06 Oct Le truc infaillible pour savoir quand utiliser le subjonctif
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Transcription de la vidéo :
Salut, chers amis ! Ça fait maintenant plus de 14 ans que j’enseigne le français en ligne et 95 % des étudiants avec lesquels je discute me disent la même chose : « le subjonctif, c’est un cauchemar ». Certains disent même pour plaisanter que le subjonctif a été inventé pour torturer ceux qui apprennent le français.
Aujourd’hui, je vais te donner une règle très simple, et tu risques de te demander « mais pourquoi je ne l’ai jamais entendu avant ». Il s’agit de la règle du « que » + « trois é ». Et tu vas voir, c’est une méthode très simple en deux étapes.
La première étape, le point de départ, c’est de regarder s’il y a « que » dans la phrase. Je rappelle, la méthode c’est « que » + « trois é ». Donc, on cherche s’il y a le mot « que » dans la phrase.
Petite parenthèse, « que » peut avoir différentes natures. Parfois, c’est un pronom relatif. Par exemple, le livre que je lis. Parfois, c’est un comparatif : il est plus grand que moi. Mais dans la majorité des cas qui nous intéressent pour le subjonctif, « que » est une conjonction de subordination. Et quand il y a « que » en tant que conjonction de subordination, il est très souvent suivi du subjonctif.
Voyons deux exemples.
« Je suis sûr que mon smartphone est dans la voiture ». « Je suis sûr que mon smartphone est dans la voiture ».
Donc, ici, il y a bien « que », conjonction de subordination, et on utilise l’indicatif. « Je suis sûr que mon téléphone est dans la voiture ».
Écoute bien ce deuxième exemple. « J’ai peur que mon smartphone ne soit pas dans la voiture ».
Ici, encore une fois, on a le « que » conjonction de subordination, mais j’ai dit « j’ai peur que mon smartphone ne soit pas dans la voiture ». J’ai employé le subjonctif.
Alors, pourquoi cette différence ? Pourquoi dans le premier cas, j’ai « que » suivi de l’indicatif, et dans le deuxième cas, « que » suivi du subjonctif ? Eh bien, c’est à cause de la deuxième partie de notre règle magique, c’est à cause des trois « é ». Si, après « que », tu identifies un des trois « é » que je vais te donner dans un instant, eh bien, il faudra utiliser le subjonctif. Sinon, s’il n’y a pas de trois « é », aucun des trois « é », eh bien, tu emploieras l’indicatif.
Donc, quels sont ces trois « é » ?
Le premier « é », c’est l’émotion. Quand tu exprimes une émotion, une émotion avec « é », comme la joie, la peur, l’anxiété, etc., après le « que », tu emploieras ou tu utiliseras le subjonctif.
Par exemple, « je suis triste qu’elle parte ». Il y a une émotion, « je suis triste ». « Je suis content que tu viennes ». Il y a encore une émotion, « je suis content ». Ou, dans l’exemple de tout à l’heure, « j’ai peur que mon smartphone ne soit pas dans la voiture ». Ici, il y a une émotion, parce que j’ai peur d’avoir perdu mon smartphone, finalement.
Donc, tu vois que quand il y a une émotion, eh bien, après « que », tu emploieras le subjonctif.
Le deuxième « é » qui entraîne l’utilisation du subjonctif, c’est le « é » de l’espoir, quand tu exprimes une volonté, un souhait, un désir, voire une incertitude.
Par exemple, « j’aimerais que tu viennes demain ». Ici, le « j’aimerais » montre que j’ai espoir que tu viennes. « Je veux qu’il réussisse son examen ». « Je veux », j’ai un espoir. Le professeur exige que les enfants fassent leurs devoirs. Donc, ici, tu vois, c’est plus qu’un espoir, c’est une volonté. Il le veut très très fort.
Donc, quand on exprime un espoir, après le « que », on va mettre le subjonctif.
Quel est le troisième « é » ? Le troisième « é » est un peu plus général, c’est le « é » de l’évaluation, quand on va porter un jugement, quand on va avoir une opinion ou quand on va apporter une appréciation.
Par exemple, « il est important que tu fasses tes devoirs ». Tu vois ici, je dis « il est important », donc, c’est mon appréciation, je juge quelque chose, j’évalue la situation. Il est important. « Il est probable qu’il pleuve ». Encore une fois, je regarde le ciel, je vois qu’il y a plein de nuages un peu gris, j’évalue que la météo risque de changer et je dis « il est probable qu’il pleuve ». J’ai évalué un petit peu cette probabilité. Ou encore, « c’est formidable que vous ayez réussi ». Ici encore, si je dis « c’est formidable », eh bien, clairement, j’évalue, je juge quelque chose, je donne mon avis, mon opinion.
Donc, quand on exprime une évaluation après « que », on utilisera le subjonctif, et dans tous les autres cas, on utilisera l’indicatif.
Donc, pour résumer cette méthode du « que » + « trois é », la première chose à faire, c’est de confirmer que dans cette phrase, il y a bien « que ». Donc, je recherche, OK, dans cette phrase, il y a « que ». Ensuite, je me demande si cette phrase fait part d’une émotion, d’un espoir ou d’une évaluation. Si oui, j’utilise le subjonctif. Dans l’exemple de tout à l’heure, « j’ai peur que mon smartphone ne soit pas dans la voiture ». Ici, il y avait une émotion. Et si je ne retrouve aucun de ces trois « é » dans la phrase, eh bien, j’utiliserai l’indicatif. Si je reprends l’exemple de tout à l’heure, « je suis sûr que mon smartphone est dans la voiture ». Il y a pas d’émotion, il y a pas d’espoir, il y a pas d’évaluation.
