14 Mai Je me suis fait opérer
Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :
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Transcription de l’épisode :
Salut, salut, mes très chers amis ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Je suis là, je marche avec mon micro. Les passants me regardent bizarrement en disant « qu’est-ce qu’il fait, celui-là ? »
Et aujourd’hui, je te propose non pas un épisode de développement personnel, mais un épisode, pour le coup, personnel, c’est-à-dire je vais te parler de quelque chose qui m’est arrivé dans ma vie. Et j’aime le faire de temps en temps, non pas parce que je pense que ma vie t’intéresse particulièrement, clairement pas, tu as ta vie, et elle est plus importante que la mienne, mais je trouve que le fait de partager comme ça des choses liées à notre vie personnelle, eh bien ça nous permet d’enseigner du vocabulaire authentique. Je te parle là comme si je parlais à un ami français. Donc, ce que je vais te raconter, c’est exactement comme ça que je l’ai raconté à ma mère et à mes amis. Donc, ça te permet vraiment d’accéder à du contenu en français authentique, tout simplement. Et c’est la promesse de Français Authentique.
Donc, tu vas voir, c’est une histoire qui est un peu longue dans le temps et qui est un peu folle, à mon sens. Si tu me suis sur les réseaux sociaux, tu as vu passer quelques infos, mais là, aujourd’hui, je vais t’expliquer toute l’histoire, et tu vas voir qu’elle va commencer à faire sens.
Donc, début novembre 2024, je me suis blessé à l’index gauche. J’avais publié une photo pour montrer mon doigt très gonflé. C’était en novembre. J’aidais ma maman à ranger des affaires dans le garage, puisque mon papa étant décédé en été 2023, il y avait un certain nombre de choses à ranger, à déplacer, à jeter. Et donc, je me suis tordu le doigt. Jusqu’ici, rien de bien grave, en déplaçant un objet un peu lourd. Donc, je me suis tordu le bout du doigt, le doigt a tout de suite gonflé, est devenu très très rouge, était très très douloureux. Et moi, je me suis dit, je me suis cassé le doigt, parce que j’ai déjà eu plusieurs fractures dans ma vie, et je pensais vraiment qu’il était cassé.
Je suis allé voir un médecin traitant, le médecin traitant de ma maman, qui m’a donné une prescription pour aller passer une radio. Je suis donc allé… Je vais m’éloigner parce qu’il y a ici des travaux… Je suis allé faire ma radio le lendemain, et sur la radio, rien n’a été vu. Donc, ils ont dit : « Non, c’est bon, il n’y a pas de fracture, il n’y a pas de souci articulaire. Finalement, tout va bien. C’est juste une torsion, et ça va se refaire tout seul ».
Donc, ça, c’était début novembre. Un mois plus tard, j’attendais, j’attendais, j’attendais que la prédiction des médecins se concrétise et que mon doigt dégonfle. Il était toujours très gonflé, très douloureux, je ne pouvais toujours pas le plier complètement, il était tordu. Quand je me mettais au repos, il n’était pas tout droit comme il devait être, mais il était tordu.
Et donc, je suis allé voir un ostéopathe, que je consulte souvent. Un ostéopathe, c’est comme un kinésithérapeute ou un physiologiste, quelqu’un qui t’aide, qui te manipule et qui t’aide à faire de la rééducation. Mais l’ostéopathe, lui, va chercher à te débloquer certains endroits. Donc, je me suis dit : « Peut-être que j’ai quelque chose de bloqué et il va m’aider ». Et lui, il m’a dit : « Non, non, je pense que tu as un problème, il faut aller consulter un autre médecin ».
Donc, je suis allé voir un médecin du sport, ici. Donc, les problèmes étaient arrivés en France, j’avais fait la radio en France. Et quand je suis rentré chez moi aux Émirats arabes unis, j’ai été voir un médecin du sport, donc, un médecin du sport espagnol qui me semblait expérimenté, qui m’a dit : « Bon, tu as un problème à la plaque palmaire ». Donc, ça se situe sur la partie inférieure du doigt. Et il m’a dit : « Il faut que tu mettes une attelle pendant quatre semaines ».
Donc une attelle, j’avais aussi publié une photo sur les réseaux dans laquelle j’avais montré mon attelle. Donc, c’est en fait un morceau de métal qui te bloque le doigt. Ça veut dire tu ne peux pas plier le doigt du tout. Donc, pendant quatre semaines, j’avais cette attelle. Et c’était contraignant parce que c’était pendant les fêtes de Noël, etc. mais je l’ai fait. Pendant quatre semaines, je n’ai pas bougé le doigt. J’enlevais juste l’attelle pour prendre la douche, mais j’étais très prudent. Donc, j’ai suivi le traitement.
