15 Déc 9 conseils que je donnerais au petit Johan de 10 ans (café avec Johan 13)
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Transcription de la vidéo :
Salut très chers amis, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Café Avec Johan. C’est toujours un plaisir de vous recevoir ici avec moi dans mon bureau pour parler de sujets riches et variés. Le concept Café Avec Johan, c’est juste une sorte de podcast. C’est moi avec quelques notes, mon micro, et je sors un peu du schéma YouTube habituel où j’ai des scripts et où j’enseigne des choses dans un temps limité. Là, je te propose un contenu que tu peux écouter en marchant, en faisant autre chose ou peut-être même en prenant ton café avec moi.
Donc, aujourd’hui, je voulais te proposer un petit exercice et ça va être un épisode qui va être axé développement personnel. Je voulais essayer de remonter dans le temps et parler au petit Johan de 10 ans. Tu vois, Johan qui avait 10 ans, donc, ça fait 33 ans. Il faudrait que je remonte 33 années en arrière. Et j’ai réfléchi à un certain nombre de principes intemporels que je partagerai avec lui.
Alors, certains vont te sembler un peu personnels, mais ne t’arrête pas au détail. Vraiment, ce qui compte, c’est comment toi tu peux appliquer un certain nombre de ces choses-là. Il y en a d’autres que tu n’auras pas envie d’appliquer, clairement, mais il y a peut-être un certain nombre de principes que tu pourras utiliser pour améliorer ta vie en général, pour avoir une meilleure clarté mentale dans le monde actuel qui est un peu fou en termes d’attention, en termes d’émotion, en termes de paix d’esprit. Donc, tu pourras protéger ta clarté mentale, tu pourras sortir de ta zone de confort, investir dans ton futur. Donc, tout ça, ce sont des choses que j’aimerais me recommander au petit Johan. Et tu verras que beaucoup de ces principes, tu peux les appliquer à différentes étapes de ta vie, et tu peux même les appliquer à ta vie aujourd’hui, quel que soit ton âge.
Donc, le premier principe, je sais qu’il ne plaira pas à tout le monde, mais si je pouvais revenir en arrière et parler au petit Johan de 10 ans, je lui dirais, « Johan, ne bois jamais d’alcool. Ne bois jamais d’alcool ».
Tu sais probablement que l’alcool, c’est assez culturel en France. En France, on a ce qu’on appelle la culture de l’apéro. On aime bien recevoir des amis, boire un petit verre en apéritif. Parfois, on fait ce qu’on appelle des apéritifs dînatoires. C’est un concept bien français, ça. Tu manges et, en même temps, tu bois. Et on a souvent accès à l’alcool assez jeune quand on est en France. Et en ce qui me concerne, je pense que ça, ça n’a pas mis un avertissement assez fort à côté de…
Je sais pas si on entend dans le micro, mais juste à l’extérieur, sous ma fenêtre là-bas, il y a un pigeon. Je sais pas si tu l’entends, mais moi, il me gêne un peu. Malgré les pigeons, on va continuer.
Mais je pense que l’alcool, c’est un sujet sérieux, c’est un produit dangereux, et on devrait vraiment l’enseigner et le dire aux enfants. Et moi, j’ai pas vraiment eu cette mise en garde et j’ai eu tendance à trop abuser quand j’étais jeune. Quand j’ai commencé à sortir avec mes amis, il y avait une espèce d’effet de groupe, et je pense qu’aucun d’entre nous n’avait vraiment été sensibilisé aux risques et aux dégâts de l’alcool. Et au final, sans raison particulière, je faisais comme les copains, j’avais tendance à boire pas mal d’alcool, en soirée, évidemment. J’allais à l’université du lundi au vendredi, je ne buvais pas. Par contre, le week-end, j’avais peu de limites.
Et bien sûr, j’ai mis du temps à m’en apercevoir, mais je déteste la personne que je suis quand j’ai bu. Les moments les plus honteux qui me viennent en tête, ce sont des moments pendant lesquels j’avais bu. Donc, aujourd’hui, évidemment, c’est terminé. Je bois encore un verre de vin de temps en temps ou quelques verres quand je suis en soirée avec la famille, mais je bois très peu par rapport à avant.
