L’ennemi numéro 1 des apprenants et des créateurs

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

 

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Transcription de l’épisode :

Salut, chers amis ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de « Marcher avec Johan ». C’est toujours un grand plaisir d’enregistrer ces épisodes en marchant, en me baladant, en me promenant et en, du coup, échangeant avec toi en discutant de divers sujets. En général, dans ce podcast du mercredi, on parle développement personnel, et dans le podcast du dimanche, j’explique des expressions idiomatiques françaises. Comme ça, on a vraiment des contenus qui sont très différents, très variés et très riches, je l’espère.

Donc aujourd’hui, mercredi, on va parler développement personnel. L’une des choses dont je vais te parler, c’est un ennemi. On va parler d’un ennemi. Il s’agit même de l’ennemi numéro 1 des apprenants et des créatifs, puisque je pense que nous sommes tous concernés par cet ennemi, par ce vilain ennemi, par cette vilaine chose.

Bien sûr, je le dis maintenant, je te le redirai peut-être en fin d’épisode, si ces épisodes te plaisent et t’intéressent, n’oublie pas de me le faire savoir en mettant 5 étoiles sur l’application de podcast que tu utilises, ça m’encourage à continuer à avancer et ça nous montre qu’on est sur la bonne voie avec les contenus de Français Authentique.

Alors, parlons de ce problème majeur qu’on rencontre presque tous. Je pense qu’on est tous à un moment touchés, par ce problème, on est tous à un moment touchés, par cet ennemi dont je te parlais juste avant. C’est même une maladie, à mon sens, de notre époque, une maladie de notre temps, et ça va réellement être de pire en pire. Plus on avance dans le temps et pire c’est, plus c’est difficile de ne pas résister à cet ennemi.

Du coup, si c’est un ennemi qui touche tout le monde et qui s’amplifie, qui devient de pire en pire, de plus en plus critique, eh bien ceux qui vont réussir à le combattre auront un avantage énorme sur les autres, ils auront un avantage énorme finalement sur le reste de la population. C’est pour ça que c’est important de travailler sur cet ennemi.

Ce problème, il pénalise aussi bien ceux qui veulent apprendre des choses, comme toi. Tu veux apprendre le français, tu veux te développer en français, eh bien cet ennemi il te pénalise beaucoup. Il pénalise aussi ceux qui veulent créer, comme moi. Dans le cadre de Français Authentique, je crée des choses, je crée des contenus et cet ennemi me freine énormément et bien sûr ça freine aussi ceux qui exécutent n’importe quelle tâche, ceux qui travaillent. C’est une gêne énorme pour les étudiants, c’est une gêne énorme pour les salariés, c’est une gêne énorme pour les retraités, c’est une gêne énorme pour tout le monde.

Ça fait peut-être un moment que tu te dis : « Mais attends, Johan, est-ce que tu vas nous dire ce que c’est, cet ennemi ? » Ou peut-être que tu as déjà de côté réussi à identifier de quoi il s’agit. Eh bien ce problème, cet ennemi, c’est ou ce sont les interruptions.

Il y a deux types d’interruption. Il y a les interruptions internes, c’est-à-dire que nous nous interrompons nous-mêmes dans ce que nous sommes en train de faire. Ça peut souvent être un problème pour se concentrer, pour se focaliser, ou ça peut être un problème de distraction du type « tiens, je vais regarder Facebook juste 5 minutes » au lieu de lire un livre en français, et après 30 minutes, tu dis : « Oh là là, les 5 minutes se sont transformées en 30 minutes ou plus et du coup j’ai eu une interruption ». Celle-là, elle est interne, cette interruption, c’est un grand ennemi.

Le deuxième type d’interruption, ce sont les interruptions externes où là tu es en train de travailler et quelqu’un rentre dans le bureau ou tu es en train de lire et quelqu’un te téléphone, te passe un coup de fil. Ça, ce sont les distractions, finalement, ou les interruptions plutôt qui sont externes.

L’idée… Là, on ne va pas rentrer dans les détails énormément sur le remède. Je voudrais aujourd’hui plutôt t’amener à une prise de conscience que tu as ce problème et que ce problème est grave. Mais l’idée, c’est quand même déjà de bien prendre conscience du problème et de bien différencier les deux types d’interruption, les interruptions internes et externes, parce que c’est comme souvent, on ne peut pas résoudre un problème si on ne l’a pas très bien compris et on ne peut pas ici comprendre le problème correctement si on n’a pas identifié sa source, à savoir ici, encore une fois, distraction, interruption interne, interruption externe.

Les deux types d’interruption nécessitent chacune des recettes ou des solutions différentes. Les interruptions internes, tu ne vas pas les résoudre ou tu ne vas pas les éviter de la même façon que tu évites les interruptions externes. Il va falloir que tu les sépares pour les résoudre séparément.

L’idée, c’est de mettre en place des règles. Alors là, encore une fois, je ferai peut-être plus tard et tu me le diras dans les différents commentaires sur les différents réseaux. Si tu souhaites que je le fasse, on pourra faire un épisode, je pourrai te préparer un épisode vraiment à 100 % dédié sur là-dessus. Mais je voudrais juste te donner quelques pistes en ce qui concerne les règles à mettre en place pour limiter ces interruptions, puisqu’il en existe énormément d’interruptions différentes et il existe, du coup, énormément de solutions et d’astuces pour les résoudre. Quelques pistes juste pour avancer un petit peu.

Au niveau des interruptions internes, ce que tu peux faire, puisque les interruptions internes, encore une fois, ce sont les interruptions qui sont ta propre distraction, ton propre problème de manque de focalisation. Et encore une fois, on l’a tous, on a tous envie d’aller passer quelques instants sur notre smartphone pour voir si on a un message, pour voir si on a un email, pour voir ce que font les autres sur les réseaux.

Et ça, ça s’explique très bien. Moi, j’ai lu énormément d’ouvrages sur le sujet et ça s’explique très bien par notre psychologie en fait. Nous sommes des animaux sociaux. Si nous n’avions pas développé ce besoin de vivre en groupe, de vivre en communauté, notre espèce n’aurait pas survécu. Donc, c’est fortement ancré dans notre ADN d’avoir ce besoin social, ce besoin de faire partie d’un groupe.

En te battant contre le manque de volonté parfois à résister à aller sur les réseaux sociaux ou à consulter tes emails, en fait, en faisant ça, tu te bats contre les gens les plus brillants ou les psychologues les plus brillants du monde, des gens qui savent exactement comment fonctionne notre cerveau, comment manipuler notre cerveau. Beaucoup d’entre eux travaillent dans les plus grandes sociétés qui mettent à disposition ces réseaux sociaux gratuits, je mets des guillemets, ou ces différents services d’email etc. gratuits, encore une fois, je mets des guillemets.

C’est difficile d’utiliser seulement la force et de se dire : « Non, moi j’ai décidé que je ne passerai pas une heure sur You Tube, ce matin. J’ai beaucoup de travail, beaucoup de choses à faire ». C’est très dur parce que, encore une fois, ils ont tout compris et ils ont créé des services qui sont addictifs.

Donc, parmi ces différentes règles ou ces différentes petites astuces que tu peux mettre en place pour limiter les distractions internes, encore une fois, ça va dépendre de la phase dans laquelle tu es, du moment de la journée etc. mais tu peux commencer par bloquer un certain nombre de choses sur ton smartphone.

Moi, par exemple, quand je travaille, soit je coupe mon smartphone, je me mets en mode avion, mais ça ce n’est pas toujours possible puisque parfois je peux attendre un coup de téléphone, je peux avoir besoin d’être joint, donc soit je le coupe, soit je le mets déjà loin de ma vue. C’est stupide hein, on ne parle pas de grand-chose. Ce n’est pas de la grande science. Toujours est-il que le fait de ne pas avoir ton téléphone à portée de main, déjà ça te permet de ne pas y penser et de te focaliser sur ton apprentissage ou sur ta tâche créative.

La même chose sur l’ordinateur. Moi, j’ai installé une application qui bloque l’accès à certains sites à certaines heures. Alors, on peut toujours le débloquer, mais ça demande des étapes supplémentaires. Donc, j’essaie de rendre difficile certains comportements.

Si, un matin, je dois rédiger des scripts ou je dois lister des idées etc. eh bien, je vais bloquer complètement l’accès aux réseaux sociaux et mes emails puisque ce n’est pas en allant voir les réseaux sociaux de Français Authentique ou en allant lire mes emails que je vais avancer sur les contenus. On est d’accord. Donc l’idée, c’est vraiment d’essayer de limiter tout ce qui peut t’interrompre.

Ce que je te recommande de faire sur le sujet aussi, c’est de te réserver des temps de focalisation, de faire les choses vraiment de façon consciente en fait. Il n’y a aucun souci à travailler pendant une heure sur ses mails si c’est ce que tu as décidé de faire. En fait, c’est ça, la productivité, c’est faire ce que tu avais décidé de faire à un moment donné. Et si ton choix, c’était de passer une heure sur You Tube pour apprendre le français par exemple et que tu le fais, eh bien tu n’es pas distrait, c’est de la productivité. Tu avais dit que tu le ferais, tu le fais, tu es productif.

