Viens parler avec les tuteurs de l'académie (fermeture des inscriptions le 15 octobre)
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Faire marcher

Dans l’épisode d’aujourd’hui, je t’explique le sens de l’expression “Faire marcher”

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Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

 

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Transcription de l’épisode :

Salut ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast de Français Authentique. Aujourd’hui, je vais répondre à notre amie Antje qui est une membre fidèle de l’académie Français Authentique et qui m’a demandé d’enregistrer un épisode dans lequel je vais parler de l’expression “faire marcher”, “faire marcher quelqu’un”.

L’académie, je vais en parler un tout petit peu quand même parce que c’est en train de se développer, de prendre une belle ampleur. Les inscriptions sont actuellement fermées, mais nous avons eu énormément de nouveaux membres qui nous ont rejoints au mois de mai et je pense que la raison du succès de l’académie, du succès qui grandit, qui grandit, qui grandit, c’est que je cherche à améliorer le contenu en continu. L’académie Français Authentique se développe énormément. J’ai ajouté un forum privé avec une francophone qui est là pour le gérer, pour le diriger ; tout ça, c’est des choses qui viennent en plus. On est en train de monter un projet avec des discussions Zoom (ce n’est ni plus ni moins qu’une plateforme) où les membres de l’académie peuvent prendre des rendez-vous et venir présenter des sujets. On se regroupe à environ 10 personnes et on discute. Ce sont des discussions en français pour s’améliorer, pour discuter et tout ça, ce sont des innovations qui viennent renforcer des choses qui existent déjà. On a déjà, bien sûr, du contenu mensuel exclusif mis à disposition, on a 43 modules dans la bibliothèque de contenu, donc, c’est énorme ; on a un groupe privé Facebook, un groupe privé WhatsApp et toutes ces innovations. On est maintenant quatre francophones à être là, à diriger l’académie et à t’aider sur toutes ces différentes plateformes.

Si ça t’intéresse, il y a un lien en bas. Les inscriptions sont fermées, mais tu peux t’inscrire à la liste d’attente et je compte vraiment sur toi pour venir jeter un œil parce que c’est un projet qui se développe énormément. Et on a la petite sœur de l’académie : c’est l’académie Français Authentique au Maroc qui reprend un petit peu toutes ces choses-là pour la communauté marocaine. Donc, que tu sois au Maroc ou pas, tu peux rejoindre l’académie et je te mets les deux liens en bas de cet épisode pour que tu puisses participer à tout ça et pratiquer le français au quotidien avec moi et avec trois autres francophones.

Revenons-en à notre expression ; merci Antje de m’avoir suggéré ça. On va voir un petit peu les différents mots de cette expression “faire marcher quelqu’un”.

Le mot “marcher”, ça veut dire “avancer avec des pas et il y a l’idée qu’on est relativement lent, on ne court pas”. Si on court, on a les deux pieds qui quittent le sol, à un moment donné, les deux pieds sont en l’air ; quand on marche, on a toujours au minimum un pied sur le sol, donc, on avance lentement. Le contraire, c’est d’être statique. Si on est statique, on est immobile, on ne bouge pas, on ne marche pas. Marcher, c’est avancer lentement.

“Faire” ici, c’est l’idée de forcer. Faire marcher, c’est l’idée de forcer quelqu’un à marcher. Donc, si je te fais marcher, je vais te pousser pour que tu marches ; je vais te prendre et te tirer pour que tu marches. Donc, faire marcher quelqu’un au sens propre, ça veut dire le forcer à avancer, le forcer à marcher, le forcer à faire un mouvement vers l’avant, le soumettre. Ça, c’est au sens propre. Heureusement, ce sens propre est plutôt peu utilisé. On ne force pas les gens à marcher : il pourrait y avoir ça dans les prisons ou dans les camps mais aujourd’hui, on emploie plus cette expression “faire marcher quelqu’un” au sens figuré.

Quand on dit qu’on fait marcher quelqu’un, on veut dire qu’on lui fait une blague, qu’on lui fait une plaisanterie mais sans lui dire. On fait croire quelque chose à quelqu’un pour lui faire une plaisanterie, pour lui faire une blague. On le fait marcher.

Imagine, il y a un mari qui rentre chez lui un soir à la maison et il dit à sa femme : « Waouh, regarde ! J’ai acheté des nouvelles chaussures, elles sont super belles. » La femme dit : « Oh oui, elles sont belles ! » Et en discutant, l’homme lui dit : « Bon ben, je les ai payées 500 euros. » Et là, la femme dit : « Mais tu es complètement fou ! Cinq cents euros pour des chaussures, c’est beaucoup trop cher ! » Et là, l’homme lui dit : « Mais non ! Je te fais marcher ! » En disant “mais non, je te fais marcher”, ça veut dire “mais non, je te faisais une blague, une plaisanterie sans te le dire ; je te faisais croire quelque chose qui est faux pour te faire une blague, je te faisais marcher”.