Et mon conseil, si vraiment je pouvais revenir en arrière, ce serait de dire « Johan, ne bois pas du tout ». En fait, en buvant, on a beaucoup plus à perdre qu’à gagner, parce que OK il y a un petit plaisir qui peut arriver, notamment j’aime le vin rouge, donc, il y a un petit plaisir que tu peux avoir en buvant un peu, mais cet état d’ébriété, c’est un masque qu’on a qui ne peut qu’être négatif, parce que ce masque tombe, et finalement, je pense qu’on n’a pas grand-chose à gagner à boire de l’alcool. Le conseil majeur, c’est toujours de dire « il faut boire avec modération », ça veut dire pas trop. Moi, j’aurais tendance à dire « ne bois pas du tout d’alcool, ne commence jamais ». Donc, ça, c’est le premier principe que je m’enseignerais.
Le deuxième principe, ce serait de dire, « ne fais pas attention à ce que les autres pensent de toi ». C’est un peu en lien avec le premier, parce que, moi, ça aurait été beaucoup mieux pour moi, quand j’ai commencé à boire en soirée de l’alcool, de dire aux autres : « Non, mais, moi, je bois pas. Moi, je suis une personne qui ne boit pas ». Mais je sais que j’aurais été vu un peu comme le jeune qui n’est pas intéressant, qui est coincé, qui n’est pas digne de faire partie du groupe.
Et en fait, je m’aperçois aujourd’hui que ce qui compte, c’est de vivre selon ses propres principes, de vivre selon les principes qu’on a définis pour soi, qu’on s’est fixés à soi-même. Et j’ai, pendant très très longtemps, accordé beaucoup d’attention, beaucoup d’importance à ce que les autres pensaient de moi. J’ai essayé de plaire à tout le monde. Et je me suis aperçu que c’est littéralement impossible.
Pour moi, j’ai mis du temps, parce qu’encore récemment, j’avais cette volonté de plaire à tout le monde et de me sentir blessé et triste si certaines personnes avaient pas une vision positive ou un avis positif sur moi. Mais où je m’en suis vraiment rendu compte, c’est à mes débuts, pendant les premières années de Français Authentique, où je me focalisais sur les avis négatifs. Donc, je faisais une vidéo, j’avais peut-être, je sais pas, 100 commentaires positifs, 2 commentaires négatifs. Eh bien, les 100 commentaires positifs, bien sûr qu’ils me faisaient plaisir, mais ils me faisaient pas autant plaisir que les 2 commentaires négatifs me faisaient souffrir. Et je te parle de 2 %, mais le ratio était encore inférieur.
Après, j’aurais dû m’en moquer, me dire : « Bon, voilà, j’ai une majorité de gens à qui ça plaît, c’est que le travail est utile. Ceux à qui ça ne plaît pas, je les ignore, c’est pas grave, j’accorde aucune importance à ce qu’ils pensent ». Et ça, ça commence à venir, à 43 ans, mais j’aurais aimé que ce soit plus ancré dans ma tête. Et pour ça, il aurait fallu que je me l’enseigne quand j’avais 10 ans. Parce qu’on a tous ça ancré en nous. Nous sommes des créatures sociales, c’est inscrit dans notre ADN. Nos ancêtres avaient besoin d’être acceptés par le groupe pour survivre, parce que quelqu’un qui était rejeté du groupe avait beaucoup de chances de ne pas survivre, tout simplement, dans la jungle ou dans la nature. Donc, c’est en nous, mais je pense que dans la vie que nous vivons aujourd’hui, nous pouvons définir ce qu’on veut, définir nos principes, définir nos priorités, et agir d’une manière juste en fonction de ça. Si les autres aiment, c’est bien ; s’ils n’aiment pas, c’est pas grave, aucun compte à rendre.
