Comment savoir s’il faut utiliser le subjonctif ou l’indicatif ? (que j’ai ou que j’aie…)

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Transcription de la vidéo :

Salut ! Ah le subjonctif ! Ce n’est pas vraiment une partie de la grammaire française que les apprenants apprécient. Pourtant, pas besoin de le craindre. En fait, c’est même plus facile qu’il n’y paraît. Aujourd’hui, on va te réconcilier avec le subjonctif et on va te montrer comment savoir s’il faut utiliser l’indicatif ou le subjonctif. En fin de vidéo, on partagera même avec toi une astuce presque magique pour ne plus jamais te tromper.

Avant de passer au contenu, un petit rappel très rapide. Les inscriptions à l’Académie Français Authentique ouvrent bientôt. Dès le 2 octobre, tu pourras nous rejoindre et profiter de toutes les ressources pour pratiquer ton français chez toi, de façon autonome, mais tu auras aussi accès à nos tuteurs de l’académie, tu auras plein d’endroits dans lesquels tu pourras pratiquer à l’oral. Il y a un lien dans la description qui te permet de joindre la liste d’attente pour être sûr de ne pas manquer les inscriptions car elles sont fermées 90% de l’année.

Parlons maintenant du subjonctif. On commence par quelques rappels. Le premier, c’est que l’emploi du subjonctif, il est relativement complexe. C’est, pour certains étudiants, une des notions les plus compliquées de la grammaire française. On a déjà fait une vidéo très simplifiée, super simplifiée sur le sujet. Tu peux la retrouver dans la description ou dans le « i » comme info. Ça te permettra peut-être, après avoir regardé cette vidéo, d’aller un peu plus loin et d’avoir quelques astuces globales.

On ne va pas pouvoir, dans cette vidéo, te donner tous les aspects liés au subjonctif. On va, encore une fois, simplifier et laisser tous les cas particuliers de côté. Mais tu auras une bonne arme après avoir vu cette vidéo pour choisir entre l’indicatif et le subjonctif.

Je sais, pour avoir échangé avec des centaines voire des milliers de membres de la famille Français Authentique, que certains d’entre vous, vous vous arrachez les cheveux devant le subjonctif ou devant cet aspect grammatical qui vous paraît souvent un peu complexe. Pourtant, tu vas voir, on te propose aujourd’hui de voir la chose un peu différemment que ce que tu peux trouver dans des livres de grammaire. L’idée, ça va être de te baser sur le sens global. Pour ce faire, tu vas devoir comprendre une chose, c’est que le subjonctif, on l’utilise quand une action est incertaine, quand il y a un doute ou quand on rejette une action.

Par exemple, si je dis « je ne pense pas qu’il soit arrivé ». Il y a un doute ici, c’est pour ça qu’on utilise le subjonctif. « Je ne pense pas qu’il soit arrivé ». Je n’en suis pas sûr, c’est incertain. Il y a un doute, j’utilise donc le subjonctif.

Par contre, si j’ai une certitude et que je dis « je sais qu’il est arrivé », j’emploie l’indicatif. « Je sais qu’il est arrivé », il n’y a pas d’incertitude, il n’y a pas de doute, je le sais, j’en suis certain, j’utilise l’indicatif.

Si je dis « j’aimerais que tu puisses venir ». J’ai utilisé dans cet exemple le subjonctif. Ici, je ne sais pas si tu pourras, parce que je te dis juste « j’aimerais que tu puisses venir ». Je ne sais pas si tu pourras venir, je ne suis pas sûr, j’ai un doute, j’utilise donc le subjonctif.

Par contre, si je dis « je pense qu’il ne viendra pas ». Ici, j’ai déjà plus de certitude. Pour moi, c’est clair, il ne viendra pas. Donc si je dis « je pense qu’il ne viendra pas », j’utilise l’indicatif parce que j’ai des certitudes, je le sais, il n’y a pas de doute ou peu de doute.

Donc, tu vois, une des clés pour choisir entre le subjonctif et l’indicatif, c’est de comprendre le sens global. Est-ce que les mots utilisés font penser à un cas dans lequel on est sûr, où on a des certitudes, ou alors un cas où on n’est pas sûr, on a des doutes ?

D’une façon générale, on peut dire que l’indicatif est utilisé dans six grandes catégories. La première, c’est ce qu’on vient de dire, c’est quand on a une certitude ou qu’on décrit quelque chose de réel. On retrouve un certain nombre de verbes pour ça, mais je te dis tout de suite, attention, ça ne va pas dire que tous les verbes que je vais citer dans la suite de cette vidéo sont utilisés pour l’un ou pour l’autre. Beaucoup de verbes sont utilisés soit avec l’indicatif, soit avec le subjonctif, certains, exclusivement avec l’un ou exclusivement avec l’autre, mais ici, ce ne sont que des exemples.

Dans le cas de la réalité et de la certitude, tu vas souvent retrouver des verbes comme : être sûr que, être certain que, être persuadé que, se souvenir que, il est évident que. Avec ce type de verbe, tu vas voir l’indicatif.

La deuxième catégorie, c’est la pensée ou l’opinion. Quand on pense quelque chose ou quand on donne une opinion, on utilise l’indicatif et on retrouve souvent des verbes du type : penser que, croire que, supposer que, ne pas douter que.

La troisième catégorie pour laquelle on utilise l’indicatif, c’est la déclaration, quand on déclare quelque chose. On va utiliser des verbes du type : dire que, répondre que, affirmer que.

On utilise l’indicatif également quand on parle des différents sens : voir que, entendre que, sentir que.

On utilise l’indicatif également pour parler de probabilité : avoir l’impression que, par exemple, ou il paraît que.

Et enfin, sixième catégorie, on l’utilise pour parler de l’espoir : espérer que, rêver que etc.

Pour le subjonctif, on a de l’ordre de sept catégories différentes. Comme on l’a dit tout à l’heure, la première c’est l’incertitude ou le doute, là on utilise le subjonctif. On va souvent retrouver des verbes du type : douter que, ne pas être certain que, ne pas être persuadé que, ne pas penser que.

On utilise le subjonctif pour parler des sentiments également. Donc le subjonctif, c’est souvent lié à l’irréel, contrairement à l’indicatif qui, lui, est plutôt lié aux choses réelles et concrètes. Donc quand on parle de sentiment, on utilise le subjonctif. Par exemple : être heureux que, être triste que, craindre que, il est dommage que.

Pour parler de nécessité et d’obligation, on utilise aussi le subjonctif : il est nécessaire que ou il faut que.

Quatrième catégorie pour laquelle on utilise le subjonctif, c’est pour exprimer le désir, l’envie, la volonté. Tu vas retrouver des verbes comme : vouloir que, désirer que, refuser que, j’aimerais que.

On utilise aussi le subjonctif pour parler de possibilité et on va retrouver des formules du type : il semble que, il est peu probable que, il est possible que.

Souvent, le subjonctif est aussi utilisé pour exprimer la négation. On retrouve des formules du type « nier que ».

Et enfin, la septième catégorie dans laquelle on utilise le subjonctif, c’est avec des verbes impersonnels, sauf ceux qui expriment la certitude, l’opinion ou la probabilité : il est normal que, il est rare que, il arrive que.

Donc, tu vois que, sauf pour le dernier cas, le cas des verbes impersonnels, on peut vraiment utiliser le sens pour savoir s’il faut utiliser l’indicatif ou le subjonctif. Le piège, c’est de s’enfermer dans la grammaire et de se dire : « Ah ! Avec ce verbe-là, je vais conjuguer au subjonctif ; avec ce verbe-ci, je vais conjuguer à l’indicatif etc. » Si on s’enferme dans ces cases grammaticales, on va s’embrouiller, avoir de grosses difficultés.

Le mieux, c’est dans un premier temps de se dire : « Tiens, dans cette phrase, j’ai « que », donc il y a une chance, même une grande chance en général, que je doive conjuguer au subjonctif ». Ça doit être une alerte. C’est ce qu’on disait dans ma première vidéo sur le subjonctif. Le fait de voir « que », ça doit en tout cas attirer ton attention, mais ça ne veut pas dire que tu vas obligatoirement utiliser le subjonctif.

Pour le savoir, tu vas te demander : « Est-ce que je suis certain de ce que je vais dire ? Auquel cas, j’utilise l’indicatif. Ou est-ce que j’ai un doute ? Est-ce que je ne suis pas certain ? Dans ce cas-là, j’utiliserai plutôt le subjonctif ».

Et si tu suis ce mode de pensée en deux étapes, définir s’il y a « que », définir si tu es certain ou pas, si tu as compris ça, tu auras bon dans la majorité des cas et tu n’auras plus qu’à détecter certaines exceptions, certains cas particuliers.

