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Comment être sûr d’être malheureux selon Blaise Pascal

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut très chers amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. J’espère que tu te portes bien et je te remercie d’être avec moi aujourd’hui pour cet épisode de développement personnel. Et tu vois, aujourd’hui, le titre, je l’ai mis un peu à l’envers, je vais t’enseigner à être malheureux. Et on va utiliser ce que disait Blaise Pascal, dont je vais te parler aussi, pour voir comment être malheureux. C’est une belle ambition aujourd’hui, dans ce podcast, de chercher à être malheureux.

Avant ça, laisse-moi te dire que les académies, j’allais dire… les inscriptions, pardon, à l’Académie Français Authentique sont ouvertes jusque mardi prochain, jusque mardi 15. Donc, l’idée, c’est vraiment que tu prennes le temps, si tu as envie d’améliorer ton français et d’élever ton niveau de français à un stade supérieur, eh bien c’est que tu suives le lien qu’il y a dans la description et que tu découvres un peu. On a essayé de reclarifier un peu la page de présentation de l’académie pour que tu comprennes bien tout ce que tu y trouveras.

En fait, l’académie est tellement dense. C’est un projet qu’on développe depuis 2016 et qui t’offre tout en fait. Si tu rejoins l’académie, tu as tout ce dont tu as besoin : des modules intéressants sur la France, la culture, le développement personnel, des fiches SOS pour apprendre un peu plus ce qui est lié à la théorie, mais d’une manière authentique, avec des fiches courtes, synthétiques. Pour tout ça, tu as la transcription, tu as les PDF, tu as les fichiers audios, les modules sont vidéo, bien sûr, tu as un club de lecture, tu as des ateliers dans lesquels nos tuteurs t’expliquent les différents concepts qui peuvent te poser problème et répondre à tes questions, tu as des réunions Zoom avec nos tuteurs également. Donc, tu as en fait tout ce dont tu as besoin, littéralement, pour progresser en français.

Et ça, ça ferme mardi. Les inscriptions sont ouvertes 10 % de l’année, donc, elles sont fermées 90 % de l’année. Et donc, si tu ne nous rejoins pas maintenant pour pratiquer pendant l’été, eh bien tu perdras quelque chose. Je t’invite à suivre le lien dans la description.

Et maintenant, on va parler un peu de développement personnel et de ce que nous disait Blaise Pascal. C’est d’ailleurs une sagesse ancestrale ce que nous allons voir aujourd’hui. Donc, ancestrale, ça veut dire ça vient de nos ancêtres. C’est une sagesse qui est très, très, très, très ancienne, mais que nous respectons trop peu. Et je l’ai relu, ‘fin, j’ai lu un extrait que je vais te citer, dans le livre Pensées de Blaise Pascal.

Blaise Pascal était un philosophe et mathématicien du XVIIe siècle, et il a beaucoup réfléchi à la condition humaine, il a beaucoup réfléchi à la foi, au christianisme, et à la fragilité de la raison sans Dieu. Donc, il est considéré comme étant un des grands supporters du christianisme. Mais bien sûr, c’est comme tout, tous ces grands penseurs peuvent aider les gens qui ont des fois différentes, finalement. Et d’ailleurs, le point qu’on va aborder dans ce podcast aujourd’hui n’a rien à voir avec la religion. C’est un point de sagesse, de bon sens, qui nous touchera tous, quelles que soient nos croyances.

Donc, je vais te lire le fragment, puisque dans les Pensées, en fait, c’est un ensemble… c’est un livre qui a été publié de façon posthume, c’est-à-dire après la mort de Pascal, et il est composé de fragments, c’est-à-dire qu’il écrivait des petits textes, et il est classé avec pour ambition de créer un livre, mais il est mort avant d’avoir eu le temps d’aboutir. Donc, ce sont ses descendants qui ont mis en place ou qui ont essayé de regrouper les fragments dans un ordre qui faisait sens. Et le fragment… Un fragment, ça veut dire morceau.

Le fragment qui m’a intéressé, c’est celui-ci : « Que chacun examine ses pensées. Il les trouvera occupées au passé ou à l’avenir. Ainsi, nous ne vivons jamais, mais nous espérons vivre. Et nous disposons toujours à être heureux. Il est inévitable que nous ne le soyons jamais ».

