Les 5 expressions préférées des membres de Français Authentique

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Transcription de la vidéo :

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Je sais que tu raffoles d’expressions françaises. Tu aimes apprendre, comprendre et utiliser des expressions idiomatiques françaises, des expressions typiques françaises. C’est pour ça que j’en explique depuis des années, depuis 2011 plus précisément parce que c’est très utile d’avoir dans sa boite à outils ce type d’expressions utilisées au quotidien, par des francophones.

Et aujourd’hui, je voudrais te faire découvrir ou redécouvrir cinq expressions très, très, très utiles. Et ce n’est pas moi qui décide de savoir si elles sont utiles ou pas, c’est vraiment ici les membres de la famille Français Authentique. J’ai recherché dans mes archives quelles étaient les cinq expressions les plus consultées par la famille Français Authentique ces deux dernières années – toute l’année 2019, toute l’année 2020, puisque j’explique une expression par semaine dans mon podcast – et j’ai sélectionné les cinq épisodes les plus écoutés. Donc, ce qu’on va faire, je ne vais pas rentrer dans le détail, je ne vais pas aller aussi loin que ce que je fais dans le podcast, mais je vais, pour ces cinq expressions te donner l’explication globale de l’expression et quelques exemples.

Je te recommande d’aller jusqu’au bout parce que vraiment, ces cinq expressions sont super utiles. On y va.

Première expression : “perdre le Nord“. Perdre le Nord. Alors perdre, ça veut dire être privé de quelque chose. Si je perds mon stylo, si je perds ma caméra, eh bien j’en suis privé. Je ne sais plus où c’est, je ne l’ai plus à disposition.

Le Nord, c’est ce qu’on appelle un point cardinal, ça nous permet de déterminer une direction. Tu connais Nord, Sud, Est, Ouest. Le Nord, c’est ce qu’il y a en haut sur la carte. Donc, c’est utilisé pour donner une direction.

L’expression “perdre le Nord” qu’on utilise au quotidien chez les francophones, ça veut dire “on est perdu, on a perdu le Nord, on n’a plus de direction, on ne sait plus où on est, on ne sait plus où on va”. Pas seulement d’un point de vue géographique, mais même d’un point de vue un peu vision, vie, émotions. Donc, si tu entends “perdre le Nord”, ça veut dire que quelqu’un est perdu, il ne sait plus où il est, il ne sait plus où il va que ce soit dans un sens propre, géographique ou un sens un petit peu plus élargi.

Donc, par exemple, tu peux lire dans la presse : Les marchés financiers ont perdu le Nord. Ou : La Bourse a perdu le Nord. Si tu entends ça, ça veut dire que ceux qui investissent en Bourse, les traders, ceux qui achètent des actions, ils n’ont plus de stratégies, plus de vision. Ils ne savent plus où ils vont, ils ne savent plus où ils sont, ils sont perdus. On dit qu’ils ont perdu le Nord.

Un autre exemple, ce serait de dire, si tu lis une interview d’un nouveau ministre et que tu entends le ministre dire : “Je suis devenu ministre, mais ça ne m’a pas fait perdre le Nord. Je suis devenu ministre, mais ça ne m’a pas fait perdre le Nord”. Ça veut dire : il sait encore où il est, il sait encore où il va, il sait d’où il vient. Il n’est pas perdu. Tout est clair chez lui. Sa vision est claire et il sait d’où il vient bien qu’il ait eu un poste prestigieux. Ça, c’était pour “perdre le Nord”.

Une autre expression qui va t’amuser, à mon avis, c’est “il ne faut pas pousser mémé dans les orties“. Il ne faut pas pousser mémé dans les orties.

Pousser, ça veut dire faire pression, mettre une force, appliquer une force parfois pour faire tomber quelqu’un. Tu prends ta main et tu pousses, tu appliques une force.

Mémé, c’est une grand-mère. Une mémé, c’est une grand-mère, une personne âgée, une mémé.

Les orties, c’est… ce sont des plantes, mais des plantes qui piquent ; les plantes… on appelle ça urticantes. Si tu touches à des orties, tu vas avoir une piqûre à l’endroit où tu auras touché la plante. Et on utilise cette expression amusante… Tu peux imaginer pousser, appliquer une pression dans le dos d’une mémé pour la faire tomber dans les orties qu’elle soit piquée, (c’est pas très sympathique). Quand on utilise cette expression “il ne faut pas pousser mémé dans les orties”, ça veut dire “il ne faut pas exagérer, il ne faut pas abuser, il ne faut pas aller trop loin, c’est pas bien d’aller trop loin”. Et on peut l’utiliser dans plein de contextes différents.

Par exemple, tu vas voir, je ne sais pas, ton cousin et tu lui dis : “Est-ce que tu peux me donner 100 euros pour que j’aille m’acheter quelque chose ?”. Et là, il te regarde et il dit : “Mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties”. On dit même plus souvent à l’oral “il faut pas”. On ne dit pas “il ne faut pas”, mais on va le couper, on va dire “il faut pas” ou même “faut pas”. “Faut pas pousser mémé dans les orties”. “Il faut pas pousser mémé dans les orties”, ça veut dire : “Il ne faut pas pousser mémé dans les orties”, ça veut dire “il ne faut pas exagérer, il ne faut pas abuser. Je suis ton cousin, je suis gentil, mais j’ai pas envie de te donner 100 euros pour que t’ailles t’acheter quelque chose”.

Un autre exemple, c’est un exemple du travail. Un collègue vient te voir et dit :”Est-ce que tu peux aller à la réunion à ma place cet après-midi, parce que moi, j’ai envie de rester au bureau ?”. Et là, toi, tu lui réponds : “Hé, ça fait trois fois que tu me demandes. Il faut pas pousser mémé dans les orties”. Donc, encore une fois, il ne faut pas exagérer, il ne faut pas abuser, il ne faut pas trop en demander. Il ne faut pas pousser mémé dans les orties.

Troisième expression super utile : “ça le fait“, “ça le fait” ou “ça va le faire“. C’est une expression d’argot et si tu entends “ça le fait”, ça veut dire “ça marche, c’est bien, ça convient, ça fonctionne”. Ça le fait. Au futur, tu peux l’utiliser. Au futur, si tu dis “ça va le faire”, ça veut dire que ça va marcher, tout va bien se passer, ça va aller.

Imagine une maman qui dit à son fils : “Est-ce que tu as téléphoné à l’entreprise pour ton stage ?”, parce que l’enfant cherche un stage ou le fils cherche un stage et il devait téléphoner à une entreprise. Et là, le fils répond : “Oui, oui, c’est bon, ça le fait. Je commence lundi”. Ça veut dire “ça le fait, ça marche, ça convient. Tout est OK, tout va bien”.

Imagine, un homme et une femme sont en voiture, la voiture tombe en panne au milieu de la forêt. L’homme descend, il regarde et dit à sa femme : “Ne t’inquiète pas, ça va le faire”. Je vais pouvoir réparer. “Ça va le faire”, “ça va le faire”, ça veut dire que ça va aller, tout va bien se passer.

Tu peux bien sûr utiliser ces expressions “ça le fait” ou “ça va le faire” avec une négation pour dire le contraire. Donc, si tu dis “ça le fait pas”, ça veut dire “ça ne marche pas, ça ne convient pas, c’est pas OK”. Si tu dis “ça va pas le faire”, ça veut dire que ça ne va pas marcher, ça ne va pas fonctionner. Donc “ça le fait”, “ça le fait pas”, “ça va le faire”, “ça va pas le faire”, ce sont des expressions très utilisées en français.

Quatrième expression très sympa, moins que la cinquième, mais très sympa quand même : “être au taquet“. Être au taquet.

Un taquet, c’est une pièce qu’on va utiliser en mécanique pour bloquer un mouvement. Donc tu imagines, je sais pas, j’ai un mouvement qui est fait comme ça avec une pièce mécanique dans un moteur et je vais mettre un taquet ici pour bloquer le mouvement. C’est dire que dès que je vais arriver contre le taquet, je vais être bloqué, je ne pourrai pas aller plus loin. Donc, ça c’est le sens propre du mot “taquet”, qui est une pièce pour bloquer un mouvement, tu ne peux pas aller plus loin.

