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3 astuces pour mieux gérer ton temps

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Transcription de l’épisode :

Salut mes très chers amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. C’est un très grand plaisir et un très grand honneur de vous avoir avec moi aujourd’hui. Aujourd’hui, alors, je vais vous parler d’un sujet qui me passionne. Ça a, pendant très longtemps, été mon hobby ou un hobby en tout cas. J’ai lu des dizaines et des dizaines de livres sur le sujet, j’ai suivi des formations, j’ai regardé des heures et des heures de vidéos, j’ai même créé une formation sur le sujet, que j’ai appelée « la productivité sans stress ». Nous allons parler de la « gestion du temps ». Je vais essayer de te donner trois astuces pour mieux gérer ton temps.

Bien sûr… alors, on a tous trop de choses à faire. Le temps, ça semble être la ressource la plus importante, la ressource qui est la plus limitée. Je vais essayer de t’expliquer parmi ces trois astuces que le temps c’est pas… Bien sûr que le temps c’est quelque chose d’extrêmement important, mais c’est pas forcément le plus important. Mais la gestion du temps, je vois ça à la fois comme un art et comme une science, vraiment.

Et je t’ai préparé une petite liste de trois choses essentielles. Alors, c’est pas exhaustif. J’aurais pu t’en citer probablement 50, des choses importantes, mais j’en ai choisi trois. Je t’invite… si tu veux savoir pourquoi j’en ai choisi trois, je t’invite à écouter mon épisode « Le rasoir, un outil que j’utilise de plus en plus ». C’est un ancien épisode de Marchez Avec Johan dans lequel je partage avec toi un bel outil. Donc, je t’invite à écouter cet épisode juste après.

Donc, voici trois petites astuces pour mieux gérer ton temps.

Première astuce, c’est de tout noter.

Alors, ça paraît bête, ça paraît simple, ça paraît stupide, mais pour avoir côtoyé beaucoup beaucoup de monde et avoir travaillé avec beaucoup beaucoup de monde, eh bien je sais que ce n’est pas une chose que tout le monde fait. Je t’invite à vraiment voir ton cerveau comme étant un outil, une machine super importante pour réfléchir, pas pour stocker des informations.

J’aime l’analogie. Je pense l’avoir lu dans Getting Things Down de David Allen. Je sais pas comment ils l’ont traduit en français, mais c’est un des livres les plus complets sur la productivité. Il a un système qui est vraiment bien, un peu difficile à suivre, mais en tout cas, moi, il m’a beaucoup beaucoup appris. Et en fait, il prend l’analogie, il te dit qu’un ordinateur il a de la RAM. La RAM, c’est la mémoire… ce qu’on appelle la mémoire vive. C’est ce qu’on utilise pour les tâches en cours. Si tu me donnes un chiffre, que je dois retenir le chiffre 14, je vais le mettre dans ma RAM, ça va être là dans ma mémoire vive pour m’en souvenir dans 2 minutes.

Et on a un disque dur, ‘fin les ordinateurs ont de la RAM ; nous, notre cerveau a de la RAM, la mémoire vive, et l’ordinateur a aussi un disque dur pour stocker des choses dont on aura besoin plus tard mais qu’il faudra aller rechercher avec des efforts qui sont pas disponibles tout de suite, et nous on a aussi une partie de notre cerveau qui fonctionne comme ça.

Si on essaie de mettre trop de choses dans sa RAM, dans sa mémoire vive, si au lieu de dire « ah, tiens, tu m’as parlé du chiffre 14, ‘fin du nombre 14 qu’il faut que je retienne pour en reparler dans 2 minutes », c’est OK. Par contre, si je me dis « tiens, il faut que ce soir je pense à aller acheter du pain et il faut aussi que ce soir je mette du côté une chemise pour enregistrer une vidéo demain matin et aussi il faut vraiment que je pense envoyer un mail au comptable parce qu’il a oublié ça, ça et ça », si je mets tout ça dans ma mémoire vive, c’est comme si, sur mon ordinateur, j’avais 10 programmes d’ouverts en même temps. Qu’est-ce qui va se passer ? Ça nous est tous arrivé. L’ordinateur va chauffer et va ralentir. Eh bien c’est pareil. Si on essaie de tout mettre dans notre mémoire vive, dans notre RAM, qu’on essaie de se souvenir de tout, qu’on met des choses dans notre tête, eh bien on va surchauffer.

