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Des personnalités qui ont fait la France 2/3 – Neuf écrivains ✍️

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Transcription de la vidéo :

Salut et merci de me rejoindre pour cette nouvelle vidéo. Aujourd’hui, je te propose un voyage passionnant au cœur de la littérature française. On va découvrir ensemble quelques autrices et auteurs français qui ont marqué la littérature.

Alors, si tu veux découvrir pourquoi encore aujourd’hui on parle du français comme étant la langue de Molière, tu es au bon endroit. Cette vidéo, c’est la deuxième sur une série de trois qui traitent des personnalités qui ont fait la France. Dans la première vidéo, on a parlé de personnalités politiques, et aujourd’hui, tu l’as compris, on va parler de personnalités littéraires, d’écrivains tout simplement. Comme d’habitude, tu peux télécharger gratuitement une fiche PDF, c’est le premier lien dans la description, afin de pouvoir réviser tout ce qu’on va voir ensemble aujourd’hui.

Donc, on commence avec un écrivain incontournable, il s’agit de Molière. Il est né en 1622 et il est mort en 1673. Il était comédien et dramaturge, c’est-à-dire qu’il écrivait des pièces de théâtre. C’est un des plus grands écrivains de la littérature française. Je te le disais en introduction, quand on parle du français, de la langue française, on parle de la langue de Molière. Donc, l’impact de Molière en France a été identique à celui de Shakespeare au Royaume-Uni. Il est né à Paris, et son vrai nom, c’était Jean-Sébastien (*Jean-Baptiste) Poquelin.

Il s’est passionné très tôt pour le théâtre, il voulait devenir comédien et il a choisi le pseudonyme Molière. Il rencontre son premier grand succès en 1662. Donc, tu vois que ça a pris un petit peu de temps, il avait 40 ans, avec L’École des femmes. Bien sûr, il y a plein d’autres pièces de Molière qui sont connues, comme L’Avare, Bourgeois gentilhomme, Le Misanthrope, Dom Juan, etc.

C’était un génie de la comédie. Il arrivait à se moquer de la noblesse et de la bourgeoisie avec un grand talent dans ses pièces. Il arrivait à critiquer avec humour les luttes de pouvoir et les relations hommes-femmes. C’était un fin psychologue et il arrivait à mettre un petit peu en lumière tous les vices de l’humanité, comme l’avarice, l’hypocrisie, etc.

Une chose qui est peu connue chez Molière, c’est que même sa mort est théâtrale. En fait, il jouait, en 1673, le rôle principal d’une de ses pièces, Le Malade imaginaire, qui parle de la maladie et de la mort, et il fait un malaise sur scène. Il va mourir quelques heures plus tard, à l’âge de 51 ans.

Ses pièces sont encore jouées et étudiées à l’école aujourd’hui. Je pense que tous les Français ont étudié des pièces de Molière. Je donne les plus connues : L’Avare, Le Malade imaginaire, Le Bourgeois gentilhomme, Dom Juan, L’École des femmes, Le Tartuffe, etc.

Deuxième personnage très célèbre de la littérature française : Madame de Sévigné. Elle est née en 1626 et est décédée en 1696. Son vrai nom, c’est Marie de Rabutin-Chantal. Elle reçoit une bonne éducation, et à 18 ans, elle se marie avec Henri de Sévigné. Ça va lui permettre d’acquérir un titre de noblesse.

C’était une véritable femme de lettres, et elle va être célèbre comme étant une personne d’esprit dans les salons littéraires de l’époque. Elle écrit de nombreuses lettres à ses proches, à sa fille, à son fils, et à son amie, Madame de La Fayette, dont on reparlera juste après, et elle fait partie de la Haute Société parisienne. En fait, elle a deux enfants, Françoise et Charles, et elle va être très touchée quand sa fille va se marier et partir en Provence. C’est un déchirement pour une mère de voir sa fille partir. Et elle va en fait essayer de noyer son chagrin en lui écrivant des lettres. Ça a aussi pour but de distraire sa fille. Pendant 25 ans, elle écrira 620 lettres, donc, beaucoup à sa fille, mais aussi, on en retrouve un certain nombre à son fils.

Elle avait une plume exceptionnelle et ça nous permet de comprendre la vie des aristocrates à cette époque. Ça nous donne un témoignage direct de la vie à l’époque de Louis XIV. Elle nous permet de mieux comprendre comment se passait la vie à la cour, les fêtes, et la chute de Fouquet, le surintendant de Louis XIV, qu’on jugeait ou que Louis XIV a jugé comme étant un peu trop arrogant et qui prenait trop de place. Et donc, on découvre un petit peu comment s’est passé son procès grâce à ces lettres. Donc, tu vois, c’est une écrivaine qui n’a jamais vraiment écrit de livre, mais ses lettres lui ont donné une grande importance dans la littérature française.

Parlons maintenant de son amie, Madame de La Fayette. Elle est née en 1634 et morte en 1693. Elle est née Marie-Madeleine Pioche de La Vergne. Elle est, elle aussi, issue de la noblesse française. C’est en se mariant avec le comte La Fayette qu’elle aura son titre de noblesse.

Au XVIIe siècle, les femmes lettrées de l’aristocratie, elles tenaient des salons. Et Madame de La Fayette va, elle, ouvrir son propre salon dans lequel on débat de littérature, philosophie, etc. Elle va y inviter des personnages célèbres comme Racine, La Fontaine et Madame de Sévigné, dont nous venons de parler.

Ses œuvres seront publiées d’une manière soit anonyme ou sous un pseudonyme, parce qu’étant une femme à cette époque, elle ne se sentait pas légitime pour écrire. Par exemple, La Princesse de Montpensier ou Zaïde. Son œuvre la plus connue reste La Princesse de Clèves. C’est un des premiers romans modernes. On pourrait pas dire qu’un livre qui a presque 400 ans est moderne, mais en tout cas, c’était un premier du genre, du roman moderne. La grande innovation, c’est l’analyse psychologique des personnages. Avant ça, les romans étaient plutôt axés sur l’action et on ne se concentrait pas beaucoup sur la psychologie. Et dans ce roman, il y a justement une grande place sur l’analyse des sentiments.

Je suis novice, je suis en train en ce moment de lire La Princesse de Clèves. Le début était un peu complexe parce qu’il y a beaucoup de présentations de personnages, mais à partir de la fin du tome 1 et du début du tome 2, on rentre vraiment dans l’action et dans ces analyses psychologiques. Et c’est vraiment un chef-d’œuvre de la littérature française qu’il faut, à mon avis, avoir lu.

Parlons maintenant de François-Marie Arouet. Tu connais pas François-Marie Arouet ? Eh bien c’est Voltaire. On n’est pas sûr de savoir pourquoi il a choisi ce pseudonyme. Certains pensent que c’est l’anagramme de la ville dont étaient originaires ses ancêtres, la ville Airvault. Toujours est-il qu’il est né en 1694 et qu’il est décédé en 1778.

C’était un philosophe des Lumières engagé. Il a défendu la liberté d’expression. Il a critiqué les institutions religieuses et politiques. Il a remis en question dans ses ouvrages la monarchie absolue de droit divin. Et ses vers satiriques sur le Régent lui vaudront 11 mois d’emprisonnement dans la Bastille. Plusieurs de ses écrits ont été censurés. Et c’est vraiment le premier intellectuel à s’être engagé pour faire valoir un certain nombre d’idées.

Avant lui, les philosophes se mêlaient peu de politique parce que c’était dangereux à l’époque. Il fait vraiment partie des penseurs dont les idées ont façonné la France moderne. Il a dénoncé le fanatisme et l’intolérance religieuse. Par exemple, il s’est positionné dans l’affaire Calas. C’était un père protestant qui a été accusé d’avoir tué son fils parce que celui-ci voulait devenir catholique. Et il a écrit son livre, Le Traité sur la tolérance, pour défendre Calas et vraiment critiquer cette intolérance religieuse.

Mais son œuvre la plus connue, c’est le conte philosophique Candide. Il y critique le régime politique actuel, il critique aussi l’idée de Dieu, il critique le fait qu’il y aurait un Dieu bon qui existe et qui veut le bonheur de l’humanité, et il utilise un certain nombre d’événements, notamment le tremblement de terre de Lisbonne, pour réfuter tout ça en fait. Et il le fait pas d’une manière directe, il le fait en utilisant un personnage qui s’appelle Candide, qui voyage dans le monde, qui voit plein d’atrocités. Et en gros, sa conclusion directe, c’est de dire s’il y a tant de choses mauvaises, de choses terribles, c’est que Dieu n’existe pas.