Garde aussi en tête que parfois tu peux conjuguer soit à l’indicatif, soit au subjonctif, les deux phrases étant correctes. On m’interroge souvent sur le groupe privé Telegram de l’académie par exemple, on me dit : Quelle phrase est correcte ? Celle-là, avec l’indicatif ou celle-là, avec le subjonctif ? Et souvent ou parfois, les deux phrases sont correctes, elles ont juste une petite différence de sens.

Par exemple si tu dis : « Je cherche un livre qui fait 150 pages ». Donc ici, si j’utilise l’indicatif, je cherche un livre bien particulier. Je sais de quel livre il s’agit et je sais que ce livre particulier que je recherche il fait 150 pages. Si, par contre, j’utilise le subjonctif, et je dis : « Je cherche un livre qui fasse 150 pages ». Dans ce cas-là, je ne cherche pas un livre en particulier, je cherche n’importe quel livre qui a 150 pages. Donc, j’exprime ici la possibilité que ce livre existe.

Et si tu as encore une hésitation, je te propose une petite astuce pour savoir si tu dois utiliser l’indicatif ou le subjonctif. L’idée, c’est de conjuguer à la première personne du pluriel, avec « nous », parce que très souvent on va entendre… en conjuguant, ça va nous permettre de savoir si on doit utiliser l’un ou l’autre. Et c’est surtout utile quand il n’y a pas de différence de son entre l’indicatif et le subjonctif.

Par exemple, si tu n’es pas sûr de la façon dont tu dois écrire « il dit que j’ai de l’expérience ». Est-ce que je dois écrire « j’ai » à l’indicatif ou « j’aie » au subjonctif ? Ici, comme c’est un homophone, tu entends la même chose et tu peux te dire « je vais utiliser la première personne du pluriel, ça me donnera à l’oreille la réponse ». Donc, je conjugue. Et à l’oral, je ne dirais pas « il dit que nous ayons de l’expérience », ce ne serait pas correct de dire « il dit que nous ayons de l’expérience ». À la première personne du pluriel, on dirait « il dit que nous avons de l’expérience ». Donc puisqu’on dit « il dit que nous avons » et pas « il dit que nous ayons », eh bien on écrit « ai », c’est l’indicatif.

Je te propose un petit test en une phrase tout de suite, ne quitte pas la vidéo, pour te tester et voir si tu as bien compris. Je vais te donner deux phrases et tu vas choisir celle pour laquelle nous devons utiliser le subjonctif.

La première phrase, c’est : « Je crois que j’ai eu une bonne note ». Comment tu écris « j’ai » ? Est-ce que c’est « ai » ou « aie » ? Indicatif ou subjonctif ? Et la deuxième phrase : « Il faut que j’aie une bonne note ». Est-ce que tu mets « ai » ou « aie » ? Parmi ces deux phrases, il y en a une au subjonctif. Laquelle ? Est-ce que c’est « je crois que j’ai eu une bonne note » ou encore « il faut que j’ai une bonne note » ?

Eh oui, c’est la deuxième phrase, parce que cette deuxième phrase, elle exprime la nécessité, l’obligation. Il faut que j’aie une bonne note. On mettra donc un « e » à la fin de « ai » : aie.

Et pour vérifier, tu te dis, si c’était la première personne du pluriel, est-ce que je dirais « il faut que nous avons une bonne note » ou « il faut que nous ayons une bonne note » ? À l’oreille, on entend qu’il faut dire « il faut que nous ayons une bonne note ». C’est donc le subjonctif.

Donc, je te rappelle. Le subjonctif a une mauvaise réputation, mais il ne faut pas le craindre. Pense au sens, pense au contexte, relaxe-toi et focalise-toi sur l’écoute prolongée de contenus authentiques. Ton cerveau, il fera le reste, il fera le tri et il va prendre l’habitude, le réflexe, d’employer le subjonctif quand il le faudra.

Merci d’avoir suivi cette vidéo. N’oublie pas d’aller suivre le premier lien pour t’inscrire sur la liste d’attente de l’Académie Français Authentique. J’ai vraiment hâte de t’y rencontrer en personne, dans nos différentes réunions, sur nos groupes privés, de t’introduire auprès de mes tuteurs, les tuteurs de l’académie qui vont t’aider à pratiquer le français à l’oral de chez toi. Et j’ai hâte de te faire découvrir tous les modules de l’académie. La prochaine séance d’inscription va démarrer le 2 octobre et j’espère vraiment que tu feras partie de l’aventure.

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Merci de m’avoir suivi. Je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en français authentique. Salut !