le sujet du jour, avant de nous quitter. La première, elle est de Sören Kierkegaard, donc, célèbre philosophe danois, qui a dit : « La vie ne peut être comprise qu’en regardant en arrière, mais elle doit être vécue en avançant ». C’est sympa, ça, hein ? Ça, c’est vraiment sympa. Je la redis, je la relis : « La vie ne peut être comprise qu’en regardant en arrière, mais elle doit être vécue en avançant ». Donc, c’est tout à fait en phase avec l’épisode d’aujourd’hui. On peut comprendre notre vie qu’en regardant en arrière, et il y a rien de mieux qu’un journal, une revue quotidienne de son journal pour le faire. Par contre, effectivement, on ne peut seulement vivre en avançant.

Et la deuxième citation, elle est de George Santayana, qui a dit… alors, je l’ai écrite toute petite sur un petit bout de papier : « Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter ». Ah oui, elle est très connue, cette citation. « Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter ». Et le meilleur moyen, justement, d’avancer sur ce sujet, c’est de revoir son journal.

Donc voilà, c’est pour ça que j’ai appelé cet épisode « Mon journal comme un miroir ». Si ça t’a plu, n’hésite vraiment pas à laisser 5 étoiles au podcast de Français Authentique, ça nous aide beaucoup, donc, quelle que soit la plateforme sur laquelle tu nous écoutes. Voilà, si tu veux nous aider, tu laisses 5 étoiles. Merci du fond du cœur, et je te retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Salut !