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7 façons d’exprimer des reproches poliment en français

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Transcription de la vidéo :

Salut ! Si tu as cliqué sur cette vidéo, c’est que tu aimerais savoir comment faire des reproches en français sans blesser les autres. Faire un reproche, c’est montrer qu’on n’est pas d’accord avec une parole ou avec le comportement de quelqu’un. Bien sûr, comme dans toutes les langues, il existe des façons plus ou moins dures de faire des reproches en français. Nous allons en voir huit ensemble dans cette vidéo. On va aller du plus doux au plus dur, et tu pourras réviser tout ça en téléchargeant la fiche PDF gratuite qu’on met à ta disposition. C’est le premier lien dans la description.

La première façon de faire un reproche à quelqu’un d’une façon très douce, c’est de lui dire « il aurait mieux valu que ». Ça indique qu’on aurait pu faire un meilleur choix, qu’on aurait pu agir autrement.

Par exemple, « Marie a menti sur son âge. Il aurait mieux valu qu’elle dise la vérité ».

Tu vois, ici, on reproche à Marie d’avoir menti sur son âge, mais on le fait d’une façon douce en disant qu’il y avait une meilleure alternative, qu’elle aurait pu agir un peu mieux en donnant son âge réel.

Il y a deux constructions grammaticales possibles. Tu peux dire « il aurait mieux valu + le verbe directement », par exemple « il aurait mieux valu dire la vérité », ou tu peux dire « il aurait mieux valu que… » et là, tu vas être obligé de conjuguer au subjonctif. Par exemple, « il aurait mieux valu qu’elle dise la vérité ». Tu vois la nuance entre les deux ?

Deuxième façon de faire un reproche, encore une fois, d’une façon douce, c’est de dire « j’aurais aimé que… ». Tu sais peut-être qu’on utilise le conditionnel pour formuler une demande polie ou un souhait.

Par exemple, « j’aimerais que tu ranges ta chambre ».

Ici, au présent, c’est une demande. On demande à quelqu’un de ranger sa chambre. « J’aurais aimé… », ici, on utilise le passé, c’est pour relater quelque chose qui a déjà été fait. Et donc, on ne peut plus revenir en arrière et il y a, donc, cette idée de reproche doux.

Par exemple, « j’aurais aimé que tu me parles de tes problèmes avant ».

Ici, on reproche un petit peu. Tu vois, on est dans le passé et on dit qu’on aurait aimé… Notre préférence aurait été que cette personne nous en parle avant. Donc, si tu veux faire un reproche doux, tu peux dire « j’aurais aimé que… ».

Troisième façon de faire un reproche poli, ici, on va utiliser la grammaire, tu vas voir, mais c’est plus simple que ça en a l’air quand on en parle comme ça, d’une façon brute, c’est d’utiliser une tournure qui suit le modèle « si + plus que parfait, suivi du conditionnel ». Pas de panique, on va t’expliquer ça calmement.

On peut utiliser le conditionnel passé pour exprimer une hypothèse dans le passé. On utilise ici le conditionnel passé pour émettre l’idée de quelque chose qui ne s’est pas produit. On va prendre des exemples pour que tu comprennes bien.

« Si tu m’avais prévenu, j’aurais pu m’organiser autrement ».

Donc, décomposons cette phrase. On commence en disant « si tu m’avais prévenu », donc « si + un verbe conjugué au plus que parfait ». En commençant comme ça, « si tu m’avais prévenu », on a déjà une partie du reproche, puisque, en l’occurrence, cette personne ne nous a pas prévenus. Si on dit « si tu m’avais prévenu », ça veut dire « tu ne m’as pas prévenu ». Et donc, il y a une idée de reproche.

Et la deuxième partie, « j’aurais pu m’organiser avant », c’est quelque chose qui ne s’est pas produit. Donc, on émet l’idée de quelque chose qui ne s’est pas produit, mais qu’on aurait aimé qu’il arrive. Ici, on indique qu’on aurait aimé pouvoir s’organiser avant, mais on n’a pas pu parce qu’on n’a pas été prévenu quand il fallait. J’espère que c’est plus clair maintenant.