Alors, bien sûr, ça veut pas dire qu’il faut être contre tout le monde et se moquer littéralement de la vie de tout le monde. Mais je pense que si tu choisis les bonnes valeurs, et ces valeurs-là, on peut les retrouver dans la philosophie, dans la religion, dans l’histoire, dans les grandes biographies. Les vraies valeurs, les vraies choses positives, les choses bonnes, elles sont connues, elles sont écrites. J’ai ma bibliothèque, par là-bas. Tout est écrit, on sait ce qu’il faut faire.
Donc, si on choisit ses valeurs et qu’elles sont bonnes et que certaines personnes ne l’acceptent pas, on peut considérer que c’est elles qui ont tort et que les personnes qui en vaillent vraiment la peine nous apprécieront automatiquement. Donc, c’est le deuxième principe. Johan, petit Johan, « ne fais pas attention à ce que les autres pensent de toi ».
Un petit peu de café avant de passer au troisième principe.
Le troisième principe que j’essaierai d’enseigner au petit Johan de 10 ans, c’est « lis encore plus et lis mieux ». J’ai toujours été un lecteur. Et ça, je le dois à mes parents et en particulier à ma maman. Donc, merci beaucoup maman, parce que je m’intéressais déjà, en étant petit, à beaucoup de choses. Mon père était par exemple intéressé par l’astronomie, donc, il m’expliquait plein de choses. Ma mère était aussi curieuse et ma mère a toujours lu. Donc, j’ai été vraiment influencé. Mes parents faisaient en sorte que je lise beaucoup. Ils m’achetaient des livres sur, comme je le disais, l’astronomie, la gas… Pas la gastronomie, non. J’ai jamais été fasciné par la gastronomie, mais la nature, l’astronomie, l’histoire, etc. Donc, je lisais et j’ai toujours lu.
Mais je me souviens que je passais également énormément de temps, vraiment beaucoup de temps à jouer aux jeux vidéo, à des jeux de stratégie, etc. Bien sûr que c’est OK quand on est jeune, mais je pense qu’une partie de ce temps que j’ai alloué aux jeux vidéo, j’aurais pu l’allouer à lire encore plus.
Par exemple, j’ai découvert les grands classiques un peu tard. J’ai lu Hugo, Balzac, Zola en tant qu’adulte. J’avais étudié un certain nombre d’entre eux à l’école, mais ce n’était pas d’une manière tout à fait volontaire et active de ma part. Donc, j’aurais pu redécouvrir ou découvrir beaucoup plus tôt les grands classiques. J’aurais pu découvrir le développement personnel plus tôt. Le premier livre de développement personnel que j’ai lu, qui est Comment se faire des amis de Dale Carnegie, je l’ai lu quand j’avais 22, 23 ans. Donc, j’aurais pu déjà, à 13, 14, 15 ans, lire ce genre de livre et ça aurait façonné mon état d’esprit.
Bien sûr, le livre qui m’inspire le plus aujourd’hui, qui m’influence le plus aujourd’hui, je l’ai commencé encore plus tard, c’est la Bible, que j’ai commencé à, je sais pas trop, 36, 37 ans peut-être. Et en fait, je vois que j’ai eu un chemin qui peut être assez classique, mais qui a été apprendre d’une manière générale, donc, connaissance générale plus recherche de sens, parce que je me suis posé des questions sur le sens de la vie via la philosophie, et enfin, recherche de sens via la religion.
J’ai d’ailleurs fait une vidéo sur ce sujet, si tu veux connaître un peu mon chemin, à la fois philosophique et spirituel, comment je réponds maintenant aux grandes questions que je me posais peu quand j’étais plus jeune. Donc, j’en ai parlé dans une vidéo, je vais te mettre le lien dans le « i » comme info là-bas, mais j’aurais pu raccourcir ce chemin, j’aurais pu prendre des décisions philosophiques et spirituelles beaucoup plus jeune, ça aurait été plus solide. Et évidemment, je ne me plains pas, il n’est jamais trop tard, mais je pense que plus on commence jeune, mieux c’est. Donc, le principe 3, ça aurait été « petit Johan de 10 ans, lis plus et lis mieux ».