Donc, déjà, je vais expliquer un peu ce que veut nous dire Pascal dans ce fragment qui est relativement clair. Donc, il nous demande d’examiner nos pensées, donc, d’examiner, d’observer les choses auxquelles on pense. Et il nous dit qu’en général nos pensées, eh bien, elles sont soit tournées vers le passé, soit tournées vers l’avenir. Donc, on a tendance, là, alors quand on… si je m’asseyais là, au bord du chemin, et que je pensais, eh bien j’aurais tendance à penser à des choses du passé ou à des choses de l’avenir, mais pas vraiment au fait que je sois assis en ce moment au bord du chemin.

Et donc, il nous dit ensuite, Pascal, que nous ne vivons jamais, parce qu’on est soit dans le passé qui n’existe plus, soit dans le futur qui n’existe pas encore, mais nous espérons vivre. Donc, on a une sorte d’espoir, mais on n’arrive pas à, littéralement, vivre. Et en cherchant à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais, c’est-à-dire qu’on veut être heureux, on cherche à être heureux, mais dans la mesure où on passe notre temps mental, nos pensées vers le passé… nos pensées sont axées vers le passé ou vers le futur, eh bien, on n’est jamais heureux.

Donc, ce qu’il nous explique, Pascal… et ça, on l’a tous forcément ressenti à un moment ou à un autre, c’est que nous fuyons le présent. La pensée humaine, elle est rarement ancrée dans l’instant, elle est rarement ancrée dans ce qui se passe aujourd’hui, la pensée humaine. Soit on est dans le souvenir, eh bien souvent ce sont des regrets en plus. Quand on pense au passé, souvent c’est… il peut y avoir des choses positives dans le passé, mais si on s’en souvient dans le présent, on va souvent être nostalgique, on va regretter que ces choses passées positives ne soient plus d’actualité finalement. Ou alors, on va souvent être dans des souvenirs négatifs, des regrets. Ou alors, on va être dans l’anticipation. Et souvent, quand on anticipe, c’est-à-dire quand on pense au futur, eh bien on a tendance à être un petit peu anxieux. Donc, on n’est jamais finalement présent ici et maintenant.

Et cette fuite, elle est source d’angoisse, de tristesse, d’illusion, d’anxiété. Et ça nous empêche littéralement d’être heureux. Il y a plein d’exemples qu’on pourrait prendre. Mais tu vois, penser sans cesse à ce qu’on aurait pu faire autrement ou penser sans cesse à ce qu’on aimerait obtenir demain, c’est pas des choses qui peuvent nous rendre heureux. Donc, c’est littéralement le message de Pascal. Et je suis sûr que ça t’inspire, comme moi ça m’a inspiré, parce que le fait de se focaliser sur le passé et sur le futur, c’est un problème qu’on rencontre tous à un moment donné.

Et je te disais que c’est ancestral parce que Lao-Tseu disait déjà, et lui, alors… c’est il y a plus de 2000 ans, je sais pas exactement quand est-ce que ce philosophe oriental chinois, je crois, est né ou a vécu, mais c’est il y a très très très longtemps. Et il disait déjà, « si tu es déprimé, tu vis dans le passé ; si tu es anxieux, tu vis dans le futur ; si tu es en paix, tu vis dans le présent ». Donc, ici, c’est une vision un peu orientale du temps qui nous explique que finalement seul le présent existe vraiment et le reste c’est une illusion parce que ça n’est plus ou parce que ça n’est pas encore. Donc, déjà, lui, à son époque, en son temps, il nous expliquait qu’il est indispensable d’essayer de s’ancrer dans le présent.

Et une grande partie des philosophies et religions orientales sont d’ailleurs basées là-dessus : sur la pleine conscience, sur la méditation comme ancrage dans le réel. Et l’idée, c’est de refuser en fait de laisser ses pensées aller vers l’avenir ou vers le passé.

Et il y a un autre philosophe… donc, lui… alors, c’est pareil, j’ai pas fait de recherche sur le sujet, Spinoza. Quelle époque Spinoza ? Je dirais que c’est à peu près aussi le XVIIe siècle. Je pense que Spinoza était, à mon avis, un contemporain de Pascal ou pas loin. Donc, il faudra vérifier, je ne suis pas sûr de ce que j’avance, mais je pense que voilà Spinoza c’était après Descartes, donc, probablement aussi fin du XVIIe siècle, je pense. Il faudra vérifier.

Donc, c’était un célèbre philosophe aussi qui, lui, parlait de ce qu’on appelle « les passions tristes ». Donc, pour lui, quand on pensait au passé ou au futur, ça nous rendait tristes, inquiets, mélancoliques, et c’est ce qu’il appelait les passions tristes qui viennent de notre impuissance à comprendre ou de notre impuissance à agir. Et donc, pour lui, une des grandes clés pour être libre, c’était de se connaître ici et maintenant. Donc, il y avait vraiment cet aspect de temporalité et de ne pas se projeter vers le futur ou de ne pas se retourner vers le passé.

Et un exemple concret, c’est, tu sais, la jalousie, la peur, le regret, qui sont des émotions négatives liées à ce que nous ne maîtrisons pas. Donc, on va avoir peur… Par exemple, si on est jaloux, on a peur que notre femme ou que notre mari parte avec quelqu’un d’autre. On ne maîtrise pas ça et on a peur que ça arrive dans le futur. Le regret, on ne le maîtrise pas. On va se dire, « j’ai dit quelque chose que je n’aurais pas dû dire, je ne peux pas revenir en arrière, je n’ai pas le pouvoir de changer ça au présent, et donc, ça me rend triste ». Donc, toutes ces passions tristes, ce sont ces émotions sur lesquelles on n’a malheureusement plus aucun pouvoir.

Et une des grandes conclusions de ça, c’est de se réconcilier avec le présent. C’est d’essayer d’accepter l’instant tel qu’il est, sans le juger ou sans vouloir qu’il soit différent. Donc, ça nous « soigne » déjà des passions tristes de Spinoza en ce qui concerne le passé.

On peut essayer de se fixer des points d’ancrage. On peut se dire : « Allez, là, je suis en train de penser un peu trop au passé ou au futur, eh bien je vais respirer. Je prends le temps de respirer pour me recentrer vers le présent ». Ou j’observe, je m’assois et je regarde un petit peu la nature. Je regarde les arbres, je regarde la mer, je regarde la montagne, peu importe, mais je regarde les oiseaux, je suis le vent, je me recentre vers le présent en utilisant mon environnement. Ou on peut aussi, évidemment, exprimer de la gratitude, parce que quand on exprime de la gratitude pour ce qu’on a aujourd’hui, eh bien ça nous rattache à ce qu’on a en ce moment. Donc, ça nous rattache vers le présent et ça nous évite d’être trop dans le passé ou dans le futur.

Donc, l’idée, c’est de cultiver une joie simple sans attendre qu’elle vienne plus tard. Je t’invite à suivre ou à écouter ou réécouter un des podcasts que j’ai enregistrés il y a quelques semaines sur la joie, justement, qui peut faire un pont très intéressant avec ce qu’on a dit aujourd’hui.

Il y a plein de petites astuces concrètes pour ça, pour mettre en place ce que je viens de dire. Tu peux tenir un journal de gratitude. Moi, je démarre toutes mes journées en écrivant dans mon journal, par exemple. Tu peux prier ou méditer, peu importe, quelle que soit ta religion ou ta philosophie. Mais moi, j’aime commencer et terminer mes journées avec un petit peu de… une petite prière dans ma tête. Les grandes religions et les grandes philosophies, elles enseignent ces choses-là depuis des siècles. Que ce soit la gratitude, le fait de s’ancrer dans le présent, et c’est pas un hasard. Donc, quand il y a un point commun comme ça entre toutes les grandes pensées du monde, eh bien c’est que c’est quelque chose qu’on aurait tout intérêt à mettre en place dans nos vies.

Donc, fais comme nous conseillent nos chers Blaise Pascal, Lao-Tseu, Spinoza, qui nous rappellent tous que vivre, c’est vivre maintenant, c’est pas attendre d’être heureux un jour peut-être, c’est s’y disposer ici, parce qu’une vie ancrée dans le présent, c’est une vie libre, c’est une vie joyeuse, c’est une vie lucide et c’est une vie qui vaut la peine d’être vécue.

Donc, voilà ce que je voulais partager avec toi aujourd’hui. J’espère vraiment que ça t’a plu, que ça t’a intéressé. Et n’oublie vraiment pas, parce qu’il te reste quelques jours seulement, d’aller suivre le lien dans la description pour découvrir tout ce que l’Académie Français Authentique pourra faire pour toi. Parce que quand les inscriptions sont fermées, eh bien c’est trop tard. Là, il faut vraiment vivre dans le présent. Il faut pas chercher à aller trop dans le futur en ce qui concerne les inscriptions à l’académie.

Merci de ta confiance, et je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Salut !