Je vais te donner encore deux-trois exemples pour vraiment ancrer ça.

« Si tu t’étais levé plus tôt, on serait arrivé à l’heure à la gare ». En l’occurrence ici, tu ne t’es pas levé tôt, tu ne t’es pas levé assez tôt, et la conséquence, la chose qui ne s’est pas passée, qui ne s’est pas produite, c’est qu’on n’est pas arrivé à l’heure à la gare.

« Si tu m’avais écouté, on n’aurait pas tous ces problèmes ». Là encore, tu ne m’as pas écouté, et la conséquence de ça, c’est qu’on a des problèmes. Et je te le reproche d’une façon douce.

« Si vous aviez fait un peu plus d’efforts, on aurait gagné le match ». Là encore, on estime que vous n’avez pas fait assez d’efforts, et la conséquence de ça, le regret qu’on a, c’est qu’on n’a pas gagné le match.

Quatrième façon d’exprimer un reproche, encore une fois d’une façon relativement douce ici, c’est de dire « à ta place ». Cette tournure nous permet de faire un reproche doux en disant comment nous on aurait agi. C’est presque une recommandation, tu vois, qui arrive a posteriori, donc, après que quelque chose se soit passé, mais ça permet de faire un petit reproche. « À ta place, moi j’aurais fait différemment ». Ça nous permet de donner un conseil et de donner ou d’exprimer un petit reproche. Là encore, on utilise le conditionnel passé, puisque on exprime un événement qui n’a pas eu lieu. On aurait aimé que cet événement ait lieu, mais il n’a pas eu lieu.

Par exemple, « à ta place, je serais resté calme ». On commence par « à ta place » pour montrer comment nous on aurait agi, et on indique la façon justement dont nous on aurait agi, et on fait notre reproche. On dit « je serais resté calme ». On utilise le conditionnel passé pour exprimer ce qui aurait dû être fait. Et en faisant ça, on reproche à notre interlocuteur de ne pas être resté calme.

Cinquièmement, c’est une façon un peu plus directe d’exprimer un reproche, c’est la formule « je suis déçu que + subjonctif passé ». Si on est déçu, c’est que quelqu’un n’a pas répondu à nos attentes, on a de la déception. C’est un sentiment un peu négatif, parce qu’on est frustré que quelqu’un n’ait pas agi comme on aurait aimé.

Un petit exemple de cette construction : « je suis déçu que tu ne m’aies pas défendu en réunion ». Donc, ici, on exprime la déception. On dit clairement, dès le début, « je suis déçu ». Donc, on reproche quelque chose. Et ensuite, on explique pourquoi en disant « je suis déçu que tu ne m’aies pas défendu pendant la réunion ». Donc, ici, on utilise le subjonctif passé.

Sixièmement, une autre construction, elle va te sembler complexe, mais quand on va te la décomposer, ça sera beaucoup plus simple. Il s’agit de la construction « c’est + un adverbe de sentiment + que + subjonctif passé ». Pas de panique, on t’explique ça.

Donc, on commence par le « c’est + adjectif de sentiment + que ». Ici, tu peux dire « c’est dommage que… », « c’est étonnant que… », « c’est décevant que… », « c’est frustrant que… ». Donc, on ajoute l’adjectif de sentiment qui correspond à ce qu’on souhaite exprimer, entre « c’est » et « que ». Par exemple, « c’est dommage que… ». Et ensuite, on ajoute le subjonctif passé, comme précédemment, pour exprimer quelque chose qui a déjà été fait, qui fait partie du passé, mais en ajoutant une touche de jugement et d’émotion.

Par exemple, « c’est dommage que tu ne m’aies rien dit ». « C’est dommage que… », on l’a vu tout à l’heure, ça exprime un reproche, une émotion en tout cas négative, on trouve que c’est dommage, on aurait aimé que ça se passe autrement, et on rajoute « que tu ne m’aies rien dit ». C’est un reproche, on aimerait, on aurait aimé plutôt que cette personne nous le dise, que cette personne nous parle. « C’est dommage que tu ne m’aies rien dit », ça veut dire « je te reproche de ne pas m’avoir parlé ».

