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10 erreurs courantes en français

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Transcription de la vidéo :

Salut, aujourd’hui nous allons parler de dix erreurs courantes qui sont faites en français et tu ne les feras plus.

Attention ! Certaines de ces erreurs sont faites par les francophones eux-mêmes. Donc, fais attention, ne t’inspire pas toujours de ce que tu entends de la bouche des Français ou des francophones. Personne n’a une grammaire parfaite. Personne ne parle sans faire d’erreur, moi le premier. On m’écrit souvent dans les commentaires : « Johan, tu as fait une petite erreur. » Ça arrive à tout le monde de se tromper. C’est bien normal qu’en tant que non natif, tu fasses des erreurs. Et ne t’inspire pas trop des Français qui eux-mêmes se trompent.

Avant de commencer, je te rappelle que tu peux télécharger la fiche PDF qui résume toutes les erreurs dont on va parler dans cette vidéo. Elle se trouve dans la description. Tu as un lien, tu entres ton adresse, tu seras automatiquement ajouté à la lettre d’information de Français Authentique. Tu recevras 2 contenus exclusifs chaque semaine et tu auras un petit PDF à télécharger et qui reprendra ces 10 erreurs à ne plus commettre.

Première erreur à ne plus commettre, c’est de dire « demander une question » ou encore « J’ai une question à te demander ». Ça, c’est une erreur très courante. Le verbe « demander » ne fonctionne pas avec le mot « question ». Ils ne vont pas ensemble. On peut demander quelque chose à quelqu’un, mais on ne demande jamais une question. On dit : « Je pose une question, je demande quelque chose. Je pose une question. » C’est la même chose lorsqu’on utilise le réflexif, c’est-à-dire quand on dit « se demander ». On ne dit jamais : « Je me demande une question. » Ça ne marche pas.

Tu peux par exemple dire : « Je me demande s’il fera beau demain. » Ou tu peux également entendre : « Je me pose la question de savoir s’il fera beau demain. » C’est une structure un peu plus lourde, mais qui, cette fois, est correcte.

Deuxième erreur que l’on entend très souvent et on l’entend également parfois dans la bouche des Français. Dire « aller au dentiste ». Aller au dentiste. Je te rappelle que « au », c’est la contraction de « à + le » et en français en général, on dit « aller à + un lieu ». Donc tu peux dire : « Je vais à la piscine, je vais à la maison, je vais à la boulangerie. » Mais la petite subtilité ici, c’est qu’en français, on fait la différence entre le lieu et le bâtiment dans lequel on exerce une activité. Donc, tu entendras : « Je vais chez le boucher. » Ou tu diras : « Je vais à la boucherie. » Tu entendras : « Je vais chez le fromager. » Ou : « Je vais à la fromagerie. » « Je vais chez le dentiste. » Ou : « Je vais au cabinet dentaire. » Mais « je ne vais pas au dentiste. ».

Troisième erreur à ne pas faire en français, c’est de mal utiliser le verbe « manquer ». C’est une erreur qui est souvent faite par les gens dont l’anglais est la langue maternelle. Il y a une petite confusion puisqu’ils essayent de traduire à partir de leur langue maternelle. En anglais, on dit « I miss my family ». En français, on dit le contraire, on dit : « Ma famille me manque. » On ne dit pas : « Je manque ma famille. » C’est, encore une fois, une bonne preuve qu’il faut toujours penser dans la langue dans laquelle on parle et ne pas traduire de sa langue maternelle vers la langue dans laquelle on souhaite parler.

En français, la question qu’il faut se poser, c’est : « qui est-ce qui ressent le manque ? » Le sujet de la phrase doit toujours être celui qui ressent le manque. C’est l’inverse de ce qu’on entend en anglais. Si, par exemple, tu dis : « Les vacances d’été me manquent. » Eh bien ici, le sujet du manque, ce sont les vacances d’été. Tu peux entendre : « Mes enfants me manquent. » Le sujet du manque ou ce qui manque vraiment, c’est ce qu’on met en sujet et ici ce sont ses enfants.

