Pourquoi tu dois te relaxer (et comment faire)

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Transcription de l’épisode :

Salut, chers amis ! Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de « Marcher avec Johan ». Je suis toujours très heureux de vous retrouver toujours plus nombreux, et ça, ça fait très plaisir. Les épisodes de « Marcher avec Johan » sont un peu spéciaux. C’est l’occasion pour moi de te parler de développement personnel tout en t’aidant à améliorer ton français, donc tu fais d’une pierre deux coups. Je suis toujours super heureux de voir que vous êtes de plus en plus nombreux à suivre ces contenus. Ça ne m’empêche pas d’enseigner des expressions idiomatiques françaises, le dimanche, par exemple. Mais c’est vrai que ces épisodes de développement personnel sont toujours spéciaux pour moi. Aujourd’hui, je voudrais te parler un peu de relaxation et de la puissance ou de, en tout cas, l’importance qu’il y a à se relaxer, à se calmer.

Si tu ne l’as pas encore fait, ça m’intéresserait ou ça, en tout cas, m’aiderait beaucoup que tu laisses une note à ce podcast. Quel que soit l’endroit où tu l’écoutes, si tu l’écoutes sur l’application mobile de Français Authentique, laisse une note, laisse un 5 étoiles. Ça prend 3 secondes et ça aide beaucoup Français Authentique. Si tu écoutes sur Apple Podcast, laisse une note. Si tu écoutes sur Google, pareil, laisse une note. Et je t’en remercie.

On va parler aujourd’hui d’un ennemi, véritable ennemi des apprenants et des créatifs. Il s’agit de la « tension ». La tension, c’est le fait d’être tendu. Et quand on est tendu, on a les muscles qui sont contractés, parfois on a une petite boule à l’estomac. C’est ce qu’on appelle « la tension ».

Bien sûr, il y a de la bonne tension. La tension en soi, elle n’est pas mauvaise. Le corps humain est bien fait, la nature est bien faite. En général, rien n’est fait au hasard. Si la tension existe, c’est qu’elle est souvent bonne, elle peut être bonne, mais évidemment elle peut aussi être très mauvaise.

Et ici, la tension dont je parle, c’est vraiment la mauvaise tension, pas celle qui est bonne et qui te pousse à progresser vers tes objectifs, qui te pousse à persévérer, mais vraiment la tension qui te bloque, celle qui fait que tu es moins efficace, parce qu’il y a des études, beaucoup d’études sérieuses, qui ont montré qu’on apprend par exemple beaucoup moins bien quand on est tendu.

J’ai eu notamment une étude qui avait été faite sur des souris où volontairement ils stressaient des souris, ils ne leur donnaient pas à manger etc. ils les stressaient, et ils leur faisaient faire ensuite des exercices dans lesquels les souris devaient un petit peu réfléchir et ils s’apercevaient que les souris qui avaient eu à manger, le groupe de souris qui avait eu à manger apprenait beaucoup plus vite, était beaucoup plus créatif et efficace, que les souris qu’on avait stressés auparavant en ne leur donnant pas à manger etc.

Il y a plein d’études qui montrent qu’on apprend beaucoup moins bien quand on est tendu, pas seulement stressé ou pas obligatoirement stressé de façon intensive. Juste être un petit tendu, ça suffit pour rendre ton apprentissage moins efficace.

Souvent, quand on est surmotivé… quand tu es motivé par exemple avant un examen, c’est bien, c’est positif. Être surmotivé, c’est être trop motivé, du genre : « Oh la la. Si je rate cet examen, si je n’ai pas de bonne note à cet examen, tout est fichu pour moi. Il faut absolument que je réussisse ». Ça, c’est de la surmotivation. Tu es trop motivé. Et si tu es trop motivé, si tu as cette tension, ta capacité de raisonner est fortement affectée, tu vas bien moins raisonner ou tu vas moins bien raisonner et tu seras beaucoup moins efficace.

Et ça, c’est relativement clair en fait. Aussi bien… je te parlais d’études scientifiques tout à l’heure, mais on le voit aussi dans nos quotidiens. On sait très bien que quand on fait trop d’efforts conscients pour quelque chose, quand on essaie trop, quand on se dit : « il faut absolument que j’apprenne ça aujourd’hui », ça ne marche pas. On apprend moins bien et on est moins créatif, parce que les deux sont souvent liés. La capacité de raisonner, d’être créatif et d’apprendre, tout ça, c’est relativement proche ou en tout cas ça fait appel à des mécanismes qui sont proches.

Du coup, je le vois moi-même dans mon travail créatif. À mes débuts… maintenant, j’ai de l’expérience à force de créer beaucoup de contenus. On met quand même à disposition quatre contenus par semaine. À l’origine, il m’arrivait de dire : « Aujourd’hui, il faut à tout prix que j’aie rédigé un script, par exemple, de vidéo, il faut à tout prix que j’aie rédigé un script de module ». Je me poussais vraiment à me dire : « Il faut que ce soit fait maintenant ».

Aujourd’hui, je me fixe encore évidemment des délais, j’ai des quotas de production, mais je sais très bien que tout doit passer par une phase de relaxation, par une phase pendant laquelle c’est mon inconscient qui va travailler. Il ne faut pas que je me dise : « Je m’assois devant une feuille et j’écris ». Il faut que j’aie eu une petite phase pendant laquelle le sujet ait pu, en tout cas être traité par mon inconscient.

Mon inconscient ou ton inconscient, c’est la partie de notre intelligence, on appelle ça aussi l’intelligence d’arrière-plan, c’est toute la partie de ton cerveau dont tu n’es pas conscient. Elle est puissante, cette intelligence d’arrière-plan, parce que c’est elle qui fait fonctionner notre corps, qui fait battre le cœur, qui fait en sorte que la pression sanguine soit correcte, que tu digères etc. Donc tout ça, c’est super puissant et c’est réalisé… toutes ces tâches sont réalisées par l’intelligence d’arrière-plan, par l’inconscient. Et cet inconscient t’aide aussi à mieux apprendre, à mieux retenir et à être beaucoup plus créatif.

C’est pour ça que, pour ton apprentissage, c’est très important d’avoir ces phases de relaxation et surtout, je dirais, si tu as des échéances importantes. On parlait tout à l’heure d’examen. Avant un examen, la pire chose à faire, c’est de travailler comme un fou la veille de l’examen et le matin de l’examen, se lever à 4 heures pour réviser.

Moi, personnellement, je n’ai jamais travaillé comme ça. Quand j’étais en école d’ingénieur, je travaillais beaucoup, j’apprenais beaucoup, mais je terminais mes révisions la veille de l’examen. La veille au soir, j’avais tendance à me détendre. Peut-être que j’allais relire une ou deux fiches, et ensuite, c’était terminé. Je ne travaillais pas jusqu’à des heures pas possibles le soir ou le lendemain matin juste avant l’exam. Ça, c’est une chose que j’ai toujours vraiment refusé de faire, parce que je sais très bien, c’était intuitif pour moi à l’époque, j’ai compris bien plus tard pourquoi ça ne marchait pas comme ça, ce n’est pas comme ça qu’on apprend.

Je dis que c’était intuitif, mais ça vient aussi de mon éducation, parce que mes parents m’ont toujours bien enseigné de revoir la veille, oui, mais ce n’est pas la veille qu’on fait le travail en fait. Vraiment, c’est une façon pour toi d’être plus serein au moment d’apprendre et avant certaines échéances.

Tout ça, on le voit… je te parlais d’études scientifiques tout à l’heure, mais tu sais très bien que c’est dans des situations plutôt improbables que tu vas trouver une solution à un problème ou que tu vas penser à quelque chose de très astucieux. Ces situations improbables, c’est quand tu te balades avec ta famille, quand tu prends une douche, moi j’ai mes meilleures idées sous la douche souvent, quand tu fais un jeu avec un ami, quand tu te balades avec un ami, toutes ces situations qui sont improbables parce que ce n’est pas là où on se dit « je vais le mieux apprendre, le mieux comprendre, le mieux raisonner, être le plus créatif ». Pourtant, c’est à ces moments-là que tu l’es.

