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Il faut savoir se pardonner

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut, très chers amis ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez avec Johan. Je suis très content de te retrouver pour cette petite balade. Tu entends peut-être le vent. Il y a un peu de vent aujourd’hui, mais je suis sûr que tu m’entendras bien, que tu me comprendras bien. Et c’est un plaisir pour moi, encore une fois, de t’accueillir pour cet épisode dans lequel nous allons parler de se pardonner, du pardon.

Tu vas voir que c’est un épisode bien sûr axé développement personnel comme nous avons l’occasion d’en parler chaque mercredi et c’est un épisode qui est assez nouveau, je pense. C’est un sujet que je n’ai jamais eu l’occasion d’aborder jusqu’à présent, je n’ai pas eu l’occasion de parler de ce sujet. Certains sujets se répètent ou certaines choses dont je décide de te parler peuvent être parfois… se recouper. Là, c’est un sujet qui, si ma mémoire est bonne, n’a jamais été abordé dans ce podcast.

Avant de passer au sujet, laisse-moi te rappeler que tu peux profiter du cours gratuit de Français Authentique, « 7 règles pour parler français sans bloquer ». Tu as un lien dans la description pour nous rejoindre et pour rejoindre ce cours qui te permettra de découvrir la méthode Français Authentique et comment Français Authentique t’aidera à améliorer ton expression en français. Le cours a été entièrement revu en 2023. Donc si tu connais l’ancienne version du cours, je t’invite à découvrir ou à suivre la toute nouvelle version.

Alors aujourd’hui, on va parler du pardon parce que la rancœur c’est quelque chose, à mon sens, qui nous fait beaucoup de mal. La rancœur, c’est une émotion négative, c’est quand on en veut à quelqu’un, et c’est une émotion négative qui nous… on dit qui nous ronge de l’intérieur, c’est-à-dire qui va vraiment nous faire du mal d’une façon longue, d’une façon interrompue et d’une façon intense.

Donc quand on en veut à quelqu’un, quand on est en colère après quelqu’un, quand on éprouve de la rancœur, eh bien on éprouve une émotion qui est très forte et très négative. Et j’ai vu des proches, j’ai vu des personnes que je connaissais en souffrir énormément et s’en rendre malade en fait, s’en rendre malade d’un point de vue psychologique, donc se rendre malade mentalement, mais aussi se rendre malade physiquement inconsciemment.

Donc à mon sens, et c’est pas moi qui le dis hein, c’est quelque chose qui est assez connu et répandu, il faut savoir pardonner, il faut savoir dire pardon, il faut savoir éviter d’avoir de la rancœur. Et on ne le fait pas forcément pour les autres, on ne le fait pas forcément pour éviter que les autres se sentent mal parce qu’on leur en veut, on le fait en premier lieu pour nous. Alors, c’est bien de le faire pour les autres, c’est bien d’être empathique et de dire « je ne vais pas en vouloir à cette personne parce que je ne veux pas la faire souffrir », bien sûr c’est très bien, mais on le fait aussi et presque surtout pour nous.

Il faut pardonner. Si on est capable de pardonner, on a une meilleure santé, on a plus de contrôle, parce que le fait d’en vouloir à quelqu’un, le fait d’éprouver de la rancœur, c’est une perte de contrôle, c’est une émotion qui nous domine. Et quand on a décidé de pardonner, eh bien on maîtrise la situation, on a un plus grand contrôle.

C’est pas une faiblesse de pardonner. Parfois on peut se dire : « Oui, mais si je pardonne, eh bien je suis faible, je n’ai pas un caractère fort ». Mais c’est le contraire. Pardonner à quelqu’un, ça demande du courage, ça demande d’être courageux et ça demande de la discipline. C’est difficile de pardonner. Ça demande également de la persévérance. Donc c’est pas facile, c’est pas quelque chose que tout le monde arrive à faire facilement de pardonner, de dire pardon.

Et je t’invite vraiment à mettre en place cette habitude. Par défaut, pardonne. Si quelqu’un t’offense, pardonne. C’est dur, ça demande du courage, de la discipline, de la persévérance, mais fais-le pour toi, pour ta santé.

