Tirer sur l’ambulance

Dans l’épisode d’aujourd’hui, je t’explique le sens de l’expression “Tirer sur l’ambulance”

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Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

 

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Transcription de l’épisode :

Salut ! Heureux de te retrouver pour ce nouvel épisode du podcast de Français Authentique. Aujourd’hui, nous allons découvrir ensemble une nouvelle expression idiomatique. J’espère qu’elle sera nouvelle. Peut-être l’as-tu déjà entendue. Si c’est le cas, on va essayer de l’apprendre en profondeur et la comprendre en profondeur. Il s’agit de l’expression « tirer sur l’ambulance ». Je la trouve assez amusante, cette expression.

Ce que je te propose de faire avant tout, c’est, si tu es face à ton ordinateur, d’aller dans la description de l’épisode, tu peux aussi le faire si tu es sur ton appareil mobile évidemment, et de télécharger dès maintenant la fiche PDF qui est liée à cet épisode dans laquelle tu retrouveras toutes mes explications, l’explication des mots qui composent cette expression, le sens de l’expression, les exemples. C’est un bon moyen, je pense, d’aller vraiment plus loin, parce qu’avec Français Authentique, tu ne te contentes pas d’apprendre de façon vague et succincte, mais on apprend dans le détail. Donc, on va étudier ensemble l’expression « tirer sur l’ambulance ».

Regardons ou étudions ensemble les mots qui composent cette expression.

Le verbe « tirer », il a plusieurs sens. Tu en connais certainement un certain nombre. On retrouve ce verbe « tirer » dans différentes expressions. Ici, dans le cas de « tirer sur l’ambulance », ça veut dire « utiliser une arme à feu ». On peut tirer avec un pistolet, avec un fusil, avec un revolver. Tu prends l’arme à feu en main. Imaginez que c’est un pistolet. Un policier, il utilise son arme à feu, il tire. Ça, c’est le sens du verbe « tirer » ou en tout cas un des sens du verbe « tirer ».

Une « ambulance », c’est un véhicule, c’est comme une grosse voiture, on appelle ça une camionnette parfois, c’est un tout petit camion, mais c’est un véhicule qui a quatre roues et qui permet de transporter des malades ou des personnes qui ont besoin d’être aidées de façon urgente. C’est une assistance d’urgence.

Par exemple, imagine, tu es chez toi et un de tes enfants tombe des escaliers et il perd connaissance au sol, il ne bouge plus, eh bien tu ne vas pas le prendre, le mettre dans ta voiture et aller à l’hôpital, tu vas appeler ce qu’on appelle une « ambulance ». Donc, ce véhicule va venir chez toi et il va prendre ton fils en l’occurrence ou il va prendre n’importe quel blessé pour l’amener à l’hôpital. Ça, c’est une « ambulance », c’est un véhicule qui transporte des malades, des blessés ou des personnes qui ont besoin d’une assistance d’urgence, qui ont besoin d’aller tout simplement à l’hôpital ou qui ont besoin d’être soignées.

Donc, que peut vouloir dire cette expression « tirer sur l’ambulance » ? Tu imagines, tu as une arme à feu, il y a une ambulance qui passe et toi, tu tires sur l’ambulance. Cette expression, elle date apparemment des années 70 et c’est une expression assez facile finalement à comprendre, je pense, puisque que tu imagines que quand tu tires sur quelqu’un ou sur quelque chose avec une arme à feu, ton but n’est pas d’aider, mais de faire du mal, en l’occurrence peut-être d’achever la personne qui est déjà malade.

L’idée de l’ambulance, c’est que la personne qui est transportée, qui est à l’intérieur, eh bien elle est déjà mal en point, elle n’est pas en pleine forme du tout. Donc tirer sur une ambulance, eh bien ça veut dire tu veux rendre les choses pires, pas mieux. La situation est critique, il y a une personne blessée et toi, tu tires dessus. Donc, tu rends les choses encore pires. Et « tirer sur l’ambulance », ça veut dire ou c’est utilisé pour dire qu’on s’acharne sur quelqu’un qui est déjà mal en point, on aggrave les choses, on rend une situation mauvaise encore pire, on empire une situation vraiment mauvaise.

On va prendre trois exemples pour vraiment bien assimiler à 100% le sens de « tirer sur l’ambulance ».

Premier exemple, imagine une personne qui a fait quelque chose de mal. Elle le sait, tu le sais, tout le monde le sait. Et pourtant, toi, tu es vraiment en train d’essayer de lui rappeler. « Ah, tu as fait une chose de mal. Ah, ce n’est pas bien ». Donc, tu lui rappelles plein de fois. Et là, tu as un ami qui dit : « Bon, elle se sent déjà assez coupable. Laisse-la tranquille. Pas besoin de tirer sur l’ambulance ».

