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Ca fait peur mais c’est apaisant

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

 

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Transcription de l’épisode :

Salut, cher(e)s ami(e)s ! Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de “Roulez avec Johan”. Je suis dans ma voiture, j’ai mon micro, je suis en sécurité évidemment. Je partage certaines pensées et je mets à ta disposition tout simplement du contenu en Français Authentique pour que tu puisses pratiquer ton oral.

Aujourd’hui, c’est un sujet de développement personnel. Et si le développement personnel est un sujet qui t’intéresse, je te recommande d’aller jeter un œil à www.francaisauthentique.com/4p, comme 4 pilules, pour découvrir mon livre physique ou MP3, ou PDF, ou tout ça en même temps qui t’aidera à tout simplement pratiquer ton français, améliorer ton français et aussi améliorer ta vie. C’est mon ambition, c’est mon objectif.

Alors aujourd’hui, on va parler de la mort. Donc, si tu n’aimes pas en parler, si tu n’aimes pas en entendre parler, saute cet épisode et consulte l’épisode de la semaine prochaine ou de la semaine dernière si tu l’as manqué, mais on va parler de la mort.

Ce n’est pas la première fois que je parle de la mort. Je l’ai déjà fait dans différents autres épisodes. Mais voilà, je voulais déjà te faire cette première mise en garde. Si c’est un sujet qui te gêne, que tu n’aimes pas aborder, eh bien je te recommande d’arrêter l’épisode dès maintenant.

Au niveau de la mort, j’ai quelques pensées que je me suis notées suite à certaines lectures.

La première, c’est que beaucoup voient le côté fini de la vie comme quelque chose de triste et de tragique. Beaucoup voient la mort comme étant quelque chose de triste, de tragique, de dommage. Pourquoi meurt-on ? Et évidemment, personne n’a envie de mourir. Personne n’a envie de voir ou peu de monde n’a envie de mourir ? Personne ou peu de monde a envie de voir ses proches mourir. Et on peut légitimement se poser la question : Est-ce que le côté fini de la vie est justement juste ? Est-ce que c’est normal que la vie soit finie, ou est-ce que ce serait mieux si la vie était infinie ?

La question que je me pose ou que je te pose, puisque personne n’aura vraiment la réponse, mais c’est : Est-ce que, si la vie était infinie, est-ce qu’on aurait le même bonheur ? Est-ce qu’on aurait le même bonheur ? Moi, ce que je sais, c’est que l’infini c’est rarement inspirant. C’est rarement inspirant. Quand il y a quelque chose d’infini, quand quelque chose est illimité, je trouve que c’est souvent ennuyeux.

Ceux qui ont une infinité de temps à leur disposition, c’est-à-dire dans le sens qu’ils n’ont pas de responsabilité, qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent, eh bien ils s’ennuient. Tu as plein de cas comme ça, de personnes qui ont tout le temps qu’ils veulent pour faire ce qu’ils veulent, mais ils s’ennuient parce qu’ils ont trop de temps. L’infinité de temps, ça conduit à l’ennui.

L’infinité d’argent conduit à un manque de motivation.  Beaucoup de gens très, très, très riches, qui n’ont aucun projet, qui n’ont plus rien sont malheureux parce qu’ils ont trop d’argent et finalement, ils ne savent pas quoi en faire. Ils n’ont pas de buts réels puisqu’ils peuvent s’acheter ce qu’ils veulent.

Donc la finitude… Je ne sais même pas si c’est un terme français, la finitude. Je pense que oui. Le fait que quelque chose soit fini, ne soit pas infini, ça donne du relief à nos vies et à mon sens, c’est quelque chose de positif. C’est quelque chose de positif. Donc, encore une fois, je ne dis pas c’est super la mort, il faut vouloir mourir, etc. Je dis juste qu’en regardant, en prenant un peu de hauteur et de perspective, le fait que nos vies soient finies et le fait que nous le sachions, le fait que nous soyons conscients du fait que nos vies vont se terminer, eh bien ça donne du relief. Ça donne certainement beaucoup d’ambitions et ça nous procure, à mon avis, du bonheur finalement, et tout simplement parce que l’infini n’est jamais très, très inspirant, à mon sens.

Donc, une autre chose que j’aime rappeler quand on parle de la mort, c’est déjà qu’on ne peut pas le changer. Donc, quand bien même on verrait la mort comme quelque chose de triste, comme quelque chose de tragique, mais on ne peut pas le changer. D’ailleurs, personne ne nous a demandé notre avis et personne ne nous écoutera si on dit : « Non, finalement, j’aimerais que cette règle de la mort ne s’applique pas à moi. » Evidemment, ce n’est pas réaliste. On ne peut pas le changer, donc on a plutôt intérêt, comme nous l’enseignent ou comme nous l’ont enseigné les philosophes stoïciens il y a plus de deux mille ans, nous avons plutôt intérêt à l’accepter parce que, ne pas accepter quelque chose qu’on ne peut pas changer, c’est le début du malheur et de l’anxiété.