Le quatrième grand principe, ça aura été de partir à l’étranger pendant mes études. Parce que ça, c’est clair et net. Je vis à l’étranger aujourd’hui, j’ai vécu à l’étranger pendant, on va dire, une dizaine d’années maintenant, une dizaine d’années sur 43 de ma vie, et j’ai beaucoup voyagé, et voyager, ça ouvre l’esprit, ça nous aide à mieux réfléchir, à mieux comprendre les choses. Et moi, je n’ai découvert ça que quand j’étais en école d’ingénieurs et que j’ai quitté la maison de mes parents à 24 ans.
Je côtoyais des étudiants étrangers et ça m’a ouvert l’esprit. J’étais notamment très ami avec Petrica, qui était un étudiant roumain qui vivait en France, à Lille, là où j’ai étudié. Et lui, je le sentais très intéressé par… très ouvert sur le monde. Il parlait beaucoup mieux anglais que moi. Il regardait des films en anglais. Il a fait ses stages de fin d’études que moi j’ai fait en France. Lui, il en a fait un en Allemagne et un en Belgique, mais du côté néerlandophone, là où on parle néerlandais, côté flamand.
Et je pense que j’aurais dû déjà à cette époque, mais même encore avant, partir pour un stage Erasmus, par exemple. J’aurais mieux parlé anglais. J’aurais pu ne pas négliger l’allemand. Et c’est un autre conseil que j’imbrique dans cette partie. « Johan, apprends des langues. Tu as 10 ans. C’est beaucoup plus facile quand on a 10 ans que quand on en a 30. Donc, ne néglige pas l’allemand. Apprends mieux l’anglais ». J’ai pris l’avion pour la première fois quand j’avais 24 ans. J’ai peu voyagé avant. Et il y a un proverbe français qui est très clair et très vrai, je pense, qui est « les voyages forment la jeunesse ». Les voyages forment la jeunesse. Ça veut dire que quand tu es jeune et que tu voyages, tu comprends mieux le monde et tu es une personne beaucoup plus, je pense, intéressante, oui, et beaucoup plus disposée à évoluer en tant qu’être humain.
On passe au cinquième principe. Mais ce cinquième principe, très important également, ils le sont tous hein, il y a pas d’ordre vraiment de préférence, mais ce cinquième principe ce serait, « ne stresse pas à cause du travail ».
J’ai fait… Ça, peu de gens le sait. J’ai fait une première crise de panique quand j’étais en 2006. Je faisais mon stage d’études chez PSA, donc, c’était Peugeot Citroën. J’avais un stage passionnant, j’étais dans une belle équipe, j’étais apprécié de la direction, tout se passait super bien, mais j’étais anxieux parce que je voulais absolument me faire embaucher là-bas. Je voulais, après mon stage, me faire embaucher chez eux, mais je savais que la probabilité était très très faible parce qu’ils avaient stoppé les embauches. C’était une période assez compliquée économiquement, et ils avaient décidé de ne pas embaucher dans le domaine de la recherche et développement, là où je travaillais.
Et une fois… Donc, j’y pensais souvent : le soir en m’endormant, le matin en me levant. Quand je marchais pour aller faire mon stage, j’y pensais. « Ah, si je pouvais me faire embaucher », etc. Et ça, ça a créé une grosse pression, un gros stress. Et je me suis un jour retrouvé à l’infirmerie parce que j’avais du mal à respirer, je me sentais pas bien, j’ai cru que je faisais une crise de… Alors, c’était une crise de panique, mais j’ai eu l’impression en fait d’avoir un problème avec mon corps, que j’allais faire un malaise. Donc, je suis allé à l’infirmerie, ils m’ont fait un électrocardiogramme, ils ont regardé mon corps, ils m’ont donné un calmant, et ça allait mieux.
Et ça a continué. En 2007-2008, quand je suis arrivé en Autriche, j’avais beaucoup de pression. Et c’est la même chose. Une fois, j’étais dans le tramway et j’avais du mal à respirer. Je me sentais très oppressé et très stressé. Et j’étais à deux doigts de sortir du tramway, alors que c’était pas ma station, juste pour prendre l’air, parce que j’avais cette pression, ce poids sur mes épaules.