Pardonner, c’est difficile, on l’a dit ; pardonner les autres, c’est difficile, on l’a dit ; se pardonner, c’est encore plus compliqué. Personnellement, je ne suis pas très très rancunier, c’est-à-dire je pardonne assez rapidement aux autres. Je n’ai pas tendance à éprouver de la rancœur justement et je n’ai pas vraiment de problème à pardonner les autres. Par contre, j’ai énormément de mal à me pardonner moi-même, je suis un tyran envers moi-même, je suis quelqu’un de très très exigeant.

J’en ai déjà parlé dans d’autres épisodes quand je te dis que j’ai toujours tendance à prendre responsabilité de ce qui arrive. Et quand tu prends responsabilité quand une erreur arrive dans l’entreprise ou dans ma famille et que je dis « c’est de ma faute » et que je prends une responsabilité totale, eh bien, bien sûr, ça entraîne une grande exigence vis-à-vis de moi-même et c’est très difficile du coup de se pardonner.

Mais encore une fois, on a dit à quel point il était important de pardonner les autres, mais il est également extrêmement, extrêmement important de se pardonner soi-même. Donc il faut pardonner les autres mais il faut aussi se pardonner soi-même, sinon on va saboter son succès. Si tu ne te pardonnes pas, si tu t’en veux, si tu éprouves des émotions négatives en pensant à certaines choses que tu as pu faire, eh bien tu vas perdre de la confiance en toi, tu vas saboter ton succès et tu vas saboter ta santé. Parce que les problèmes de santé physiques et mentaux dont on a parlé quand on éprouve de la rancœur vis-à-vis des autres, eh bien ils existent vis-à-vis de nous-mêmes, donc quand on éprouve de la rancœur, des regrets, vis-à-vis de nos comportements passés, eh bien on sabote sa santé, sa confiance en soi et même son succès.

Alors, je vais te proposer un petit processus, une petite liste d’étapes à mettre en place pour te pardonner, tout simplement.

La première chose à faire impérativement, c’est de reconnaître son erreur et de reconnaître la souffrance que cette erreur a apportée. Si tu as fait une erreur, il faut te dire « j’ai fait cette erreur-là », vraiment l’écrire même, tu sais, la reconnaître clairement à 100 %, d’une façon tout à fait claire, d’une façon tout à fait limpide. On reconnaît clairement quelle est l’erreur et qu’est-ce qui nous blesse.

Par exemple, j’ai mal parlé à ma femme hier soir. Donc ça, c’est l’erreur. Et je souffre parce que j’ai dit des choses que je n’aurais pas dû dire, que je ne pensais pas et je l’ai fait souffrir, par exemple. Vraiment, j’ai reconnu l’erreur et j’ai reconnu la souffrance.

Deuxièmement, il faut enregistrer la leçon, parce que les erreurs qu’on fait, elles nous enseignent des choses. C’est super important d’apprendre, sinon on répète les mêmes erreurs sans cesse. Donc l’idée, c’est vraiment de se dire : « OK, j’enregistre la leçon ».

Donc par exemple, mon erreur, c’était de m’énerver après ma femme. Peut-être que la leçon… donc au-delà de dire « je ne m’énerverai plus », ça peut être « la prochaine fois, quand il y aura une chose qui me contrarie, je vais m’isoler, je vais quitter la pièce et je vais aller respirer avant de revenir ». Tu vois, essayer d’enregistrer la leçon, parce qu’il faut se pardonner, oui, mais il faut aussi apprendre, sinon on répète tout le temps les mêmes erreurs.

Ensuite, il faut rester honnête sur son erreur, mais il faut éviter l’exagération.

Par exemple, si je reprends l’exemple spontané de dire « bon, je regrette d’avoir mal parlé à ma femme », il faut donc être honnête, se dire « OK, je lui ai mal parlé et c’est pas bien et c’était pas acceptable », mais il faut aussi éviter d’exagérer. Exagérer, ce serait se dire : « Bon ben voilà, je lui ai mal parlé, elle va me quitter », par exemple. Parfois on a tendance à exagérer. On dit en français « noircir le tableau », ça veut dire rendre le tableau plus noir, rendre le tableau plus grave, la situation plus grave, qu’elle n’est réellement. Donc on reste honnête et on n’exagère pas.