Quatrième erreur très, très répandue, c’est de dire « je suis bien ». Je suis bien. En français, ça ne se dit pas. Si on te demande « comment vas-tu ? Comment te sens-tu ? », tu ne peux pas répondre « je suis bien, je suis bien ». C’est aussi une traduction, souvent de l’anglais vers le français. En français, on dit : « je vais bien. » C’est le verbe « aller ». Donc, si on te dit : « Comment vas-tu ? », il faut répondre « je vais bien ». Il y a plein d’autres réponses qu’on peut faire à cette question « Comment vas-tu ? » Tu peux dire : « Ça va super, je suis en forme, tout va bien » ou il y a des expressions un peu plus idiomatiques dont on a déjà parlé. Par exemple : « ça roule ».

Cinquième erreur à ne plus faire, c’est de dire « le samedi prochain », par exemple. En français, on dit « samedi prochain ». On utilise, quand c’est un jour précis de la semaine, on n’a pas besoin d’article. Quand il s’agit d’un jour précis, on ne met pas d’article. On peut parfois mettre un article devant un jour de la semaine, mais c’est quand on parle d’une date vraiment précise. Par exemple : « Mon mariage aura lieu le 8 août. » Là, c’est une date précise, on met l’article. « Ma fille est née le 18 septembre. » C’est une date précise, on met un article. Quand on parle d’une habitude, on peut parfois également mettre un article. On peut dire : « En général, le lundi, j’enregistre des vidéos », par exemple. C’est parce que c’est ici une habitude ou alors « j’aime faire la grasse matinée le samedi ». Dans tous les autres cas, on ne met pas d’article, on ne met pas « le » devant un jour de la semaine.

Sixième erreur qu’on rencontre très, très souvent, c’est de mélanger « il était » avec « il y avait ». Là, c’est un petit peu technique et je te recommande vraiment d’écouter énormément de contenu en français pour sentir les moments dans lesquels on utilise « il était » et ceux dans lesquels on utilise « il y avait ». On a l’habitude en fait d’utiliser « il y a » comme une expression un petit peu figée, parfois, malheureusement, on a tendance à oublier qu’on doit le conjuguer et qu’on doit le changer en fonction du temps.

Donc, pour utiliser « il y a » au passé, on utilise l’imparfait. Par exemple : « Il y avait du monde au supermarché. » On ne dit pas : « Il était du monde au supermarché. » On dit : « Il y avait du monde au supermarché. » Donc on conjugue dans le temps adéquat.

Si tu veux l’utiliser au futur, tu dis « il y aura », « il y aura toujours des gens pour critiquer. » Donc, on garde bien la structure « il y a » et on conjugue le verbe « avoir » au temps qui convient.

Une autre erreur, très, très classique, et très répandue, c’est de confondre « c’est » et « il est ». Ça, c’est une erreur très, très courante et c’est aussi un sujet sur lequel on m’interroge souvent. Il y a d’ailleurs une vidéo complète sur le sujet sur la chaîne. Donc, on va te l’ajouter dans le « i » comme info et puis dans la description. Comme d’habitude, tu peux déjà l’ouvrir dans un autre onglet et la regarder juste après. Si je te résume un peu la chose, « c’est », il est toujours suivi, soit d’un déterminant et d’un nom singulier. Par exemple : c’est une chanteuse. Le « c’est » peut aussi être suivi d’un prénom ou d’un nom. C’est Eric, c’est Julien. Quand c’est un pluriel, on dit « ce sont ». Donc tu as « ce sont + le déterminant + le nom au pluriel ». Donc tu as « ce sont des étudiants », par exemple. Ça, c’est pour le « c’est » ou « ce sont ».

Pour « il est », on a toujours à la suite, soit un nom singulier (par exemple : il est comédien, il est cameraman) ou tu peux avoir un adjectif singulier. « Elle est allemande » ou « elle est grande ».

Ce qu’il faut vraiment retenir… On peut également, tu l’as compris, l’utiliser au pluriel en disant : « Ils sont + un nom au pluriel. » « Ils sont médecins. » Ou alors : « Elles sont + un adjectif au pluriel. » Elles sont jolies.

Ce qu’il faut vraiment retenir ici pour éviter 80 % des erreurs, c’est de se dire qu’après « il est », on ne met jamais de déterminant. Rien qu’en faisant ça, si tu sais qu’après « il est », on ne met pas de déterminant, tu éviteras 80 % des erreurs.