L’avantage de cette tournure, c’est qu’on peut utiliser les adjectifs de sentiment qu’on souhaite, et on peut utiliser des adjectifs plus ou moins forts. On peut commencer par « c’est dommage », « c’est étonnant », « c’est frustrant », qui sont des adjectifs plutôt doux, ou on peut aller avec… ou on peut utiliser des adjectifs très forts : « c’est irrespectueux », « c’est inadmissible », « c’est ridicule », « c’est absurde », « c’est honteux ». Donc, tu peux en fait ajouter de l’intensité en choisissant l’adjectif que tu souhaites.

Septièmement, c’est la dernière formulation pour aujourd’hui, c’est de dire « tu aurais pu » ou encore « tu aurais dû ». Alors ici, ça reste poli, mais c’est un peu plus fort comme reproche. Là, on fait clairement un reproche direct alors que jusqu’ici on avait essayé, en utilisant le subjonctif passé ou le conditionnel passé, de faire des reproches indirects. Là, clairement, si on dit « tu aurais pu » ou « tu aurais dû », eh bien, on reproche directement en fait.

« Tu aurais dû », ici, on utilise le verbe « devoir » au conditionnel passé, ça montre que la personne n’a pas agi d’une manière morale, elle a manqué à ses obligations. C’est comme si on disait « j’attendais à ce que tu fasses ça, tu étais censé faire ça, mais tu ne l’as pas fait ».

Par exemple, « tu aurais dû t’excuser ». En disant ça, on indique clairement à la personne que ça aurait été son devoir moral, ça aurait été juste, ça aurait été poli qu’elle s’excuse. Mais en disant ça, on comprend que la personne ne l’a pas fait. « Tu aurais dû t’excuser », ça veut dire « tu étais censé le faire, mais tu ne l’as pas fait et je te le reproche ».

L’autre tournure que j’ai utilisée, c’était « tu aurais pu ». Ici, c’est le verbe « pouvoir » au conditionnel passé. Donc, c’est un tout petit peu moins fort. Il y a plus ici l’idée de « tu avais une possibilité, tu avais une chance, mais tu ne l’as pas saisie », contrairement à « tu aurais dû », où là, on a clairement manqué à nos obligations. Donc, « tu aurais pu », c’est un tout petit peu moins fort que « tu aurais dû ».

Par exemple, tu peux entendre quelqu’un qui dit « tu aurais pu me demander mon avis. » Ici encore, donc, il y a un reproche, on indique à cette personne qu’elle avait aussi la possibilité de demander notre avis avant de dire ou de faire quelque chose. Donc, c’est un peu moins fort que « tu aurais dû me demander mon avis », parce que si on dit « tu aurais dû », ça veut dire que tu as manqué à tes obligations, je te le reproche très fort. Mais en disant « tu aurais pu me demander mon avis », il y a quand même cette notion de « tu avais la possibilité de le faire et je suis déçu que tu ne l’aies pas fait ». Donc, il y a quand même un reproche quand on dit « tu aurais pu ».

Donc, tu remarques qu’on utilise beaucoup le conditionnel passé pour exprimer des reproches d’une manière douce et d’une manière polie.

Donc, voilà, j’espère sincèrement que ça t’aidera. Si c’est le cas, laisse un petit pouce en l’air si tu as aimé cette vidéo et partage-la avec tes amis. Tu peux aussi télécharger la fiche PDF gratuite dont on te met le lien dans la description. C’est le premier lien. Dis-moi en commentaire quelle est la meilleure façon selon toi d’exprimer un reproche. Est-ce que parmi les sept dont on a parlé aujourd’hui, il y en a une qui te plaît plus ? Ça m’intéresserait de te lire, et on lit chacun de vos commentaires. Et bien sûr, abonne-toi à la chaîne YouTube de Français Authentique en activant les notifications.

Merci d’avoir passé ce moment avec moi aujourd’hui et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !