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Candide de Voltaire en 5 minutes

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Transcription de la vidéo :

Salut ! Dans la vidéo d’aujourd’hui, on va parler de l’œuvre de Voltaire Candide en cinq minutes.

Alors comme tu le sais, je ne suis pas un spécialiste de la philosophie, loin de là. J’ai d’ailleurs attendu d’avoir 36 ans pour lire Candide de Voltaire. Je n’ai jamais étudié la philosophie, c’est une chose à laquelle je m’intéresse personnellement. Je sais que cette œuvre est beaucoup étudiée au lycée, au collège, en France comme à l’étranger. C’est une œuvre qui a rencontré un grand succès littéraire.

Et aujourd’hui, je ne vais pas faire une revue technique, je voulais juste en quelques minutes, essayer de te dire, discuter ma vision de ce bouquin, ce que j’en tirais pour ma vie, comment je pouvais l’appliquais dans ma vie et quelle était la grande idée finalement que j’en tirais. Donc, ce n’est pas une étude philosophique littéraire ou quoi que ce soit, c’est juste mon avis sur le bouquin.

Alors, Candide de Voltaire, c’est un conte philosophique, c’est-à-dire c’est une histoire qui est inventée pour essayer de transmettre un avis, de faire passer une opinion qui est liée à la morale. On a fait beaucoup de contes philosophiques au XVIIIe siècle, à l’époque où il y avait de la censure. On ne pouvait pas tout dire comme aujourd’hui, donc on faisait des récits philosophiques pour faire passer un message.

Ça raconte en fait, le voyage de Candide dans le monde. Candide, il assiste à plein de malheurs et à plein de catastrophes : des guerres, des assassinats, l’esclavagisme etc. Et il voit ça avec des yeux un peu innocents. Et nous, Voltaire nous pousse ou nous aide à réfléchir sur tous ces malheurs qui lui arrivent et qui arrivent dans le monde. Candide en français, ça veut dire innocent, qui a peu d’expérience, qui n’est pas forcément malin et qui est un peu… pas forcément intelligent. Ça, c’est le sens de candide. Et ce n’est pas un hasard si Voltaire a nommé son œuvre et son personnage principal Candide.

Alors, la grande idée de ce bouquin, c’est une critique finalement du fatalisme, du fatalisme. Le fatalisme, c’est de dire : « Si ça arrive, si un événement arrive, négatif, ben c’est comme ça, il devait arriver, c’était le mieux qu’il puisse arriver ». C’est basé en fait, sur le principe de la raison suffisante de Leibniz, qui est un philosophe également, philosophe allemand, qui disait qu’en fait tout a une cause, tout ce qui arrive a une cause et est au final positif. Il disait que le mal existe ponctuellement : les assassinats, les guerres, les décès, les tremblements de terre, comme le tremblement de terre de Lisbonne dont Voltaire parle dans Candide. Tout ça, ça existe ponctuellement, mais ce ne sont que des cas particuliers qui permettent à un tout, à l’univers, d’être bon dans son ensemble. Ça, c’est la philosophie du fatalisme finalement de Leibniz que critique Voltaire dans ce bouquin.

Il le critique notamment via le personnage Pangloss, qui défend la philosophie de Leibniz, et il tourne un petit peu à l’absurde cette philosophie. Il y a un petit passage dans le chapitre 4, qui me plaît beaucoup, donc c’était des choses très négatives qui sont arrivées, il dit : « Tout cela était indispensable et les malheurs particuliers font le bien général de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien ». En gros, ici on pousse la philosophie de Leibniz à l’absurde en disant que plus il y a de malheurs, mieux le monde se porte.

C’est bien sûr pas ce que voulait dire Leibniz, mais c’est comme ça que Voltaire pousse l’argumentation et la critique, il critique le fatalisme, parce que d’après Candide, accepter les malheurs, ça revient à accepter avec joie et passivité, c’est-à-dire sans rien faire, les événements de la vie sans chercher à les améliorer, être complètement passif.

Voltaire, au contraire, lui, propose de faire en sorte que l’homme améliore sa condition. C’est ce qu’il dit à la fin, la fameuse phrase de Candide, « il faut cultiver notre jardin », il dit qu’il faut travailler par soi-même pour rendre sa vie meilleure et pour influencer les événements de la vie, donc au contraire de Leibniz, ne pas être dans l’acceptance et dire : « c’est comme ça, c’était le mieux », mais essayer de modifier le cours des événements.

À mon sens, personnellement, les deux approches ne sont pas vraiment impossibles à réconcilier. J’ai personnellement une approche assez stoïcienne, j’en ai beaucoup parlé sur ce sujet, mais je suis pour accepter effectivement ce qu’on ne peut pas changer, mais je suis aussi pour me focaliser sur ce qui est en mon pouvoir, donc faire en sorte de changer ce que je peux changer et ce que je ne peux pas changer, finalement, l’accepter. Donc, un mélange entre peut-être le fatalisme de Leibniz et l’optimisme de Candide.

Et pour moi, la citation qui résume le mieux mon état d’esprit, c’est celle du théologien américain, Reinhold Niebuhr, je ne sais pas comment on prononce, mais dans la prière de la sérénité, il a dit : « Dieu, donne-nous la grâce d’accepter avec sérénité les choses qui ne peuvent être changées, le courage de changer celle qui devra l’être et la sagesse de les distinguer l’une de l’autre ». Cette phrase, elle est très cohérente avec Leibniz, puisqu’elle dit qu’il faut accepter avec sérénité ce qui ne peut pas être changé. Elle est cohérente avec Voltaire, puisqu’on demande à avoir le courage de changer ce qui peut l’être et elle nous indique que rien n’est jamais noir, rien n’est jamais blanc.

J’aimerais que tu me dises en commentaires ce que tu penses de cette phrase et ce que tu penses peut-être du sujet en général, la philosophie de Leibniz et de Voltaire, et bien sûr, l’approche intermédiaire telle que je la vois.

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N’oublie pas de cultiver ton jardin. À plus !