4 astuces pour comprendre les Français qui parlent vite

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Transcription de la vidéo :

Salut ! Beaucoup d’apprenants sont dans la situation suivante : lire le français, pas de problème ; parler avec d’autres apprenants, pas de problème ; parler avec des natifs, grosse panique. Et ce problème est très souvent lié à la vitesse. Les gens parlent vite et ça te bloque quand tu cherches à discuter avec un natif. Je voudrais partager avec toi quatre astuces pour résoudre ce problème.

Salut ! Avant d’aller plus loin, je te rappelle, je t’indique que tu peux télécharger la fiche PDF qui est dans la description de cette vidéo et qui reprend les quatre astuces qu’on va étudier ensemble avec les points clés, les points majeurs. Donc, c’est un parfait compagnon de cette vidéo, que tu pourras télécharger juste après avoir suivi la vidéo. J’avais proposé une vidéo dans laquelle je te donnais quatre conseils pour comprendre les natifs. Les conseils que je donnais dans cette vidéo sont toujours d’actualité évidemment, sont toujours valides, et on te met le lien dans la description si tu souhaites aller plus loin et aller jeter un œil à cette vidéo par la suite. Il y a d’ailleurs le lien qui est dans le « i » comme info.

Ce qu’on a voulu faire aujourd’hui, c’est te donner quatre conseils un peu complémentaires pour aller plus loin et c’est plutôt axé sur la compréhension des Français qui parlent vite.

La première astuce, le premier conseil, c’est d’accepter que le français écrit et le français oral sont différents. C’est vrai dans beaucoup de langues, mais en français, c’est terrible. Entre les lettres muettes, entre les homophones, les contractions, il y a vraiment une grande différence entre ce qui est écrit et ce qui est parlé. À l’oral, on dit rarement « de la », mais « d’la », on ne dit pas vraiment « je ne sais pas », mais « j’sais pas ». Le « enfin » peut devenir « ‘fin », le « peut-être » peut devenir « p’tête ». Ça peut poser quelques problèmes de compréhension.

On a aussi pas mal de mots qui viennent combler les vides. On n’aime pas le vide, on n’aime pas qu’il y a des blancs quand on parle, donc on va utiliser des mots qui ne servent à rien, mais qui sont là quand même : Le « euh… », le « d’accord », le « mais bon », « en fait », « je veux dire ». Tous ces mots-là viennent parfois brouiller un peu le message. Tu as des liaisons en fin de mots hein avec les « s », les « t », les « p », les « n » etc.

Et quand on combine tous ces points, ça accélère le rythme auquel parlent les Français et ça peut pénaliser la personne non-native qui les écoute. Si ça te perturbe, le mieux pour vraiment t’améliorer dans ce domaine, c’est d’écouter des conversations entre des francophones, des interviews également. Les films, les séries dans lesquelles il y a plusieurs intervenants, ça marche aussi.

J’ai fait des cours spécifiques pour résoudre ce problème, le Pack 2 : Discussion authentique, le cours Discussion authentique : Volume 2, dans lesquels je discute avec différents francophones. C’est vraiment ce type d’apprentissage qu’il te faut pour maîtriser un petit peu ce français oral qui est du français parlé assez rapidement et de façon un peu contractée.

En plus de ça, il te faut connaître des expressions idiomatiques, des expressions populaires du quotidien, qui ne sont pas toujours enseignées dans les cours de français ou dans les podcasts. Et pourtant, si tu ne les connais pas, tu ne comprendras pas les natifs. Si tu ne sais pas ce que signifie « ça caille », ça veut dire « il fait froid », et que tu l’entends dans la bouche d’un natif, tu vas être bloqué ou tu vas perdre du temps pour comprendre cette expression.

Donc tu dois, en plus d’être exposé à plein de contenus proposés par des natifs, des discussions entre francophones, tu dois aussi écouter des podcasts comme celui du dimanche de Français Authentique dans lequel on enseigne à chaque fois une expression idiomatique. Tu dois te concentrer sur ce type d’expression.