Et c’est paradoxal. J’ai mis très longtemps à comprendre l’origine de ça. Moi, je pensais que j’avais un problème de santé, parce qu’en fait, pendant toutes mes études, j’étais cool, j’étais jamais stressé. Même quand j’ai passé mon bac, même quand j’étais en école d’ingénieurs, là où j’arrivais d’un cursus particulier, donc, c’était pas sûr que je réussisse, j’étais cool. Je travaillais, je faisais ce qu’il y avait à faire, mais j’arrivais aux examens préparé et serein. Pas… comment dire… pas trop confiant, mais serein.
Et c’est vraiment quand je suis entré dans la vie active que j’ai commencé à stresser. Mon premier… Donc, mon stage de fin d’études, je l’ai dit, mon premier job en Autriche, je stressais quand j’étais ingénieur développement, je stressais quand je suis devenu chef de projet. Et c’est même pas que je manquais de confiance en moi, c’est juste que j’avais peur que ça ne se passe pas comme prévu. Je n’arrivais pas à lâcher prise.
Et ce que je dirais au petit Johan de 10 ans, c’est : « Au final, fais de ton mieux, mais vraiment. C’est-à-dire pas faire comme si tu faisais de ton mieux pour finalement travailler et te dire on verra comment ça va évoluer. Non, tu fais vraiment de ton mieux, d’une manière tout à fait juste et honnête. Et pour le reste, tu lâches prise et tu as confiance en l’avenir ». Donc, j’ai été très influencé par John Wooden pour ça, le célèbre coach de basket américain qui dit « l’important c’est de faire de son mieux ». Donc, tu fais de ton mieux, et ensuite, tu laisses faire, tu lâches prise et tu respires. Donc, ça, c’est ce que je me serais dit, « Johan, ne stresse pas à cause du travail ».
Le sixième principe, ce serait, et ça, là, on entre dans des choses vraiment très concrètes, hein : « La lenteur n’est pas une faiblesse ».
Aussi loin que je puisse me souvenir, j’ai toujours voulu faire vite, j’ai toujours voulu agir vite, boucler mes projets vite, comprendre vite, parler vite, expliquer vite, pour que la personne en face de moi comprenne vite. Et j’ai découvert plus tard, il y a vraiment peut-être 2 ans maximum, donc, j’avais plus de 40 ans, j’ai découvert que c’était OK d’être un penseur lent.
Et je suis un penseur lent, j’ai besoin de temps, je manque un peu de spontanéité, je suis pas quelqu’un qui du tac au tac va penser à toutes les parties importantes d’un problème. J’ai tendance à avoir un esprit de synthèse correct, donc, j’arrive à comprendre ces choses-là, mais j’ai besoin de temps. J’ai besoin de temps, et c’est OK d’avoir besoin de temps. La lenteur n’est pas une faiblesse. Donc, si j’ai besoin de temps pour réfléchir, pour penser, pour peser le pour et le contre, et pour décider, eh bien c’est OK. C’est OK.
Donc, ce que je dirais au petit Johan de 10 ans, c’est ça, c’est « prends ton temps, prends ton temps pour penser, prends ton temps pour exécuter, respire, reste calme, la lenteur n’est pas une faiblesse ».
Et c’est un peu en lien avec le principe suivant qui est… le principe 7… « fais moins mais mieux ». Parce que dans cette quête pour la vitesse, j’avais aussi tendance à confondre actions et résultats. Et ça, je l’ai même vu dans le cadre du développement de Français Authentique, je me disais « je vais faire plus pour avoir plus de résultats et aider plus de monde. Donc, je vais faire plus de vidéos ». À une époque, on faisait trois vidéos YouTube par semaine. On a fait deux ; maintenant, c’est une. À une époque, c’était même YouTube qui nous encourageait à ça. YouTube voulait promouvoir sa plateforme, il voulait qu’il y ait beaucoup de monde dessus, donc, il récompensait ceux qui publiaient beaucoup en montrant à plus de monde, donc, ça fonctionnait.