Deuxième contexte, deuxième exemple possible : il y a un enfant qui a bien travaillé parce qu’il a un examen en histoire. Il a bien travaillé tout le weekend et il part à son examen et en rentrant, il dit à sa maman : « Ah, je n’ai pas du tout réussi l’examen, je risque d’avoir une très très mauvaise note. » Et là, la maman, elle le regarde, elle est un peu triste et elle dit : « Tu me fais marcher ? » Et là, l’enfant lui dit : « Oui, je te fais marcher. » Donc, quand la maman dit : « Tu me fais marcher ? », ça veut dire « tu es en train de me faire une blague, ce n’est pas vrai ! Tu n’as pas raté ton examen, tu n’as pas manqué ton examen ! » Et l’enfant lui dit : « Je te fais marcher ! » et ça veut dire “je te fais une blague”. Tout ça, c’est faux ! C’est faux qu’il a manqué son examen comme c’était faux que l’homme ait payé 500 euros ses deux chaussures.

Un autre exemple, un autre contexte pour l’utilisation de “faire marcher”, c’est, tu l’as peut-être vu, ma vidéo du premier avril. J’ai enregistré il y a deux ans, je crois (ou trois ans peut-être maintenant), une vidéo pour le premier avril dans laquelle j’annonçais que Français Authentique, c’était fini, que je laissais tomber Français Authentique. Et à la fin, je disais que c’est un poisson d’avril, c’est une blague. Donc, quand j’ai fait ça, je vous ai fait marcher, c’est-à-dire je vous ai fait une blague, une plaisanterie sans vous le dire. Je vous ai fait croire quelque chose, en l’occurrence que j’allais arrêter Français Authentique alors que ce n’était pas vrai. C’était une blague, on dit donc “je vous ai fait marcher”.

Il y a deux expressions un peu synonymes pour “faire marcher quelqu’un”. C’est “se jouer de quelqu’un”. Donc, on aurait pu dire que le mari, quand il fait la blague à sa femme pour ses chaussures à 500 euros, il se joue de sa femme. L’enfant se joue de sa maman avec son examen manqué et moi, je me suis joué de vous avec ma vidéo du 1er avril. On peut aussi dire, c’est une autre expression, “mener en bateau”. L’homme a mené sa femme en bateau ; l’enfant a mené sa mère en bateau ; et moi, je vous ai mené en bateau. Donc, “mener en bateau”, “se jouer de quelqu’un”, ça veut dire “faire marcher quelqu’un”.

Une dernière petite précision peut-être ? Parfois, quand quelqu’un fait marcher quelqu’un d’autre, imagine le mari, il fait marcher sa femme et la femme, elle le croit, c’est-à-dire qu’il lui dit “j’ai payé 500 euros” et elle le croit vraiment. Là, le mari peut dire : « Oh, moi, je te fais marcher et toi, tu cours ! » Ça veut dire, en disant “tu cours”, je t’ai dit dans l’exemple, marcher ça veut dire “avancer à petits pas, lentement, avec un pied qui touche le sol” ; courir, c’est avancer vite, c’est comme marcher vite avec à des moments les deux pieds qui ne touchent pas le sol. Donc, si je dis “tu cours”, ça veut dire que tu marches très vite, ça veut dire que tu crois naïvement tout ce que je te dis. C’est une chose intéressante à comprendre aussi. Quand on dit à quelqu’un “je te fais marcher” et que cette personne dit “oh oui, moi, je cours”, ça veut dire “je te crois, je crois à ton mensonge, je crois à ta plaisanterie, je crois à ta blague.”

Ce que je te propose maintenant avant de nous quitter, c’est de pratiquer un petit peu ta prononciation. Super important de passer un petit peu de l’état passif à l’état actif. Je vais conjuguer le verbe “faire” à l’imparfait et tu vas répéter après moi ; je vais laisser un petit moment pour que tu répètes en copiant exactement ma prononciation. C’est parti !

Je te faisais marcher

Tu me faisais marcher

Il le faisait marcher

Elle le faisait marcher

Nous le faisions marcher

Vous la faisiez marcher

Ils les faisaient marcher

Elles me faisaient marcher

Super ! Merci de m’avoir écouté. Va jeter un petit coup d’œil sur les liens en bas www.francaisauthentique.com/academie ou alors, si tu es au Maroc : https://maroc.francaisauthentique.com, tu as les liens cliquables en bas de cet épisode et il me tarde vraiment qu’on fasse encore plus exploser l’académie Français Authentique pour que tu arrives enfin à parler français sans effort, que tu apprennes en prenant du plaisir et que tu deviennes capable de parler sans bloquer (contrairement à moi). Je te suggère vraiment d’aller jeter un œil à ces liens et on se retrouve bientôt pour du nouveau contenu en français authentique.

Salut !