Et bien sûr, les écouter une seule fois ne suffira pas, on fait le lien avec la deuxième astuce, le deuxième conseil, qui est la répétition. Si tu regardes un film, une série, si tu écoutes une interview entre deux Français, si tu écoutes une leçon d’un de mes cours, fais-le plusieurs fois. Soit en écoutant vraiment l’épisode à chaque fois en entier ou alors en écoutant des passages des différents épisodes de nombreuses fois. Si tu parles avec un natif, n’hésite pas à lui demander de répéter, parce que la répétition, ça donne à chaque fois une seconde chance, une deuxième chance à ton cerveau de mieux comprendre.

Le but ici, c’est vraiment d’arriver à identifier et faire en sorte que ton cerveau décortique, comprenne, toutes les subtilités dont on a parlé dans le point 1, le fait qu’il y ait de la contraction, des liaisons etc. Tout ça, ton cerveau doit le comprendre, doit le trouver, doit réussir à vraiment l’identifier. Et pour cela, il a besoin de répétition. Il n’arrivera pas à le comprendre la première fois, il a besoin de l’entendre plusieurs fois. Donc, si tu sens que tu as manqué un point important lors d’une discussion avec un Français, n’hésite pas à lui demander de répéter, tout simplement.

Si tu es trop timide et que tu n’aimes pas demander de répéter, tu peux utiliser une petite technique qui consiste à reformuler ce qu’il vient de dire. Par exemple, si le natif te dit : « On se retrouve à 16 h, ça te va ? », toi, pour être sûr d’avoir bien compris, tu lui dis : « Ah, on se voit à 16 h, c’est ça ? », il va te répondre : « OK », et tu seras sûr d’avoir bien compris ce qu’il a dit quand il a parlé très vite et de façon comprimée. Parce que s’il te dit : « On se retrouve à 16 h, ça te va ? » et que toi tu lui dis : « Ah oui, on se retrouve à 6 h », tu n’as pas compris parce qu’il a parlé trop vite etc. et qu’il a comprimé un petit peu les mots.

Donc, il va te le dire, le fait d’avoir reformulé, le fait d’avoir essayé de demander confirmation de façon indirecte, ça va lui donner la chance à lui de répéter, et il te dira : « Non, on se retrouve à 16 h, ça te va ? ». Il va le faire de façon un peu plus lente et peut-être qu’il ne comprimera pas autant les mots pour t’aider à bien comprendre.

Du coup, soit il va confirmer que tu as bien compris, soit il va te corriger. Mais dans les deux cas, la répétition t’aura vraiment aidé. N’hésite jamais à demander vraiment à un francophone de répéter, puisque c’est le seul moyen que tu as à ta disposition finalement pour comprendre toutes les subtilités dont on a parlé dans le point 1.

Et pour te rassurer, même les natifs parfois ne se comprennent pas entre eux. J’ai un ami qui parle tellement vite et qui comprime tellement ses mots que je suis toujours obligé de le faire répéter. Et la petite anecdote, c’est que quand il parle dans son smartphone avec la reconnaissance vocale, eh bien souvent, le smartphone lui-même ne comprend pas ce natif. Donc parfois, ce n’est pas de ta faute, ça vient du natif qui parle trop vite ou qui n’articule pas assez ou qui comprime trop ses phrases.

Troisièmement : Écoute de façon active du contenu prévu pour les Français. Il y a beaucoup de contenus qui est prévu seulement pour les étudiants, pour les apprenants, et c’est bien que tu consommes ce type de contenu, c’est très important, mais ne te limite pas à cela, écoute du français prévu pour les Français, du français que j’appelle « authentique », avec les expressions utilisées par les Français, les contractions utilisées par les Français, le rythme de parole utilisé par les Français. Écoute ce type de français, expose-toi à ce type de contenu pour être capable de progresser.

Si tu écoutes seulement des choses d’apprenants, d’étudiants, tu ne seras pas confronté à la vraie vie, au type de français qu’utilisent les francophones au quotidien. C’est la même chose pour les livres etc. C’est souvent trop éloigné de la réalité et des aspects pratiques du quotidien. Donc, voilà ce qui est important, c’est d’écouter des contenus prévus pour les natifs, mais de le faire de façon attentive.

