Mon combat récurrent

 

(Fais un clic droit sur ce lien pour enregistrer le fichier MP3)
(Fais un clic droit sur ce lien pour enregistrer le fichier PDF)

Transcription de l’épisode :

Salut, très chers amis ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Marchez avec Johan. Je suis très très heureux, comme chaque mercredi, de te retrouver pour une petite promenade, pour une petite marche ensemble. On va parler pendant 10-15 minutes d’un sujet lié au développement personnel comme j’aime le faire chaque mercredi. Tu le sais, si tu suis Français Authentique depuis longtemps, mais on essaie vraiment de proposer des contenus qui vont intéresser tout le monde. On a des vidéos qui sont purement liées à l’apprentissage du français, on a des vidéos et podcasts dans lesquels on explique des expressions, on a des jeux, on a des quiz, on a des choses axées grammaire conjugaison, mais on a aussi des choses, et c’est tout l’objet de ce podcast Marchez avec Johan, dans lesquelles l’objet est de parler de développement personnel.

On va parler aujourd’hui d’un combat, de mon combat. C’est un combat que je mène et c’est un combat récurrent. Récurrent, ça veut dire qui revient. Par exemple, si tu fais un paiement récurrent pour un abonnement par exemple, imagine que tu es membre de l’Académie Français Authentique, eh bien un paiement récurrent, c’est un paiement qui revient, c’est-à-dire tu paies chaque mois si la récurrence est mensuelle, tu paies tous les trimestres si la récurrence est trimestrielle. Et un problème récurrent, c’est un problème qui revient sans cesse.

Avant de te parler de ce problème ou de ce combat plutôt, je n’aime pas parler de problème, laisse-moi te demander un petit service. Si tu apprécies cet épisode et que tu as envie de nous aider, eh bien note ce podcast en le faisant directement dans ton application. Si tu utilises Apple Podcast, tu vas sur Français Authentique dans Apple Podcast etc. et tu nous laisses 5 étoiles, ça nous aiderait beaucoup. Si tu écoutes ce podcast via l’application Français Authentique, c’est pareil. Si tu pouvais prendre quelques instants pour laisser 5 étoiles et pour partager cet épisode avec un de tes amis ou plusieurs, eh bien ça nous aiderait beaucoup.

Passons maintenant au contenu. La semaine dernière, je t’avais parlé de ce que j’avais appelé des ennemis sournois. Donc je t’invite, si tu ne l’as pas fait, à écouter cet épisode, peut-être juste après. Tu n’as pas besoin de l’écouter avant. L’épisode d’aujourd’hui n’est pas la suite de celui de la semaine dernière, mais les épisodes se complètent. Je te disais la semaine dernière qu’il y avait un certain nombre d’émotions négatives qui pouvaient être des ennemis sournois, c’est-à-dire des ennemis qu’on ne voit pas ou qui sont négatifs, des choses négatives qu’on ne voit pas vraiment, qu’on n’arrive pas vraiment à identifier. Donc elles nous touchent, elles sont là, mais on ne les voit pas vraiment. Donc on ne les aperçoit pas, elles sont sournoises.

Et donc j’avais cité un certain nombre d’émotions négatives dont l’une d’entre elles était la culpabilité. La culpabilité, c’est le fait de se sentir coupable. Quand on éprouve de la culpabilité, eh bien on se sent coupable, on a des regrets, on se dit « j’ai fait quelque chose de mal, j’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû faire ». Ça, c’est éprouver de la culpabilité.

Et certaines personnes n’éprouvent jamais de culpabilité. Elles ne prennent aucune responsabilité quand quelque chose leur arrive, elles ont tendance à remettre la faute sur les autres, à toujours dire « ce n’est pas de ma faute, c’est de la faute… je sais pas… à l’économie, c’est de la faute à la météo ». J’avais travaillé avec un caméraman qui devait tourner des vidéos avec moi et il était arrivé avec plusieurs heures de retard. Et il m’avait dit : « Mais c’est pas de ma faute, il y avait des embouteillages ». Je me suis dit : « Oui, mais si, c’est de ta faute, parce qu’il y a toujours des embouteillages ici et c’est à toi de t’adapter, c’est à toi de faire en sorte d’être à l’heure. Et si tu arrives avec autant de retard, c’est que tu t’es mal organisé. Donc c’est clairement de ta faute ». Mais il y a des gens comme ça qui ne prennent aucune responsabilité.

Personnellement, c’est l’inverse. J’ai tendance à prendre beaucoup beaucoup de responsabilités, j’ai tendance à prendre une responsabilité totale. Il y a un livre sur le sujet qui s’appelle… C’est en anglais. Je pense que ça veut dire « prendre la responsabilité d’une façon extrême ». En anglais, c’est Extreme Ownership de Jocko Willink, qui est un Navy Seal, donc des unités d’élite de l’armée américaine, je suis pas un expert, mais en tout cas ce livre, je l’ai apprécié dans son message global, c’est-à-dire prendre responsabilité.

Je dis pas que j’ai aimé tout le livre, parce que je ne suis pas fan et partisan de cette mentalité vraiment extrêmement puritaine à dire « il faut toujours souffrir » et je trouve le personnage trop extrême, l’auteur hein, Jocko Willink, trop extrême. Et je n’aime pas les extrêmes en général.

Par contre, ce livre m’a enseigné qu’on avait toujours intérêt à prendre une grande responsabilité. Et c’est ce que je faisais déjà naturellement et ce livre m’a aidé à le faire encore plus. Donc je tends vraiment à prendre responsabilité dans les situations, je tends à être très très dur avec moi-même. Je suis presqu’un tyran avec moi-même. Je n’oserai jamais traiter les autres comme je me traite moi-même, je n’oserai jamais être aussi exigeant avec les autres que je le suis avec moi-même. Je suis beaucoup plus exigeant avec moi-même que je ne le suis avec les autres. J’ai tendance à être exigeant avec les autres, mais je le suis encore plus avec moi-même.

Et quand tu prends une responsabilité extrême comme celle-là, quand tu prends responsabilité de choses même quand ce n’est pas de ta faute, eh bien ça a plusieurs effets vertueux, des effets positifs, à savoir tu apprends beaucoup, tu croîs, parce que celui qui dit « ce n’est pas de ma faute », eh bien il n’apprend rien, il ne se développe pas, il stagne.

La personne dont je te parlais tout à l’heure, qui me dit « c’est pas de ma faute si j’ai plusieurs heures de retard, c’est à cause des embouteillages », il sera en retard toute sa vie, parce que comme il n’a pas pris responsabilité, eh bien il ne progresse pas, il n’avance pas. Alors que quelqu’un qui ferait l’erreur une fois, qui dirait « OK, j’ai du retard, je suis désolé, je me suis mal organisé », eh bien la fois d’après, il fera tout pour ne plus être en retard.

Donc prendre responsabilité, ça permet d’apprendre, ça permet de croître, ça permet aussi de résoudre des problèmes, parce que souvent quand tu as deux personnes qui disent « ce n’est pas de ma faute, c’est de la tienne », eh bien la situation est complètement bloquée en fait. Donc si tu veux résoudre un problème, résoudre un conflit, résoudre n’importe quel litige, n’importe quel désaccord, tu as besoin d’avoir au moins une personne qui prend responsabilité.

Mais le problème de prendre beaucoup de responsabilités, c’est que ça peut causer de la culpabilité quand quelque chose se passe mal. Une personne, encore une fois, qui ne prend jamais responsabilité et qui est toujours à remettre la faute sur les autres, eh bien elle ne se sent jamais coupable, elle ne ressent jamais cette culpabilité, ces regrets. Quand tu te sens coupable, tu as des regrets, tu te dis : « Ah j’aurais dû agir différemment ».

Et moi, dans la mesure où je prends une responsabilité totale, il m’arrive d’avoir des regrets, il m’arrive d’éprouver de la culpabilité et la culpabilité c’est quelque chose de très violent, c’est une émotion négative très violente qui est assez difficile à… En tout cas, il est très difficile de s’en détacher. Je vais te donner deux exemples, que j’ai déjà pris, et je n’entrerai pas dans le détail volontairement, mais je vais juste te donner deux exemples.

Le premier exemple, c’est un partenaire avec lequel je travaillais qui m’a littéralement volé. Je donnerai pas plus de détail, mais en tout cas dans ce projet, j’ai été volé. Ce partenaire n’a pas respecté ses engagements. Il avait des engagements clairs qu’il n’a pas respectés et il a fini par me voler. Plutôt que d’avoir de la rancœur, plutôt que de lui en vouloir à lui, je m’en voulais à moi.

Je m’en voulais à moi parce que j’éprouvais de la culpabilité de lui avoir trop fait confiance. C’est bien de faire confiance. Faire confiance, ça m’a permis d’avancer, ça a permis à Français Authentique de se développer parce que j’ai toujours beaucoup fait confiance. Mais trop faire confiance, ça te met dans une situation de dépendance. Et dans ce cas-là, c’est ce qui s’est produit. Donc j’étais très très mal, j’ai éprouvé beaucoup de culpabilité d’avoir fait confiance à cette personne, et 4 ans après, j’éprouve encore cette culpabilité.