La raison, elle est simple. C’est qu’à ces moments-là tu es relaxé, tu es calme, détendu. Et c’est quand on est relaxé vraiment qu’on est le plus efficace pour apprendre et pour être créatif. Donc, je te recommande vivement d’en prendre conscience, et si tu en avais déjà conscience, eh bien de tout faire pour appliquer ça, parce que parfois on sait des choses, mais on ne les applique pas. Je voudrais te donner quelques petites astuces. Je crois que j’ai pensé, je me suis noté tout à l’heure cinq astuces pour essayer de se relaxer.

La première, à mon avis c’est la plus importante, c’est de se faire confiance, être sûr qu’on va réussir. Et ça, ça marche aussi bien pour un examen que pour un entretien d’embauche, que pour la création d’une entreprise, un projet, que sais-je. Il faut se faire confiance. C’est toujours facile à dire et très difficile à faire parce que le stress, l’anxiété et la tension essaient souvent de nous convaincre au fait qu’on est convaincu que ça va être difficile. Mais pour moi, il est super important de se faire confiance, vraiment, sans avoir un égo surdimensionné et se dire : « je suis le meilleur du monde, je peux tout faire, l’échec est impossible », évidemment. Mais il faut se faire confiance et être convaincu au fond de soi qu’on va réussir. Ça, c’est super important.

Lié à ça, il faut faire confiance, c’est le deuxième point, à son inconscient. J’en parlais tout à l’heure. Ça, c’est clair et net, l’inconscient est puissant. C’est lui qui fait énormément de choses comme je te le disais tout à l’heure pour le corps humain, pour le fonctionnement de ton corps. À mon sens, il est super important de faire confiance à notre inconscient et de se dire : « Tiens, lui, il va m’aider ».

Donc encore une fois, quelle que soit la situation, que ce soit avant un entretien d’embauche, que ce soit avant un exposé à l’oral en français ou n’importe quelle situation, fais confiance à ton inconscient et dis-toi : « OK… » comme j’ai dit tout à l’heure, « j’ai beaucoup travaillé, j’ai beaucoup révisé, je me suis préparé, eh bien je vais me coucher tôt ce soir, je vais avoir une bonne nuit de 8 heures de sommeil », parce que je sais que pendant les 8 heures, mon inconscient il va être en train de bosser.

Les scientifiques, ils ont déjà mesuré l’intensité du travail du cerveau pendant qu’on dort. En fait, pendant que tu dors et que ton corps se repose, ton cerveau est actif et il y a des moments où ton cerveau est encore plus actif la nuit, quand tu dors, qu’il ne l’est la journée pendant que tu fais des activités, parce que la journée, le cerveau, il ne peut pas tout faire.

Là, je suis en train de marcher, de réfléchir, de te parler. Pendant ce temps-là, mon inconscient, il n’arrive pas à tout faire, parce que certaines ressources sont utilisées par la partie consciente de mon cerveau. Mais la nuit, la partie consciente est éteinte et c’est l’inconscient qui travaille et donc il faut lui faire confiance. Donc ça, c’est le deuxième conseil.

Le troisième conseil, c’est de faire un dézoom et de garder en tête la vision globale, les Anglo-Saxons parlent de big picture, mais vraiment la vision globale. Ce qui te stresse aujourd’hui ou ce qui te tend, aussi bien à l’entretien d’embauche que le projet au travail ou l’examen, eh bien ça, ce sont des choses qui représentent une goutte d’eau par rapport à ton environnement global et à ta vie globale. Donc, garde en tête ta vision globale. Souvent, le fait de dézoomer comme ça, ça permet d’être moins tendu et d’être plus relaxé.

Par exemple, pour moi qui peut parfois être anxieux au moment d’ouvrir les inscriptions à l’académie Français Authentique, comme elles sont fermées 90% de l’année les inscriptions, quand je les ouvre, il y a un petit peu de tensions notamment si j’ai des problèmes techniques comme ça peut nous arriver, eh bien j’essaie de dézoomer un peu, me dire : « Attends, Johan. OK. C’est super important ce lancement. Tu as envie qu’il y ait des gens qui nous rejoignent, que l’académie continue de se développer, qu’on ait encore toutes ces personnes qui nous rejoignent du monde entier et qui apportent de la qualité à l’académie ».

Tout ça, je l’ai en tête, mais ce ne qu’un lancement. J’essaie en fait de garder en tête la vision globale, mes objectifs bien sûr et me dire que finalement ce n’est pas la fin du monde si jamais ça ne se passe pas exactement comme je le souhaitais. Donc garder en tête son objectif global et la vue d’ensemble, c’est un bon moyen aussi de se relaxer.