Si tu mets la télévision en français et qu’il y a une série française et que tu écoutes d’une oreille en regardant ton smartphone, en faisant autre chose, ce ne sera pas efficace. Il faut vraiment que tu te concentres, que tu fasses “Pause” parfois, que tu reviennes en arrière, que tu prennes des notes, que tu ailles chercher la signification de certains mots. En gros, il faut que tu travailles de façon active. Ce n’est pas seulement un exercice pour te détendre, c’est aussi quelque chose que tu fais pour apprendre et t’améliorer.

Quatrième astuce, essaie un petit exercice pour t’améliorer et pour te tester. De temps en temps, tu prends un contenu que tu apprécies. On peut le faire très facilement sur You Tube et tu peux peut-être faire l’essai avec cette vidéo. Tu prends un contenu que tu apprécies, une voix que tu comprends bien, et tu augmentes la vitesse, tu essaies à x1.25, x1.5, x1.75 ou alors x2, là c’est très rapide. En fait, la personne va parler presque deux fois plus vite.

Du coup, si tu t’habitues de temps en temps à écouter des Français à une vitesse double, quand tu vas revenir à une vitesse normale, au x1, ça te paraîtra beaucoup plus simple. Tu peux du coup, revenir au début de cette vidéo, tu la termine et tu reviens au début et tu essaies à 1.5 peut-être ou 1.25, selon ton niveau. Et tu essaies peut-être une troisième fois en x2 pour voir la différence. L’idée, c’est qu’à chaque augmentation de vitesse, tu continues de comprendre le contenu. Si tu ne comprends plus, c’est que ça va trop vite, va à la vitesse inférieure.  Le but, c’est vraiment d’entrainer tes oreilles et ton cerveau à faire la liaison, à entendre un Français qui parle vite afin d’être préparé à la vie de tous les jours.

Tu peux donc le faire avec des contenus que tu connais déjà, que tu comprends bien et ne le fais pas à chaque fois. Fais peut-être cet exercice une fois de temps en temps pour vraiment te donner un petit coup de boost hebdomadaire et pour te tester aussi puisque ça peut être gratifiant d’être capable d’écouter des contenus à vitesse accélérée.

Donc surtout, pas de panique. Quel que soit le niveau que tu as, quelles que soient tes difficultés, ne stresse pas. L’échec est impossible si tu prends le temps de pratiquer et de travailler avec calme et sérénité. Et dis-toi bien que plus tu vas être anxieux, plus tu vas stresser, eh bien moins tu comprendras les natifs qui sont en face de toi et qui parlent vite. Donc, tu as vraiment besoin d’être détendu pour que ça marche.

J’espère que ça t’a plu. Les quatre astuces, les quatre conseils, que je t’ai donnés aujourd’hui sont :

Accepte qu’il y a une différence entre le français oral et écrit. On a vu exactement quelles étaient ces différences.

Deuxièmement : Répète, écoute plein de fois la même chose. Fais répéter les natifs avec lesquels tu parles.

Troisièmement : Écoute activement, avec beaucoup de concentration, du contenu qui est prévu pour les francophones.

Et quatrièmement : essaie, une fois par semaine peut-être, de regarder des contenus en vitesse accélérée, 1.25, 1.5, 1.75 ou 2, pour te tester et pour sortir de ta zone de confort.

Tu retrouveras tous ces points et les détails dans la fiche PDF gratuite qui est dans la description de cette vidéo. Si tu as aimé, si au moins un des conseils t’a été utile, mets un petit J’aime, un petit pouce en l’air. Ça fait toujours plaisir et ça nous aide à choisir les sujets qu’on aborde sur la chaîne. Laisse un commentaire en me disant lequel de ces quatre conseils, laquelle de ces quatre astuces tu trouves la plus pertinente. Peut-être que tu vas essayer le conseil 4 par exemple. Dis-le nous. Et enfin, bien sûr, abonne-toi à la chaîne de Français Authentique en activant les notifications pour ne rien manquer.

Merci d’avoir suivi cette vidéo et à très bientôt pour du nouveau contenu en français authentique. Salut !