Ensuite, on décide de se pardonner. Donc ça, c’est important de l’écrire et de le dire à haute voix quand on se dit « je me pardonne, je me pardonne ». Ça peut paraître bête comme exercice, surtout la partie orale. L’écrire, ça va, mais le dire c’est un peu plus compliqué, mais c’est important de le faire, dire : « Je me pardonne. Hier, j’ai fait cette erreur, je l’ai reconnue, je me pardonne ».

Et ensuite, tu vas te répéter « je me suis pardonné », parce que bien souvent tu as beau te le dire une fois que tu te pardonnes, eh bien le lendemain, tu vas de nouveau regretter. L’émotion négative va revenir en boucle encore et encore. Donc l’idée c’est, à chaque fois que l’émotion négative revient, de te dire « je me suis pardonné » en boucle.

Et ensuite, il faut avancer sans chercher forcément à oublier ou à enfouir. On fait souvent l’erreur de dire « il faut que j’oublie cet épisode, il faut plus que j’y pense ». Mais quand on oublie ou qu’on évite de penser à une chose, notre inconscient, lui, il s’en souvient, donc on ne fait qu’enfouir quelque chose de négatif de notre partie consciente à notre partie inconsciente.

Et l’idée, c’est vraiment d’avancer, de ne pas forcément oublier. Peut-être qu’on se souviendra… Bon là, j’ai pris un exemple de dispute, mais bien sûr il faut se pardonner pour toutes nos fautes, même les plus grosses. Eh bien cette chose, il faut accepter qu’elle nous accompagnera et que très souvent, jusqu’à la fin de notre vie, on repensera à cette chose. Il faut pas chercher à l’ignorer, à l’enfouir, à l’oublier, il faut juste se dire « je me suis pardonné ».

Donc c’est un petit process que j’ai tiré à la fois… Alors, il y a une ambulance au loin là-bas. Je suis dans un parc. On entend une ambulance ou des pompiers, je ne sais pas. Donc j’ai tiré ces étapes, ce petit process, de mon expérience personnelle, de mes lectures et d’un livre en particulier que j’ai aimé sur le fait de se pardonner, de Paul J. Meyer, qui était un… ou qui est, je suis pas sûr qu’il soit encore vivant, mais qui était influent dans le développement personnel aux États-Unis, Paul J. Meyer. Et le livre, je ne sais plus. Il parle du pardon. Mais en tout cas, j’ai repris quelques points qu’il avait décrits dans son livre. J’en ai ajouté d’autres, mais ce processus, cette petite liste d’étapes, eh bien je trouve qu’elle fait sens. En tout cas, elle fait sens pour moi.

Donc numéro 1 : reconnaître son erreur et reconnaître la souffrance.

Numéro 2 : enregistrer la leçon, parce qu’on veut en tirer quelque chose.

Numéro 3 : rester honnête, ne pas exagérer.

Numéro 4 : décider de se pardonner, l’écrire et le dire à haute voix.

Numéro 5 : se répéter en boucle « je me suis pardonné » quand la chose nous revient en tête.

Et numéro 6 : avancer sans chercher à oublier ou à enfouir.

Donc tout simplement, je t’invite à vraiment mettre en place cet exercice dans ta vie. Bien sûr, ce sera pas magique, ça va pas faire de toi quelqu’un qui se pardonne instantanément ou qui pardonne les autres instantanément, ça reste un travail actif, mais je suis convaincu du fait que c’est quelque chose qui est très très important de faire.

Donc merci de m’avoir suivi. N’oublie pas, si tu ne l’as pas encore fait, d’aller suivre le premier lien dans la description pour suivre le cours gratuit de Français Authentique, « 7 règles pour parler français sans bloquer ». Merci de m’avoir suivi aujourd’hui. Je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en français authentique. Salut !