Et début janvier, quand je suis retourné voir le médecin et que j’ai enlevé l’attelle, il m’a dit : « Bon, c’est un peu mieux, mais finalement, le doigt était toujours tordu ». Il était encore rouge, il était encore difficile à bouger, à plier. Et le médecin disait : « Non, mais c’est OK ». Donc, moi, j’ai quand même commencé à insister, à dire : « Ça fait maintenant deux mois. Il faut faire un autre contrôle ». Donc, il m’a fait une échographie. Une échographie, tu sais, c’est ce qu’on utilise, par exemple, pour les femmes enceintes, pour voir le bébé. Donc, c’est un appareil qui te permet, via des ondes, de voir à l’intérieur certains tissus.
Et cette échographie a montré que finalement il y avait peut-être une petite fracture. J’avais peut-être un bout d’os qui était cassé, puisqu’en fait, ce qu’il y a eu, c’est que quand je me suis tordu le doigt, ça a tiré sur mon tendon. Donc, le tendon, tu sais, c’est la partie… c’est les parties un peu musculaires qui nous permettent de bouger des articulations. Et le tendon, plutôt que de se casser, il a arraché un bout d’os, parce que le tendon est attaché sur le doigt par… Enfin, il est attaché sur un os, en fait. Et donc, plutôt que de se casser, il a arraché un petit bout d’os.
Donc, suite à ça, j’ai dit : « OK, le médecin du sport ne semble pas compétent pour ce problème ». Je suis allé voir un chirurgien, et ça, c’était au mois de janvier, fin janvier, qui m’a dit… Il m’a fait une radio, il a analysé, il m’a dit : « Non, vous avez une fracture, c’est clair. Je ne comprends pas que ça n’ait pas été vu à la première radio ». Et ça, c’est un des problèmes, on en parlera à la fin. Mais le médecin qui a fait la première radio, soit ne l’a pas bien faite, soit l’a mal interprétée, ou alors, peut-être que la fracture n’était pas visible. Toujours est-il que là la fracture était très visible à la radio au mois de janvier. La fracture est déplacée, ça veut dire que l’os s’est cassé, mais a bougé. Donc, il avait bougé d’un millimètre.
Et le chirurgien m’a dit : « Je dois vous opérer. Bien sûr, c’est votre choix. Mais si vous ne vous faites pas opérer, votre doigt, vous ne pourrez plus le plier complètement, et vous pouvez avoir de l’arthrose ». Donc, l’arthrose, c’est une inflammation des articulations. Donc, j’aurais probablement aussi souffert. J’avais le doigt très rouge, très gonflé, très douloureux. Donc, j’ai finalement été opéré. Donc, ça s’est passé le 30 janvier.
L’opération, elle est relativement simple, en tout cas selon le chirurgien. Elle consiste à… En fait, il m’a ouvert le doigt, il a attaché, il a pris mon tendon, le tendon qui était attaché à l’os déplacé, il a fixé le tendon à l’os, plus loin, avec des petits morceaux de métal, des morceaux en titane. Donc, il a raccroché le tendon à l’os dans la bonne position. Il a nettoyé, parce qu’entre-temps, ça faisait plusieurs mois, donc, l’os avait commencé à se solidifier, à se recomposer dans la mauvaise position. Donc, il a tout nettoyé, il a gratté, il a enlevé ce que mon corps avait commencé à faire, c’est-à-dire à solidifier l’os dans une position qui n’est pas la bonne. Et il m’a mis une broche. Donc, une broche, c’est un morceau de métal. C’est peut-être ce qu’on va utiliser pour la miniature de cette vidéo, que tu pourras regarder, de la miniature, pardon, de cet épisode de podcast. Mais en gros, c’est un morceau de métal de plusieurs centimètres qu’il m’a fixé dans le doigt, à l’intérieur, pour m’éviter de le bouger.
Je te parlais d’une attelle tout à l’heure. Une attelle, c’est un morceau de métal qui est à l’extérieur, dans lequel tu vas mettre ton doigt dans l’attelle, mais tu peux retirer l’attelle. Eh bien là, on te met un morceau de métal à l’intérieur du doigt. Donc, ça nécessite une opération plutôt intrusive, puisqu’on t’enfonce un morceau de métal dans le doigt. Tout ça pendant six semaines.
