J’habite à 340 bornes de Paris

Dans l’épisode d’aujourd’hui, je t’explique le sens du mot : “borne”

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Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

 

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Transcription de l’épisode :

Salut ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast de Français Authentique. Aujourd’hui, je ne vais pas vraiment expliquer une expression idiomatique, mais je vais t’expliquer le sens d’un mot très utilisé dans le langage courant en français. Il s’agit du mot “borne”.

Avant ça, je te rappelle – c’est super super important – que les inscriptions à l’académie Français Authentique ferment ce soir. Ce soir le dimanche 19, mai, les inscriptions seront fermées ; tu ne pourras nous rejoindre et ce serait très dommage. L’académie, ça te propose plein de contenus ; dès que tu rejoins la communauté, tu as immédiatement accès à 41 modules et chaque module, c’est une vidéo + le fichier PDF, MP3, un fichier vocabulaire, des fichiers prononciation, donc, plein de contenus : 41 tout de suite, chaque mois un nouveau module. On parle culture française, histoire française, développement personnel, conseils d’apprentissage, etc. de plein de choses différentes. Il y a d’ailleurs sur la page www.francaisauthentique.com/academie la liste des 41 modules actuels, donc, tu peux vraiment en savoir plus là-dessus et chaque mois, je rajoute un module. Ça, c’est la première partie. Deuxième partie, c’est une communauté de gens basés dans le monde entier qui communiquent en français chaque jour avec moi sur nos groupes privés Facebook, WhatsApp et sur notre forum privé. Ça, c’est une grande nouveauté, j’ai beaucoup investi sur ce forum, sur cet espace d’échange et on a du coup Charlène, une francophone qui est là pour animer le forum, qui est là pour vous aider sur le groupe privé Facebook, ma mère est d’ailleurs présente aussi sur le groupe privé Facebook, donc, il y a trois francophones qui sont là pour discuter avec toi au quotidien et t’aider en cas de souci. Tout ça, ça ferme ce soir ; si tu veux nous rejoindre, c’est maintenant ou jamais. Tu peux déjà ouvrir www.francaisauthentique.com/academie et dans la description du podcast, on a un lien vers cette page.

Le mot d’aujourd’hui, en fait, c’est le mot “borne”. Le titre “j’habite à 340 bornes de Paris”, c’est un peu un titre prétexte que je veux utiliser pour t’expliquer le mot “borne” et son origine. Tu peux l’entendre, c’est beaucoup utilisé dans le langage courant, le mot “borne”. C’est du langage courant, un peu familier, mais vraiment, on peut l’entendre énormément. “Borne”, ça veut tout simplement dire “kilomètre”. C’est une unité de mesure. Pour nos amis anglo-saxons, c’est peut-être pas intuitif puisqu’on ne mesure pas les distances pareillement, mais en France et dans plein d’autres pays, on utilise le système métrique et un kilomètre, c’est 1000 mètres. L’unité de base, c’est le mètre pour mesure une distance et on utilise le kilomètre pour parler de longues distances. Moi, j’habite à 340 kilomètres de Paris entre Metz ma ville ou Peltre mon village et Paris, il y a 340 kilomètres. Mais quand je parle à mes amis, je ne dis pas 340 kilomètres, je dis 340 bornes parce que dans le langage familier ou courant, on remplace kilomètre par borne. Ce n’est pas obligatoire, ce n’est pas toujours comme ça, mais très souvent, on utilise borne au lieu de kilomètre.

Ça marche pour les petites comme les grandes distances. Tu peux dire : « J’ai couru dix bornes. », tu peux dire : « J’ai marché 20 bornes. » ; tu peux dire : « J’ai roulé 300 bornes. » ; tu peux dire : « Oui, mais la France et les Etats-Unis, c’est loin, il y a 4000 bornes. », certainement plus ou même 8000 bornes, je ne sais pas, mais on peut l’utiliser pour des petites distances comme les grandes distances, dire : « Ouah, c’est à peu près à une borne d’ici. », 1 borne c’est 1 kilomètre « J’ai couru dix bornes, j’ai couru dix kilomètres. » « J’ai marché 20 bornes, j’ai marché 20 kilomètres. » « J’ai roulé 300 bornes, j’ai roulé 300 kilomètres. »