Évidemment, c’est un résumé très condensé de sa pensée, c’est un peu plus subtil que ça. Et il conclut son ouvrage en disant “il faut cultiver son jardin”. C’est une phrase aussi très philosophique et très connue. Et en fait, on peut la prendre selon deux sens. Le sens littéral serait de dire “il faut faire pousser des légumes” ou “il faut faire pousser des fleurs dans son jardin”, ce serait le sens propre. Mais le sens philosophique voulu par Voltaire, c’est qu’en fait il faut se concentrer sur les choses qu’on peut maîtriser. Il faut accepter que le monde n’est pas forcément tout beau tous les jours, mais il faut se focaliser sur ce qu’on peut changer. C’est une attitude assez stoïcienne en fait. Donc, ses œuvres principales à Voltaire, c’est son Dictionnaire philosophique, Candide, Zadig et ses articles de l’Encyclopédie.

Parlons maintenant de George Sand. C’était une romancière et féministe du XIXe siècle. Elle est née en 1804 et est décédée en 1876. C’était une auteure très prolifique puisqu’elle a écrit plus de 80 romans, pièces de théâtre, essais, etc.

Elle avait un mode de vie non conventionnel pour une femme de son époque. C’est une des plus grandes figures littéraires françaises et elle avait également un engagement politique. Son vrai nom, c’était Amantine Lucile Aurore Dupin. Elle a été éduquée dans un couvent, ça se faisait souvent à cette époque, et donc, elle a été confrontée aux grands livres littéraires et notamment à la littérature ancienne, les grands classiques.

En 1832, elle s’installe à Paris. Elle va rédiger son roman Indiana et elle le fera pas sous son nom, elle va le faire sous le pseudonyme George Sand. Ce sera un immense succès et ce sera pour elle un tournant personnel et professionnel.

Dans ses œuvres, elle critique beaucoup les injustices sociales. Elle va aussi défendre le droit des femmes. C’est aussi comme ça qu’on la connaît aujourd’hui, c’était une des premières grandes féministes. Dans Indiana, elle critique par exemple l’institution du mariage. Elle dénoncera également dans ce livre la condition de la femme dans le couple.

Elle fait partie du mouvement du romantisme, c’est-à-dire qu’elle s’inspire de la nature comme étant source de beauté. Elle met également l’accent sur les émotions et l’individualisme. On l’a vu, elle a un nom de plume masculin parce qu’elle voulait pas qu’on sache que c’était une femme derrière les romans qu’elle écrivait et elle s’habille comme un homme. Ça lui donne la possibilité d’entrer dans des cercles sociaux ou des salons qui sont normalement réservés aux hommes. Elle a pu vivre de sa plume et c’était, donc, une femme indépendante, ce qui était très rare à l’époque.

D’un point de vue politique, c’était une républicaine avec des idées socialistes. Elle dénonce dans ses romans les inégalités entre les riches et les pauvres. Et bien sûr, on l’a dit, elle va œuvrer ou elle va en tout cas militer pour le droit des femmes. Parmi ses oeuvres célèbres, on retrouve Indiana, La Mare au diable ou encore Lélia.

On ne peut pas parler de littérature française sans parler du célèbre Victor Hugo. Il est né en 1802 et est décédé en 1885. Il est né à Besançon. C’était un enfant qui adorait lire et qui avait une grande ambition. Il est d’ailleurs connu pour avoir dit « je serai Chateaubriand ou rien ». Donc, Chateaubriand, c’était un des plus grands écrivains français. Et donc, en gros, il nous disait « soit j’écrirai et je serai un des meilleurs ou alors je n’écrirai pas ». Donc, il ne se voyait pas comme quelqu’un de moyen. Il voulait vraiment devenir un des plus grands écrivains français, et c’est ce qu’il a réussi à faire.

Il a été chef de file du romantisme, c’est-à-dire qu’il s’est opposé aux règles de la littérature classique. Il défendait une plus grande liberté des émotions au théâtre ou dans ses romans. Dans les romans classiques, on avait souvent un gentil héros, un prince beau et intelligent, une méchante sorcière, donc, vraiment des choses classiques, classées, rangées et sans nuances. Dans les romans romantiques, on retrouve des choses un peu différentes, notamment Quasimodo qui est laid physiquement mais qui a une grande beauté intérieure. Donc, on a plus de nuances et on n’est pas dans des choses classiques et classées dans des boîtes. Dans Les Misérables, les héros, ce ne sont pas les riches, ce sont les pauvres. Donc, le romantisme essayait un peu de renverser ces conventions.

