17 Déc J’ai failli ne pas enregistrer cet épisode
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Transcription de l’épisode :
Salut, salut, chers amis, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. C’est un grand plaisir de t’avoir avec moi aujourd’hui. On marche ensemble ou en tout cas moi je marche, et toi tu m’écoutes dans les conditions que tu le souhaites, et je parle comme si je parlais à un ami français avec lequel je serais en train de me promener. C’est tout le concept de Marchez Avec Johan.
Avant de commencer, je voudrais te rappeler, si tu ne l’as pas entendu, si tu ne l’as pas vu, si tu ne l’as pas lu, que notre nouvelle application mobile était en ligne. Je sais que vous êtes très nombreux à l’utiliser. On avait créé l’application initiale Français Authentique en 2016, mais il lui manquait un certain nombre de fonctions pour qu’elle soit vraiment au top comme on le voulait. Malheureusement, on avait des limitations techniques, et on a réussi à lever ces limitations techniques, surtout grâce à Jean-Didier qui travaille avec moi, qui fait un travail extraordinaire, et on a créé une toute nouvelle application.
Donc, si tu utilises l’ancienne application, si tu utilises l’ancienne version, je t’invite à te rendre sur nos stores ou sur les stores Apple ou Android et de mettre à jour l’application parce que la nouvelle est bien meilleure et elle t’aidera encore plus. Je t’ai mis le lien dans la description. C’est www.francaisauthentique.com/AM comme application mobile.
Mais bien sûr, ce n’est pas le sujet de ce podcast. Aujourd’hui, je voudrais te parler un peu de procrastination, de motivation, de persévérance, parce qu’aujourd’hui, quand je me suis levé, j’étais mais alors pas en forme du tout, et ça m’arrive jamais, ça m’arrive quasiment jamais. C’est vraiment exceptionnel quand ça m’arrive. Et j’étais vraiment fatigué, j’étais crevé, alors que j’avais bien dormi. Je fais toujours très attention à mon sommeil. Donc, j’avais eu mon nombre d’heures de sommeil, mais j’étais pas bien.
J’ai pris mon post-it du jour, parce que je m’organise avec un post-it quotidien. En fait, je planifie… Je parlerai bientôt de la planification des grands projets Français Authentique pour l’année 2026. Mais en fait, j’ai, si tu veux, une planification des projets. Et chaque vendredi, je prévois, je planifie ce sur quoi je vais travailler la semaine d’après. Et la veille, à chaque fois, j’ai un post-it sur lequel j’écris quatre tâches : deux tâches pour le matin, deux tâches pour l’après-midi. Et je le fais sur un petit post-it qui doit faire, je sais pas, ça doit faire 8 centimètres ou 6 centimètres sur 5-6 centimètres. Et la raison pour laquelle je planifie sur post-it, c’est pour me forcer à ne pas trop en ajouter. Avant, je faisais ça sur une feuille A4 et j’avais tendance à rajouter plein de choses. Là, je me limite dans l’espace volontairement.
Donc, ce matin, je prends mon post-it, OK, il faut enregistrer les épisodes de Marchez Avec Johan du mois. Et je fais OK, ben je suis un peu crevé, je bâille un coup et je m’assois avec mon journal. Donc, en général, je prends mon journal parce que j’écris dans mon journal tous les jours des choses que j’apprends, des choses sur lesquelles je réfléchis, etc. Donc, le meilleur moyen pour moi de trouver des idées de podcast, c’est d’utiliser mon journal, tout simplement. Je prends mon journal, une feuille de papier et je choisis des sujets qui, je l’espère, vous intéresseront.
Et c’était dur, tu vois, j’avais pas d’énergie, j’avais un début de mal à la tête. Quand c’est comme ça, quand on est faible, quand on est fatigué, on a tendance à procrastiner. Donc, je me suis dit « ah tiens, on va voir un petit peu les news, qu’est-ce qui se passe en France en ce moment ? » Donc, je regarde un peu les news. Je contacte deux amis avec lesquels j’ai pas eu de contact depuis un petit moment, etc. Donc, c’est la procrastination classique, le fait de remettre une tâche importante et difficile à faire à plus tard et remplacer ça par des tâches faciles à faire.
Donc, tout ça, c’est très, très connu. On est humain. C’est les mêmes mécanismes pour tout le monde, malheureusement. On se donne tous les mêmes excuses, les mêmes mensonges, en se disant « allez, je vais faire ça juste 5 minutes. C’est pas grave. Dès que j’ai fini, dès que j’ai regardé 5 minutes, je reviens à mes podcasts ». Et ça montre encore une fois à quel point on peut être vulnérable quand on est fatigué et quand on se sent pas super bien. Et ça peut… Je suis sûr que ça t’est déjà arrivé, toi, au travail ou pendant tes études ou même à la maison, quand tu dois, je sais pas, faire le ménage ou faire un truc que t’as pas forcément envie de faire.
Moi, ici, j’avais trois choix. Premier choix, c’était d’annuler et de dire « bon, ben c’est pas grave, on va sauter un épisode, il y aura pas d’épisode la semaine prochaine ou dans quelques semaines, et voilà, c’est comme ça ». Donc, ça, évidemment, c’est exclu puisque j’ai un système de contenu qui est très, très clair. Et depuis 2011, il ne s’est pas passé une seule semaine sans que j’ai publié le contenu que j’avais prévu. Donc, ça, c’est exclu. C’est même pas un truc qui me passe par la tête. Il est hors de question pour moi de ne pas planifier mon contenu.
L’option 2, c’était de dire « c’est pas grave, on le fera demain ». Il suffit de… C’est ce que, d’ailleurs, mes enfants me disent parfois quand je leur dis « non, non, les enfants, là, je peux pas, j’ai du travail », et ils me disent « ben tu le feras demain ». Donc, ça, c’est la solution de facilité. Mais moi, demain, j’ai déjà des choses de prévues. Comme je t’ai dit, je planifie mes semaines à l’avance. Le vendredi, j’ai mes tâches pour la semaine. Et ce serait pas un bon signal non plus envoyé à mon esprit.
Alors bien sûr, si j’étais malade, si j’avais vraiment une grosse migraine, que je n’arrivais vraiment pas à rédiger mes quelques points, mes quelques idées et à enregistrer d’une façon efficace, évidemment que je remettrais à plus tard. L’idée, c’est pas de faire du mauvais contenu juste parce que je me suis forcé. Mais là, c’était pas mon cas. Donc, j’ai dit « non, non, cette option 2, elle me convient pas ».
Et l’option 3, c’est celle que je recommande dans 90 % des cas dans lesquels on procrastine, c’est de le faire. Voilà. On le fait quand même parce que c’est la seule solution qui est viable.
Et moi, j’ai pas mal étudié les créatifs des gens qui gagnaient leur vie en créant des contenus, que ce soit des contenus écrits, des œuvres d’art, etc. Et bien sûr, beaucoup parlent du syndrome de la page blanche où t’arrives, tu dis « bon, ben il faut que j’écrive, il faut que je fasse quelque chose », et tu te poses. Et en fait, c’est très, très dur de commencer.
J’ai notamment lu un livre qui s’appelle Daily Rituals de Mason Currey, dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises et qui reprend ça, les grandes routines des créatifs et comment les grands créatifs, comment des gens qui créaient beaucoup, qui fabriquaient beaucoup de… qui mettaient à disposition des pièces créatives… créatrices… créatives, comment ils faisaient.
Et en fait, on voit que ces gens-là avaient une routine très, très claire pour la plupart. Ils écrivaient tous à la même heure, de la même manière, au même endroit. Le fameux écrivain Stephen King en parle aussi beaucoup. En gros, lui, il arrive, il s’assoit toujours au même endroit, toujours à la même heure, il écrit. Et c’est devenu tellement ancré, comme habitude, qu’il n’a même plus besoin de réfléchir, qu’il a pas à procrastiner, parce que c’est aussi naturel pour lui que de se brosser des dents pour nous, en fait.
Et donc, voilà, ça, ça m’inspire beaucoup, le fait de le faire et d’avancer sur nos tâches. Et j’en ai profité. On a reçu, dans le cadre de l’Académie Français Authentique et de notre club de lecture, qui est superbement animé par notre tutrice Maude, on a reçu un écrivain très célèbre et vraiment à succès, qui s’appelle Jean-Baptiste Andrea, qui a eu notamment le prix Goncourt. Il a écrit alors plusieurs ouvrages, mais je peux te citer Veiller sur elle, par exemple. Et donc, quand il est venu, on a eu la chance de le recevoir dans le cadre du club de lecture de l’Académie Français Authentique.
Je lui ai posé la question : quelle est votre routine, en fait ? Je lui ai parlé de ce livre sur les rituels et je lui ai dit, « bon, voilà, et vous, quelle est votre routine ? » Et lui, ce qu’il a répondu, c’est, en fait, il préfère, au lieu de parler de routine, il préfère parler de discipline, voilà, de discipline. Et on est exactement dans le cas… Alors, je me compare pas du tout à des créatifs de sa trempe. Je veux dire, Jean-Baptiste Andrea, voilà, c’est quelqu’un qui a eu le prix Goncourt, donc, je ne me compare absolument pas à lui, et j’ai suffisamment d’humilité pour reconnaître que ce qu’il fait est clairement, en termes de difficulté, clairement au-dessus de ce que je fais, mais quand tu entends quelqu’un comme lui qui te parle de discipline, qui te dit, ben en gros, voilà, tu veux écrire un livre, ben tu t’assoies et t’écris, tu le fais. Ça, je trouve ça très inspirant et c’est ce qui fonctionne pour moi de toutes les manières.
Et en fait, ce qu’il faut bien garder en tête, c’est que bien souvent, dans un cas comme le mien, lorsque je te décrivais tout à l’heure, le plus dur, c’est le démarrage. C’est le démarrage. Une fois qu’on y est, c’est bon. Tu sais, si tu dois faire un jogging de 10 kilomètres, les 500 premiers mètres vont être durs, mais après, tu vas être chaud, tu vas être dans le mouvement et ce sera presque facile. Et c’est la même chose pour moi, en fait.
Moi, ce qui m’a vraiment sauvé ce matin, je pense, c’est que mes démarrages sont très simples, ils sont simplifiés, parce que mon matériel est prêt à l’avance, parce que mon process il est clair. Je sais que quand je vais enregistrer des épisodes, j’ai déjà mon journal qui est prêt, mon micro qui est prêt, j’ai un setup qui est très facile à exécuter. Donc, le système, pour moi, c’est la clé, parce qu’une fois que je me dis « bon, ben voilà, on va enregistrer des épisodes de Marchez Avec Johan », je n’ai qu’à le faire en fait. Comme on dit en français, il y a une petite expression, « y a plus qu’à », ou des fois, on dit même « y a pus qu’à ». Si tu entends « y a pus qu’à », ça veut dire ben voilà, maintenant, il faut le faire, il faut agir, il faut avancer. Et une fois que tu as démarré, c’est facile de trouver le flow, tu vois, d’être vraiment à fond dans la tâche.
Moi, une fois que j’avais levé la barrière du démarrage, tac, j’ai choisi mes sujets facilement, j’ai écrit quelques points, j’ai pris mon micro et je suis sorti, et me voilà, en fait, c’est assez facile. Le reste, en fait, déroule tout seul. Encore une fois, si jamais j’étais malade ou si, tu vois, je me pose et au bout de 20 minutes, je vois que la qualité n’est pas au rendez-vous, j’abandonne pour la journée. Alors, j’ai pas le souvenir que ça me soit arrivé. Je me souviens pas d’une fois où j’ai vraiment dû à 100 % m’arrêter pour… à 100 % arrêter de… ou remettre vraiment à plus tard, parce qu’en général, comme je te dis, je m’y mets et c’est parti, mais ça peut toujours arriver en fait, ça pourrait toujours arriver, et c’est vraiment important de garder ça en tête. Si je suis pas malade, je fais mon devoir.
Et je vois toujours ces moments comme une petite épreuve. Tu vois, je me dis : « Allez, Johan, vois ça comme une épreuve, cette difficulté. Peut-être que tu peux avoir à démarrer par moments. Est-ce que tu es fidèle à ta mission, même quand l’énergie n’est pas au rendez-vous ? » Et ça, c’est une question que tu peux te poser toi-même, si tu procrastines, quelle que soit ta procrastination. Encore une fois, on parle aussi bien ici, je sais pas, de se poser pour apprendre le français, ou de faire le ménage à la maison, ou de préparer à manger. C’est vraiment, tu vois, ça va dans toutes les tâches qu’on est censé faire et qu’on n’a pas envie de faire sur le coup. Tu vois, tu peux te poser cette question. Est-ce que j’accepte que c’est une petite épreuve qui me demande de prouver que je suis fidèle à ma mission ? Voilà, c’est mon devoir, tout simplement.
Et une fois que tu fais ça, une fois que tu te poses cette question, tu te dis « mais bien sûr que je vais répondre à ma mission ». Donc, moi, voilà, aujourd’hui, même si j’étais pas bien, j’ai eu du mal à démarrer, j’ai suivi ma routine matinale, j’enregistre mes podcasts, je vais faire ma séance de sport, je vais déjeuner avec Céline. Cet après-midi, je vais travailler sur l’académie, quelques petites idées pour la fin d’année et pour l’année prochaine. Et ce soir, je passerai du temps en famille. Voilà. C’est ça aussi faire honneur à la vie, c’est ne pas s’écouter quand parfois on n’a pas envie de faire quelque chose, parce que quand on n’a pas envie de faire quelque chose et qu’on l’avait décidé à l’avance, la meilleure chose à faire, c’est clairement de se lancer, parce que le flow, le flux, la facilité d’exécution va arriver.
Et souviens-toi que le début, c’est le plus important. Donc, quand tu es fatigué, si tu es dans un cas comme le mien ce matin, réduis la friction, essaie de faire en sorte de simplifier le démarrage, de faciliter le démarrage. Certains conseillent par exemple de s’engager à en faire un tout petit peu.
Par exemple, quelqu’un qui s’était engagé à faire un jogging de 10 kilomètres, il a vraiment pas envie, il est pas bien, il se dit : « Allez, c’est tout. Aujourd’hui, je vais en faire que huit ». Et quand il part, il part, il part, une fois qu’il sera chaud, il dira « non, en fait, je vais faire les 10 que j’avais prévus ».
Donc, l’idée, c’est de réduire la friction pour vraiment avancer tout en suivant le fameux slogan de la marque Nike, « Just do it », tu le fais, point, sans se poser de questions. Et tu vois, ce matin, je me suis dit, ou après coup, c’était pas une bataille entre moi et mon podcast Marchez Avec Johan, c’était une bataille entre moi et moi, tout simplement. Donc, il faut l’accepter, il faut se battre.
On peut voir ça comme… Alors, il l’avait dit dans un autre contexte, mais Martin Luther King parlait d’une guerre civile qui avait lieu en permanence au sein de notre individu, à l’intérieur de nous. Et cette guerre civile, elle peut avoir différents, clairement différents aspects. Lui, il le voyait d’une façon très spirituelle, très morale, mais on peut aussi le voir d’une manière assez pratique en se disant, « ben voilà, ces deux parties de moi qui sont en guerre, une qui a pas envie de le faire, une qui se dit il faut le faire, et c’est à nous de choisir qui gagne, finalement ». Et aujourd’hui, je suis content de t’annoncer que celui qui a gagné, eh bien c’est le Johan qui voulait mettre à disposition des podcasts.
Voilà. J’espère que ça t’a plu. N’oublie pas, je te remets le lien dans la description, de télécharger notre application mobile. Encore une fois, on a ajouté des fonctions de recherche, on a ajouté la possibilité de mettre des épisodes en favori, on a une liste de lecture, etc. Donc, télécharge l’application si tu ne l’as pas fait. Si tu as l’application, mets-la à jour. Donc, tu tapes « Français Authentique » dans la recherche de ton store, Android ou Apple, peu importe, en fonction de l’appareil que tu utilises. Et surtout, surtout, surtout, n’oublie pas de nous laisser 5 étoiles, parce que ça nous encourage dans notre travail. Et on sera toujours là pour toi, même quand on n’a pas beaucoup d’énergie.
Merci de m’avoir suivi aujourd’hui, et je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Salut !