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Découvrons un chapitre du Petit Prince

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Transcription de la vidéo :

Salut ! Dans la vidéo d’aujourd’hui, nous allons voir ensemble un chapitre complet du livre “Le Petit Prince”.

J’ai déjà parlé de ce bouquin, de ce livre dans ma vidéo « Trois livres pour apprendre le français » que tu peux retrouver dans la description de cette vidéo ou dans le « i » comme info ici. Je t’expliquais qu’il s’agit d’un ouvrage écrit par Antoine de Saint-Exupéry. Il a été publié en 1943 et c’est le livre français le plus lu au monde.

Il a été traduit dans 361 langues, c’est énorme, et ça en fait le deuxième livre le plus traduit après la Bible. Donc, c’est un livre philosophique assez simple puisqu’il a été destiné pour être compris par les enfants, mais il est assez profond : tu le verras dans l’extrait qu’on va étudier ensemble aujourd’hui.

Et je vais tenter aujourd’hui une expérience que je n’ai jamais faite. Ce sera peut-être une vidéo un peu plus longue que d’habitude du coup. Ce que je te propose de faire, c’est de découvrir le chapitre 13 de cet ouvrage. Et ce que je vais faire, je vais te le lire tout simplement, mais je ne vais pas te lire le chapitre complet. Je vais te lire à chaque fois une partie. Donc j’ai divisé, découpé le chapitre en quatre petites parties et à chaque fois, je vais te lire une partie, te dire ce que je comprends et t’enseigner quelques mots de vocabulaire. Comme ça ces petits arrêts, à chaque fois, ça te permet de mieux te concentrer, de mieux comprendre, d’apprendre du vocabulaire, de découvrir le sens d’une belle histoire. Et puis, si tu veux consommer cette vidéo en plusieurs fois, tu pourras le faire en choisissant les morceaux que tu étudieras. J’espère vraiment que ça te plaira. Donc, allons-y. Découvrons ensemble ce chapitre 13. Je te lis une partie déjà.

La quatrième planète était celle du businessman. Cet homme était si occupé qu’il ne leva même pas la tête à l’arrivée du petit prince.

– Bonjour, lui dit celui-ci. Votre cigarette est éteinte.

– Trois et deux font cinq. Cinq et sept douze. Douze et trois quinze. Bonjour. Quinze et sept vingt-deux. Vingt-deux et six vingt-huit. Pas le temps de la rallumer. Vingt-six et cinq trente et un. Ouf! Ça fait donc cinq cent un millions six cent vingt-deux mille sept cent trente et un.

– Cinq cents millions de quoi ?

– Hein ? Tu es toujours là ? Cinq cent un millions de… je ne sais plus… J’ai tellement de travail ! Je suis sérieux, moi, je ne m’amuse pas à des balivernes ! Deux et cinq sept…

– Cinq cent un millions de quoi, répéta le petit prince qui jamais de sa vie, n’avait renoncé à une question, une fois qu’il l’avait posée.

 

Donc ça, voilà, c’est le début du chapitre. Le Petit Prince, dans cet ouvrage il voyage et découvre des gens. Et là, il arrive sur une planète et on dit que c’est la planète d’un businessman. Un businessman c’est un homme d’affaires, ça vient de l’anglais et c’est un homme d’affaires très occupé. Il est en train de compter. Le Petit Prince lui dit : « Mais votre cigarette, elle est éteinte. » Et l’homme d’affaires lui dit qu’il n’a pas le temps. Tu vois, il est en train de compter, il compte, il n’a pas le temps de la rallumer. C’est quelqu’un de très, très, très occupé. Le Petit Prince lui demande : « Mais qu’est-ce qu’il est en train de compter ? » On voit bien que l’homme d’affaires, en fait, il compte, mais il ne sait pas vraiment ce qu’il compte, ou il dit que ce n’est pas important. Il dit que l’important, ce n’est pas ce qu’on fait, la tâche qu’on fait, mais c’est de la faire, ce qui est plutôt stupide.

Un autre mot que je voulais t’expliquer, c’est le mot « balivernes » puisqu’il dit : « Je suis sérieux, moi. Je ne m’amuse pas à des balivernes. » Des balivernes, de sont des propos sans intérêt, sans vérité. Donc, il dit qu’il ne s’amuse pas à des propos sans intérêt. Lui, ce qui l’intéresse, c’est de travailler dur, même s’il ne sait pas vraiment pourquoi.

Voilà un peu ce qui introduit ce chapitre 13 et la rencontre entre le Petit Prince et l’homme d’affaires.

Je te lis la suite.