Donc, c’est tellement facile. Prends un post-it, fais ce que tu veux, mais note les choses. Aujourd’hui, on a tous nos smartphones à portée de main, note, crée-toi une note, peu importe, tu écris dedans, mais écris les choses. Si tu as des choses à faire à un moment donné, écris-les dans ton calendrier, mais mets en place un système. Ne fais pas confiance à ta mémoire, surtout pas. Ne fais pas confiance à ta mémoire. Ta mémoire, tu peux lui faire confiance en soi, mais épargne-lui les choses basiques. Ton cerveau est là pour penser, il est là pour réfléchir, pour résoudre des problèmes, pour avoir des réflexions complexes, il est pas là pour se souvenir qu’il faut aller acheter du pain ou des yaourts. Donc, utilise ton cerveau pour réfléchir, et pour le reste, tu notes, notes, notes. Premièrement.

Deuxième astuce : mets en place des barrières.

Pour comprendre ça, il faut avoir en tête que quand on doit faire quelque chose, le plus dur, le plus difficile, c’est toujours le démarrage, vraiment quel que soit ce qu’on a à faire. Quand on est lancé, ça va vite. Que ce soit quand on veut faire du sport, tu vois, si tu dois courir, bah les premiers mètres, c’est pas terrible hein, ça tire dans les jambes, ça fait mal aux articulations, c’est pas forcément le plus simple. Par contre, une fois que tu es lancé, que tu as déjà fait un kilomètre, bah là, ça va tout seul. Et c’est vrai pour tout. Moi, si j’écris des emails ou des articles, le début, c’est plus dur ; après, ça va. Pareil pour les vidéos, les premières phrases des vidéos, c’est dur, mais quand j’ai enregistré pendant une heure, deux heures, eh bien ça devient facile.

Le problème, c’est que si on s’arrête, eh bien on doit recommencer, donc, on multiplie les démarrages. Si, moi, je fais une vidéo et puis après je m’arrête, et puis je crée un email, et je refais les vidéos, donc, je vais devoir redémarrer. Ensuite, mon téléphone sonne, je réponds, je vais devoir m’arrêter et redémarrer. Eh bien on multiplie les démarrages, on perd un temps fou.

Et ici, il y a deux ennemis du coup quand on a compris ça. Quand on a compris que ce sont les démarrages qui sont les plus difficiles et que le fait de s’interrompre ça gâche notre productivité, eh bien on comprend qu’il y deux ennemis. Le premier, c’est nous-même, quand on va être distrait, et le deuxième, c’est les autres, quand ils vont nous interrompre.

Donc, au niveau des distractions… tu verras, ça va être lié au troisième point, on va parler d’énergie dans le troisième conseil, mais on peut mettre en place un certain nombre de barrières pour justement ne pas avoir envie d’être interrompu.

Par exemple, moi, je mets mon téléphone en mode avion quand je travaille, parce qu’aujourd’hui le smartphone et internet, en général, c’est ce qui va nous distraire le plus. T’es en train de faire une vidéo et tu te dis « tiens, je vais aller voir mes mails ou je vais aller regarder Facebook ou je vais aller regarder tel truc sur Google », ‘fin on a tendance à vouloir s’interrompre et à faire des choses faciles. Donc, mets ton téléphone en mode avion.

Moi, je supprime des applications. Je n’ai pas Instagram par exemple sur mon téléphone, parce que je sais que sinon je vais regarder plein de vidéos courtes pendant des heures. Quand je travaille, le téléphone, le smartphone n’est pas à proximité immédiate. Il est soit sur mon fauteuil, un peu plus loin, soit dans une autre pièce. Le soir, le téléphone, le smartphone n’est pas dans ma chambre, parce que si je le mets sur ma table de nuit, je vais me dire « tiens, avant de lire, je vais regarder un ou deux trucs sur internet », et je passe des heures et finalement j’ai pas lu. Donc, mets en place des barrières. Le fait de mettre en place des barrières, ça t’évite d’être distrait.