Mais très souvent, et aujourd’hui, c’est clairement le cas, c’est contre-productif. Vouloir faire plus, c’est rarement une bonne idée, ça apporte rarement des résultats. Donc, je me suis dit, « fais moins, mais mieux ». Et c’est ce qu’on fait aujourd’hui. Il n’y a qu’une vidéo par semaine, mais on travaille plus les vidéos. Les scripts sont plus travaillés, tu vois que la qualité est bien meilleure, le montage est meilleur. Alors, il y a pas de montage dans les épisodes de Café Avec Johan, mais je parle vraiment des autres vidéos. L’idée, c’est de faire moins, mais mieux, de prendre bien le temps de définir les projets, de ne pas s’engager trop vite.
Avant, j’avais tendance à me dire, « OK, je le fais, c’est bon, je réfléchis pas, je le fais ». Maintenant, je vais me dire, « OK, réfléchis. Est-ce que c’est utile ? » Donc, j’ai beaucoup plus de sagesse sur ce point. Je dis non à 99 % des propositions qu’on me fait ou qu’on nous fait, pas par arrogance, pas par fierté, mais parce qu’il y en a trop et parce que je sais que si j’ajoute des tâches, si j’ajoute des projets à Français Authentique, la qualité va s’en ressentir. Donc, je préfère maintenir la qualité de notre travail, que ce soit dans les vidéos YouTube, dans notre académie, où vraiment tous ceux qui sont là sont super heureux.
Quand je fais des sondages aujourd’hui pour savoir comment améliorer l’académie, on n’a plus de retour parce que l’académie, je dis pas qu’elle est parfaite, mais le produit est très mature. J’ai quelques idées encore d’amélioration, mais on est à un niveau de qualité qui est très élevé, et c’est très difficile à maintenir. Donc, l’idée, c’est de faire moins et de ne pas ajouter de choses.
C’est d’ailleurs, il y a une légende qui dit que quand une personne a demandé à Bill Gates et Warren Buffett, deux personnes qui, en tout cas, qu’on les aime ou qu’on les aime pas, ont réussi des choses spéciales, mais ils disaient, quand on leur a demandé quelle était la source du succès, ils disaient : « dire non à la majorité des choses ». Donc, le conseil que je donnerais au petit Johan, c’est de faire moins, mais mieux.
Il me reste un peu de café pour parler des deux derniers principes.
Le huitième, c’est… Une petite parenthèse. Prends le temps. Parfois on me dit, « ah, les Café Avec Johan, c’est un peu long » ou « les modules de l’Académie Français Authentique sont un peu longs ». Pas de problème, tu peux les couper en morceaux.
Là, je m’amuse, en ce moment. Alors, c’est pas vraiment que je m’amuse, mais pendant mes séances de sport, je regarde les anciens débats présidentiels. Par exemple, j’ai regardé le débat entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal en 2007, le débat des élections présidentielles 2012 entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Donc, je revois tout ça, parce que je m’intéresse beaucoup à l’histoire au passé. Et c’est en étudiant le passé qu’on comprend le futur ou en tout cas le présent déjà. Et ces débats, ils durent 2 heures, 2 heures et demie. Certaines vidéos durent plus longtemps encore. Je les coupe en morceaux. Je regarde 30 minutes ou j’écoute 30 minutes aujourd’hui, 30 minutes demain, et tu peux faire pareil avec mes contenus.
Donc, ceci étant dit, « la patience est ton super pouvoir dans un monde impatient ». C’est ce que j’aurais dit au petit Johan de 10 ans, parce que quand on est jeune, on veut avancer vite. Je l’ai dit tout à l’heure. On pense avoir l’expérience, on pense avoir du recul, on pense mieux savoir que les autres. Alors que c’est faux, on a zéro expérience.