Dans ses romans, il va parler de rêve, d’imaginaire, de liberté, d’amour malheureux mais aussi de lutte des classes. On le voit notamment dans Les Misérables où il essaie de prendre parti d’un point de vue social. Il va montrer qu’il est contre la peine de mort dans son ouvrage Le Dernier Jour d’un Condamné que j’ai lu et que je te recommande, il va montrer qu’il est contre le travail des enfants et il va souvent insister sur le fait qu’il défend la liberté d’expression. Il prendra même parti contre l’empereur Napoléon III et il écrira un pamphlet après s’être exilé qui s’appelle Napoléon le Petit, où il fait la comparaison entre Napoléon Bonaparte qu’il jugeait comme étant grand et Napoléon III qu’il jugeait comme étant Napoléon le Petit. Ses œuvres célèbres, tu les connais hein, Le Dernier Jour d’un Condamné, Les Misérables, Notre-Dame de Paris. Il a aussi écrit énormément de poèmes.

Parlons maintenant d’un écrivain que j’aime beaucoup personnellement, Émile Zola. Il est né en 1840 et est décédé en 1902. Il ne débutera pas sa carrière comme écrivain, il sera d’abord journaliste. Et on va le voir, ça aura un impact sur sa façon d’écrire. Il va être exposé aux dures conditions de la classe ouvrière, et ça aussi, c’est un thème qui reviendra dans ses ouvrages.

On a vu qu’Hugo était le chef de file du romantisme, lui va être le chef de file du naturalisme. En fait, ici, l’idée, ça va être de faire une observation exacte et scientifique du réel, du monde réel, de la vie réelle telle qu’on la vit. Dans le romantisme, on a tendance à parfois idéaliser certains traits physiques ou moraux des gens, on va idéaliser certaines choses liées à la nature. Là, il va avoir tendance, lui, Zola, à décrire les choses telles qu’elles sont. Si c’est beau, il va le présenter d’une manière positive, belle. Si c’est pas beau, il le présentera d’une manière qui n’est pas positive, qui n’est pas jolie.

Il va s’intéresser à tous les sujets et à tout type de personnages. Donc, il ne va pas choisir les personnages, il va utiliser tout type de personnages. S’il doit décrire une scène qui se passe à Paris dans un café, il va nous présenter la personne qui sert également. Il va vraiment décrire tout ce qu’il y a, tout ce qu’il voit, d’une façon réelle et sans faire vraiment le tri. C’est pour ça que dans ses romans, on aura des agriculteurs, des mineurs, des prostituées, des ouvriers alcoolisés, etc. Vraiment, il parle de tout le monde.

Son œuvre la plus connue, c’est Les Rougon-Macquart. C’est un ensemble de 20 romans. En fait, ça va raconter l’histoire d’une famille sur cinq générations, une famille à deux branches avec les Rougon d’un côté et les Macquart de l’autre. Et c’est sous-titré « Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire ». Donc, en gros, ça va commencer avec le coup d’État de Napoléon III, quand il va s’autoproclamer empereur de l’Empire français qu’il va recréer, ce sera le Second Empire, et ça va se terminer avec la grande débâcle, la défaite de Sedan en 1870 contre les Prussiens.

Et il va parler de tous les sujets. Il va parler de la condition ouvrière dans Germinal, il va parler de la condition des agriculteurs dans La Terre, il parlera de l’alcoolisme et de la pauvreté dans L’Assommoir, de la prostitution dans Nana, et vraiment de tout type de sujets. Il y a des sujets liés à la religion, liés au pouvoir, liés à la spéculation immobilière dans La Curée, donc, vraiment tous les grands sujets qui ont pu marquer cette époque.

Et ce que j’aime, c’est que ce sont vraiment des documents sociaux. Par exemple, donc, j’ai lu un certain nombre de ses ouvrages, notamment dans La débâcle, il raconte, donc, la défaite de l’armée française contre les Prussiens en 1870. Et ça, ça a eu lieu… moi je suis originaire de la ville de Sedan, dans le nord-est de la France, et donc, cette défaite a eu lieu là-bas. Et il nous parle des batailles qui ont lieu dans tous les villages aux alentours. Et moi qui suis originaire de la région, je vois qu’il a travaillé avec précision. Et on nous apprend que lui, il est allé sur place, c’est-à-dire que pour écrire ce livre sur la débâcle, il s’est déplacé, il est allé sur place, il a rencontré des gens, il est allé aux endroits exacts où il y a eu les batailles pour que les descriptions soient précises. Donc, c’est du journalisme en fait. Et j’aime beaucoup parce que ça me permet à la fois de s’inspirer, de découvrir des éléments de l’histoire de France, mais aussi on sait que c’est fait avec précision. Donc, on passe un bon moment à le lire, puisque ça reste de la fiction, mais c’est tiré de la réalité, donc, on apprend des choses.