Donc ici, l’image, c’est qu’il y a une personne qui est mal, elle se sent mal. Et l’image utilisée pour montrer que cette personne se sent mal, elle n’est pas en forme et mal en point, c’est l’ambulance. Et toi, tu t’acharnes, c’est-à-dire tu es négatif, tu n’essaies pas d’aider cette personne, mais tu es négatif, tu rends son mal encore pire. Eh bien, on dit que tu tires. C’est comme si tu avais un revolver, que tu tirais sur cette personne.

Donc, en disant « pas besoin de tirer sur l’ambulance », eh bien ça veut dire ce n’est pas nécessaire de rendre les choses encore plus dures pour elle. Elle sait qu’elle a fait quelque chose de mal. Ce n’est pas la peine d’insister.

Un autre exemple, d’une façon encore plus générale, quelqu’un peut te dire : « Mais tu aurais pu l’aider au lieu de tirer sur l’ambulance comme tu l’as fait ». Donc là encore, on te reproche, plutôt que d’avoir aidé une personne, on te dit : « tu aurais pu l’aider, tu aurais dû lui venir en aide, être positif », eh bien plutôt que de faire ça, tu as choisi de tirer sur l’ambulance, c’est-à-dire tu as été négatif, tu as été méchant avec quelqu’un qui était déjà vulnérable, qui était dans une mauvaise situation, qui n’était pas dans une ambulance au sens physique du terme, pas blessé physiquement, mais qui était mal. Et toi, tu as tiré dessus, tu as été négatif, tu as certainement été blessant par tes mots, au lieu de l’aider. Tu as tiré sur l’ambulance.

Bien que ce soit déjà clair pour toi, j’en suis convaincu, on va prendre un dernier exemple. Imagine quelqu’un qui reproche à des gens d’être opportunistes, il va dire : « Ils sont opportunistes. Je n’aime pas la façon qu’ils ont de toujours tirer sur l’ambulance. C’est malhonnête ». Dans cet exemple, opportuniste, c’est quelqu’un qui cherche une opportunité à tout prix, qui va chercher le positif pour lui quoi qu’il en coûte, peu importe s’il faut être malhonnête. Et ici, on leur reproche justement de chercher à tirer sur l’ambulance, c’est-à-dire à abuser les faibles, à chercher à faire du mal aux faibles. Ils sont faibles, puisque c’est comme s’ils étaient dans l’ambulance et ces personnes essaient d’en tirer bénéfice, d’en tirer profit, ce qui évidemment est très malhonnête.

Voilà pour l’expression, voilà pour en tout cas les différentes explications. Ce que je te propose, on va pratiquer un petit peu ta prononciation. Et ici, je voudrais qu’on se focalise un peu sur le son nasal « an » de ambulance, parce que tu l’as en plus deux fois, am-bu-lance. Le son « an », c’est un son nasal qui pose parfois des soucis aux non-francophones, aux Brésiliens en particulier. Je me souviens avoir eu la discussion avec des amis brésiliens, ils ont du mal à faire la différence parfois, à l’oral en tout cas, entre vin et le vent. Ils vont, je bois du vin, il y a du vent. C’est parfois difficile pour eux. Eh bien on va se focaliser sur cette voyelle nasale, sur ce son nasal « an ».

Et si tu es intéressé par ce sujet, sache que j’ai fait une vidéo sur You Tube. Tu tapes « voyelle nasale français authentique » sur You Tube et tu trouveras ma vidéo. On va voir ensemble comment prononcer ce son. Donc, ce que je te propose, c’est déjà de répéter après moi un certain nombre de son qui ont le son « an ». Donc, on y va.

Sang.

Vent.

Argent.

Ciment.

Répète bien tranquillement.

Attendre.

C’est le même son que le « an » de l’année, j’ai 5 ans, « an ».

Blanc.

Attention.

Maman.

Clairement.

Banc.

OK. Maintenant, on va reprendre cette expression, que je vais te demander de répéter après moi. On va le faire trois fois.

Tirer sur l’ambulance.

Tirer sur l’ambulance.

Une dernière fois :

Tirer sur l’ambulance.

OK. Alors, il faut que tu fasses attention à ne pas confondre le son « an » avec le son « in ». Le vent, c’est ce qui souffle ; le vin, c’est ce qu’on boit, ceux qui aiment le vin en tout cas. Vent, vin. Donc, je vais te faire répéter pour que tu voies la différence, différents mots avec le son « in ».

Plein.

Frein.

Etain.

Teinture.

Ceinture.

Peinture.

Très, très bien. On fait un dernier exercice. Tu répètes après moi. On va différencier les sons.

Le vent, le vin. Vas-y.

Le vent, le vin.

Et on va prendre un mot qui a les deux sons nasaux.

Enceinte.

Tu as d’abord le « an » et ensuite le « in ».

Enceinte.

Excellent. Super. Écoute, merci d’avoir pratiqué tout ça, merci d’avoir suivi cet épisode. N’oublie pas d’aller dans la description de ce podcast, de cet épisode, pour télécharger ta fiche PDF et obtenir tous les détails.

Je te dis à très bientôt. Merci d’avoir été là.