Je regrette beaucoup plus ma naïveté, le fait que je lui ai fait confiance d’une façon aveugle, que ce qu’il m’a volé. Ce qu’il m’a volé, à la limite, ça me dérange pas. Par contre, qu’il ait violé ma confiance, ça, ça me gêne. Et le fait que j’ai été très très naïf, ça, ça me gêne. Pourtant, c’était il y a 4 ans.

Un autre exemple qui s’est produit juste après, peut-être entre 6 mois et un an après, aussi dans le cadre des entreprises, quelqu’un m’a demandé, un partenaire m’a demandé de lui prêter de l’argent. Donc là, on approchait du COVID, donc c’était en 2020. Et c’était une personne de confiance avec laquelle je travaillais depuis un moment et elle avait des difficultés face au COVID et je l’ai aidée, je lui ai prêté de l’argent deux fois. Et cette personne, 4 ans après ou 3 ans après maintenant, ne me rembourse pas et ne me remboursera jamais. Même si elle dit « oui, je vais te rembourser », elle ne le fera pas, c’est clair.

Et encore une fois, je ne regrette pas la somme que j’ai perdue, mais je regrette ma naïveté, je regrette d’avoir fait confiance à cette personne. Et j’éprouve encore aujourd’hui de la culpabilité.

Donc tu vois, il faut vraiment faire attention, il faut trouver un équilibre entre prendre la responsabilité pour apprendre, ça c’est positif, et bien sûr, rester productif. Ça sert à rien de s’apitoyer pendant des semaines ou des mois en se disant « ah j’ai été trop naïf, je me suis fait avoir », parce qu’en faisant ça, on apporte beaucoup d’émotions négatives. Et c’est ce dont je parlais la semaine dernière, les émotions négatives ont un impact énorme.

Même si on résiste et même si à aucun moment je me suis dit « oh la la, j’ai été trop naïf, je vais tomber en dépression, ça va pas du tout », jamais je n’ai eu ces pensées si extrêmes, mais malgré tout, le fait d’avoir cette culpabilité, ça donne un certain nombre de messages à mon inconscient, à la partie non consciente de mon cerveau qui se dit finalement « bon, tu es naïf, tu es stupide ». Je n’y pense pas d’une façon consciente, mais le risque c’est que mon inconscient commence à le penser parce que j’éprouve au fond de moi cette culpabilité.

Donc à mon sens, c’est mon combat, le combat récurrent dont je te parlais dans le titre de cet épisode, c’est ça, c’est de trouver l’équilibre entre les deux. Pour trouver l’équilibre entre les deux, j’essaie de me souvenir au quotidien que j’ai toujours fait de mon mieux. Aujourd’hui, je fais de mon mieux. Hier, je faisais de mon mieux. Quand j’ai fait confiance à ce partenaire qui m’a volé, je faisais de mon mieux. Quand j’ai fait confiance à cet autre partenaire à qui j’ai prêté de l’argent, je faisais de mon mieux. Peut-être que c’était naïf, donc il faut que je me protège à l’avenir, mais je faisais de mon mieux. Et se rappeler ça en permanence, eh bien ça permet de lâcher prise et d’essayer d’oublier.

Quand j’ai des pensées négatives sur ces sujets où je me dis « Johan, t’es trop naïf », je chasse ces pensées négatives et je les utilise comme une motivation pour me dire : OK, il faut continuer à lire, il faut continuer à travailler, il faut continuer à se développer, il faut continuer à apprendre pour justement perdre cette légère naïveté que j’ai pu avoir, mais cette naïveté m’a aussi servi parce qu’on retient toujours ce qui ne fonctionne pas, mais si j’ai fait confiance à 100 personnes, il y en a deux qui m’ont déçu. Ça veut dire que tout le reste, c’est positif. Parce que si j’avais été trop prudent, si je n’avais jamais fait confiance, eh bien Français Authentique n’en serait pas au point où il est aujourd’hui. Donc il faut trouver l’équilibre et chercher finalement le meilleur et le plus équilibré, le plus juste entre ces deux extrêmes.

Et j’ai bien l’intention de continuer à faire confiance, mais de mettre en place un certain nombre de garde-fous, comme on dit en français, c’est-à-dire faire confiance sans perdre le contrôle. C’est une chose qui est super super importante et c’est une chose que j’ai apprise avec le temps. Donc je vais continuer ce combat.

J’espère que ça t’a inspiré, j’espère que tu auras appris un peu de vocabulaire, que cette pratique et cette écoute de Français Authentique, ‘fin de contenus en français authentique, t’aura aidé. Si c’est le cas, n’hésite pas à aller partager cet épisode avec quelqu’un que ça pourrait aider et n’hésite pas également à laisser 5 étoiles sur l’application de podcast que tu utilises.

Merci du fond du cœur de m’avoir écouté. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Marchez avec Johan. Salut !