J’avais cette certaine arrogance interne. Je l’ai jamais dit à personne, mais quand j’avais une vingtaine d’années, il y a des choses que je pensais mieux savoir que des personnes qui avaient 40, 50 ans. Comment est-ce possible ? Ils avaient une expérience de terrain que je n’avais pas. Donc, bien sûr, les jeunes peuvent apporter de l’énergie, de l’innovation, une certaine fraîcheur d’esprit, donc, une certaine capacité à tester des nouvelles choses. Mais vraiment, sur les grands principes de vie, rien ne bat l’expérience. Donc, aujourd’hui, avec les réseaux, c’est encore pire. Avec les réseaux sociaux, les gens veulent tout, tout de suite. Ils pensent tout savoir. Ils pensent avoir de l’expérience.
Donc, ce que je dirais, c’est : « Johan, reste calme. Tout vient à point à qui sait attendre, comme disent les Français. Prends ton temps. Chaque chose en son temps. Sois patient. Vis au présent. Et comme je le disais tout à l’heure, fais de ton mieux tous les jours. Suis l’esprit Kaizen, c’est-à-dire qu’il vaut mieux s’améliorer un tout petit peu chaque jour que beaucoup une fois par mois. Et concentre-toi sur le processus, sur ce que tu as à faire, et fais confiance au reste. Ton meilleur allié, c’est le temps. Donc, sois patient ».
Et enfin, quelque chose d’un peu plus à la fois léger, parce que c’est évident, mais aussi tragique, qui peut être tragique, c’est de dire, principe 9, « fais attention, un accident est vite arrivé ». Parce que quand on est jeune, on se sent intouchable. On pense que les drames n’arrivent qu’aux autres. On a l’impression que rien ne peut nous arriver, qu’on ne peut pas se blesser, qu’on ne peut pas mourir. On n’est pas conscient du danger. Ou en tout cas, j’étais comme ça, j’étais très insouciant.
Et je me suis aperçu au fur et à mesure de ma vie qu’un accident était très vite arrivé. Je me suis cassé le poignet en marchant. L’année dernière, je me suis cassé le doigt en aidant ma mère à déplacer des objets.
Et donc, aujourd’hui, je suis peut-être un peu vieux jeu, mais j’ai tendance à être prudent et à voir le risque partout. Parce que c’est pas une question de probabilité, c’est une question de risque et d’intensité du risque. Et ça, c’est Nassim Nicholas Taleb qui m’a aidé à le comprendre dans différents livres : Le hasard sauvage, Le Cygne noir notamment, Antifragile aussi. Mais on pense toujours en termes de probabilité, on se dit « bon, il y a peu de chances que ça arrive, donc, c’est pas grave ». Faux. Parce que quelque chose qui a peu de probabilités de se produire, mais qui, si ça se produit, ça nous détruit, ça nous tue par exemple, eh bien, ça vaut quand même le coup de s’en méfier, de faire très attention. Donc, j’ai arrêté de penser en termes de probabilité, mais je pense en termes de risque, et je fais donc très attention parce qu’un accident est vite arrivé.
Donc, voilà ce que je voulais te dire aujourd’hui, voilà les neuf principes que tu peux revoir. On t’a mis les différents chapitres de la vidéo. Mais donc, si je récapitule ce que je dirais au petit Johan de 10 ans, c’est : « ne bois jamais d’alcool, ne fais pas attention à ce que les autres pensent de toi, lis plus et mieux, pars à l’étranger pendant tes études, ne stresse pas à cause du travail, la lenteur n’est pas une faiblesse, fais moins mais mieux, la patience est ton super pouvoir dans un monde impatient, et fais attention, un accident est vite arrivé ».
Donc, si tout ça, ça t’a plu, si tu es intéressé par le développement personnel, je t’invite à suivre le premier lien dans la description. Je t’offre mon livre, 4 pilules pour une vie riche et sans stress, sous forme de PDF. Donc, tu cliques sur le lien, tu le télécharges et tu peux le lire dès maintenant. Il est écrit d’une manière très simple. Il reprend vraiment les bases du développement personnel pour t’aider à vivre une vie plus riche et sans stress.
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Merci du fond du cœur d’avoir été avec moi aujourd’hui, et je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Café Avec Johan. Salut !