Quatrièmement : respirer. Alors ça, c’est facile à faire et pourtant on ne le fait pas assez. Je pense que c’est notre meilleure arme anti-stress et notre meilleure arme de relaxation. Dès que tu n’es pas bien, tu respires trois-quatre coups. Tu inspires bien par le nez, tu souffles par la bouche en gonflant le ventre, donc une respiration abdominale. Crois-moi, ça va te relaxer. Donc ça, c’est peut-être le plus facile à faire sur le moment, mais je te conseille comme d’habitude de tout combiner en fait.

Un autre point super important, c’est de faire de la relaxation une priorité, parce qu’on a parfois tendance à ne faire que travailler, surtout si tu es très occupé dans ta carrière et en même temps tu as une famille, donc tu t’occupes de tes enfants, on n’a plus de temps pour soi. Pourtant, il faut trouver le temps, il faut planifier, il faut faire de ces moments de relaxation une priorité.

Moi, ce que j’aime faire, c’est marcher. Pour ça, je prends un peu de temps pour moi, je vais marcher. C’est bon pour mon corps et c’est bon aussi pour mon esprit, ça me relaxe. Ça peut parfois paraître un petit peu égoïste. Il y a des situations dans lesquelles je sens bien que ma femme n’est pas très contente que je parte 30 minutes, 40 minutes, marcher alors qu’on a tous plein de choses à faire, mais malgré tout ça fait partie des priorités et je pense que je suis une bien meilleure personne si je me relaxe et si je marche et je bouge. Donc, même si parfois ce n’est pas facile, on essaie de se répartir le travail et j’en fais une priorité. Mais je pense que faire de la relaxation une priorité et la planifier, ça aide vraiment à être beaucoup plus efficace.

Une autre chose que tu peux faire, petit bonus, je te parlais de respiration tout à l’heure, c’est de t’évader, d’aller dans ta salle. Ce que j’appelle ta salle, c’est ta tête en fait. Il y a plein de philosophes qui parlent de salle, notamment Marc Aurèle. Souvent, on a tendance à se dire : « je vais aller au bord de la mer, je vais aller à la montagne pour m’évader etc. » alors qu’en fait il suffit de fermer les yeux et d’aller dans sa salle personnelle, qu’on peut imaginer et qui est un endroit dans lequel on se sent bien et on peut se détendre. Donc, va dans ta salle, tu peux le combiner avec la respiration.

D’ailleurs, encore une fois, je te recommande de combiner toutes ces choses : te faire confiance, te dire « je vais réussir », faire confiance ou avoir confiance en ton inconscient, garder la vue d’ensemble sur tes objectifs, sur ta vision, bien respirer, faire de ta relaxation une priorité et aller dans ta salle. Si tu fais tout ça, vraiment, tu seras moins tendu, plus relaxé. C’est une habitude hein, c’est vraiment une habitude.

Moi, qui suis de nature ou qui étais de nature plutôt anxieuse, le fait de pratiquer toutes ces choses par habitude, eh bien ça fait de moi une personne beaucoup plus sereine que je ne l’ai été. Il suffit pour ça d’appliquer ces petits conseils au quotidien.

Alors, il y a des jours ça fonctionnera pas, il y a des fois tu seras quand même tendu, tu seras stressé, mais malgré tout, au fur et à mesure, ces moments seront de moins en moins fréquents et tu réussiras à être serein. Et ce ne sera pas juste pour dire « moi je suis serein », ce sera vraiment pour être plus efficace au niveau de ton apprentissage, de ta créativité et de la réussite de tous tes projets.

Voilà pour aujourd’hui. J’espère que ça t’a plu. Si c’est le cas, encore une fois, n’hésite pas à aller noter l’application Français Authentique ou noter le podcast sur n’importe quelle application d’écoute.

Merci, et puis j’espère te retrouver la semaine prochaine pour un nouvel épisode de « Marcher avec Johan ». La semaine prochaine, on parlera d’histoire, tu vas voir. C’est un peu différent de ce qu’on fait d’habitude, mais c’est un sujet qui t’intéressera.

À très bientôt. Merci de m’avoir écouté.