Et ça, ça a donné… Puisque tu imagines bien que si tu ne peux pas aller plus loin, ça veut dire tu es à fond, tu es au maximum. Et quand on dit qu’on est au taquet, au sens figuré (ça n’a plus rien à voir avec la pièce mécanique), mais si tu dis “je suis au taquet”, ça veut dire “je ne peux pas faire plus, je suis à fond”.

Par exemple, imagine un élève de terminale qui dit : “Hé, cette année, je vais passer le bac, je suis au taquet”. Ça veut dire “je me donne à fond, je fais tout ce que je peux puisque je vais devoir passer le bac”. Donc “je suis au taquet”, ça veut dire “je suis à fond, je me donne à fond, je fais le maximum, je fais de mon mieux”.

Tu peux aussi entendre une femme qui dit : “Mon mari, il est au taquet au travail”. Ça veut dire “il est au maximum, il est à fond, il ne peut pas travailler plus puisqu’il est au taquet, il est bloqué”. Plus, c’est pas possible. Je suis au taquet, être au taquet, ça veut dire être à fond, donner son maximum. J’espère que t’es au taquet dans ton apprentissage du français.

Dernière expression : “l’habit ne fait pas le moine“.

L’habit, c’est le vêtement. Un habit, c’est un vêtement.

Un moine, c’est un religieux qui vit dans un monastère, souvent qui vit seul. L’habit, le moine. Et si tu vois un moine dans la rue, tu vas le reconnaître parce que les moines, ils ont un vêtement particulier, ils ont un costume particulier, une façon de s’habiller particulière. Donc, si tu vois dans la réalité un moine, tu vas le reconnaître à son vêtement, à son habit.

Et, on a retourné un petit peu cette expression pour dire qu’il ne faut pas, qu’il n’est pas positif de juger quelqu’un selon son apparence. Il ne faut pas juger quelqu’un ou la qualité de quelqu’un en fonction de son apparence, comme il ne faudrait pas juger la qualité d’un moine en fonction de son habit.

Donc, par exemple, imagine tu as un groupe d’enfants à l’école et ils vont faire une course, ils se mettent en ligne, partir, courir et le plus rapide aura gagné. Parmi ces enfants, tu en as un qui a des baskets trouées, des baskets de mauvaise qualité. Les autres ont tous des baskets aux pieds top, nickel ! Et ils se mettent tous en ligne et au final, c’est le garçon qui avait les mauvaises chaussures, les baskets trouées qui gagne, qui remporte la course. On va dire : L’habit ne fait pas le moine. Ça veut dire : “Il ne faut pas juger selon les apparences”. Les apparences nous faisaient penser que ce garçon allait perdre et pourtant, il a gagné. L’habit ne fait pas le moine.

Dernier exemple : tu vas assister à une conférence donnée par trois personnes. Sur ces trois personnes, tu en as deux en costume, super bien habillées. Et la troisième, elle a un petit t-shirt et elle fait moins sérieuse que les autres. Chaque personne parle de ces trois conférenciers. Les deux personnes en costume donnent un discours et la personne en t-shirt moins bien habillée donne un discours qui est meilleur, qui est top, qui est intéressant, exceptionnel. Et à la fin, tu vas dire : “Mais l’habit ne fait pas le moine”. Ça veut dire : “Il faut pas juger quelqu’un sur son apparence”. Si j’avais jugé sur l’apparence, j’aurais pensé que celui qui était en t-shirt, il allait être moins intéressant. La pratique, c’était l’inverse. La personne la moins bien habillée, qui avait l’habit le moins beau était celle qui était la plus efficace. Il ne faut pas juger selon les apparences parce que : “l’habit ne fait pas le moine”.

Donc voilà, j’espère que ça t’a plu. Je suis allé assez vite. Dans mon podcast, je prends 8-10 minutes pour expliquer chaque expression. Si ça t’intéresse, tu peux aller jeter un œil à www.francaisauthentique.com/am/, l’application mobile gratuite de Français Authentique.

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Merci de ta confiance. A bientôt. Salut !