Et pour que tu comprennes bien ça ou pour que tu assimiles aussi l’origine de cette expression, une borne, c’est quelque chose qu’on utilise à la base pour marquer la séparation entre deux propriétés. Par exemple, au bout de mon terrain – j’ai une maison avec un petit terrain derrière – il y a des morceaux de pierre, des petits cailloux qu’on appelle des bornes pour dire : « Voilà, avant ce morceau de pierre, c’est chez Johan, après, ce n’est plus chez Johan. » C’est une borne, pour limiter deux champs, faire la limite entre deux terrains. C’est vraiment un morceau de pierre qui dit que avant, c’est chez moi, après ce n’est plus chez moi.

Ce type de borne, on l’utilisait à l’époque – ce qu’on appelait des bornes kilométriques – pour tout le long d’une route chaque kilomètre sur la route. Comme ça, les gens savaient : « OK, ben voilà, je suis au kilomètre 28. Comme je vais au kilomètre 40, il me reste 12 kilomètres ou 12 bornes. » C’est de là que vient le mot “borne”. On avait des bornes (des pierres) espacées d’un kilomètre et chaque borne, on savait qu’on avait parcouru un kilomètre. Donc, pour dire “j’ai fait un kilomètre”, on disait “j’ai fait une borne” parce qu’à chaque borne correspondait un kilomètre. Il en existe encore des bornes, tu peux encore en voir de temps en temps sur certaines routes françaises et c’est ces objets qui ont donné le sens de borne à kilomètre.

J’espère que ce sens est clair pour toi et que l’origine est claire pour toi. Une borne, c’est un kilomètre. J’ai d’ailleurs une petite anecdote sur le sujet, puisqu’on parle des bornes, on parle des routes, des kilomètres. Je ne sais pas si tu le sais, mais le point zéro des routes de France, je ne sais pas si tu sais où il se trouve. On a un point en France, on dit que c’est le point zéro, c’est-à-dire que chaque mesure de kilomètre part de ce point, c’est l’origine des routes de France et ça s’appelle le point zéro des routes de France. Je ne sais pas si tu sais où il se trouve, il se trouve sur le parvis de Notre-Dame de Paris. Tu as la cathédrale Notre-Dame de Paris, devant tu as le parvis et sur ce parvis, sur cette petite place devant la cathédrale, tu as un point – ce n’est pas une borne – et c’est écrit “point zéro des routes de France”, c’est-à-dire que les routes qui partent d’ici partent de l’origine, c’est à partir d’ici qu’on mesure les distances, sur les routes de France, c’est d’ici que partent les routes de France, c’est le point zéro des routes de France.

Je ne te cache que j’utilise aussi cette petite anecdote pour rendre hommage à la cathédrale Notre-Dame de Paris ; ça ne t’a pas échappé, il y a eu un incendie qui a endommagé une grande partie de cet édifice qui a 800 ans, me semble-t-il. Donc, juste devant Notre-Dame, si tu es à Paris, sur le parvis, cherche le point zéro des routes de France. Tu te dis qu’à partir d’ici, eh bien, chaque borne correspond à un kilomètre. Si demain tu entends à la radio ou à la télé qu’une personne a marché 20 bornes, tu sauras qu’elle marché 20 kilomètres.

Je te propose maintenant de pratiquer brièvement ta prononciation. Je vais reprendre les trois exemples du haut ; tu répètes après mois en copiant exactement mon intonation. Tu ne te concentres pas sur ce que je dis, mais plutôt sur la façon dont je le dis et tu essayes de me copier exactement ; c’est un petit exercice rapide. Donc, on y va !

J’ai couru dix bornes

J’ai couru dix bornes

J’ai marché 20 bornes

J’ai marché 20 bornes

J’ai roulé 300 bornes

J’ai roulé 300 bornes

Super ! J’espère que cet épisode t’a plu. Quoiqu’il arrive, va jeter un petit coup d’œil sur www.francaisauthentique.com/academie ; il te reste vraiment plus beaucoup de temps pour nous rejoindre, c’est maintenant ou jamais. Si tu as la moindre question, envoie-nous un mail, mais il y a une belle description sur la page de l’académie et j’espère vraiment faire ta connaissance en personne sur l’un de nos groupes privés.

A très bientôt ! Salut, salut !