Et six semaines plus tard, donc, le 13 mars, j’ai pu enlever la broche, que je vais garder en souvenir, et je peux commencer tout doucement à replier mon doigt. Et j’ai dû continuer à faire de la rééducation, pour réapprendre à plier mon doigt qui n’a pas été plié pendant plusieurs mois, puisque là, je te parle de mi-mars, ça m’est arrivé début novembre. Donc, novembre, décembre, janvier, février, quatre mois et demi quand même sans plier mon doigt. Donc, voilà, ça va mieux, mais c’est très très long et c’est embêtant. Et ça m’a donné quelques leçons que j’aimerais partager avec toi, au moins trois.
La première, c’est pas vraiment une leçon, c’est un rappel, c’est qu’en fait on n’est pas grand-chose. Là, j’ai finalement un petit incident. Je me suis juste tordu le doigt. C’est rien du tout en fait. Mais ça m’a handicapé pendant, si on prend en compte la rééducation, plus de six mois. C’est quand même fou. Et on peut très bien, en sortant dans la rue, là je peux très bien ne pas faire attention, trébucher, tomber, me tuer, de ma hauteur. En fait, on n’est vraiment rien. On l’oublie parfois, on se sent tout puissant, on sent qu’on maîtrise. Mais je parlais de lâcher prise dans l’épisode de la semaine dernière. On devrait plus souvent lâcher prise et faire confiance parce que nous ne sommes pas grand-chose. Donc, ça, c’est la première leçon ou le premier rappel.
Deuxième leçon, que j’aurais déjà dû avoir de précédentes expériences, c’est qu’il ne faut jamais faire confiance à la première radiographie. Tom avait eu la même chose à son coude, il était tombé sur le coude. On avait fait une première radio à l’hôpital où ils avaient dit « non, ce n’est pas cassé » ; une deuxième, « non c’est pas cassé », et il avait toujours mal. Et à la troisième, ils ont dit : « Ah finalement, oui, il y a une fracture ».
Donc, il faut toujours insister pour vérifier. Si j’avais fait ça, si au bout de quelques semaines, j’aurais dit : « Bon, non, il faut refaire une radio pour vraiment vérifier que ce n’est pas cassé », eh bien on m’aurait immobilisé le doigt dans la bonne position et je n’aurais pas dû être opéré. Donc, quelque chose qui a duré plus de six mois et qui finalement peut encore présenter des séquelles, parce que le doigt je ne le plie pas encore complètement, aurait été réglé en peut-être deux mois ou moins et avec certitude. Donc, voilà, toujours refaire un autre contrôle, une autre radio pour être sûr.
Et enfin, ne pas faire confiance à un seul médecin, parce que celui qui m’a un petit peu créé des problèmes, c’est le médecin espagnol. Bien sûr, qu’il soit espagnol ou français ou peu importe, ça ne rentre pas en compte, mais je l’appelle le médecin espagnol parce qu’il était super sympa, on avait bien discuté. Mais je pense qu’il a très très mal traité mon problème, il aurait dû me refaire des examens plus tôt avant de prendre une décision. Et donc, il faut toujours solliciter plusieurs avis médicaux, parce que c’est toujours très complexe en fait la médecine.
Donc, voilà un peu, je pense que tu as dû apprendre un peu de vocabulaire aujourd’hui. Et prends bien soin de toi pour ne pas qu’il t’arrive ce genre de mésaventure. J’espère que je vais être tranquille pendant un moment, parce que personne n’aime être blessé, même si évidemment ce n’est rien. Je sais que de nombreuses personnes souffrent réellement, et moi, ce n’est qu’un doigt.
Une des grandes chances que j’ai eues, c’est que c’était ma main gauche, et je suis droitier, donc, ça ne m’empêche pas d’écrire, ça ne m’empêche pas de travailler, c’était juste gênant, handicapant et douloureux. J’ai beaucoup souffert malgré tout, notamment quand j’avais la broche dans le doigt et que, tu sais, avec Raphaël qui a 4 ans, c’est très difficile, j’ai pris beaucoup de coups dans le doigt. Mais je sais que ce n’est rien du tout par rapport à d’autres soucis de santé qu’ont certaines personnes. Donc, prends bien soin de toi.
Et si tu as envie d’aller plus loin… Aujourd’hui, c’était très pratique comme enseignement du français, mais si tu souhaites aller plus loin et travailler d’une façon un peu plus axée sur l’apprentissage des langues, si tu veux une technique qui fonctionne, que je présente depuis 2011, je t’invite à suivre le lien dans la description, à suivre mon cours gratuit ou à le suivre de nouveau si tu l’as déjà suivi. Le lien est dans la description, et tu peux l’obtenir immédiatement et commencer dès maintenant avec la règle 1. Ce cours s’appelle « 7 règles pour parler français sans bloquer ». Donc, tu peux suivre ce cours.
Et moi je te retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Marchez Avec Johan dans lequel on parlera de développement personnel. À très bientôt ! Salut !