Le deuxième ennemi, on a dit que c’était les distractions. Ben là aussi, en fait, on peut mettre des barrières. Il faut communiquer. Moi, je dis à Céline : « Écoute, quand la porte est fermée, je suis en mode travail intensif. S’il te plaît, ne m’interromps pas sauf urgence ». Bien sûr, il faut être flexible, on est des humains. Mais le fait d’avoir communiqué ça, le fait de mettre aussi mon téléphone en mode avion, de refuser de prendre des appels quand je suis en rendez-vous avec moi-même… Donc, je prends des rendez-vous avec moi-même. Ce matin, j’ai eu rendez-vous avec moi-même pour préparer des scripts. Cet après-midi, j’ai rendez-vous avec moi-même. Mon téléphone, il est en mode avion, j’ai pris rendez-vous avec moi-même pour tout simplement enregistrer ces podcasts. Donc, j’ai des rendez-vous avec moi-même. Voilà, tout simplement. Et on ne peut pas m’appeler quand j’ai rendez-vous avec moi-même comme on ne peut pas m’appeler si je suis en réunion avec quelqu’un. C’est une histoire de respect.

Bien sûr, il faut pas être extrême. Si je suis en rendez-vous avec quelqu’un et que ma fille m’appelle, bien sûr que je vais être là pour elle. Tu vois, il faut toujours essayer d’avoir des règles, des barrières, tout en étant flexible.

Mais vraiment, moi, la façon dont je vois les choses, c’est que les distractions et les interruptions, c’est du temps en fait qui est volé à Français Authentique, c’est du temps qui est volé à mon développement personnel, c’est du temps qui est volé à ma famille. Donc, je veux protéger ce temps avec des barrières, tout simplement. Deuxième conseil.

Et le troisième conseil, on a esquissé le sujet juste avant, c’est de comprendre que la productivité consiste plus à gérer son énergie que son temps. On dit tout le temps gestion du temps, time management, etc. En fait, c’est pas la clé, à mon avis, et j’ai mis du temps à le comprendre. Mais je pense vraiment que la clé c’est la gestion de l’énergie.

Avoir plus de temps, ça veut pas dire qu’on va faire plus de choses, qu’on aura plus de résultats, pour la bonne et simple raison qu’on ne peut pas être à fond tout le temps, on peut pas être motivé tout le temps. C’est logique. Notre corps se fatigue, notre cerveau se fatigue, encore plus vite d’ailleurs. C’est par exemple impossible d’avoir de l’attention, d’être concentré à 100 % pendant 8 heures, c’est impossible. Ceux qui te disent qu’ils travaillent pendant 8 heures complètement, sans s’interrompre, et qui sont focalisés et concentrés tout le temps, sont soit très très spéciaux, c’est-à-dire qu’ils représentent une minorité infime, soit ils te mentent et ils se mentent probablement aussi, mais c’est impossible. Donc, la clé, c’est vraiment de se connaître et d’arriver à gérer son énergie. On adapte ses activités en fonction de ses énergies.

Par exemple, j’en ai souvent parlé, j’adapte mon sommeil à ma façon de gérer mon énergie. Je sais que j’ai besoin de me coucher avant minuit, clairement. Si je me couche à minuit et que je me lève à 8 heures, je serai fatigué, même si j’ai 8 heures de sommeil. Si je me couche à 21 heures 30 et que je me lève à 5 heures 30, comme je le fais toute la semaine, je serai en pleine forme. Donc, je me connais et j’adapte mes activités. Je sais que je suis beaucoup plus créatif le matin que l’après-midi. Donc, le matin, je fais mon travail créatif. J’écris des emails, j’écris des scripts, je fais ce qui est créatif. L’après-midi, je fais plutôt de l’administratif. Je fais les choses les plus difficiles en début de semaine, lundi, mardi, mercredi. En fin de semaine, jeudi, vendredi, c’est plutôt de l’administratif, de la stratégie, de la préparation.

Mais tout ça, ça se teste en fait. Ce sera probablement différent pour toi, mais l’idée, c’est de tester, parce qu’il faut se savoir, il faut se connaître. Il faut se connaître. Connais-toi toi-même disait Socrate. C’était inscrit sur le temple de Delphes à Athènes. Je reprends souvent cette phrase parce que c’est souvent ces phrases mythiques et antiques pour le coup qui sont les plus vraies. Ça fait 2000 ans qu’on en parle, donc, c’est que c’est vrai, c’est qu’il y a de la vérité. Donc, il faut se connaître, tout simplement.

Si on veut garder l’énergie, il faut aussi éviter de se forcer. Alors, bien sûr, c’est difficile parce que parfois on n’a pas envie de faire des choses. Moi, parfois, j’ai pas envie d’écrire un article, un email, ou j’ai pas envie d’enregistrer une vidéo, pourtant il faut bien le faire.

Donc, pour ça, pour éviter de se forcer d’une façon bête et brutale, je t’invite à essayer de mettre en place un esprit de joie. Ça fait partie de mes trois valeurs personnelles dont j’ai parlé dans un podcast précédent : la foi, la sérénité et la joie. Eh bien je suis joyeux. Même si j’ai pas envie de le faire, je me mets dans un mode joyeux. Donc, je chante, je siffle. Quand on prépare le matériel, parfois, j’ai pas envie d’enregistrer les vidéos, eh bien je prépare le matériel, je le fais en sifflant, en chantant, je rigole, je fais des blagues à Céline. Et du coup, je me mets dans un état d’esprit joyeux, parce que quand on se force, c’est forcément beaucoup plus difficile de faire les choses.

Et bien sûr, il faut éprouver de la gratitude et se dire qu’on a de la chance. Parfois je me dis… tu vois, imaginons, j’ai pas envie d’écrire une série d’emails ou j’ai pas envie d’écrire un article, parce que ça arrive à tout le monde, parfois on n’a pas envie, ben je vais me dire : « Attends, Johan, t’es quand même un peu culotté de te plaindre, t’as de la chance. Tu dois faire une vidéo, enregistrer une vidéo ou écrire un article ; certains sont en train de faire un travail très très physique en plein soleil, en plein été, et vont être très fatigués et vont gagner très peu d’argent pour ça. Toi, tu as la chance de faire ce que tu aimes. Donc, même si tu as pas trop envie maintenant parce que t’es pas motivé, respecte ça en fait ». Et tout de suite, ça me donne de l’énergie en fait. Éprouver de la gratitude, ça a tendance à remplir… à recharger les batteries.

Et je t’invite aussi… un autre petit conseil, c’est d’alterner des sprints. On travaille mieux par sprint. Donc, moi, j’essaie d’avoir des sprints d’une heure 30 à 2 heures, souvent plutôt une heure 30, parfois c’est même une heure, ça dépend… des sprints pendant lesquels je mets le casque, je mets un peu de musique classique et je m’interromps pas, j’y vais, je travaille, travaille, travaille très dur, très focalisé, d’une façon très intense. Et ensuite, je fais une mini-pause. Ça peut être une pause-café, et puis une heure et demie après, ça va être aller discuter un peu avec Céline. Des petites pauses. C’est le principe de la carotte. On se fait des petites récompenses, et entre les sprints, eh bien on est bien content d’avoir notre petite récompense.

Donc, voilà, tu vois, c’est pas exhaustif, mais vraiment si tu suis ces trois astuces, tu seras forcément beaucoup plus productif. Donc, je te les rappelle.

La première chose, première astuce, note, note tout, n’utilise pas ton cerveau pour retenir des choses, mais utilise ton cerveau pour réfléchir.

Deuxièmement, mets en place des barrières pour éviter les distractions et les interruptions, parce qu’elles te forcent à redémarrer et le démarrage c’est toujours le plus difficile.

Et enfin, comprends que la productivité consiste plus à gérer ton énergie que ton temps. Donc, connais-toi, essaie d’adapter ton emploi du temps, ne te surmène pas et essaie d’avoir de la joie et d’éprouver de la gratitude quand tu dois faire des choses que tu n’as pas forcément envie de faire. Voilà.

Dis-moi en commentaire ou par email, comme tu le souhaites, ce que tu as pensé de cet épisode, s’il te plaît, et n’hésite pas à laisser 5 étoiles au podcast de Français Authentique, ça nous aide beaucoup, et bien sûr à le partager avec tes amis pour les aider à améliorer leur français tout en améliorant leur vie.

Merci de m’avoir suivi aujourd’hui. On a bien marché, c’était sympa. Je te dis à très très bientôt pour un nouveau podcast de Marchez Avec Johan. Salut !