Zola est également connu pour sa prise de position dans l’affaire Dreyfus. Il a écrit un long article qui est connu sous le titre J’accuse. J’ai fait une vidéo sur le sujet, on te mettra le lien dans la description si tu veux comprendre cette affaire Dreyfus. Mais Zola a littéralement pris parti pour le capitaine Dreyfus.

Un autre écrivain français mythique, c’est Marcel Proust. Il est né en 1871 et est décédé en 1922. Il est né dans un milieu riche et aristocrate, donc, il a pas vraiment eu besoin de travailler. Il avait une vie très intellectuelle, il visitait les salons mondains et il avait le temps de beaucoup lire.

En 1905, la mort de sa mère a déclenché en lui l’envie d’écrire et c’est là qu’il a commencé sa série À la recherche du temps perdu, qu’on appelle aussi parfois La recherche. C’est l’œuvre majeure de sa vie et ça va même le pousser à quitter sa vie mondaine, à ne plus fréquenter tous ces salons, à faire la fête, mais à se retirer pour écrire. C’est une autobiographie en sept tomes, le narrateur s’appelle Marcel, et il l’a écrite entre 1906 et 1922. Je pense que le tome le plus connu, c’est Du côté de chez Swann.

Les thèmes récurrents dans cette série, c’est le temps qui passe, notre rapport au temps, la mémoire, le passé, etc. donc, des sujets qui, encore aujourd’hui, peuvent parfois nous hanter.

Nous terminerons cette série avec Marguerite Yourcenar. Elle est née en 1903 et elle est décédée en 1987. Ça a été la première femme à entrer à l’Académie française. Il y a un témoignage sur le sujet dans un des ouvrages de Jean d’Ormesson, donc, qui raconte un petit peu comment une femme a pu entrer à l’Académie française. Ça me paraît logique, évident et dingue qu’il ait fallu attendre tant de temps. Toujours est-il que ça a été son cas. Son œuvre la plus connue, c’est Mémoires d’Hadrien.

Elle est née à Bruxelles, en Belgique, et son vrai nom c’est Marguerite Cleenewerck de Crayencour. Son père était français et sa mère belge, mais elle est décédée quelques jours après sa naissance. Elle a eu une enfance cosmopolite, elle a beaucoup voyagé avec son père, et c’est quelqu’un d’autodidacte. Elle n’allait pas à l’école, elle a appris par elle-même, notamment le latin et le grec, et tout ça, ça aura forcément une influence sur ses textes. Elle commence à écrire des poèmes et des romans à l’âge de 18 ans, et elle prend un pseudonyme, et Yourcenar, c’est en fait l’anagramme de Crayencour.

Après la Deuxième Guerre mondiale, elle va partir aux États-Unis avec sa compagne de l’époque, Grace Frick. C’est là qu’elle écrira son roman historique, Mémoires d’Hadrien, qui la rendra célèbre. Il s’agit d’une longue lettre écrite par l’empereur Hadrien à Marc Aurèle avant que celui-ci devienne lui-même empereur. Il y fait le bilan de ses actions et un examen de conscience. C’est une réflexion très poussée sur la gloire et le pouvoir.

Nous l’avons dit, en 1980, elle entre à l’Académie française. Ça a été un moment très important, mais un peu délicat, puisqu’il y avait des contestations sur le fait qu’une femme puisse entrer à l’Académie française. C’était en 1980 pourtant, mais ça reste aujourd’hui un moment important, puisqu’il faut toujours une première fois, et ensuite, ça devient quelque chose de tout à fait normal et naturel. En plus de Mémoires d’Hadrien, ses œuvres célèbres sont L’œuvre au noir et Le Labyrinthe du monde.

Voilà, j’espère que ça t’a plu. Ce voyage littéraire touche à sa fin. Évidemment, on aurait pu te parler de Camus, de Sartre, de Saint-Exupéry, d’Alexandre Dumas, etc., mais il a fallu faire un choix. On a essayé de te les présenter d’une manière chronologique. On a des hommes, des femmes, sur différents styles. Donc, je pense que c’est une première vue assez complète, même si elle n’est pas exhaustive, évidemment.

J’espère que ça t’aura donné envie de lire des livres en français, pourquoi pas. On a un club de lecture dans l’Académie français authentique, dans lequel Maud aide nos membres. Certains ont lu leurs premiers livres en français grâce à elle, grâce à notre club de lecture. Et la lecture, c’est quelque chose de génial et d’important. Donc, j’espère t’avoir motivé à le faire.

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