Le businessman leva la tête:

– Depuis cinquante-quatre ans que j’habite cette planète-ci, je n’ai été dérangé que trois fois. La première fois ç’a été, il y a vingt-deux ans, par un hanneton qui était tombé Dieu sait d’où. Il répandait un bruit épouvantable, et j’ai fait quatre erreurs dans une addition. La seconde fois ç’a été, il y a onze ans, par une crise de rhumatisme. Je manque d’exercice. Je n’ai pas le temps de flâner. Je suis sérieux, moi. La troisième fois… la voici ! Je disais donc cinq cent un millions…

– Millions de quoi ?

Le businessman comprit qu’il n’était point d’espoir de paix:

– Millions de ces petites choses que l’on voit quelquefois dans le ciel.

– Des mouches ?

– Mais non, des petites choses qui brillent.

– Des abeilles ?

– Mais non. Des petites choses dorées qui font rêvasser les fainéants. Mais je suis sérieux, moi ! Je n’ai pas le temps de rêvasser.

Donc là, encore une fois, ça discute. L’homme d’affaires, il dit que, tu vois, ça fait 54 ans qu’il habite sur la planète et on ne l’avait jamais interrompu. Il était en train de compter seul, tranquille. Il dit qu’il a été interrompu une fois, il y a 22 ans par un hanneton. Un hanneton, c’est un insecte. Il dit qu’une autre fois, il a été interrompu par des rhumatismes. Ce sont des douleurs qu’on peut avoir aux articulations. Et la troisième fois, eh bien, c’est le petit prince qui vient et qui l’interrompt dans son travail.

Il dit qu’il ne fait pas d’exercice. C’est pour ça qu’il a des rhumatismes parce qu’il n’a pas le temps de flâner et flâner, ça veut dire se promener sans avoir réellement de but. Lui, il n’arrête pas de dire qu’il est très occupé et qu’il n’a le temps de rien faire. Donc, en discutant, finalement le petit prince arrive à comprendre que l’homme d’affaires, ce qu’il est en train de compter, ce sont les étoiles qui brillent dans le ciel. On va voir pourquoi il les compte dans la suite du chapitre.

– Et que fais-tu des cinq cents millions d’étoiles ?

– Cinq cent un millions six cent vingt-deux mille sept cent trente et un. Je suis sérieux, moi, je suis précis.

– Et que fais-tu de ces étoiles ?

– Ce que j’en fais ?

– Oui.

– Rien. Je les possède.

– Tu possèdes les étoiles ?

– Oui.

– Mais j’ai déjà vu un roi qui…

– Les rois ne possèdent pas. Ils “règnent” sur. C’est très différent.

– Et à quoi cela te sert-il de posséder les étoiles ?

– Ça me sert à être riche.

– Et à quoi cela te sert-il d’être riche ?

– À acheter d’autres étoiles, si quelqu’un en trouve.

Celui-là, se dit en lui-même le petit prince, il raisonne un peu comme mon ivrogne.

Cependant il posa encore des questions:

– Comment peut-on posséder les étoiles ?

– À qui sont-elles ? Riposta, grincheux, le businessman.

– Je ne sais pas. À personne.

– Alors elles sont à moi, car j’y ai pensé le premier.

– Ça suffit ?

– Bien sûr. Quand tu trouves un diamant qui n’est à personne, il est à toi. Quand tu trouves une île qui n’est à personne, elle est à toi. Quand tu as une idée le premier, tu la fais breveter: elle est à toi. Et moi je possède les étoiles, puisque jamais personne avant moi n’a songé à les posséder.

– Ça c’est vrai, dit le petit prince.

Donc, encore une fois, on a ce dialogue entre le businessman, l’homme d’affaires et le petit prince, le petit Prince qui ne comprend pas en fait à quoi ça sert de posséder les étoiles. L’homme d’affaires explique qu’il possède les étoiles pour en acheter d’autres. Donc, son but, c’est d’avoir toujours plus d’étoiles sans qu’il n’y ait vraiment une raison cachée derrière.

Le mot de vocabulaire que je voulais t’expliquer, c’est le mot « ivrogne ». Le petit prince dit que l’homme d’affaires raisonne un peu comme son ivrogne, qui est un personnage qu’il avait rencontré précédemment. Un ivrogne, c’est une personne qui consomme beaucoup d’alcool.

Et donc on continue, ils continuent la discussion, l’homme d’affaires et le petit prince, le petit prince lui dit : « Mais on ne peut pas posséder des étoiles, ce n’est pas possible. » Et l’homme d’affaires lui explique que si, puisqu’il y a pensé le premier. Et il compare ça au fait de breveter une idée. Quand on a une idée, on peut la breveter. Le verbe « breveter », ça veut dire protéger une invention. Si quelqu’un invente une nouvelle technologie, le premier smartphone qui a été inventé, eh bien on a breveter les logiciels et les composants qui constituent ce smartphone. Donc, breveter, c’est protéger une invention. Et c’est comme ça que l’homme d’affaires explique sa folie. Il dit qu’il peut posséder les étoiles parce que personne n’a eu l’idée avant lui.