Un peu dans la même idée, il faut éviter de confondre « ça » et « il ». « Ça », c’est un pronom démonstratif qui est neutre et qui renvoie à un sujet qu’on peut identifier. Tu peux entendre, par exemple : « Ça pique. » Pour savoir, pour être sûr du fait qu’il faut utiliser « ça », tu te demandes est-ce que je peux poser la question « quoi ? » Si tu dis : « Qu’est-ce qui pique ? C’est quoi qui pique ? » Eh bien, tu sais que tu peux remplacer par « ça ». Qu’est-ce qui pique ? La barbe de mon père. Tout ça, ça pique, donc tu peux utiliser « ça » parce que tu réponds à la question « quoi ».

« Il », c’est plutôt ici un pronom impersonnel qui n’a pas de sujet identifiable. Donc, on s’en sert pour parler d’un phénomène naturel comme la météo, par exemple. Il pleut, il neige, etc. ou des faits un peu généraux du type « il faut être patient, il faut travailler pour apprendre le français, etc. etc. ».

Une autre chose qui est très souvent confondue, d’autres mots qui ont un sens proche et qu’on confond et qu’on utilise souvent d’une façon qui n’est pas correcte, ce sont les mots « vite, rapidement ou rapide ». J’entends énormément d’erreurs sur le sujet. C’est assez facile de se débarrasser de cette erreur et de ne plus la faire. Il y a pour ça quelques petites astuces. Dis-toi déjà que « vite » et « rapidement » fonctionnent exactement de la même façon tous les deux : ce sont des adverbes, donc ils modifient… Un adverbe, ça modifie le sens d’un verbe ou ça donne des précisions au niveau d’un verbe. Et ça se place juste après le verbe. « Cette voiture roule vite », par exemple, ou : « Cette voiture roule rapidement ». « Il marche vite » ou « il marche rapidement ». Tu as « vite » et « rapidement » qui sont des adverbes juste après le verbe.

« Rapide », lui, c’est un adjectif. Donc, on va l’utiliser d’une autre façon. Il vient modifier un nom souvent ou un verbe d’état. Donc tu peux entendre : « Cette voiture est rapide. » Ou : « Il est rapide. » Tu vois qu’il y a une façon de les utiliser qui est totalement différente.

Enfin, dernière erreur qu’on va aborder aujourd’hui, il en existe évidemment plein d’autres, c’est de confondre « depuis » et « il y a ». « Depuis », c’est quand on parle d’une action qui a commencé dans le passé et qui est toujours d’actualité. Par exemple : « J’habite en France depuis 5 ans. » C’est encore vrai aujourd’hui, c’est encore d’actualité.

« Il y a », c’est utilisé pour parler d’un évènement qui a eu lieu dans le passé. « Je suis arrivé il y a une semaine », par exemple. « J’ai habité en France il y a deux ans, mais je n’y habite plus ».

Voilà donc 10 erreurs très courantes que tu ne feras plus, j’en suis persuadé. Je vais te résumer ça rapidement.

On a vu qu’il ne fallait pas dire « demander une question », mais plutôt « j’ai une question à te poser », ou « poser une question ».

On a vu qu’il ne fallait pas dire « aller au dentiste ».

On a vu également qu’il fallait faire attention en utilisant le verbe « manquer ».

Quatrième erreur que nous avons vue, c’est de ne jamais répondre “je [suis] bien » quand on nous demande si ça va.

Cinquième erreur, c’est de ne pas dire « le samedi prochain ».

Sixième erreur, c’est de confondre « il était » avec “il y avait »

Septième erreur que nous avons abordée, c’est de confondre « c’est » avec « il est ».

 

Huitième erreur : confondre « ça » et « il ».

Neuvième erreur : confondre les mots « vite, rapide et rapidement ».

Et dixième erreur : confondre « depuis » avec « il y a ».

Donc, je t’invite tout de suite à télécharger ta fiche PDF qui est dans la description où tu auras vraiment l’ensemble de ces explications avec les exemples, etc. S’il y a d’autres erreurs fréquentes que tu entends ou des choses qui te posent problème, n’hésite pas à nous en faire part dans les commentaires. Et on pourrait faire un volume 2 de cette vidéo. Il y a certainement plein d’erreurs que tu fais toi-même ou que tu entends les autres faire.

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Merci de nous avoir suivis. À très bientôt. Salut !