Il y a, pour en revenir aux stoïciens, comme je le disais c’étaient des philosophes grecs, il y a un exercice que je trouve assez intéressant chez eux, qu’ils appellent “Memento mori”. Ça veut dire : Souviens-toi que tu es mortel. Souviens-toi au quotidien que tu es mortel. Je trouve au-delà de l’aspect tragique ou peut-être négatif, que ça peut évoquer à certaines personnes, je trouve ça plutôt apaisant en fait, comme outil pour relativiser, pour rendre nos problèmes moins importants ou moins stressants.

J’essaie moi, quand j’ai un souci, quand quelque chose me stresse ou me rend anxieux, j’essaie de justement me souvenir que finalement, je vais mourir peut-être aujourd’hui, peut-être dans un an, dans dix ans, dans vingt ans, peut-être dans cinquante ans. On ne sait pas. Toujours est-il que je ne suis pas éternel, et mes proches ne sont pas éternels non plus. Donc, penser à ça, je ne dis pas que j’y pense tous les jours en permanence, mais penser à ça quand on a un vrai problème qui nous stresse, quand on a un problème, je ne sais pas, au travail, un problème de relations, une petite blessure physique, je trouve que relativiser en se disant que finalement, on est mortel, on a finalement de la chance d’être en vie, je trouve que ça a un côté apaisant et ça a un côté, voilà, qui limite le stress. C’est mon avis personnel et j’utilise beaucoup cet outil de memento mori exactement pour ça.

Je voudrais te poser une question, toujours sur le même sujet qui est : Si tu connaissais la date de ta mort, est-ce que tes actions quotidiennes seraient les mêmes ? Et ça, c’est à mon avis un exercice ou en tout cas une question qui mérite d’être posée. Je sais que si on me disait : « Bon voilà Johan, voilà un calendrier, tu vas mourir à cette date-là, voilà, tu connais la date exacte de ta mort. » Je pense que je protègerais plus mon temps. Je me dirais : « Hou la-la, il ne me reste plus qu’une certaine période. » Je protègerais plus mon temps, je perdrais moins d’énergie à m’agacer, à m’énerver ou à stresser pour des choses qui ne sont pas du tout importantes. Donc, je pense que si je connaissais la date exacte de ma mort, ça m’aiderait entre guillemets, ou ça me pousserait à mieux respecter mon temps et à moins gaspiller d’énergie pour des choses qui n’en valent absolument pas la peine.

C’est vraiment une chose qu’il faut garder à l’esprit, qu’il faut garder en tête au quotidien, je pense. C’est un outil, ce “Memento mori” qui, en plus de t’aider à relativiser quand tu as des problèmes, peut littéralement t’aider à prendre des décisions. Ça peut parfois t’aider à décider avant de t’engager dans un gros projet qui va te prendre plein de temps, plein d’énergie, qui va te stresser. Peut-être que tu peux utiliser cet outil qui te donne ce qu’on appelle de la perspective, qui te permet de penser beaucoup plus long terme et qui te permet, finalement, de ne plus seulement te focaliser sur le quotidien, mais sur un ensemble.

Cet outil,  je l’utilise, comme je le disais, pour calmer mes craintes, pour diminuer mon anxiété quand il y a des choses qui m’arrivent, que j’aimerais éviter et que j’aimerais ne pas rencontrer justement. Quand des challenges arrivent dans ma vie, j’utilise cet outil de “Memento mori”, parce qu’il est important de se souvenir à mon sens, qu’on est mortel. Donc ce n’est pas quelque chose d’abstrait, de loin. C’est au contraire quelque chose de concret et de proche à garder auprès de soi, au quotidien.

Ceux qui, pour conclure, apprennent, tu sais qu’ils ont une maladie incurable, ceux qui apprennent qu’ils ont un cancer et qui vont bientôt mourir ou qu’il est très probable qu’il ne leur reste plus beaucoup de temps à vivre, leur vie est transformée en fait. Leur vie est transformée. Ils prennent des décisions différentes. Ils sont beaucoup plus sereins face aux petits challenges et aux difficultés de la vie. Et je te conseille, je te propose plutôt, je ne peux pas me permettre de te le conseiller, mais je te propose d’essayer d’avoir cet état d’esprit sans justement avoir ce diagnostic d’une maladie.

J’ai lu un bouquin sur le sujet qu’on m’avait recommandé dans le cadre de l’Académie Français Authentique, que j’ai beaucoup apprécié et qui s’appelle : “Quand le souffle rejoint le ciel”. C’est l’histoire d’un médecin, d’un jeune médecin. Il me semble qu’il était neurologue, qui apprend qu’il a un cancer incurable et qu’il va très, très certainement mourir. Donc il parle un peu de sa vision de la mort etc. C’est de Paul Calanithi, je crois. Je n’ai plus le nom exact en tête. Il me semble que c’est Paul Calanithi : “Quand le souffle rejoint le ciel”. Ça parle justement de ça : la maladie, la vision de la mort. Et ça colle bien, je trouve avec cet outil stoïcien du “Memento mori”.

J’espère que cet épisode t’a plu, t’aidera et je te recommande, si tu aimes le développement personnel, d’aller jeter un œil à www.francaisauthentique.com/4p.

Merci de m’avoir suivi, à bientôt !

Salut !