Donc, la suite, c’est le petit prince qui dit, qui demande :

 

Et qu’en fais-tu ?

– Je les gère. Je les compte et je les recompte, dit le businessman. C’est difficile. Mais je suis un homme sérieux !

Le petit prince n’était pas satisfait encore.

– Moi, si je possède un foulard, je puis le mettre autour de mon cou et l’emporter. Moi, si je possède une fleur, je puis cueillir ma fleur et l’emporter. Mais tu ne peux pas cueillir les étoiles!

– Non, mais je puis les placer en banque.

– Qu’est-ce que ça veut dire?

– Ça veut dire que j’écris sur un petit papier le nombre de mes étoiles. Et puis j’enferme à clef ce papier-là dans un tiroir.

– Et c’est tout ?

– Ça suffit !

C’est amusant, pensa le petit prince. C’est assez poétique. Mais ce n’est pas très sérieux.

Le petit prince avait sur les choses sérieuses des idées très différentes des idées des grandes personnes.

– Moi, dit-il encore, je possède une fleur que j’arrose tous les jours. Je possède trois volcans que je ramone toutes les semaines. Car je ramone aussi celui qui est éteint. On ne sait jamais. C’est utile à mes volcans, et c’est utile à ma fleur, que je les possède. Mais tu n’es pas utile aux étoiles…

Le businessman ouvrit la bouche mais ne trouva rien à répondre, et le petit prince s’en fut.

Les grandes personnes sont décidément tout à fait extraordinaires, se disait-il simplement en lui-même durant le voyage.

Donc là, c’est la fin de ce chapitre 13 où on a eu cette petite discussion et le petit prince, plein de sagesse, lui explique que c’est complètement inutile de posséder des étoiles et il prend l’exemple d’un objet qu’il possède lui-même et qui lui est utile, c’est-à-dire un foulard. Un foulard, c’est un objet qu’on met autour du cou, par exemple, eh bien pour avoir moins froid. Pour lui, si on possède quelque chose, cette chose doit nous être utile premièrement, ou alors on doit être utile aux choses. Lui, il parle des volcans qu’il possède et qu’il ramone. Ramoner, c’est nettoyer le tuyau d’une cheminée (dans la réalité), mais lui, il ramone, le petit prince, dans un chapitre précédent, des volcans. Et donc, il dit qu’il est utile aux volcans puisqu’il les ramone.

Donc, ici dans ce petit chapitre, on voit le petit prince qui fait la morale, et indirectement, Antoine de Saint-Exupéry qui essaie de donner du sens aux choses. Si on possède quelque chose, cette chose doit soit nous être utile à nous ou alors nous, on doit être utile à cette chose. Posséder quelque chose juste pour l’écrire sur un bout de papier et en avoir toujours plus, c’est idiot.

Et donc, tu vois que sous cet air un petit peu simple de ce chapitre 13 du Petit Prince, eh bien on a une grande idée. La grande idée, c’est qu’il est inutile ou a même une critique, on pourrait critiquer le capitalisme moderne où les gens qui essaient d’accumuler, d’avoir toujours plus, plus, plus, plus, plus qu’ils ne pourront jamais dépenser dans leur vie, si on parle en termes financiers, alors que le petit prince se focalise sur l’utilité des choses pour nous et l’utilité que nous pouvons avoir pour les choses en question.

Donc voilà, j’espère que ça t’a plu. Moi, je te recommande peut-être de prendre le temps de réécouter ces différents passages. Tu peux peut-être aussi trouver cet ouvrage et lire le chapitre 13. Tu peux lire le PDF qu’il y a dans la description de cette vidéo. On met toujours à disposition, en plus des sous-titres que tu vois sur la vidéo, on met à disposition les fichiers PDF. Donc, si tu peux télécharger ça sur le site, les imprimer et peut-être découvrir un peu le texte de ce chapitre 13 du Petit Prince.

Si ça t’a plu et que tu souhaites d’autres vidéos sur le sujet, il reste plein de chapitres ; on a dans ce bouquin, on a, on a 27 chapitres, donc il y a encore de quoi faire. Si ça t’intéresse, fais-moi le savoir en laissant un petit j’aime. Dis-moi aussi en commentaire si ça t’a plu, si tu souhaites peut-être d’autres chapitres ou d’autres ouvrages. On peut faire la même chose avec d’autres ouvrages si tu le souhaites. Abonne-toi à la chaîne YouTube, active les notifications comme d’habitude et partage cette vidéo avec des amis que ça pourrait aider. Ils t’en seront très reconnaissants et moi aussi, évidemment.

Et n’oublie pas, si tu veux aller plus loin, parce que pour moi, il est indispensable de lire pour améliorer son français et sa vie, tu peux regarder à la vidéo « Trois livres pour améliorer ton français ». Elle est disponible dans la description ou dans le « i » comme info ici.

Merci de m’avoir suivi et salut !

Salut les amis !