Moi, j’aime me réserver des temps de focus, des périodes de focalisation complète pendant lesquelles je ne fais qu’une tâche, soit créative, soit d’apprentissage. Mais si j’apprends quelque chose, moi j’aime apprendre en lisant, si je lis, je n’ai que mon livre, parce que je sais que si j’ai mon smartphone à côté ou que je dis : « Oh je lis, mais juste après, je veux faire autre chose, je vais regarder mes emails ou je vais regarder si le dernier podcast de Marcher avec Johan a eu beaucoup de 5 étoiles », je vais avoir tendance à me disperser. Se réserver des temps de focalisation, c’est parfait.

Je le faisais déjà quand j’étais salarié. Quand j’étais salarié, je réservais parfois des salles de réunion. Plutôt que de rester à mon bureau, d’être interrompu par les collègues, par le téléphone, je réservais une salle de réunion, je m’y mettais seul et je travaillais seul dans cette salle, temps de focalisation.

La science montre que c’est bien de ne pas dépasser une heure trente, parce qu’au-delà d’une heure trente, on a tendance à se fatiguer, si on ne fait que ça hein, si on ne fait que se concentrer sur une chose.

Et enfin, en ce qui concerne les interruptions internes, une petite chose que tu peux tester, c’est de déclencher un mode dans lequel tu vas être focalisé. C’est une chose que je fais depuis un certain temps. J’ai en fait une playlist musicale, un certain nombre de chansons. Moi, j’aime quand je dois faire du travail créatif, je ne veux pas écouter des chansons avec des paroles, mais je mets de la musique, des choses instrumentales. Ça, c’est vraiment bien pour travailler, parce que ça te fait un bruit de fond, mais sans prendre ton attention. C’est en tout cas comme ça que ça fonctionne pour moi.

Eh bien moi, j’ai un déclencheur. Je mets un casque, j’ai un casque Bose avec réduction de bruit, donc qui me met dans une bulle. Je lance une playlist en mode aléatoire mais en ayant toujours la même chanson de départ, je commence toujours par la même chanson. Et quand je mets le casque, réduction de bruit, j’entends cette chanson qui démarre, ça me met vraiment à 100 % dans un état de focalisation.

Je m’amuse aussi depuis un certain temps, puisque j’ai vu qu’il y avait un grand pouvoir des odeurs aussi sur nos comportements et qu’on pouvait se programmer en sentant certaines odeurs, donc j’ai pris des huiles essentielles, que j’aime beaucoup, de laurier. Et juste avant de travailler de façon focalisée, je sens cette huile essentielle.

Donc, je mets mon casque, je sens l’huile essentielle, je lance la playlist en commençant par la même chanson. Et ça, ce sorte de petit rituel, qui prend quelques minutes hein, ça me lance en mode « allez, tu vas être productif et surtout tu n’auras pas d’interruption interne ».

Pour les interruptions externes, là c’est le fait que certaines personnes viennent t’interrompre, ce n’est pas toi-même qui t’interromps, ce sont les autres. Le point important, c’est toujours la communication en fait, prévenir ses collègues, sa famille, ses amis, peu importe, tous ceux qui sont là, les prévenir et leur dire : « Hé ! Pendant une heure, une heure et demie, ne me dérange pas s’il te plaît parce que je vais être en train d’apprendre le français ou je vais être en train de travailler sur quelque chose de créatif ».

Ici, il y a beaucoup de communications qui marchent bien, le fait de fermer les portes. Je te parlais de la salle de réunion, c’est aussi un moyen de ne pas être interrompu. Mettre un casque à réduction de bruit, c’est pareil. Donc ici, c’est plus la communication avec les gens qui sont autour de toi et bien sûr certaines barrières physiques qui permettent de faire comprendre aux autres que tu n’as pas envie d’être interrompu à ce moment-là.

J’espère que ça t’a aidé vraiment. Encore une fois, ne sois pas trop dur avec toi-même, sois plutôt indulgent parce que c’est difficile de ne pas tomber dans le piège des interruptions, mais vois ça comme une grande quête, une chose sur laquelle tu vas essayer de progresser petit à petit pour être meilleur chaque jour avec l’esprit kaizen. Chaque jour, tu progresses un peu et tu deviens de moins en moins amené à être interrompu, aussi bien par les interruptions externes qu’internes et tu auras vraiment un grand, un énorme avantage sur les autres.

Je te souhaite bon courage. Si cet épisode t’a aidé, si tu l’as apprécié, n’oublie pas de mettre 5 étoiles aux podcasts de Français Authentique sur l’application que tu utilises.

Merci. À très bientôt. Je te dis… oui, à très très très bientôt pour un nouveau podcast de « Marcher avec Johan ». Salut !