Donc, tu vois, le concept est simple. Alors, comme d’habitude, il y a des petites subtilités, il faut s’entraîner, mais dans l’ensemble, le concept est simple. Et nous allons faire un petit test de cinq questions pour voir si tu as bien compris.
Mais avant ça, j’ai un petit cadeau pour toi. Je t’invite à suivre le premier lien dans la description. Tu cliques sur ce premier lien et tu pourras télécharger gratuitement une fiche SOS gratuite qui est tirée de mon académie. Grâce à cette fiche, tu comprendras enfin quand est-ce que tu dois dire « c’est » et quand est-ce que tu dois dire « il est » en français. Donc, on a dans l’Académie Français Authentique plein de fiches comme celle-là sur la grammaire, la conjugaison, le vocabulaire, la prononciation, etc. On a 56 fiches qui sont en accès libre pour tous les membres de l’académie et on en rajoute une par mois.
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Le concept est tout simple. On va t’afficher cinq phrases à l’écran, l’une après l’autre, avec un verbe à l’infinitif. Et toi, tu devras conjuguer ce verbe soit à l’indicatif, soit au subjonctif. Bien sûr, souviens-toi que si tu as « que » + trois « é », tu utilises le subjonctif. On y va.
Première question : Je suis ravi que tu venir ce soir. On te laisse 5 secondes.
Oui. Alors, on regarde déjà, est-ce qu’il y a « que » dans cette phrase ? La réponse est oui. Et on se demande s’il y a une émotion, un espoir ou une évaluation. Et en l’occurrence ici, on dit « je suis ravi » et, donc, il y a une émotion. On est, donc, dans le cas du « que » + trois « é », on va conjuguer au subjonctif. La bonne réponse, c’est « je suis ravi que tu viennes ce soir ».
Deuxième question : Je suis sûr que tu le verbe maîtriser le subjonctif. On te laisse quelques instants pour réfléchir.
Donc, ici, encore une fois, on a « que ». Donc, ça, la première étape du « que » + trois « é » est remplie. Ensuite, on regarde, est-ce que dans cette phrase on a une émotion, un espoir ou une évaluation ? Non, j’ai pas l’impression. « Je suis sûr », c’est pas un espoir, c’est pas une émotion, c’est pas une évaluation. On va, donc, conjuguer à l’indicatif → « Je suis sûr que tu maîtrises le subjonctif ».
Il est important que vous comprendre ceci. On te laisse le temps de réfléchir.
Donc, on regarde, on a encore « que ». Donc, c’est la première étape du « que » + trois « é ». Et ensuite, on se dit « il est important ». Est-ce que c’est une émotion ? Je crois pas. Un espoir ? Pas sûr. Ou une évaluation ? Oui. Si on dit « il est important », on évalue quelque chose, on donne notre opinion, on dit que c’est important. Nous sommes les seuls à pouvoir le dire et le juger. Donc, c’est bien une évaluation. On est, donc, dans le cas du « que » + trois « é » et on va utiliser le subjonctif → « Il est important que vous compreniez ceci ».
Encore deux questions.
Question quatre : Je pense que tu avoir raison. On te laisse quelques secondes.
OK, donc, ici, on a bien le « que », donc, on est dans le cas du « que » + trois « é », et on se demande, ‘fin, on se pose la question. Je me demande, est-ce que c’est une émotion ? Non. Un espoir ? Non plus. Une évaluation ? Non. J’ai rien évalué, je fais que me demander. Donc, ici, on est dans le cas du « que » + trois « é » et on va conjuguer à l’indicatif → « Je pense que tu as raison ».
Dernière question : J’aimerais que nous partir ensemble.
Alors, on a bien le « que » ici, et on se demande, est-ce qu’il y a un des trois « é » ? Donc, il y a pas d’émotion, j’imagine, puisqu’on dit « j’aimerais », donc, j’ai pas forcément l’impression que ce soit une émotion. Est-ce qu’il y a un espoir ? Ben oui, si tu dis « j’aimerais », c’est que tu espères. Donc, il y a bien un espoir. On est dans le cas du « que » plus + « é », et on va conjuguer au subjonctif → « J’aimerais que nous partions ensemble ».
Alors, comment tu t’en es sorti avec ce test ? Dis-moi en commentaire le nombre de bonnes réponses que tu as eues. Si tu as eu 5 sur 5 ou 4 sur 5, bravo. Sinon, pas de stress, pas de panique. Prends bien le temps de revoir la vidéo, de réétudier un petit peu les différents exemples pour être sûr d’avoir bien compris. La difficulté majeure ici, c’est vraiment de ne pas se tromper avec le troisième « é », le « é » de l’évaluation, parce que parfois ça peut être un peu ambigu. Donc, concentre-toi bien là-dessus, fais le test dans plein de phrases et tu t’apercevras qu’à chaque fois que tu as « que » + un des trois « é », eh bien, tu devras conjuguer au subjonctif.
Merci d’avoir suivi cette vidéo. Suis bien les deux liens dans la description. Le premier te permet de télécharger une fiche SOS gratuite pour toi pour faire la différence entre « c’est » et « il est », juste en une fiche synthétique. Premier lien, tu peux télécharger cette fiche. Et juste en dessous, tu as toutes les infos sur l’Académie Français Authentique. Et je t’invite à suivre, donc, ce deuxième lien pour découvrir le contenu et pour rejoindre la liste d’attente afin de ne pas manquer les dernières inscriptions à partir du 12 octobre.
Si tu as aimé cette vidéo, fais-le savoir en laissant un petit « j’aime », partage-la avec tes amis et abonne-toi à la chaîne YouTube de Français Authentique en activant les notifications. Merci d’avoir passé ce moment avec moi aujourd’hui, et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !